Silenrieux

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Silenrieux : descriptif

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Silenrieux

Silenrieux (en wallon Slinri) est une section de la commune belge de Cerfontaine située en Région wallonne dans la province de Namur. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Lors de celle-ci, elle fut amputée du quartier de Gerlimpont, annexé à Walcourt.

Géographie

La commune est bornée au nord par Fontenelle et Walcourt, à l’est par Vogenée et Daussois, au sud par Soumoy et Cerfontaine, à l’ouest par Boussu-lez-Walcourt. Elle est traversée du sud au nord par l’Eau d'Heure et d’est en ouest, par la Nationale 40.

Étymologie

blason de la communauté de Silenrieux

Rieu (en wallon ri, en latin riuus) signifie un ruisseau et Silen signifie soit le dieu Silenius, soit une romanisation de Sigolenus, soit la fleur la silène ou soit deux termes pré-celtiques "sil" et "ana" qui renseigne un site encaissé avec plusieurs ruisseaux dans un passage étroit entre sommets et vallons sur et au bas des pentes.

Formes anciennes : Silino rivo (868), Silenti riuo (1197), Sillenrimis(1202), Sillenriu (1276), Sileriu (1387), Selenrieu (1391), Silentirivo (1445), Silenrieu (1456). En wallon : Slinri.

  1. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 5
  2. Jean Philippe Body, Silenrieux, 2004, page 5

Histoire

On a découvert sur les hauteurs du village une hache en pierre polie et plusieurs centaines de lames, lamelles, nuclei et éclats de hache polie datant du néolithique. Cinq marchets avec mobiliers (Hallstatt et Tène) de la période celte furent découverts près de battefer. Des cimetières romains furent découverts à 2 endroits (au forêt et au cheneux). De nombreux crayats de sarrasin et des vestiges du travail ancien du fer sont présents sur le territoire de Silenrieux. tout ceci tend à prouver que le site fut habité avec plus ou moins de continuité dès avant notre ère.

Au Lobbes.

Il semble cependant que le domaine de Silenrieux de l'abbaye de Lobbes fut usurpé par le seigneur laÎc de Walcourt, avoué de Silenrieux et que celui-ci remit ce domaine ecclésiastique au chapitre de Thuin dès sa fondation vers 1168 . En 1197, est déjà cité le curé Marsilius de Silenrieux. À cette époque, l’abbaye de Hautmont (France) possède aussi des biens fonciers dans le lieu (un quart de l'ancien domaine de Silenrieux). Le village fait partie de la principauté de Liège tandis que l’avoué est le seigneur de Walcourt qui remettra en 1363 l'avouerie au comte de Namur. En 1478, l’abbé du Jardinet achète au chapitre de Thuin le patronat et la dîme de la paroisse.

En 1303, le village a sa propre loi, qui compte 28 articles. Le

« les seigneurs de saint Thiard (Théodart ou du chapitre de Thuin) mettent mayeur et eschevins en laditte ville de Sillenrieux de sy long temps qu'on sçait parler, sy comme seigneurs très fonciers et souverains. »

Dès cette époque et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les rapports avec les gens de Walcourt — qui disposaient à Silenrieux de droits de taille, d’abattage, de maisonnage, de pâturage et de pêche dans les bois — ont été houleux. Ils se sont d’ailleurs mal terminés pour les Silenrivains qui, en 1827, doivent abandonner un tiers de leurs bois à Walcourt et un autre tiers à l’État.

Au début du Falemprise et à Battefer. Falemprise cessera ses activités vers 1838 tandis qu’après 1866, elle est convertie en scierie de marbre.

Neuf sorcières furent brûlées au village en 1616.

De 1683 à 1698, le village doit reconnaître la souveraineté française et chaque année, la Jeunesse se cotise pour équiper puis aider un soldat enrôlé dans les armées de Louis XIV; l'argent récolté servira aussi en 1693 et 1694 à payer un remplaçant extérieur au village.

Lors de la prise de Walcourt, le 25 août 1689, des combats ont lieu d'abord à la forge de Féronval, puis près d'un moulin, soit à Battefer ou près de Daussois.

De même, un siècle plus tard, le 7 floréal an II ou 26 avril 1794, l’Armée des Ardennes se mesure aux Autrichiens sur le sol de Silenrieux, lors de la bataille dite de Boussu-lez-Walcourt.

La population a toujours vécu de l’exploitation des bois, de l’extraction des carrières de pierre, de l‘élevage et de la culture, de la métallurgie (3 forges et fourneaux), de l'artisanat local et depuis la fin du .

En 1852, le village est desservi par le chemin de fer de l’Entre-Sambre-et-Meuse, qui, deux ans plus tard, relie Vireux, en France, à Charleroi (future ligne 132). Cette ligne est supprimée en 1970 en vue de la création des barrages de l'Eau d'Heure. La commune disposait d’une gare et, par après, de deux haltes : Falemprise et Gerlimpont.

En août 1914, les envahisseurs allemands mettent le feu à 31 maisons tandis que les 13 mai 1940, ils bombardent la rue Royale par où les troupes françaises montent au front. Ils tuent ainsi 4 habitants et 12 réfugiés. Dès octobre 1943, des résistants (aviateurs alliés, réfractaires, prisonnier évadé) logent dans des baraquements dans les bois et intègrent le refuge C60 de l’Armée secrète qui recevra par deux fois un parachutage d’armes. Un monument conserve à Badon (sur le village voisin de Boussu-lez-Walcourt) le souvenir de ce groupe.

  1. Jean Philippe Body, Silenrieux, 2004, 639 p., p 133 à 147
  2. Jean Philippe Body, Silenrieux, 2004, 639 p., p 161-162
  3. Abbé Auguste Soupart, Histoire du doyenné de Thuin, 2 tomes, cahier du Musée de Cerfontaine n° 202 et 203, , 46 & 93
  4. Jean Philippe Body, Silenrieux, , page 547
  5. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 7
  6. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 603
  7. Abbé Auguste Soupart, Histoire du doyenné de Thuin, tome II : Les paroisses, cahier du Musée de Cerfontaine n° 203, , 93 p.
  8. Jean Philippe Body, Silenrieuw, , 639 p., page 162
  9. André Lépine, Un crime au Ri jaune, chapitre : Notes d’histoire sur Silenrieux, cahier du Musée de Cerfontaine n° 36, , 32 p.
  10. André Lépine, Un crime au Ri jaune, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 36, , 32 p.
  11. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 277
  12. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 297 et suivante
  13. Justin Ernotte, La sorcellerie autrefois dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, Wallonie n° 5,
  14. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 572
  15. Jean Philippe Body, Silenrieux, 2004, 639p p. p 230
  16. Jean Philippe Body, Complément sur Silenrieux, , 132 p., page 43 et suivante
  17. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 175 et suivante
  18. Jean Philippe Body, Silenrieux, 2004,639 p., chapitre sur l'économie
  19. Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1981.
  20. Jean Philippe Body, Silenrieux, , 639 p., page 385 et suivante
  21. ***, Badon, haut lieu de la Résistance (1943-1944), cahier du Musée de Cerfontaine n° 421, , 48 p.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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