Dampremy

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Dampremy : descriptif

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Dampremy

Dampremy (en wallon standard Dårmè ; en ouest-wallon Dârmè ou Darmet) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977

Elle comprenait à cette date 8 500 habitants. Elle a eu un grand passé industriel au temps des mines de charbon

Accueillant nombre de grandes industries qui participèrent à la prospérité du bassin industriel de Charleroi : les verreries de Dampremy, les concessions des Charbonnages de Sacré-Madame...

Étymologie

Villa domni Remigii : paroisse dédiée à saint Remi. La façon d'orthographier "Dampremy" a varié suivant les époques : en 868, "Danremi" dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes et "Dantremi" dans un manuscrit postérieur; en 980, "Dansremi" dans le mandement de Notger ; en 1113, "Denremey" et en 1275, "Danremis". Au .

De 1538 à 1669, des religieux sont cités avec le préfixe "damp" au lieu de "dom", ainsi que l'ont fait certains abbés du monastère de Liessies, qui furent seigneurs de Dampremy. La prononciation française ou plutôt étymologique pure serait donc "Domremy". Quant à "Danremei" ou "Danremey" du .

  1. , Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 ISBN ), p. 234
  2. a et b Commune de Dampremy, Dampremy 868-1976, Marcinelle, Imprimerie La Concorde, , 16 p., p. 3

Géographie

Limites

La localité est entourée par Lodelinsart, Charleroi, Marcinelle et Marchienne-au-Pont.

Hydrographie

La rivière Sambre, un affluent de la Meuse, longe le territoire de la localité au sud. Le ruisseau Piéton et le canal Bruxelles-Charleroi, creusé dans sa vallée, y confluent avec la Sambre. À l'est, le ruisseau de Lodelinsart, affluent de la Sambre forme la quasi-totalité de la limite avec Charleroi. Au nord, le ruisseau Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Lodelinsart.

Morphologie urbaine

Quartiers et lieux-dits

La commune possède plusieurs quartiers et lieux-dits.

  • La Planche. C'est un quartier situé sur la route de Bruxelles qui parait avoir été habité de date déjà ancienne et qui a conserve son nom. Celui-ci provient d'un petit pont en planches qui franchisait le ruisseau de Lodelinsart en cet endroit,.
  • Le Camp de Moscou. Ce nom tire son origine d'un cantonnement de cosaques en 1814 à Dampremy, Il s'agis sait d'un régiment de cosaques commandés par Wintzingensde, qui, avec les alliés de cette époque refoulait les troupes françaises.
  • Le Phenix. Le nom lui vient d'un ancien charbonnage « le Phénix » situé derrière les écoles actuelles du même nom.
  • La-Haut. Partie la plus élevée du village tient son nom de sa situation; il y existe une petite place: « La place de Par « La-Haut », ou du « haut du Village ».
  • Le Fond des Piges. A donné son nom à un puits de charbonnage et à une verrerie en voie de démolition. On appelait piges » (en wallon « pidges ») de petits chemins empierrés. C'est sur l'emplacement de l'un d'eux que fut établie l'ancienne rue de Piges. C'était un des plus vieux chemins de Dampremy (actuellement Rue Decoux). On rencontre dans beaucoup de villages avoisinants la même dénomination (ainsi à Marchiennes). Du fond des Piges partaient de petits chemins qui se rendaient vers le centre du village.
  • Le Pont du Canal. Tient son nom du pont flanqué sur le canal de Charleroi à Bruxelles, là où ce canal se jette dans la Sambre.
  • Le Fond Beghin, aussi appelé Pont Beghin tient son nom de la propriété voisine de l'ancienne famille Beghin, plus tard occupée par la famille Rouard. Le pont enjambant le canal et le Piéton s'appelait, avant la construction du canal de Charleroi, le Pont aux Scouffes. Il était construit en bois.
  1. , Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l'établissement géographique, (lire en ligne), p. 139-140
  2. a b c et d Moret 1969, p. 17.
  3. Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 ISBN ), p. 512
  4. a b et c Moret 1969, p. 18.

Histoire

Le nom de Dampremi est celui qui figure pour la première fois dans un document écrit en 868 et 869, le Polyptyque d'Imiron ou inventaire des Villas de l'Abbaye de Lobbes, la Lothaire II, Roi des Francs, petit-fils de Charlemagne. Le polyptyque était un registre plié en plusieurs parties et dont les couvents et abbayes se servaient pour noter les redevances des vassaux, les propriétés et revenus de leur patrimoine. "Darmiensis » est employé dans ce même document comme adjectif se rapportant à Dampremy, il est noté: "in pago Darmiensis".

En 868, l'abbaye de Lobbes y fit construire une chapelle ou une église; les habitants et leur curé assistent à la Bancroix, mais nous n'avons aucune idée de leur nombre.

Au Henry II s'allia aux protestants d'Allemagne, ce qui déclencha la guerre. Les troupes françaises refoulées par Charles-Quint après avoir ravagé et incendié tous les villages y compris Dampremy, envahirent le Hainaut, brulèrent Binche et Mariemont.

La guerre de Trente Ans ou de "religion" pris fin en 1684 par la paix en Westphalie. Néanmoins, les hostilités continuèrent entre la France et l'Espagne.

Les Espagnols, qui ne possédaient pas suffisamment de troupes pour repousser les Français obligèrent nos populations à les aider. Ils groupèrent les habitants en compagnies sous le commandement de capitaines. Parmi ces capitaines, Lambot et Close citent pour les années 1638-1639 Etienne André, Bourgmestre de Dampremy.

En 1666, les Darminois virent la préparation d'importants travaux de terassement au petit village voisin de Charnoy qui à cette époque était beaucoup moins peuplé que Dampremy. Autour d'une petite église construite au sommet du rocher qui dominait la Sambre s'étageaient quelques maisonnettes de manants.

Alors que les travaux étaient inachevés, l'année suivante, en mai 1667, nos braves Darminois virent arriver et camper chez eux des troupes françaises commandées par le Maréchal de Turenne et qui venaient faire le siège de la nouvelle forteresse.

Le , les Espagnols faisaient sauter leur forteresse qui capitulait, et les Français y entraient en vainqueurs. Maître de Charleroi, Louis XIV donne ordre d'y construire une véritable forteresse sous la direction de Vauban, Le Comte de Montal est nommé gouverneur de Charleroi. En 1672, les Darminois voient cette fois arriver chez eux les troupes espagnoles et hollandaises, commandées par le Prince d'Orange qui viennent assiéger Charleroi défendu par Montal. Les assiégeants renoncent à la lutte et le siège est levé le 22 décembre 1672 En 1674, le Prince d'orange reparaît avec ses troupes devant Charleroi toujours défendu par Montal; Condé les contraint à se retirer et à lui livrer bataille à Seneffe.

En août 1677, les Darminois sont à nouveau envahis par des soldats hollandais toujours commandés par le Prince d'Orange et qui viennent une fois de plus assiéger la forteresse encore défendue par Montal. L'arrivée du Maréchal de Luxembourg oblige rapidement les Hollandais à lever le siège, le 14 août 1677. En 1678, la paix de Nimègue est signée. La forteresse de Charleroi retourne à l'Espagne.

En 1692, les Français, commandés par Boufflers, investissent à nouveau Charleroi et occupent tous les villages environnants. Du 14 au 22 octobre, la forteresse subit un effroyable bombardement. Les pièces d'artillerie sont placées à Dampremy à l'emplacement de la route de Bruxelles actuelle. Une armée de secours fait lever le siège Charleroi reste Espagnol.

A peine un an après en 1693, les Français commandés par le Maréchal de Villeroy, menacent encore Charleroi. La principale attaque a lieu du côté de Dampremy. Les troupes françaises amènent dans notre région d'Artagnan, le fameux mousquetaire qu'Alexandre Dumas a rendu légendaire. Ces troupes étaient cantonnées à Charleroi mais devaient être entretenues par les communes de Dampremy, Ransart et Châtelineau.

Le , après un siège d'un mois, les Espagnols, commandés par le Marquis de Castillo, doivent se rendre. Le bombardement dirigé sur Dampremy avait pulvérisé les remparts. Charleroi redevient français. Mais, par la paix de Ryswich en 1697 la forteresse est rendue à l'Espagne.

En 1709, une autre calamité s'abat sur notre région un froid intense sévit, avec neige abondante, auquel fait suite la famine. Les loups qui occupent encore à cette époque les froids environnants se montrent jusque dans les villages. On paye une prime de 5 patards à ceux qui tuent un de ces animaux. En 1713, Charleroi passe à l'Empereur d'Autriche Charles VI et est incorporé aux Pays-Bas Autrichiens.

En 1794, les Autrichiens fortifient à nouveau Charleroi. Le 28 mai, les Français, commandés par le Général Charbonnier (appelé chez nous le Général Gayette) viennent bombarder la ville qui malgré ses récents ouvrages résiste jusqu'au 3 juin. Les Français reparaissent avec le Général Jourdan et la forteresse capitule le 24 juin presque toutes les maisons sont incendiées. Charleroi est de nouveau aux Français ceux-ci réparent la forteresse; mais à la fin de cette année, ils renoncent à leurs travaux les font sauter et démantèlent complètement la place.

En 1796, une imposition extraordinaire est ordonnée par les Français. Dampremy est imposé pour 51 florins. Les communes s'endettent. Napoléon remet un peu d'ordre. Mais bientôt survient la débâcle de l'empereur et de ses armées. Le 18 juin 1815, c'est la retraite des soldats de Napoléon vaincu à Waterloo après son retour de l'Ile d'Elbe. Les troupes prussiennes logèrent encore dans nos villages jusqu'à la fin de 1815.

La même année, la Belgique est réunie à la Hollande pour former le Royaume des Pays-Bas. En somme le voisinage immédiat de cette fameuse forteresse de Charleroi troubla pendant cent cinquante ans la vie paisible des habitants de Dampremy... Cette forteresse fut constamment disputée par toutes les puissances: France, Espagne, Autriche; les troupes qui l'assiégèrent tant de fois occupèrent Dampremy et vécurent aux dépens de ses habitants.

Lors des journées de septembre 1830, plusieurs habitants de Dampremy se joignirent aux compagnies de Charleroi. Parmi ceux-ci :

  • Leloup François né à Charleroi le 12/12/1806, menuisier domicilié à Dampremy, marié et père de cinq enfants.
  • Motte Louis-Joseph. Il fut le premier à arborer le drapeau national sur la grand'place de Dampremy.

On cite aussi :

  • Aubly Dieudonné et Leloup Chrisostome.

Le , la Société du charbonnage de Sacré-Madame est fondée.

Il y a lieu de noter qu'en 1850 Dampremy était encore un village essentiellement agricole; or, les fermiers et les cultivateurs ont toujours eu l'habitude de désigner l'emplacement de leurs terres par des noms soit allusifs, soit improvisés. Il suffit de faire le compte des ventes notariales des terres dans les villages agricoles pour se rendre compte de la persistance de cette coutume.

Le , a lieu une catastrophe minière provoquée par un coup de grisou au puits Sacré-Français. Elle provoque la mort de 16 mineurs dont 7 prisonniers allemands.

En 1966 l'astronaute américain John Glenn est venu ainsi qu'un Fouga Magister amené sur la place Albert 1er (actuellement place De Crawhez) dans le cadre de Vil’ Vacances.

Suite à la loi sur les fusions des communes, Dampremy a été fusionnée avec Charleroi le 1er janvier 1977.

En 2018, Dampremy a fêté son ,.

  1. Moret 1969, p. 11.
  2. Moret 1969, p. 15.
  3. a b c et d Moret 1969, p. 33.
  4. a b et c Moret 1969, p. 34.
  5. a b et c Moret 1969, p. 35.
  6. a b et c Moret 1969, p. 36.
  7. a b et c Moret 1969, p. 37.
  8. Société du charbonnage de Sacré-Madame - Statuts -
  9. Moret 1969, p. 20.
  10. « La catastrophe minière de Dampremy », Le Patriote illustré,‎ , p. 376
  11. M. Nokeman, Dampremy album de famille, , p. 10
  12. «  » Accès libre, sur RTBF (consulté le )
  13. «  » Accès libre, sur sudinfo.be, (consulté le )

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Dampremy dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/be/be-wht/122010.html

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