Abomey
Localisation
Abomey : descriptif
- Abomey
Abomey est une ville et une commune du sud de la République du Bénin, située à 145 km de Cotonou, qui est la préfecture du département du Zou, dont elle est le chef-lieu
Fondée au XVIIe siècle par le roi Houégbadja c'est la capitale historique de l'ancien royaume du Dahomey de 1625 à 1894
Cette ville a gardé de cette époque un ensemble de palais royaux inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l’UNESCO
Elle est située à environ une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres
Au cœur de la cité, les Palais Royaux sont un témoin matériel majeur de cette civilisation.
Histoire
Ancienne capitale du royaume du Dahomey (Danhomé en langue fon) (ou d'Abomey), fondée selon la tradition en 1625, l’histoire de ce royaume a vraisemblablement des origines mystérieuses. Ce royaume militaire, remarquablement organisé, s'étendit vers la zone côtière (trafic des armes et des esclaves) et conquit le royaume d'Allada qui se reconstitua à Porto-Novo. De 1625 à 1900, douze rois se succédèrent à la tête du puissant royaume d’Abomey. À l’exception du roi Houessou Akaba, qui utilisa un enclos distinct, chacun fit édifier son palais à l’intérieur d’un enclos entouré de murs de pisé tout en conservant certaines caractéristiques de l’architecture des palais précédents dans l’organisation de l’espace et le choix des matériaux. En effet, selon la légende, la fille du roi de Tado (localité située de nos jours au Togo) fut fécondée par un léopard alors qu’elle allait dans la brousse puiser de l’eau ou quérir du bois de chauffe. De cette union extraordinaire naquit un enfant prodigieux nommé Agassou, le fondateur du clan des Agassouvi .
S'ensuivirent alors de sanglantes querelles de succession dignes des cours les plus sophistiquées. En effet, des batailles entre clans rivaux étaient de mise et aussi des exils forcés qui émaillent ainsi l’histoire des premiers royaumes du Bénin actuel, avec lesquels les Portugais entrent en contact dès le . On considère par ailleurs que c’est le roi Houegbadja qui fonde véritablement le royaume du Danhomè au début du . C’est sous son règne d’ailleurs que le royaume prend une idéologie expansionnisme. Il a fait du Danhomè, un État toujours plus grand et plus fort. Les différents rois ou sinon les différents monarques de ce royaume n’ont jamais cessé de faire la guerre à leurs voisins pour prouver leur suprématie.
Le fils du Houegbadja, Yangodo, va jeter son dévolu sur le petit État du roi Dan, qu’il finit par attaquer et décapiter, avant de jeter son cadavre mutilé dans les fondations de son futur palais. En effet, le nom même du Danhomè signifie littéralement « sur le ventre de Dan », allusion à peine voilée au meurtre perpétré à l’encontre de cet ennemi qui était jugé trop encombrant et dérangeant. Il devient roi sous le nom d’Akaba et va perpétuer des rituelles annuelles pour maintenir le lien avec les ancêtres royaux, cérémonies qui étaient d’ailleurs instaurées sous le règne de son père. Le royaume de Danhomè est jugé pour les uns trop « sauvage » et pour les autres attise énormément de convoitises. Par la suite, le frère du roi Akaba, Agadja, va conquérir de nombreux royaumes voisins dont la ville côtière Ouidah, qui deviendra par la suite, un point sensible sur la route des esclaves de l’Afrique de l’Ouest. Les rois d’Abomey offriront un poste de commerce aux Européens qui se retourneront plus tard contre eux. L’esclavage étant dénoncé de façon internationale, le roi Glèlè s’obstine comme son père Ghézo à maintenir le commerce d’esclave et les sacrifices humains qu’on lui a pourtant sommé d’arrêter.
En réponse à Richard Burton au sujet de l’arrêt de l’esclavage, le roi Glèlè signifie à ce dernier que, cette pratique a été établie par les Européens eux-mêmes. Sa mort, et l’avènement de son fils Béhanzin vont d’ores et déjà précipiter le déclenchement des répulsions. Les français tenteront ainsi de porter le coup fatal à cette monarchie des moins dociles. Le roi Béhanzin lance donc un assaut préventif contre ses ennemis, mais vu la supériorité de l’armée française, il est obligé d’abdiquer et il se repli au nord d’Abomey. Béhanzin, avant sa fuite, suivie de sa capture, met le feu au palais d'Abomey. Les richesses du palais sont dispersées. Il se rend au général Dodds, le et fut déchu de son trône. Il ira en exil en Martinique et mourut en Algérie une douzaine d’années plus tard . Les palais d’Abomey fournissent ainsi le témoignage exceptionnel d’un des plus grands royaumes d’Afrique qui s'est éteint.
- Mathurin C. Houngnikpo, Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Rowman & Littlefield, USA, 2013, p. 20
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Culture
Musée historique
Le musée historique d’Abomey, a été conçu dans l’enceinte des palais royaux d’Abomey, l’ancienne capitale, et a pour but de perpétuer la mémoire du royaume. En effet, jusqu’à une date récente, ces collections qui soutiennent le discours du témoignage et de la mémoire n’avaient jamais fait l’objet d’un inventaire systématique .
Une série de collections sont exposées dans le musée historique d’Abomey. Ces collections sont un ensemble des artefacts ou objets qui constituent la richesse de ce dernier (musée historique). Elles s’estiment en nombre et surtout en qualité et dans cette mesure, un inventaire a été fait et c’est celui de 1995 qui présente une situation de 1050 objets, dont des autels portatifs ou assins (métal); des textiles; un siège en bois ainsi que d’autres attributs royaux . Par cet inventaire, on arrive à classifier les collections du musée en quatre périodes et deux séries .
En effet, les collections du musée ont bénéficié d’attentions particulières de la part des partenaires internationaux notamment celle du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels en acronyme ICCROM qui a été mis en place par un programme dénommé PREMA et qui a été mis en place dans les années 1990 à 2000 par le ministère italien des Affaires étrangères et l'Institut Getty de Conservation (GCI). Ce programme a depuis les années 1992, entrepris avec la collaboration de la Direction du Patrimoine Culturel une pléthore d’actions qui consistaient à rendre plus performantes les différentes prestations dudit Musée. Ces actions visaient par ailleurs dans un premier temps à une l'organisation du cours qui est centré sur les principes de base de la documentation, de la conservation préventive et de l’exposition à l’intention des techniciens de musées de la sous-région ouest-africaine et dans un second temps la réorganisation de l'exposition permanente.
Expositions des objets du royaume d’Abomey dans des musées hors du Bénin
Certains objets qui ont appartenu au roi Béhanzin ont été récupérés dans le monde entier, sélectionnés puis dispersés dans différents musées du monde. Ces objets ont été acquis surtout lors de l’arrestation du roi Behanzin et aussi surtout après sa mort. Une collection de certains objets ont été exposés au musée du Quai Branly. Par ailleurs, la collection actuelle du musée du quai Branly est le résultat de nombreuses initiatives individuelles non liées directement à l’évènement de la destitution de Béhanzin, à l’exception du trône prélevé par le général Dodds dans le palais en flamme, abandonné par le roi . D'autres objets ont été offerts par dons par Édouard Foà au musée du Trocadéro. De plus, une collection de moulage a été aussi exposée au musée du Trocadéro par Georges Waterlot. En effet, en devenant plus tard musée de l'Homme, le musée du Trocadéro va dédier un espace au Dahomey et par ricochet au travail de Waterlot. Les moulages ornant l'escalier de l'aile Passy furent présentés au public et une vingtaine d’entre eux furent exposés plusieurs dizaines d’années dans les galeries publiques tandis que les autres furent inscrits en creux dans les murs du sous-sol du musée, visibles uniquement par le personnel et de rares visiteurs . En dépit de toutes ces expositions, d’importants objets ont été récupérés après la chute du roi Behanzin dont des objets de valeur qui lui ont appartenu. L'on trouvera donc trente objets du palais du roi Behanzin, qui ont représenté entre autres sa suprématie et son pouvoir à l’époque .
- Getty 1999, p. 88
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- Biton 2016, p. 6
- Biton 2016, p. 8.
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Abomey dans la littérature
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