Anderlecht

Localisation

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Anderlecht : descriptif

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Anderlecht

Anderlecht (/ɑ̃.dœʁ.lɛkt/) est l'une des 581 communes de Belgique et une des 19 communes bilingues de la région de Bruxelles-Capitale. Le 1er janvier 2024, elle comptait 126 581 habitants (7e commune la plus peuplée de Belgique), appelés Anderlechtois en français et Anderlechtenaars en néerlandais, pour une superficie de 17,91 km2 soit une densité de 7 067,62 hab./km2. Elle est située dans le sud-ouest de l'agglomération bruxelloise et limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Dilbeek, Drogenbos, Forest, Molenbeek-Saint-Jean, Leeuw-Saint-Pierre et Saint-Gilles.

Géographie

Localisation

La commune est située dans le centre de la Belgique, c'est aussi la commune la plus occidentale de la région de Bruxelles-Capitale et est un point de passage important pour le canal Charleroi-Bruxelles, qui coupe la commune en deux d'ouest en est ainsi que la route européenne 19 qui coupe la commune en deux du nord au sud.

En distance orthodromique, elle se situe à 1,8 Bruxelles-Ville, chef-lieu de la région et capitale de la Belgique (de la maison communale d'Anderlecht à l'hôtel de ville de Bruxelles-Ville).

Avec une superficie de 17,91 Tournai s'étend sur 213,8 Namur sur 175,7 Dilbeek s'étend sur 41,18 Leeuw-Saint-Pierre sur 40,38 km2.

Communes limitrophes
Communes limitrophes d’Anderlecht
Dilbeek (Flandre) Molenbeek-Saint-Jean
Anderlecht Bruxelles - Saint-Gilles
Leeuw-Saint-Pierre (Flandre) Drogenbos (Flandre) Forest

Géologie et relief

Une partie du centre d'Anderlecht appartient au groupe géologique du quaternaire avec ce que l'on nomme une alluvion moderne des vallées faisant partie du système quaternaire supérieur ou moderne.

Le reste de la géologie de la commune fait partie du système éocène composé en plusieurs étages géologiques ; par exemple, le nord-ouest de la commune fait partie de l'assise inférieure de l'étage paniselien, appartenant à l'éocène inférieur, dont les sols sont composés d'argiles ou d'argilites sableuses, glauconifères, avec des grès argileux fossilifères ; des sables avec des plaquettes de grès lustrés et des grès divers, fossilifères vers le bas ; et de l'argile grise, schistoïde, plastique, très rarement glauconifère, lagunaire ou polderienne. Toujours dans l'éocène inférieur, on retrouve un étage yprésien composé de sable à Nummulites planulata, avec des lentilles d'argile mais aussi de l'argile plastique ou sableuse.

Outre ces différents étages géologiques qui composent le territoire de la commune, on retrouve à l'ouest de la commune, en continuité avec la région flamande, la Pajottenland, un mélange de collines et de vallées dont le sol est constitué de loam.

En 2018, le Service Géologique belge creuse un forage de 120 mètres de profondeur à Anderlecht pour analyser la faisabilité d'une exploitation du sol anderlechtois pour la géothermie.

Concernant le relief de la commune, celui-ci est relativement plat mis à part l'ouest de la commune qui est un peu plus élevé. C'est une commune qui reste assez plate contrairement à d'autres communes bruxelloises comme Saint-Gilles.

Voies de communication et transports

Réseau routier
Réseau routier d'Anderlecht.

Une autoroute, la route européenne 19 (E19), correspondant à une partie du ring 0 (R0) entourant la région de Bruxelles-Capitale, coupe la commune du nord au sud avec à l'ouest le parc régional de la Pede et le cimetière du Chant d'Oiseaux et à l'est, le bâti d'Anderlecht. Une sortie au nord de la commune permet de rejoindre Dilbeek et le quartier de Broeck, une autre le parc des Etangs, une troisième est un échangeur avec la bretelle 201 (B201) ; une quatrième, assez complexe, permet de rejoindre la route nationale 6 (N6) tandis qu'une dernière sortie, qui peut être confondu avec une portion d'autoroute (en réalité, la bretelle 202 ou B202), permet de rejoindre le quartier industrielle d'Anderlecht.

La bretelle 201 (B201) coupe la partie ouest en deux, d'ouest en est, enclavant au nord le parc régional de la Pede entre le boulevard et l'autoroute et au sud, un campus de l'université libre de Bruxelles et le cimetière du Chant d'Oiseaux. Nommée Bretelle d'Erasme, elle est longue d'un 1,678 .

En ce qui concerne les routes nationales, on en compte plusieurs traversant la commune:

  • la route nationale 6 (N6) est une nationale importante de Belgique (comme quelques autres nationales belges débutant leur parcours depuis la petite ceinture de Bruxelles). Elle débute donc sur le ring 20 (R20), qui est une frontière entre Anderlecht et Bruxelles-Ville ; elle relie le centre-ville à Paris (elle passe la frontière belge pour continuer en France en tant que route nationale 2) en passant par Hal, Tubize, Soignies, Mons ; et en France, par Maubeuge, Laon et Soissons. Elle traverse Anderlecht du nord-est au sud, c'est un axe principal de la commune.
  • la route nationale 8 (N8), débutant à quelques centaines de mètres à l'est d'Anderlecht, sur le ring 20 (R20), permet de rejoindre Bruxelles-Ville à Saint-Idesbald, entre Coxyde et La Panne, à la mer du Nord, en passant par Dilbeek, Ninove, Brakel, Audenarde, Courtrai, Menin, Ypres et Furnes. Elle traverse Anderlecht que dans l'extrémité nord de la commune.
  • la route nationale 215 (N215), commençant son tracé à l'est du quartier Heyvaert, permet une liaison direct vers le sud du Parc de Forestier, longeant les quais le long du canal, dans sa partie nord. Elle prend fin au niveau du CPAS d'Anderlecht.
  • la route nationale 219 (N219) est une courte nationale reliant la route nationale 290 (N290) à la route européenne 19 (E19).
  • la route nationale 220 (N220) est une route reliant le Parc Régional de la Pede à la sortie 14 du ring 0 (R0). Elle est coupée en deux par la bretelle 201 (B201) pour reprendre sa route jusqu'à l'Institut Saint Nicolas, au niveau de l'échangeur complexe entre la route européenne 19 (E19) et la routa nationale 6 (N6).
  • la route nationale 266 (N266) est une route démarrant à une intersection de la route nationale 265 (N265) à Saint-Gilles et traversant entièrement le quartier industriel de la commune pour continuer jusqu'à Drogenbos.
  • la route nationale 274 (N274) longe dans la partie nord de la commune la route nationale 215 (N215) et prend fin presque au même endroit.
  • la route nationale 282 (N282) débute à une intersection avec la route nationale 6 (N6) et l'Avenue Frans van Kalken. Elle traverse Anderlecht jusqu'à l'Université libre de Bruxelles pour continuer en direction de Lennik.
  • la route nationale 290 (N290), débutant au nord de Jette, permet la liaison entre cette commune bruxelloise, le Parc Elisabeth avant d'arriver à Anderlecht entre Moortebeek et Scheut et rejoint le Parc Astrid où la route terminera son trajet quelques centaines de mètres plus loin, rejoignant la route nationale 282 (N282).

En dehors des routes nationales, il existe d'autres axes importants comme le Boulevard Prince de Liège, le Boulevard Félix Paulson, l'Avenue d'Itterbeek, le Boulevard Paepsem et la rue de Fiennes.

La commune est devenue, comme l'ensemble des communes bruxelloises, une commune zone 30, c'est-à-dire que rouler à 30 1er janvier 2021 et ce pour la sécurité de tous les usagers, pour l'apaisement de la circulation et la réduction des nuisances sonores,.

Une étude en 2007 a été menée concernant les accidents de roulage avec lésions corporelles, abrégé en AccRLC. Selon un document paru dans Le moniteur de la mobilité, il y avait en 2007 trois rues ayant enregistrées plus de 10 AccRLC : le Boulevard Industriel en a compté entre 10 et 14, la Chaussée de Ninove entre 20 et 24 et la Chaussée de Mons, plus de 25 ; cette dernière est donc l'une des plus accidentogènes de la région de Bruxelles-Capitale avec la Chaussée de Waterloo et la Chaussée de Gand. Sur la Chaussée de Mons, quatre AccRLC ont été enregistrés sur le seul carrefour entre la Chaussée et la Rue de Zuen. Toujours à Anderlecht, le Boulevard Sylvain Dupuis fut équipé en 2006 d'une caméra automatique qui a enregistré plus de 11 AccRLC.

Ponts

Traversée par le canal Charleroi-Bruxelles, par une autoroute et des voies ferrées, Anderlecht est de fait parsemée de ponts routiers et ferroviaires.

Dans l'ordre, après l'écluse 2023. L'un des ponts sera haubané avec une piste cyclable et un trottoir de chaque côté), le pont de Cureghem, les pont rails (les deux ponts Vierendeel d'Anderlecht qui sont deux pont-rail franchissant le canal ; ce sont des ponts de type Vierendeel), le pont-métro Delacroix (toujours en service, c'est un pont en poutre utilisé pour le transport du métro bruxellois).

En 2021, deux pont-rail ont été remplacés car ils étaient trop bruyant, avant métalliques, ils sont maintenant en béton. Un autre pont, le pont Marchant, devrait être rénové au cours de l'année 2021.

Depuis la Porte d'Anderlecht, siège du Musée des Égouts à Bruxelles, on peut accéder à la rivière de la Senne.

Réseau ferroviaire

Anderlecht est munie d'une gare située sur la ligne 50C, c'est la gare d'Anderlecht. Elle est mise en service depuis le 13 décembre 2020 et constitue l'une des gares du projet du RER bruxellois ; elle aura coûtée 3,7 millions d'euros. Cette gare est la . C'est une gare intermodale permettant une connexion rapide au reste du réseau de la STIB.

D'autres gares se situent non loin de la commune comme la gare de Bruxelles-Midi et la gare de Bruxelles-Ouest.

Réseau fluvial
Bassin du Biestebroeck.

Anderlecht est sur le parcours du deuxième plus grand axe du réseau belge des voies navigables, c'est-à-dire l'axe Anvers-Bruxelles-Charleroi par l'Escaut maritime, le canal maritime et le canal Charleroi-Bruxelles. On trouve une écluse sur ce canal à Anderlecht,, la . On trouve à Anderlecht une partie de la Senne à ciel ouvert, à côté du canal. Ainsi, grâce au canal, l'eau excédentaire de la Senne peut se verser dans le canal pour éviter des inondations dans Bruxelles,.

Le Territoire du canal traverse les quartiers suivants d'Anderlecht : Cureghem Rosee, Cureghem Bara, Industrie Birmingham, Cureghem Vétérinaire, Anderlecht centre Wayez, Veeweyde Aurore, Industrie Sud, Bizet Roue Ceria et Vogelenzang - Érasme.

  1. a et b Aimé (1847-1933) Rutot, « Carte géologique de la Belgique. 87, Assche - Anderlecht », oldmaps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  4. «  », sur topographic-map.com (consulté le ).
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  6. a et b Numérotation du réseau routier, p. 3 sur www.inforoutes.be.
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  8. a b et c Numérotation du réseau routier, p. 18 sur www.inforoutes.be
  9. Numérotation du réseau routier, p. 19 sur www.inforoutes.be.
  10. «  », sur www.anderlecht.be (consulté le ).
  11. Le Moniteur de la mobilité, Focus : Analyse des accidents de roulage avec lésions corporelles, trimestriel N° 25, été 2009.
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Étymologie

L'usage Andreleth est attesté en 1046, ainsi qu'en 1133 la forme Anderlecht puis en 1224 Andellech. Le nom Anderlecht proviendrait du celte « étang » (*lacu) et du gaulois « anderos » signifiant « en contrebas » ou bien relatif à la présence de génisses (en celte « andera »).

  1. a et b Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux: Bruxelles & Province du Brabant wallon, Racine, (ISBN , OCLC on1235520028, lire en ligne)

Histoire

Premières occupations connues

Dès l'âge de pierre, des hommes choisissent pour s'y fixer la rive droite de la Senne, c'est-à-dire la parcelle du territoire d'Anderlecht incluse dans l'éperon de sable situé entre la Senne et le Maelbeek[réf. nécessaire]. C'est à la présence des eaux qu'il faut attribuer l'établissement d’habitations humaines, des huttes en bois sur pilotis (palafittes), à cet endroit.

La mise au jour de fragments de vases et de poteries attestent de l'occupation d'Anderlecht à l'âge du bronze.

Pour ce qui concerne l'âge du fer, on peut citer la découverte de vases et d'une crémaillère articulée.

Antiquité

À la fin du Pède ; la villa romaine se trouvait non loin de cette voie. Les fouilles mirent au jour des murailles enduites de plâtras multicolore, des débris de tuiles (tegulae), des carreaux céramiques, des poteries et des objets métalliques.

Au milieu du Francs. Au VIe siècle, ils y établissent un cimetière sur les rives de la Senne à l’emplacement des ruines de la villa romaine, sur les ruines des vaincus, selon leurs usages. Cette nécropole comprenait plus de 400 sépultures contenant des armes, des bijoux et des instruments de travail.

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Collégiale Saints-Pierre-et-Guidon.

C'est du , en particulier autour de la vie religieuse. À l'époque, quatre villages occupent le territoire de l'actuelle commune : Anderlecht et Aa, liées à deux puissantes seigneuries foncières des bords de la Senne, Cureghem et Neerpede.

  • En 1046, Reinelde d’Aa fonde un chapitre canonial au sein de la paroisse de l’église Saint-Pierre, alors église principale d’Anderlecht qui acquiert ainsi le titre de collégiale. La communauté formera bientôt un noyau culturel, particulièrement rayonnant aux XVe et XVIe siècles.
  • Une église romane est également construite - qui deviendra la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon.
  • La mort de Saint Guidon est située vers 1012. La collégiale prit le nom de Saints Pierre-et-Guidon lorsque, un siècle après la mort du saint, une Vita Guidonis écrite par un des chanoines le fit mieux connaître. Son tombeau commença à attirer un grand nombre de pèlerins.

Bas Moyen Âge

En 1252 est fondé le béguinage d'Anderlecht.

Dès la fin du Famille d'Aa perd de son influence ; une partie de leur seigneurie passe aux mains de la famille de Walcourt, une autre à Sweder d'Abcoude au début du XVe.

De 1350 à 1527, la modeste église romane est agrandie et acquiert un style gothique brabançon. Elle prend alors son apparence actuelle, mais elle sera encore fortement restaurée et transformée au XIXe siècle.

En 1356, la plaine de Scheut fut le théâtre de la Bataille de Scheut.

En 1393, Jeanne de Brabant incorpore Anderlecht à la Cuve de Bruxelles. Ce rattachement marqua de manière indélébile la vie sociale, politique et économique du village pendant quatre siècles.

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Des miracles et une apparition de la Vierge font affluer les pèlerins et permettent le développement d'un nouveau centre religieux : les fondations d'une chapelle sont jetées en 1450 à Scheut, bientôt complétées par un monastère chartreux (1453), une église et un grand cloître (1469).

Renaissance

En 1521, Érasme passe quelques mois à Anderlecht, dans ce qui deviendra la Maison d'Erasme. En 1525, la population d'Anderlecht est évaluée à 970 habitants. En 1576 puis en 1579, la chartreuse de Scheut, à son apogée, est envahie, pillée et brûlée. Le couvent détruit, les Chartreux s'aménagent un refuge à Bruxelles intra muros en 1585.

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Les archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas espagnols, autorisent les Minimes à venir s'installer à Bruxelles en 1616. À partir de 1624, et avant de s'installer au centre de Bruxelles, l'ordre fait donc bâtir un premier couvent, avec le soutien du duc d'Aumale - alors en exil au château d’Aumale.

Joséphisme

Les mesures prises par Joseph II contre les institutions religieuses frappent directement Anderlecht. En 1783, les chartreux doivent définitivement quitter la chartreuse de Scheut. Douze ans plus tard, la chapelle et la ferme (le Scheuthof), sont vendus comme biens nationaux. La chapelle résistera jusqu'en 1794, avant d'être détruite en toute illégalité. Le collège de chanoines fut dissout en 1796.

Période française

Le , la commune est le théâtre du combat d'Anderlecht qui voit s'opposer la France et le Saint-Empire germanique.

Canton d'Anderlecht

Le décret du , fait d'Anderlecht le chef-lieu du département de la Dyle. Ce canton d'Anderlecht regroupait 11 municipalités - Anderlecht (chef-lieu), Berchem-Sainte-Agathe, Jette, Laeken, Dilbeek, Meulebeek (sic), Grand-Bigard, Itterbeek, Sint-Martens-Bodegem, Vlezenbeek et Wambeek et comptait 11 400 âmes. La Cuve de Bruxelles est supprimée par l'administration française.

La situation avantageuse de ces communes en rend les productions principales abondantes en grains tels que froment, seigle, orge, avoine, et colza. Les prairies et pâturages y sont d'une grande étendue, surtout à Anderlecht, Meulebeek et Laeken où ils sont fertilisés par les fréquentes inondations de la Senne. On a donc l'avantage d'y faire deux récoltes par an et celui d'y entretenir quantité de bestiaux de toutes espèces. Il se cultive à Grand-Bigard et Saint-Martin beaucoup de houblon et à Meulebeek les fruits et les légumes sont également abondants. Il résulte de ces productions auxquelles il faut ajouter les bois, quoique peu considérables, que possédaient les abbayes d'Affligem et Grand-Bigard, que ce canton est l'un des plus fertiles du département.

Les objets d'industrie et commerce dans ce canton sont les manufactures et imprimeries de coton, manufactures de faïence, fabriques de tabac, potasse, salins, blanc de céruse et poudre à tirer, avec deux tanneries, le tout sur les communes d'Anderlecht, Meulebeek et Koekelberg - alors une dépendance de Berchem-Sainte-Agathe. Il y a aussi une fonderie de fer à Jette et deux tanneries à Laeken.

La qualité du beurre d'Anderlecht, que lui donne la nature des pâturages qui alimentent les bestiaux, fait qu'il a la préférence sur tout autre des environs. Le canton compte environ quinze brasseries et dix genièvreries.

Le canton d'Anderlecht comptait, avant la suppression du clergé, dix paroisses et deux annexes avec une collégiale au chef-lieu, le couvent des Minimes, le béguinage d'Anderlecht, l'abbaye de Dieleghem (Prémontrés) à Jette, l'abbaye Sainte-Wivine à Grand-Bigard.

La commune à la fin du | ]

Sa population est d'environ 2 000 âmes, y compris ses dépendances, qui s'étendaient jusqu'aux remparts de Bruxelles, à savoir : les hameaux de Cureghem, Veeweyde, Aa (où il y a un moulin à eau), Biestebroeck, Neerpede, Vlaesendael, Broeck, Mylenmeersch et Moortebeek en partie, les fermes isolées de Scheut, Elishout, Vlest et le moulin à eau de Speekaert et quelques maisons isolées de cultivateurs, qui ne sont connues que par les noms de ceux qui les habitent. Près de la ferme de Scheut, à l'emplacement de l'église du couvent des Chartreux, se trouvait une chapelle nommée Notre-Dame de Scheut dont la situation agréable, au milieu d'un bocage, rendait ce lieu très fréquenté. Les productions principales d'Anderlecht sont le froment, le seigle, le colza, les fruits et légumes de toutes espèces. Les prairies et pâturages y sont très abondants. On y trouve également quatre imprimeries de coton, deux moulins à huile, deux fabriques d'amidon, une foulerie en laines, un moulin à tan et une genièvrerie. C'est à cette importante tradition maraichère et horticole que la commune doit l'Institut Redouté-Peiffer, héritier de l'école provinciale d'horticulture.

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Urbanisation
Quartier Veeweyde.

Au  siècle la commune s'urbanise et se peuple, en réponse à l'industrialisation des abords du canal ; la chaussée de Ninove est tracée en 1828, à travers l’ancienne propriété des chartreux.

La population est multipliée par 10 entre 1830 et 1890 et encore doublée entre 1890 et 1910. Le long de la chaussée de Mons, une série de quartiers industriels et ouvriers rejoignent d'abord le centre d'Anderlecht par Cureghem, puis s'étendent au-delà, avec notamment l'établissement, au début du La Roue.

Gestion de l'eau

Anderlecht est traversée par la Senne et, à partir de 1832, par le canal, sillonnée de cours d'eau (dont la Pede et le Vogelenzang) et ponctuée de moulins à eau et de marais. L'hydrographie naturelle des lieux et ses fréquents débordements deviennent donc rapidement une entrave à son urbanisation qui ne manque pas, depuis, d'interpeler les pouvoirs publics,.

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Le Parc du Meir
Football

Le Sporting Club Anderlechtois est fondé le . En 1917, il investit le Parc Astrid — alors parc du Meir — inauguré en 1911, et y installe une première tribune en 1920. Le club intègre l'élite du football belge dès 1935. En 1980, le club de football rénove et agrandit ses installations sportives dans le parc — il en occupe actuellement près d'un quart. En , la commune d'Anderlecht signe un accord cadre avec le RSCA qui vise à soutenir les projets d’agrandissement du stade et à limiter les futures taxes communales qui seront dues par le club. En 2018, et plus que jamais, les incertitudes concernant l'avenir du RSCA dans l'actuel Lotto Park (anciennement stade Constant Vanden Stock) vont bon train. En effet, le Sporting pense peut-être migrer de ce stade mythique de la place De Linde pour trouver refuge dans le possible nouveau stade de Grimbergen. Les autorités communales d'Anderlecht ont pris le taureau par les cornes et ont commandé une étude sur une éventuelle deuxième vie du stade Vanden Stock.

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  2. A. Hubert, 'Anderlecht : 'ssai d'histoire populaire, 1927.
  3. Histoire d'une maison communale, Bulletin du Crédit communal, janvier 1977, no 119.
  4. Encore signalé dans Inondations de la vallée de la Senne, aux abords de Bruxelles, Bruxelles, 1840, p. 15.
  5. Les quartiers homonymes actuels d'Anderlecht ne recouvrent pas nécessairement le même territoire que ces hameaux.
  6. « Nous nous sommes rendus ensuite au moulin dit de Speeckaert à Cureghem. Ce moulin n a pas de déversoir et sa ventillerie n'offre qu'une ouverture d'un mètre 65, dont les vannes ne peuvent s'élever au-dessus du niveau des eaux ordinaires. Cette ventillerie devra être nécessairement modifiée. Ce moulin est établi sur une branche de la Senne de beaucoup moins d'importance que la 1ere qui alimente le moulin qui se trouve près de la route. », Inondations de la vallée de la Senne, aux abords de Bruxelles, Bruxelles, 1840, p. 15.
  7. Reflexcity, en ligne.
  8. Agence de presse Mondial Photo-Presse. Agence photographique, «  », Europeana (consulté le ) ; Anne-Cécile Huwart, Pluies et inondations Boulevard Industriel : grosses files sur le ring, L'Avenir, , en ligne ; 2000. A.-C. H., Deux zones de calamité naturelle [dont Neerpede] : les victimes des pluies indemnisées, Le Soir,
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Héraldique

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées officiellement le . La ville en usait depuis la décision du Grand Conseil héraldique du .

Elles montrent un Saint Guidon à genoux. Ce saint est originaire de la commune et s'est rendu en pèlerinage en Terre Sainte en 1042. Depuis lors il est le saint-patron de la commune. Il est inhumé dans l'église de la paroisse.

Le personnage représenté sur le blason lève une main vers le ciel et tient de l’autre un bâton orné d’une petite bannière; derrière lui on voit une charrue et deux chevaux attelés : les chevaux et le personnage sont d’or sur fond d’azur. Ce n’est point un hasard si le sceau communal témoigne officiellement de la continuité folklorique d’Anderlecht et rappelle que ce vaste territoire de 1 784 ha de superficie constituait l’un des centres agricoles les plus anciens du pays. Actuellement la continuité est assurée par l’organisation, depuis 1825, du marché annuel.

Les couleurs sont les couleurs nationales hollandaises. Quand au conseil adopta ces armoiries, aucune couleur n'était précisée. Toutes les armoiries dont les couleurs n'étaient pas précisées étaient octroyées dans les couleurs nationales. Après l'indépendance de la Belgique en 1830, les armoiries ont été confirmées et les couleurs n'ont pas été changées.
Blasonnement : D'azur à saint Guidon d'or.
  • Arrêté royal : 10 juin 1840
Source du blasonnement : Armorial des communes de la région de Bruxelles-Capitale.



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Anderlecht dans la littérature

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22 autres localités pour Bruxelles-Capitale

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/be/be-bru/120100.html

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