La Machine à explorer le temps

Album n°59 dans la série Livres

Couverture de l'album La Machine à explorer le temps
La Machine à explorer le temps

La Machine à explorer le temps (titre original : The Time Machine: An Invention) est un roman court de science-fiction, publié en 1895 par H. G. Wells (Royaume-Uni). Il est considéré comme un classique du genre sur le voyage dans le temps.

Tandis que je considérais avec ébahissement cette sinistre apparition rampant vers moi, je sentis sur la joue un chatouillement, comme si un papillon venait de s’y poser. J’essayai de le chasser avec ma main, mais il revint aussitôt et, presque immédiatement, un autre vint se poser près de mon oreille. J’y portai vivement la main et attrapai une sorte de filament qui me glissa rapidement entre les doigts. Avec un soulèvement de coeur atroce, je me retournai et me rendis compte que j’avais saisi l’antenne d’un autre crabe monstrueux.

Un classique du roman fantastique par l’auteur de [bd slug=”la-guerre-des-mondes” serie=”livres-non-classes” display=”La Guerre des mondes”].

L’histoire

Londres, à l’extrême fin du xixe siècle. Dans la maison d’un savant, un groupe d’amis écoute celui qui prétend être le premier voyageur du temps narrer ses aventures.

Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de l’an 802 701. La Terre est habitée par les Éloïs, descendants des hommes. Androgynes, simplets et doux, ils passent leur temps à jouer tels des enfants et à manger des fruits dans le grand jardin qu’est devenue la Terre. À la surface de celle-ci, ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis.

Toutefois l’explorateur du temps ne tarde pas à se rendre compte que cette apparente harmonie cache un terrible secret. Des puits menant à des systèmes d’habitations souterraines sont répartis un peu partout, et un bruit de machine s’en échappe. C’est sous terre que vit une autre espèce, descendante aussi des hommes, les Morlocks (en), sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils vont et viennent à la surface en remontant par les puits, pour enlever des Éloïs dont ils se nourrissent, devenus ainsi leur bétail à leur insu. En explorant l’un des « puits » qui conduisent aux habitations souterraines des Morlocks, il découvre la machinerie et l’industrie qui rend possible le paradis dans lequel vivent les Éloïs à la surface. Il en déduit alors que l’espèce humaine a évolué en deux espèces différentes : les classes fortunées sont devenues les Éloïs oisifs, et les classes laborieuses piétinées sont devenues les Morlocks, brutaux et craignant la lumière.

L’explorateur descend sous terre affronter les Morlocks dans le but de retrouver sa machine disparue. Entre-temps, il se lie avec une Éloïe, Weena.

Étapes de son élaboration

Ce roman est le premier de H. G. Wells. La première ébauche est réalisée en 1888, et la dernière version est terminée en 1924. C’est pourquoi La Machine à explorer le temps a la particularité d’avoir connu plusieurs variantes, publiées ou non. Lorsqu’il commence l’écriture de ce récit, Wells n’a que 21 ans. Ce texte est écrit durant le printemps 1888, alors qu’il est en convalescence chez un ami. Il est publié dans une revue mensuelle de son université (la Normal School of Science de South Kensington). Wells est l’un des cofondateurs et le rédacteur en chef de cette revue intitulée le Science Schools Journal. Son texte a alors pour titre The Chronic Argonauts. Mais l’argument est loin de celui de La Machine à explorer le temps.

Wells a écrit ce premier récit au printemps 1888 mais l’idée du voyage dans le temps lui est probablement venue le , après avoir assisté à l’exposé d’un étudiant, E. A. Hamilton-Gordon, consacré à la quatrième dimension, exposé qui est publié par la suite dans les pages du Science Schools Journal, publication dont Wells était rédacteur en chef. The Chronic Argonauts a été publié en avril, mai et juin de la même année, mais la publication ne se poursuit pas, ce texte restera inachevé. En 2022, il ne subsiste aucun exemplaire de cette ébauche de roman, Wells ayant acheté tous les exemplaires disponibles pour les détruire afin de faire disparaître toute trace de ses maladresses de jeunesse. Wells aurait écrit deux versions ultérieures de ce récit dont il ne reste aucune trace, seulement des témoignages qui affirment que la seconde version ne ressemblerait en rien à La Machine à explorer le temps, mais que la troisième aurait quelques traits communs. Les deux seuls éléments qui restent dans La Machine à explorer le temps, sont d’une part l’idée du temps comme quatrième dimension ; et d’autre part la machine à explorer le temps, qui s’appelle dans cette première version le Chronic Argo et qui deviendra La Machine à explorer le temps, donnant son titre à la nouvelle version.

Le texte ne s’apparente à la version finale de La Machine à explorer le temps qu’au premier trimestre 1894 avec la publication dans la revue National Observer d’une nouvelle version de son récit intitulée The Time-Traveller’s Story. Dans celle-ci « l’explorateur du temps » (appelé dans ce texte le « Philosophical Inventor ») fait à ses amis un exposé sur le « Temps comme quatrième dimension », puis leur apprend l’existence d’une machine à explorer le temps qu’il a conçue. La semaine suivante, il leur relate ses aventures en l’an 802 701 où il a rencontré des descendants dégénérés des hommes (qui ne portent pas de nom), ainsi qu’une seconde race, les Morlocks. Il finit par rentrer chez lui sain et sauf, et discute de la fin de la planète avec ses amis. Cette variante est la première à présenter de véritables similitudes avec le texte que l’on connaît.

Toutefois, la version définitive apparaît dans The New Review, qui la publie de  à . C’est cette version, légèrement modifiée, qui, la première, paraît en livre en  en Angleterre. Ce texte a été considérablement retravaillé et enrichi. Le titre est The Time Machine : An Invention. Cette version est celle qui a été traduite en 1895 par Henry D. Davray pour la revue française Le Mercure de France, et qui reste au début du xxie siècle, la seule disponible en français.

Wells a écrit une dernière version en 1924, qui est la version de référence dans le monde anglo-saxon.

Éditions critiques

  • (en) H. G. Wells, Harry M. Geduld (éd.), The Definitive Time Machine : A Critical Edition of H.G.Wells’ Scientific Romance with Introduction and NotesIndiana University Presscoll. « A Midland Book », 1987, 230 p., présentation en ligne [archive].
  • (en) H. G. Wells, Nicholas Ruddick (éd.), The Time Machine: An InventionOrchard Park (New York), Broadview, 2001, 294 p., présentation en ligne [archive].
  • (en) H. G. Wells, Patrick Parrinder et Steven McLean (éd.), introduction de Marina Warner, The Time MachinePenguin Bookscoll. « Penguin Classics », 2005, 144 p.(ISBN 978-0-141-43997-6), présentation en ligne [archive].
  • (en) H. G. Wells, Leon E. Stover (éd.), The Time Machine : An Invention: A Critical Text of the 1895 London First Edition, with an Introduction and AppendicesMcFarland & Company, 2012, 258 p., présentation en ligne [archive], présentation en ligne [archive].

Adaptations

Au cinéma
  • 1960 : La Machine à explorer le temps (The Time Machine), film de George Pal
  • 1978 : La Machine à explorer le temps (en) (The Time Machine), film de Henning Schellerup
  • 2002 : La Machine à explorer le temps (The Time Machine), film de Simon Wells
En jeu vidéo

Le roman de Wells donne lieu à une adaptation en jeu d’aventureLa Machine à voyager dans le temps. Le personnage principal du jeu est un inventeur nommé Wales, qui, à l’issue de son premier voyage temporel, se trouve coincé en l’an 800 000 apr. J.-C., à une époque où le monde est balayé par des perturbations temporelles, et, privé de sa machine, doit trouver un moyen de revenir à son époque d’origine.

Au théâtre
  • 2012 : La Machine à explorer le temps, adaptation et mise en scène de Sydney Bernard.
En bandes dessinées
  • 2017 : La Machine à explorer le temps, Dobbs et Mathieu Moreau, Glénat (collection HG Wells)

Source: Wikipedia ()

Informations de publication


Date de parution: 01-10-1975
Dépôt légal : 01-01-1895
Nombre de pages: 384
Écrivain: Wells, H.g.
Éditeur : folio
Type: album simple
EAN : 978-2-0703-6587-6
ISBN : 2-070-36587-5

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