Dergneau

Localisation

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Dergneau : descriptif

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Dergneau

Dergneau est une section de la commune belge de Frasnes-lez-Anvaing, située en Région wallonne dans la province de Hainaut

Petit village niché au cœur du pays des Collines, Dergneau contient à l'heure actuelle plus de 900 habitants

Cette ancienne commune indépendante a été fusionnée avec Frasnes-lez-Anvaing et ses 12 autres villages en 1977 lors de la grande réforme des structures communales.

Géographie

Dergneau est située près de la frontière linguistique se trouvant au nord du village et qui sépare la Région wallonne de la Région flamande.

Localités limitrophes :

L'église de Dergneau vers 1900...
  • Wattripont (Frasnes-lez-Anvaing)
  • Saint-Sauveur (Frasnes-lez-Anvaing)
  • Renaix (Flandre-Orientale)
  • Anvaing (Frasnes-lez-Anvaing)
  • Ainières (Frasnes-lez-Anvaing)

Le village s'étend sur 469 Rhosnes (un affluent de l’Escaut qui prend sa source près de Frasnes), au nord par la frontière linguistique, au sud par Anvaing et Ainières et à l'est par Saint-Sauveur. Il est traversé par la N60 et par la ligne de chemin de fer Renaix-Blaton. Le territoire est généralement inégal et montueux, mais les pentes restent douces, ce qui caractérise le pays des collines.

Étymologie

Les plus anciennes mentions écrites du village ne remontent pas au-delà de 1186 : Bergniau (ms de t), Dergniau (ms de p et v), Ergniau ou Erniaul (ms de p et v). La forme Dereniau (1169) est également citée. Elle ne semble pas se rapporter à Dergneau mais plutôt au fief des Reignau, situé près de la porte de Saint-Sauveur à Lille. Philippes de Diergnaus (1198-1220) qui participa à la abbaye de Marchiennes, appartenaient de toute évidence à ce dernier fief. Parmi les autres mentions de Dergneau, notons : Dergnau (1201,1222), Derniau (1223), Dieregnau (1265), Diergneau (1285), Dyergnau (1294)... Aux siècles suivants, on trouve encore Derneau, Dierrgnault, Diergnault... Les étymologistes ne sont pas d'accord sur la signification de ce toponyme.

Histoire

Histoire féodale

Dès les ost et la chevauchée, la taille (imposition qui devint fonction de la richesse de l'assujetti), la mainmorte ou le meilleur cattel (droits de succession)... Le seigneur disposait, par ailleurs, dans sa juridiction, du droit de ban (qui lui permettait de lever des taxes, d'ériger des moulins, de fixer des dates des récoltes...) et de justice (basse, moyenne ou haute, selon la gravité des faits).

Les terres de la seigneurie pouvaient avoir trois destinations :

  • Le seigneur en gardait la propriété complète et les donnait en location à des Censeurs.
  • Il pouvait en détacher des parcelles ou héritages qu'il attribuait à titre perpétuel à des héritiers, moyennant le paiement annuel d'un cens, d'une rente (argent ou nature) ou d'un terrage (toujours en nature et proportionnel à la récolte) par lequel ces derniers reconnaissaient l'autorité seigneuriale.
  • Il pouvait enfin donner certaines parties en fief. Dans ce cas, les vassaux étaient tenus, notamment, de rendre certains services (ost et chevauchée, participation aux cours féodales, activités d'homme de fief...) et d'acquitter des droits de relief lorsque le fief changeait de main. Les fiefs étaient soit fonciers, soit seigneuriaux. Pour ces derniers, selon les cas, les droits banaux et de justice du vassal étaient plus ou moins limités.

Traces du passé

On n'a découvert sur le passé le plus ancien de Dergneau que quelques pierres préhistoriques le long du cours d'eau « la Rosne », à l'ouest du village. Les premières mentions dans les actes apparaissent au mortemain de 1438 environ, il est spécifié que Dergneau formait avec Frasnes-lez-Buissenal et Ellignies-lez-Frasnes une seule « mairie et poosté ». Elle appartint à Guillaume d'Qisy (1410), Gérard d'Oisy ou de Cuinghem (1438), puis aux familles de Marchenelles et de Saint-Genois de Grandbreucq. On y trouvait aussi une seigneurie de la baronnie de Leuze, le fief de Beauvolers (40 à 45 bonniers) successivement dans les mains des familles d'Oisy de Samberghe, du Chasteler, d'Anvaing et du Chastel. Le fief de la Croix ou du Quesnoit était tenu de Lahamaide. L'abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie, le chapitre Notre-Dame de Tournai et les pauvres de Sainte-Catherine de Tournai y tenaient des seigneuries foncières. L'abbaye de Cambron y acquit divers biens.

La procession

La paroisse de Dergneau fut démembrée de celle de Saint-Sauveur en 1550 à cause de l'importance du pèlerinage en l'honneur de saint Servais, patron de l'église locale. Cette scission se fit contre la volonté de l'abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie, collateur de la cure depuis 1233. L'abbaye de Cambron y possédait une partie des dîmes, qui lui avaient été données en 1201 par le comte de Hainaut et de Flandre Baudouin de Constantinople. Saint Servais y est vénéré en mai, pendant l'octave de sa fête. Il est invoqué, comme à Stambruges, pour la guérison des rhumatismes et la protection du bétail.

Anciens métiers:Textile & Agriculture...

Les habitants de Dergneau se sont toujours consacrés à l'agriculture en ordre principal. Ils cultivaient des céréales, des plantes fourragères, du colza, du lin, des pommes de terre, des légumes et des fruits. On y trouvait diverses plantes médicinales, qui n'ont pas fait l'objet d'une production systématique. Vers Renaix, Wattripont, le long du Rhosnes et du rieu du Moulin, les prés fournissaient à l'élevage de gras pâturages. Les surplus agricoles étaient vendus au marché de Renaix.

Du 1560 permet de relever, à côté du censier de Beauvolers, 9 laboureurs (dont l'un est en même temps drapier et l'autre sergent du bailliage de Hainaut), 8 manouvriers, 6 drapiers (dont l'un est aussi greffier), 4 tisserands de drap, 3 foulons (dont l'un est en plus fileur de laine), des fileuses filles de veuves, 1 couvreur de chaume, 1 brasseur, 1 marchand de cervoise, 1 messier, 1 sergent local, 2 aides de justice, des pauvres et des mendiants.

La toilerie y a toujours été pratiquée jusqu'au milieu du 1830, on y a noté 40 métiers à tisser la toile, deux moulins à vent, trois maréchaux-ferrants, un charron. Des menuisiers et des maçons travaillaient au dehors. Nombre d'ouvriers et d'ouvrières œuvraient dans les usines de Renaix. En 1970, une entreprise d'électricité occupait encore six personnes. Une partie de l'emploi était toujours à chercher au-dehors.

  1. Droit ancien. Obligation pour le vassal d'accompagner le suzerain dans de courtes expéditions militaires.

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Dergneau dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/be/be-wht/121698.html

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