Terres Perdues, Entre-Deux-Mondes - Wasteland
Les Terres Perdues constituent une région désolée et empoisonnée s'étendant au-delà de Lud.
Ces lieux effroyables, trop empoisonnés pour permettre la moindre forme de vie reconnaissable, mais grouillant de mutants et de monstres, sont une création humaine.
Les Terres Perdues semblent être le résultat d'une des guerres des Grands Anciens. Le lecteur sait déjà que Blaine, l'ordinateur qui dirige Lud, a accès à des armes chimiques et biologiques, mais ce qui plane sur les Terres Perdues est bien pire encore.
Comme le Mono l'explique à Eddie Dean, c'est encore pire qu'une catastrophe nucléaire.
Statistiques, géographie
Terres Perdues est une des 30 entités qui dépendent d'Entre-Deux-Mondes
Pour info, la composition d'Entre-Deux-Mondes correspond au moins à 19i régions, 9 baronnies, 2 royaumes.
1 localité en rapport avec Terres Perdues
La vision des Terres Perdues pour Roland et son Ka-Tet à bord de Blaine
Au-delà du Grand Mur de Lud, les véritables Terres Perdues commencent.
Des falaises de granit, détrempées de pluie, plongeaient dans ce qui apparaissait au premier coup d’œil comme un gouffre sans fond. Juste à l’aplomb du mur, le roc était tapissé de larges trous circulaires pareils à des orbites vides. Une eau noire et des vrilles d’une brume purpurine en jaillissaient en flots saumâtres, boueux, et se répandaient sur le granit en un chevauchement d’éventails nauséabonds qui avaient l’air presque aussi anciens que le roc lui-même. Ce doit être le dépotoir de la cité, pensa le Pistolero. Tous les déchets se déversent dans une fosse.
Sauf qu’il n’y avait pas de fosse ; c’était une plaine submergée.
Les terres sous eux avaient été fondues et dévastées par quelque terrible événement – le cataclysme funeste qui avait poussé cette partie du monde à s’abîmer en elle-même, d’abord, c’était indéniable. La surface de la terre s’était muée en verre noir tordu, bosselé de fragments rocheux et de tortillons qu’on ne pouvait à proprement parler appeler des collines, et déformée vers le bas en fêlures et plis profonds qu’on ne pouvait à proprement parler appeler des vallées. Quelques arbres de cauchemar rabougris lançaient vers le ciel des branches difformes qui, à cause du grossissement, semblaient vouloir happer les voyageurs comme des bras de déments. Ici et là, des amalgames d’épais tuyaux de céramique perçaient la surface vitreuse du sol. Certains semblaient hors service ou en sommeil, mais, dans d’autres, ils voyaient les lueurs d’une étrange lumière bleu-vert ; comme si des forges et des fourneaux titanesques fonctionnaient sans relâche dans les entrailles de la terre. Des créatures volantes et contrefaites qui ressemblaient à des ptérodactyles circulaient entre ces tuyaux en battant leurs ailes coriaces, se mordant çà et là les unes les autres de leurs becs crochus. D’immenses nichées de ces horribles aviateurs, perchées sur la surface tubulaire d’autres amas de canalisations, se réchauffaient apparemment aux courants d’air chaud qui montaient des éternels feux souterrains.
Ils survolèrent une fissure horizontale zigzaguant le long d’un axe nord-sud, pareille au lit d’une rivière morte… sauf qu’elle n’était pas morte. Loin dans ses profondeurs reposait un mince fil du plus sombre écarlate qui battait comme un cœur. Des fissures plus petites en partaient, et Susannah, qui avait lu son Tolkien, pensa : C’est ce que virent Frodon et Sam quand ils atteignirent le cœur de Mordor. Ce sont les Crevasses du destin.
Une fontaine ardente jaillit juste au-dessous d’eux, vomissant des roches flamboyantes et des morceaux de lave filandreux. Pendant un moment, il leur sembla qu’ils allaient être engloutis dans les flammes. Jake cria et remonta les pieds sur son fauteuil, étreignant Ote contre sa poitrine.
…
Les collines stériles au nord et à l’est de la Mer Occidentale ; les bois détruits autour du Portail de l’Ours ; les plaines vides au nord-ouest de la Send ; tous manquant de relief en comparaison de cette vision fantastique, infinie, de la désolation. Ils étaient arrivés aux Drawers et pénétraient dans les Terres Perdues ; les ténèbres vénéneuses de ce lieu maudit les enveloppaient à présent de toutes parts.
…
Ces terres, cependant, bien que gorgées de poison, n’étaient pas complètement mortes. De temps en temps, les voyageurs apercevaient des silhouettes au-dessous d’eux – des choses difformes qui ne ressemblaient pas plus à des hommes qu’à des animaux –, caracolant et cabriolant dans cette désolation qui s’autodévorait.
…
Des créatures de plus grande taille se déplaçaient avec raideur parmi les autres – des masses roses qui ressemblaient un peu à de petites cigognes, un peu à des trépieds d’appareils photographiques doués de vie. Elles se mouvaient avec lenteur, rêveuses, tels des prêcheurs méditant sur une inéluctable damnation, faisant halte par-ci par-là pour se pencher brusquement en avant et piqueter quelque chose dans le sol, comme les hérons se ployant pour attraper des poissons qui passent. Il y avait un je-ne-sais-quoi d’indiciblement répugnant dans ces créatures – Roland le perçut aussi nettement que ses compagnons –, mais il était impossible de définir précisément ce qui causait ce sentiment. Sa réalité, cependant, était indéniable ; la vue des choses cigognes, dans leur laideur exquise, était quasiment insoutenable.
— Ce n’était pas une guerre nucléaire, dit Eddie. C’était… c’était…
Le filet de voix horrifié qui sortit de ses lèvres évoquait celui d’un enfant.
— EN EFFET, acquiesça Blaine. C’ÉTAIT BIEN PIRE QUE ÇA. ET CE N’EST PAS ENCORE TERMINÉ. NOUS AVONS ATTEINT LE POINT OÙ JE PRENDS DE LA VITESSE. VOUS EN AVEZ VU ASSEZ ?
Terres Perdues et Terres Dévastées
Dans le roman Le Talisman, Stephen King et Peter Straub décrivent la région des Terres Dévastées (dans la version originale en anglais The Blasted Lands, ou Terres Foudroyées) d'une manière qui correspond à celle des Terres Perdues dans l'épopée de La Tour Sombre. Alors que dans la Tour Sombre il est bien expliqué que les radiations sont le produit des guerres des Grands Anciens, dans Le Talisman, Jake pense qu'il s'agit d'un effet de dommage collatéral des expériences de Robert Oppenheimer à Los Alamos pour créer la bombe nucléaire qui a dévasté Hiroshima par la suite.
Terres Perdues dans la littérature
Découvrez les informations sur Terres Perdues dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
10 ouvrages en rapport avec Terres Perdues
- The Drawing of the Three - The Sailor (The Dark Tower (Comic Books), 09/05/2017)
- La Clé des Vents (La Tour sombre, 01/05/2012)
- The Gunslinger Born (The Dark Tower (Comic Books), 01/11/2007)
- Stephen King, La Tour Sombre : Concordance, Tome 2 - Le guide officiel des 3 derniers volumes (La Tour sombre, 01/02/2006)
- Stephen King, La Tour Sombre : Concordance, Tome 1 - Le guide officiel des 4 premiers volumes (La Tour sombre, 01/08/2004)
- Les Loups de la Calla (La Tour sombre, 03/08/2004)
- Magie et cristal (La Tour sombre, 03/08/2004)
- Terres perdues (La Tour sombre, 12/03/1993)
- Le Fléau (Les mondes de Stephen King, 03/10/1978)
- Une sale grippe (Les mondes de Stephen King, 01/01/1969)
7 localités dans Terres Perdues
Exemples de 3 personnages en rapport avec Terres Perdues
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