Minas Gerais, Brésil
Statistiques
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Localisation
Minas Gerais : descriptif
- Minas Gerais
Le Minas Gerais (prononcé : /minɐs ʒeˈɾajs/) est l'un des États fédérés du Brésil
Il se situe au nord de la région Sudeste
Sa capitale est Belo Horizonte, la troisième aire urbaine du pays après São Paulo et Rio de Janeiro
Sa superficie est de 586 522 km2 et il comptait 21 119 536 habitants en 2017
En 2019, l'État, qui compte 10,1 % de la population brésilienne, est responsable de 8,7 % du PIB brésilien,,. Le Minas Gerais est connu pour ses villes de l'époque coloniale fondées au XVIIIe siècle, lors de la ruée vers l'or
Dotées de rues pavées, de riches demeures ouvragées et d'églises baroques - certaines décorées par le sculpteur Aleijadinho - les villes les plus célèbres sont São João del-Rei, Tiradentes et surtout Ouro Preto, l'ancienne capitale. Cet État est riche en mines de pierres précieuses (émeraudes en particulier)
Son nom en portugais signifie d'ailleurs « Mines communes », allusion aux mines qui dépendaient alors de la Couronne portugaise.
Géographie
Le Minas Gerais est appelé « l'État montagnard du Brésil », car le Sud et le Sud-Est correspondent aux hautes terres brésiliennes, avec la serra da Mantiqueira et la serra do Espinhaço. Ces régions sont un centre de dispersion des eaux, où naissent le São Francisco, le rio das Velhas, le rio Grande et le rio Doce. Au sud-ouest, s'étend le triangle mineiro, avec ses plateaux de grès, d'une extraordinaire diversité géologique et d'une grande richesse en minerais ferreux et non ferreux. La partie occidentale du Minas Gerais correspond aux chapadas (plateaux) qui encadrent la vallée du São Francisco. Au Nord, enfin, s'étend la région de la chapada Diamantina. À mesure que l'on s'avance vers le nord, le climat tropical des hautes terres fait place à un climat semi-aride. La forêt et la savane arborée disparaissent au profit d'une maigre forêt sèche ou d'une brousse à épineux (caatinga).
Histoire
Période précolombienne
Le territoire de l'actuel État du Minas Gerais est habité depuis 12 000 ans ; le plus ancien fossile humain découvert sur le continent américain à Lapa Vermelha (région métropolitaine de Belo Horizonte) date de cette époque. Puis, il y a environ 4 000 ans, l'agriculture fit son apparition dans la région (culture de légumes et de maïs), suivie par la production de céramique il y a 2 000 ans. Jusqu'au Bandeirantes et vendus comme esclaves.
Débuts de la colonisation
Depuis le début de la colonisation portugaise, des colons s'aventurèrent à l'intérieur des terres, à la recherche de métaux précieux. À la fin du XVIe siècle, la découverte d'or dans la région se répandit. Initialement, l'or était extrait du lit des rivières, obligeant les prospecteurs à se déplacer quand les gisements s'épuisaient. Plus tard, l'ouverture de mines entraîna l'installation permanente de mineurs, à l'origine des premiers noyaux de colonisation. Entre 1700 et 1820, plus de 1 200 tonnes d'or ont été extraites des mines, c'est-à-dire 80 % de la production du précieux métal au cours de cette période.
En 1708, eut lieu le premier grand conflit de la région, entre Emboabas (« Ceux qui offensent » en langue tupi) et Paulistas, originaires de la province de São Paulo. Vaincus, ces derniers s'en allèrent coloniser des régions plus éloignées. La création de la capitainerie de Minas de Ouro en 1709 (appelée à partir de 1720 Minas Geraes) contribua également à mettre fin au conflit.
La population de la capitainerie continua de croître, attirée par la richesse du sous-sol, mais l'activité agricole se limitait à de petites exploitations pratiquant une agriculture de subsistance. Le travail forcé favorisa l'arrivée massive d'esclaves noirs en provenance notamment de la capitainerie de la baie de Tous les Saints, au nord-est. Certains de ceux qui parvinrent à s'échapper constituèrent des communautés organisées d'esclaves marrons — ou quilombos (du kimbundu, une langue bantoue d'Angola).
Émergence du mouvement d'indépendance
À partir de la seconde moitié du couronne portugaise à augmenter les taxes et à confisquer les biens de ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient pas payer. En réaction, un profond mécontentement de la part des Mineiros, les habitants de la région, vit le jour. Influencés par les idéaux des Lumières nés en Europe, l'élite créole soutint un projet républicain pour le Minas Geraes. Mais en échange de l'annulation de ses dettes, Joaquim Silvério dos Reis dénonça ses condisciples, qui furent arrêtés avant que ne débute l'insurrection. Ceux qui avaient des liens étroits avec le pouvoir ne furent pas inquiétés, au contraire des révolutionnaires de plus humble extraction. Le plus célèbre d'entre eux, Joaquim José da Silva Xavier, exerça divers métiers : arracheur de dents (d'où son surnom de Tiradentes), tropeiro, exploitant minier, commerçant et militaire. Afin de réprimer d'autres mouvements, Tiradentes fut pendu et démembré, les parties de son corps étant éparpillées sur les routes d'accès de la capitainerie.
À cette époque, la majorité de la population se concentrait dans les centres urbains et les régions minières. Mais avec l’épuisement des gisements d’or et de diamants, de nombreux Mineiros partirent s'installer ailleurs dans la région ou au-delà (au Goiás notamment).
Empire du Brésil
Après l'indépendance (1822) et l'instauration de l'empire du Brésil, le parti conservateur prit le pouvoir en 1840, provoquant la révolte des libéraux. Des conflits armés éclatèrent dans la province de São Paulo, avec le soutien de Mineiros libéraux. Pour contenir les insurgés, le gouvernement impérial envoya l'armée jusqu'à l'écrasement du mouvement insurrectionnel.
À partir de la fin de ce siècle, le secteur industriel commença à se développer dans la région, grâce à l'extraction de minerai de fer et à la production de textile, de produits laitiers, de vin, de céramique et d'articles de table. Toutefois, les activités agricoles, poussées par le développement de la caféiculture, dominaient toujours l’économie mineira.
Période républicaine
La république des États-Unis du Brésil (de 1894 à la révolution de 1930) se caractérisa par un renforcement du pouvoir des élites régionales, en particulier celles du sud et du sud-est du pays. Les dirigeants politiques du pays étaient alors surtout originaires des États de São Paulo et de Minas Geraes, d'où l'appellation de politique du « Café au lait », en raison de l'importance économique de la production caféière dans le premier État et de l'élevage laitier dans le second. Dans les années 1920, un certain nombre de facteurs accélérèrent le déclin du pouvoir oligarchique, tels que des soulèvements populaires et la crise économique liée à la surproduction de café et à la Grande Dépression de 1929.
Le cycle du café présentait certaines caractéristiques préjudiciables à la croissance économique de l'État. Ainsi, les bénéfices générés par la récolte étaient, en partie, destinés aux ports d’exportation des États voisins. En outre, le manque d'unité et de moyens de communications modernes entre les différentes parties du Minas Gerais (nom de l'État à partir de la réforme orthographique) fit que nombre d'entre elles entretenaient davantage de relations économiques avec les États voisins qu'entre elles. Conscients de cette situation, les dirigeants mineiros commencèrent à centraliser l’économie de l’État avec, notamment, la création d’une nouvelle capitale, Belo Horizonte, en 1897.
À partir de la fin des années 1940, le Minas Gerais connut un important processus de transformation économique sous le mandat de son gouverneur, Juscelino Kubitschek de Oliveira (1951-1955), futur président de la République (1956-1961). La CEMIG (Companhia Energética de Minas Gerais S.A.), de même que plusieurs centrales hydroélectriques et des milliers de kilomètres d'autoroutes furent alors créés. L'industrie métallurgique, favorisée par l'exploitation de riches gisements de fer dans la région centrale de l'État, devint dès lors un secteur industriel important. Durant la dictature militaire, les principaux acteurs de l'industrie locale soutinrent le régime en place et le Minas Gerais bénéficia du processus de décentralisation économique. Ceci entraîna une forte croissance urbaine, mais aussi l'immigration de centaines de milliers de Mineiros à destination des régions métropolitaines de Rio de Janeiro et de São Paulo.
Actuellement, l'État est le deuxième plus peuplé (21 119 000 habitants en 2017) et dispose du troisième PIB en importance du pays (403,550 milliards de réaux en 2012).
- (pt) Luiz Carlos Villalta, Maria Efigênia Lage de Resende, História de Minas Gerais: A Província de Minas.
- (pt) Jose Alfredo Vidigal Pontes, A politìca do café com leite, mito ou historia ?.
- (pt) José Alfredo Vidigal Pontes, O Governo Kubitschek: desenvolvimento econômico e estabilidade política, ... do sonho ao pesadelo.
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Minas Gerais dans la littérature
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