Anderlues

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Anderlues /ɑ̃.dɛʁ.ly/ (en wallon Anderluwe) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Statistiques, géographie, démographie

Fuseau horaire principal : Europe/Brussels
Langue officielle : Français [inactif]

Anderlues couvre une superficie de 17,02i km2, avec une population de 12 254i habitants (01/01/2018), soit une densité de 719,98i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) d'Anderlues s'appelle un(e) Anderlusien(ne).

Localisation

Carte du monde

Anderlues : descriptif

Informations de Wikipedia
Anderlues

Anderlues /ɑ̃.dɛʁ.ly/ (en wallon Andèrlûwe) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Géographie

Sise sur un des bas plateaux séparant les bassins de l'Escaut et de la Meuse, Anderlues, avec ses 1 703 ha et ses 12 195 habitants, aura été, jusqu'au , la commune la plus populeuse du canton de Binche et de l'arrondissement de Thuin dont elle dépend administrativement.

Relief

Le relief de la commune d'Anderlues est constitué :

1° d'un plateau occupant la portion méridionale de son territoire et que des crêtes. séparant les vallées, prolongent vers le nord (rues du Château d'Eau, des Combattants et Jules Destrée, route de Bascoup). Il est le départ du réseau hydrographique de la Haine, du Marais, de la Haine et du Piéton qui y prennent leur source. Son altitude varie entre 212 et 185 Leval-Trahenies. Su surface est modérément ondulée.

Son point culminant, qui est aussi celui de la commune et de la moyenne Belgique plafonne à 212,24 Buvrinnes. Un signal géodésique y existe et la R.T.B.F. y a établi un centre d'émission pour ses programmes de télévision (canal 61).

2° de vallées qui, se remarquant dans la partie nord du plateau, y incisent des creux. C'est dans ces vallées dont les pentes des flancs sont de l'ordre de 3 à 6%, que coulent les ruisseaux susmentionnés, la vitesse d'écoulement de ceux-ci s'accentuant surtout à partir de la cote 185.

Borne géodésique du Planty.

C'est ainsi qu'à leur sortie du territoire anderlusien, la Haie atteint la cote 124, la Haine celle de 136 Piéton celle de 164 mi. L'étude des profils impose les constatations suivantes:

a) la dénivellation maxima de 8 in eut enregistrée entre le Planty (212 m) et le point le plus bas du chemin de Warinez (124 m):

b) le profil est-ouest que constitue la route de Mons accuse le passage transversal des vallées de la Haie, au lieu-dit « Pont d'Arcoles », et du Marais, près de la brasserie Ponselet

c) les sources sont nombreuses aux flancs des vallées, la pente des versants assurant Ecoulement des eaux souterraines. (Saint-Médard, Djennie, Guyîe, Hospitau, Guernadie, Trou Lechat, Ronche, Chênois, Marus, Pansoir, Houdous, Saint-Laurent, Therne, Huleu, Bois Garouille, etc.);

d) dans sa partie haute, le ruisseau du Marais, à défaut de drainage naturel, forme des stagnations marécageuses en pente très douce.

e) la partie la plus basse du territoire anderlusien est constituée de plaines très restreintes dans les vallées du Piéton, de la Haie et de la Haine.

Hydrographie

La Haine prend sa source sur le territoire de la commune. Anderlues figure d'ailleurs parmi les communes membres du contrat de rivière de ce cours d'eau.

Les affluents de la Haine sont : le ruisseau du Marais, ruisseau du Puisoir et le ruisseau de la Haie.

Le sol et le sous-sol

Le sol anderlusien est de composition limoneuse et sablo-limoneuse favorable aux cultures. Nonobstant les implantations à caractère industriel et une extension remarquable de l'habitat, celles-ci conservent toujours une place importante dans l'économie locale, avec une prédilection pour les céréales, la betterave, le maïs et la pomme de terre. Une bonne partie du paysage rural est occupé par des pâturages. Quelques petits bois couvrent les versants des vallées. La présence, en couverture des plateaux, d'une couche de 2 à 7 Deuxième Guerre mondiale. Quant au limon alluvial, il se rencontre dans la plaine de la vallée du Piéton supérieur et, dans une moindre mesure, dans la partie des vallées du Marais et de la Haine, comprise entre la rue du Chênois et la rue de la Résistance. Des colluvions récentes formées de limons légers enlevés par érosion et déposés par sédimentation. occupent les flancs, les replats et des portions plus ou moins importantes des vallées de la Haie, de la Haine et du Piéton. Le sous-sol est entièrement dominé par les terrains tertiaires parmi lesquels l'étage bruxellien est de loin le plus important puisqu'il s'étend sur les 4/5 du territoire, en y constituant un dispositif filtrant externe de la nappe aquifère. L'étage bruxellien a, d'après sondages, une épaisseur variant de 7,90 .

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Anderlues
Morlanwelz Chapelle-lez-Herlaimont
Binche Anderlues Fontaine-l'Évêque
Lobbes

Morphologie urbaine

Quartiers, cités et lieux-dits
Quartiers
  • L'Alû
  • Ansuelle
  • Marais
  • Le Douaire
  • Vanériau
  • Bouchénies
  • Plein de Chênes
  • Blancs Trieux
  • Les Viviers
  • Bruyères
  • Saint-Médard
  • Les Pavillons
  • Bruyères Polvez
  • Le Viaduc
  • Les Trieux
  • L'Arbiette
  • La Viole
  • Gognîe
Cités
  • Cité Nouvelle.
  • Cités des Aulniats.
  • Cité de la Ferme.
  • Cités des Pavillons.
  • Cité jardin du Fief.
Lieux-dits
  • Quatre Pavés
  • Viviers à Tailles
  • Résistance
  • Le Viernois
  • Timopréa
  • Parapette
  • Au Roi des Belges
  • Warimé.
Terrils et bois
  • Terril n°6
  • Bois des Vallées
  • Bois de Warimé
  1. Il se situe à la limite d'Anderlues et de Mont-Sainte-Genevièvre (Lobbes).
  2. Guerlement 1985, p. 9 et 10.
  3. a et b Guerlement 1985, p. 12.

Histoire

Moyen Âge

À une petite lieue d'Anderlues, l'abbaye bénédictine de Lobbes, fondée vers milieu du Landelin, disposait déjà un demi-siècle à peine après la naissance de sa communauté, de la plus grande partie de son temporel monastique. Une fois complètement constitué, celui-ci, outre l'abbaye et sa banlieue délimitée par le ruisseau Hlodosa (Le Rabion), les villae Anderlobia (Anderlues) et Mons-Martini (Mont-Saint-Martin), la rivière Ur (l'Eau d'Heure), la villa Alsonia (Ossogne), un endroit dit « Wiscenelata » (Wihéries), la villa Hantas (Hantes), comprenait quelque cent-vingt-quatre « villae » réparties dans dix-sept « pagi » différents dont quarante seulement dans le « pagus Hainoensis ».

Il n'empêche qu'il a dû entrer très tôt au nombre des possessions du monastère lobbain. Nous n'en voulons pour preuve que la présence de la « villa Anderlobia ». et de la « villa Haincueles » parmi les cent quatre-vingt-quatre exploitations du genre citées dans le « Polyptyque des biens de l'abbaye » rédigé en 868-869 par Jean, évêque de Cambrai, sur l'ordre du roi Lothaire II. Ainsi, pendant près de quatre siècles, ces deux « villae », anderlusiennes ont vécu au rythme de l'église Saint-Pierre de Lobbes et dans sa totale dépendance, pour en partager, au gré des bouleversements politiques et des mutations économiques, les bonnes et les mauvaises fortunes.

La seigneurie d'Anderlues

De temps immémorial, le village d'Anderlues et son hameau de Lalue dépendaient de la terre de Fontaine-l'Évêque qui, elle-même relevait directement des comtes de Hainaut.

Le premier seigneur connu pour avoir tenu la seigneurie de Fontaine et d'Anderlues est Wautier de Fontaine; il est cité parmi les vasseaux qui, en 1172. guerroyaient sous la bannière du comte de Hainaut, Baudouin le Courageux, lorsque ce dernier aida son oncle Henri l'Aveugle, comte de Namur, à combattre le duc de Limbourg. Le nom de son successeur, Wautier II de Fontaine apparait pour la première fois, dans un acte d'avril 1201, à côté de ceux d'un grand nombre de seigneurs du Hainaut et de Flandre, qui signèrent comme témoins, une charte donnée à Valenciennes par Baudouin, comte de Hainaut, avant son départ pour la croisade. Wautier II de Fontaine est lui-même l'auteur d'une charte célèbre donnée en l'an 1212 à la ville de Fontaine et qui porte d'ailleurs son nom.

Temps modernes

A l'aube du , les Anderlusiens, qui, la veille déjà, avaient vu, vers le nord, rougeoyer le ciel des incendies du château de Mariemont et de l'abbaye de l'Olive, auxquels les coureurs de l'armée royale avaient bouté le feu, entendirent. avec angoisse, le déchaînement des trente-sept pièces à feu et des douze canons pilonnant la place de Binche pour la livrer « à la mercy et miséricorde du Roy Henri II de France ». Cette fois, c'est tout l'occident qui s'embrasait du bombardement de la bonne ville» de Binche et de l'incendie du somptueux château de Marie de Hongrie. De telles exemptions ou modérations d'impôts, fussent elles inspirées par la pitié et la compassion de Sa Majesté, n'étaient malheureusement qu'un prêté pour un rendu. Et quel rendu ! Car, les aventures guerrières des grands étant de plus en plus onéreuses, les villageois, eux, qui ne demandaient qu'à vivre en paix, étaient de plus en plus sollicités pour les financer. C'est ainsi, par exemple, que le , les villages d'Anderlues, de Carnières et de Mont-Sainte-Aldegonde se virent dans l'obligation d'asseoir de nouvelles tailles capitales pour subvenir aux frais occasionnés par l'arrivée du duc d'Albe et de son armée dans la région.

La rue de la Station, au début du XXe siècle.

Sous l'Ancien Régime, les poids et les mesures variaient pratiquement d'une région à l'autre, pour ne pas dire d'un village à l'autre. Comme bien on pense, une telle anarchie n'était pas sans engendrer fraude et escroquerie et, pour le commerce déjà grevé de nombreux droits de douane et de barrière, elle constituait une entrave supplémentaire dont on se serait volontiers passé.

Pour Anderlues, cela se compliquait encore davantage du fait de la situation de la localité aux frontières de la principauté de Liège et du comté de Namur et de sa proximité du duché de Brabant. De plus, son appartenance aux seigneurs-barons de Fontaine-l'Evêque l'obligeait inévitablement à entretenir des rapports économiques étroits avec cette ville qui usait du poids de Cologne alors qu'elle-même, en tant que village hainuyer, employait celui de Mons. Anomalie qui était particulièrement préjudiciable aux cloutiers anderlusiens travaillant à domicile pour des marchands fontainois.

En , plusieurs combats ont eu lieu. Dans la nuit du 23 au , le village fut pillé par les troupes révolutionnaires et la situation fut si grave que la majeur partie de la population se réfugia à Buvrinnes, Carnières et à Ressaix.

Époque contemporaine

Vue panoramique avec le chevalement du puits no 2, témoin du passé minier de la localité.

Après la chute de l'empereur Napoléon, les administrations en place restèrent provisoirement maintenues par le gouvernement général des Hautes Puissances.

C'est ainsi qu'à Anderlues, le baron De Leuze et Philippe-Joseph Sadin se virent confirmés dans leurs fonctions de maire et de maire-adjoint.

Le , à Anderlues, la fosse de l'Aulniat connaît un coup de grisou, extrêmement violent. En quelques instants, 160 personnes perdront la vie. Parmi elles, plusieurs femmes et jeunes filles, âgées de 13 à 69 ans. L'incendie qui suivit et les dégâts occasionnés empêcheront la remontée des derniers corps avant .

Le , la commune fut encore le théâtre d'une bataille : 70 maisons furent incendiées et de nombreux champs dévastés mais il n'y eut aucune victime parmi les civils.

Depuis 1977, Anderlues na pas eu une fusion avec une autre commune.

  1. Guerlement 1985, p. 43.
  2. Guerlement 1985, p. 44.
  3. Guerlement 1985, p. 67.
  4. Guerlement 1985, p. 69.
  5. Guerlement 1985, p. 122.
  6. a et b Guerlement 1985, p. 133.
  7. a et b Guerlement 1986, p. 139.
  8. Alain Dewier, Le bassin charbonnier du Centre : Terre aux mille chevalements, Tempus, ISBN ), p. 33

Héraldique

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 8 décembre 1992. Ce sont celles des seigneurs d'Anderlues, la famille Herzelles. Le village est devenu une possession de Philippe de Herzelles en 1605.
Blasonnement : De gueules au chevron d'argent.
  • Délibération communale : 6 novembre 1991.
  • Arrêté de l'exécutif de la communauté : 8 décembre 1992.
Drapeau d'Anderlues : rouge au chevron blanc couché, la pointe à la hampe.
DC 6 novembre 1991 - AE 8 décembre 1992


  1. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 102
  2. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 103

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Sources: Wikipedia

Anderlues dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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