Doel
Localisation
Doel : descriptif
- Doel
Doel (appelé Den Doel dans le parler local) est une section de la commune belge de Beveren, situé dans l’extrême nord-est de la province de Flandre-Orientale
C'était une commune à part entière jusqu'à la fusion des communes de Belgique de 1977
L'entité est en autres connue pour abriter la centrale nucléaire de Doel, l’une des deux centrales nucléaires belges, avec celle de Tihange, dans la province de Liège. Doel est également l'un des villages poldériens sacrifiés à l’expansion du port d’Anvers, et en particulier de son extension dans le pays de Waes.
Toponymie
Le nom de Doel (la combinaison oe se prononce comme un ou bref, API: /dul/) est attesté pour la première fois en 1267, sous la forme « De Doolen ». La signification précise demeure obscure; le terme pourrait être une référence à « dalen », 'vallées', au sens d’amas de sable creusés. Au Moyen Âge, les Doolen ont pu être des îlots au milieu de l’Escaut. Pour d’autres, Doel signifierait ‘digue, remblai, levée’. ‘Doel’ devint, après la domination française, la dénomination officielle.
Histoire
Origines et Moyen-Âge
À partir du cistercienne, à une exploitation intensive de la tourbe. Cette activité, fort lucrative, a induit une certaine prospérité dans la région.
L’extraction de tourbe dans la zone marécageuse eut pour effet d’abaisser le niveau du sol en de nombreux endroits et de rendre la zone vulnérable aux inondations. Dans le même temps, à partir du Escaut subissait de plus en plus l’emprise de la mer du Nord. Pour ces raisons, il advenait régulièrement à partir du polders.
Cependant, tout ce système, conjuguant poldérisation et extraction de tourbe, progressivement mis en place dans la région au cours du Moyen Âge, fut peu à peu anéanti, d’abord par une série d’inondations catastrophiques au Saeftinghe), ensuite par les submersions, cette fois délibérément provoquées pour motifs stratégiques, durant la guerre de Quatre-Vingts Ans, notamment lors du siège d’Anvers par Alexandre Farnèse. La région était en effet alors le théâtre de combats dont l’enjeu était la maîtrise d’Anvers et de l’estuaire de l’Escaut. À cette même époque, elle fut pillée par deux fois, par des gueux (protestants) de Malines et par la soldatesque catholique royale. Les submersions volontaires ne purent empêcher Farnèse de prendre Anvers en 1585, mais les forces des États-généraux ayant réussi à s’emparer du fort de Liefkenshoek, sis au sud de Doel (et existant encore aujourd’hui), le village et le marais de Doel furent à partir de 1585 sous domination des États-généraux.
Lorsqu’arriva l’intermède de paix correspondant à la Trêve de douze ans (1609-1621), la région entière n’était qu’une zone de désolation où marées et inondations de l’Escaut avaient libre carrière. Doel servait de point d’appui dans les opérations de guerre, et à la hauteur de l’actuel moulin se trouvait un fort abritant une garnison de l'armée des Provinces-Unies. En 1614 fut accordée, par les États-Généraux de la République, l’autorisation d’endiguer et d’assécher toute l’étendue autour de Doel. Cette décision signe l’acte de naissance de la bourgade de Doel sous sa forme actuelle, car, outre l’aménagement du marais, fut aussi commencé la construction, planifiée sur carte, du village. La disposition en damier des rues détermina une urbanisation géométrique, fort rare en ces latitudes. Les parcelles carrées ainsi formées furent ensuite bâties systématiquement, de telle façon qu’aucun jardin ne fût visible depuis la rue; ces jardins étaient (et sont encore) accessibles par d’étroits corridors aménagés entre les maisons et clos par des portillons.
Doel et le marais de Doel ont longtemps formé une d’île, délimitée par l’Escaut d’une part, par des criques et des vasières d’autre part. Le marais de Doel s’étendait sur 1 090 ha. La digue nord du marais, digue subsistant encore aujourd’hui, est la limite qui sépare le marais initial d’avec les marais aménagés ultérieurement et permet de situer en partie les contours de cette ancienne île. Jusqu’au XVIIe siècle, Doel n’était en pratique guère accessible autrement qu’en bateau. Quant au marais de Saeftinghe, on renonça à l’endiguer, ce marais demeurant ainsi un verdronken land, une zone inondable au gré des marées; à l’heure actuelle, c’est une réserve ornithologique.
Au plan ecclésiastique, Doel dépendait de la paroisse de Kieldrecht et ne devint une paroisse autonome qu’en 1792. Cette même année, Doel fut attribué à l’empereur d’Autriche et vint à faire partie définitivement des Pays-Bas du Sud.
Période belge
Lors des événements qui entourèrent l’indépendance de la Belgique en 1830, Doel subit le contrecoup de la bataille d’Anvers. En décembre 1832, les Belges, aidés de troupes françaises, mirent le siège devant la citadelle d'Anvers afin d'en chasser la garnison néerlandaises. Mais, après avoir investi le polder de Doel, ils ne purent cependant déloger les troupes de Guillaume Ier des forts de Liefkenshoek et de Lillo. Une garnison néerlandaise continua donc d’occuper le fort de Liefkenshoek, et cela jusqu’à la signature du Traité des XXIV articles le .
Avec son attachement au nouveau royaume de Belgique, Doel devint une commune autonome.
À partir de 1843 et jusqu’en 1945, Doel fut le siège du service de quarantaine chargé de contrôler les navires se rendant à Anvers. Le marais s’agrandit du polder Prosper (Prosperpolder, 1 051 ha de terres arables), et, quelques décennies plus tard, du polder Hedwige (300 ha). À la fin du XIXe siècle, les deux tiers environ de la population doeloise vivaient de l’agriculture, et un tiers avait la pêche pour moyen de subsistance ; d’autre part, une sucrerie occupait une quarantaine de travailleurs.
XXe siècle
Lors de la Seconde guerre mondiale, Doel fut libérée en 1944 par les Forces armées britanniques et polonaises. Le village eut cependant encore à souffrir des meurtrières bombes volantes V1 lors des bombardements d'Anvers, dont 68 tombèrent sur son territoire — 59 V1 et 9 V2 —, faisant 13 morts et détruisant totalement ou partiellement 35 maisons.
En 1975, à la faveur de la fusion des communes de Belgique, Doel fusionna avec quelques communes environnantes pour constituer l’entité de Beveren. Elle s'étendait sur une superficie de 25,61 1972.
En 1999, la régionale flamande fait évacuer Doel après expropriation de ses habitants, dans le but de faire place à de nouvelles installations du port d'Anvers. En dépit des résistances et de la bataille juridique engagée par le comité d’action « Doel 2020 », Doel ne comptait déjà plus que 388 habitants au .
Géographie
Doel est situé dans les marais du Pays de Waes, sur la rive gauche de l’Escaut, large en cet endroit de quelque 1 500 mètres par marée haute, en face de Lillo-Fort. La zone autour de Doel était à l’origine constituée de terres marécageuses et faisait partie d’une vaste étendue tourbeuse s’étirant d’est en ouest sur toute la Flandre zélandaise et le nord de la Flandre-Orientale. Au nord de Doel plus spécialement, dans ce qui est aujourd’hui le Pays inondé de Saeftinghe, la couche de tourbe était particulièrement épaisse.
Outre le village lui-même, l’ancienne commune de Doel comprend les hameaux de Rapenburg, Saftinge et Ouden Doel, ainsi qu'une vaste étendue de marais asséchés.
Dans la bourgade, les rues sont disposées en damier, phénomène à peu près unique en Belgique : le plan se compose de trois rues parallèles à la digue, et de quatre autres rues qui les croisent à la perpendiculaire. Cette disposition remonte à la décision, prise au début du XVIIe siècle après les inondations stratégiques, de procéder à une poldérisation et un remembrement des terres autour de Doel, et est demeurée inchangée depuis.
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Doel dans la littérature
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