Biarritz
Localisation
Biarritz : descriptif
- Biarritz
Biarritz (prononcé [bja.ʁits] ; en occitan gascon Biàrritz, en basque Biarritz ou Miarritze) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, dans le Sud-Ouest de la France
Bordée par l'océan Atlantique, la ville dispose d'une façade maritime longue de 4 kilomètres, dans le creux du golfe de Gascogne, à moins de 25 kilomètres de la frontière avec l'Espagne. La localité résulte de l'union de deux centres de peuplement ancien, l'un voué à l'agriculture et l'autre tourné vers les métiers maritimes
Ancienne paroisse de Bayonne, le quartier Saint-Martin s'en émancipe à une date encore inconnue, à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle
D'abord port de pêche à la baleine, la localité connaît un bouleversement économique au XIXe siècle à l'avènement des bains de mer
Napoléon III et l'impératrice Eugénie en font leur lieu de villégiature et créent une résidence et son parc avec une cité nouvelle en prolongement
Grâce à eux, le gotha et toute la belle société européenne fréquentent la station balnéaire
Cette activité ne faiblit pas durant le XIXe siècle et le début du XXe siècle (Belle Époque, Années folles) jusqu'à la crise de 1929
Aujourd’hui encore, l'économie reste tournée vers le secteur tertiaire, dont l'hôtellerie de luxe, les soins à la personne et les loisirs marins constituent le vecteur prédominant. Biarritz est aujourd’hui une commune de plus de 25 000 habitants dont la population, caractérisée par une forte proportion de seniors, s’est tassée après avoir passé le cap des 30 000 habitants en 1999, en raison de la régression du solde migratoire. L'histoire de la station est également marquée par des individualités sportives déterminantes qui auront un impact durable sur l'image de la localité tels le Mousquetaire Jean Borotra, le scientifique et surfeur Joël de Rosnay, premier champion de France de la spécialité, ou Serge Blanco, le Pelé du rugby. Le climat doux de la station, le spectacle de l'océan et de ses vagues puissantes, ainsi que l'éclectisme de l'architecture ont inspiré de nombreux écrivains ou chroniqueurs.
Géographie
Localisation
Biarritz est située au sud-ouest du territoire français, à moins de 25 frontière entre l'Espagne et la France et le long de la côte basque, dans le creux du golfe de Gascogne.
La commune fait partie de la province basque du Labourd et est membre de l'aire d'attraction de Bayonne.
Sur le plan linguistique, elle se trouve à la pointe méridionale extrême de l'aire d'influence du gascon (parlar negre), et donc de la Gascogne.
Le cap Saint-Martin, que domine le phare de Biarritz, marque la limite entre la côte sablonneuse au nord, commencée à l'extrême pointe de la Gironde et qui se termine à Anglet, et la côte découpée de falaises du Pays basque au sud. Biarritz est construite sur une suite de collines le long de la côte. La ville donne directement sur près de 4 .
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Anglet, Arbonne, Arcangues et Bidart.
Géologie et relief
-
La pointe Saint-Martin.
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Rochers de Biarritz
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La Roche Percée, située à quelques mètres de la plage Miramar.
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La plage Miramar et la Grande Plage.
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Vue de la plage Miramar depuis la passerelle du rocher de la Vierge.
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La villa Belza.
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Le rocher de la Vierge (1913).
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Les plages Côte des Basques et Marbella.
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Vue aérienne de la façade maritime de Biarritz
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Rocher du Basta
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Biarritz est située sur un site géologique particulier. Au nord, la côte landaise se termine à Anglet au terme de près de 200 dunes et offrant une plage presque continue depuis la pointe de Grave. Cependant, à partir de Biarritz, la côte basque est beaucoup plus découpée et formée de falaises et de rochers au sous-sol varié. Sur 4 calcaires marneux et gréseux grisâtres, dont les couches forment une légère cuvette appelée synclinal. Ces falaises sont dites en escalier et se sont formées lors de l'apparition des Pyrénées il y a 25 millions d'années. De l'hôtel du Palais à la villa Belza, la côte est déchiquetée avec de nombreux îlots rocheux. Ces falaises sont constituées de couches de calcaire gréseux jaune-ocre nettement inclinées. Elles se sont formées il y a 34 millions d'années à l'Oligocène inférieur. Ces roches contiennent de nombreux Nummulitidae (petits foraminifères).
Du nord au sud, la façade maritime de Biarritz commence à la pointe Saint-Martin, puis se succèdent en une grande anse les plages dites Miramar et Grande Plage avant d'arriver au port. Le rocher de la Vierge est un promontoire à partir duquel s'étalent les plages du Port-vieux, de la Côte des Basques, Marbella, et enfin de la Milady.
La superficie de la commune est de 1 166 hectares ; son altitude varie entre 0 et 85 mètres.
Hydrographie
Le site du Sandre n’indique que le ruisseau d'Aritxague, qui conflue avec l'Adour à Bayonne après avoir traversé Anglet. Cette situation est relativement récente. Avant le développement de la ville, et le détournement des ruisseaux, le village se présentait comme un espace sableux, vallonné, constitué de terres couvertes d'ajoncs (bastes), de marécages (barthes), de sources (honts) et de ruisseaux (arrius). Au nord coulaient les ruisseaux de la Barthe et de Sabaoü, et au sud, ceux de Barchalot et de Chardinerou,. Ces ruisseaux alimentaient l'étang de Chabiague, entre les plages Marbella et de la Milady, à l'emplacement duquel se trouve aujourd’hui une station d'épuration.
Le site Géoportail indique néanmoins la présence de deux lacs séparés par quelque 700 mètres, le lac Marion et le lac Mouriscot, tous deux protégés par le Conservatoire du littoral,. Le lac Mouriscot est alimenté par le ruisseau de Hondarrague (ou Hondarague). Il se déverse dans le petit fleuve côtier de La Moulie ou Lamouligne (appelé également Lamoulaygue ou de Lamouley) qui conduit les eaux du lac à l’océan Atlantique sur près de 1 500 mètres jusqu’à la plage d’Ilbarritz à Bidart. Le lac Mouriscot est partiellement classé Natura 2000 par arrêté du 5 septembre 2006 sous l’appellation « site Natura 2000 lac de Mouriscot (zone spéciale de conservation FR 7200777) »,. La zone protégée couvre, outre les eaux douces du lac lui-même pour 50 % de la surface protégée, des forêts d’arbres à feuilles caduques (25 %), des marais (13 %) ainsi que des landes et broussailles (12 %).
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un microclimat océanique basque. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 amplitude thermique annuelle de 12,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglet à 3 vol d'oiseau, est de 14,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Son nom basque actuel est Biarritz, forme préconisée par , qui est chargée de définir les toponymes officiels du Pays basque dans cette langue. C'est aussi la forme la plus répandue, même si localement la forme Miarritze est privilégiée. Le gentilé est biarriztar ou miarriztar, selon la forme utilisée.
Son nom gascon actuel est Biàrritz. Le gentilé est Biarrot.
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bearids et Bearriz (1150) ; Beiarridz (1165); bearriz et beariz (1170) ; Bearidz, Bearriz, Beariz, lo port de Beiarriz et Bearridz (respectivement 1186, cartulaire de Bayonne) ; Beiarid (1199); bearritz (1249); beiarriz et beiarrids (1261) ; Bearridz et Bearrits (respectivement 1281 et 1338, rôles gascons) ; Bearritz (1498, chapitre de Bayonne); Sanctus Martinus de Biarriz (1689, collations du diocèse de Bayonne); Mearritcen (1712); Biarrits (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) et Biarritze et Miarritze au .
Étymologie
Selon Jean-Baptiste Orpustan, le toponyme Biarritz pourrait provenir de la racine basque berarr, altération du vocable basque belharr « herbe » avec le suffixe locatif -itz et aurait signifié « endroit herbeux ». Cette étymologie est reprise par Michel Morvan qui fait observer que Biarritz n'était, avant son développement au . Orpustan réfute absolument tout rapport avec le gascon beder ou tout autre terme roman.
Bien que le gascon (et précisément le parlar negre) soit l'une des langues parlées à Biarritz, l'hypothèse selon laquelle il s'agirait d'un toponyme d'origine gasconne n'est, selon Orpustan, étayée par aucun argument solide ; par exemple Jean-Raymond Larrouyet reprenant une proposition de Jacques Lemoine, soutient que le premier élément de Bearriz ou Bearidz, Bear- représenterait en fait le gascon Veder (« Beder ») signifiant « voir », terme issu du latin videre « voir », tout comme Bidarray (Pyrénées-Atlantique, Vidarray en 1621), Beyrie, ou encore Bédarrides dans le Vaucluse. Les « Beyrie » et « Beyries » sont d’ailleurs nombreux en pays de langue d’oc. Comme trobaïritz est le féminin de trobador, quelques auteurs ont imaginé que l'élément -itz représente ici la même désinence féminine. Biarritz aurait donc été le féminin de voyeur : Biarritz la « voyeuse ».
Or, ni Bidarray, ni Bédarrides (Betorrida, Biturrida) n'ont cette étymologie. Le premier remonte au basque bide « chemin » et array « gorge » et le second au gaulois *petorritum « quatre gués »,. Quant aux toponymes gascons Beyrie, Beyries, ils signifient « verrerie(s) ».
Une autre hypothèse, formulée par Hector Iglesias, fait du nom de Biarritz un anthroponyme d’origine germanique devenu par la suite un toponyme, comme on le constate fréquemment dans la toponymie française,. Il existe en effet en Galice, dans la province d'Ourense, une paroisse galicienne appelée Santa-María-de-Beariz (municipalité de Beariz), les formes anciennes étant Viarici (1034), Uiarici, Uiariz (1053) et Veariz (1220).
Le nom serait issu de l'anthroponyme germanique attesté sous la forme latinisée Viaricus, qui a évolué phonétiquement par la suite en Viarigo. Viarici / Uiarici est le génitif latin de Viaricus. La forme primitive de l'anthroponyme germanique (gotique) devait être *Weiha‑reiks, d'où Uia‑ric- ou Wia‑ric-, le premier élément étant dérivé probablement du terme wig‑ « guerre, combat » (cf. vieil anglais, vieux haut allemand wīgan « combattre », gotique weihan « combattre », anglo-saxon wiġ et wih « guerre, combat », wiga « guerrier, combattant ») et un second élément de composition très courant reiks « dirigeant, chef » bien attesté en gotique, morphologiquement latinisé par la suite en ‑ricus > ‑rici > *-ritsi > ‑riz / - ritz(e).
Il existe deux autres paroisses galiciennes portant le même nom : San Martín de Beariz (municipalité de San Amaro, Ourense) et Santa Magdalena de Baariz, 1392 (municipalité de Paradela, Lugo). Ce toponyme apparaît également dans la province espagnole de Léon et en territoire portugais : Viariz (municipalité de Corullón, Léon, Espagne), Viariz (municipalité de Baião, district de Porto, Portugal) et Viariz (district de Vila Real, Portugal).
Enfin Eugène Goyheneche voit dans le toponyme Biarritz une résurgence des formes les plus anciennes connues (Bearriz en 1150 et Beiarrids en 1261 par exemple), que la langue française écrite aurait figées, alors que la forme basque continuait d’évoluer. Il en conclut que, tout comme Ustar-itz dont le radical est un nom d'homme, Beiarritz signalerait le domaine de Beiar.
Langues locales
Biarritz dispose de deux noms en basque : Biarritz et Miarritze. Ils furent normalisés par l'Académie de la langue basque le , qui privilégie cependant la première forme.
Les gentilés correspondants sont biarriztar et miarriztar.
Oronymes
Noms des plages
-
Plage Bernain ou Plage du Cout.
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Plage du Miramar (au centre).
-
Grande Plage ou Côte des Fous.
-
Plage du Port Vieux ou Port d'Uhart.
- Plage Bernain
Aujourd'hui interdite d'accès au public pour risques d'éboulements, la Plage Bernain était naguère appréciée de l'Impératrice Eugénie qui s'y baignait discrètement, en empruntant pour s'y rendre une galerie creusée dans la roche. Cette plage était traditionnellement appelée la Plage du Cout.
- Plage du Miramar
La Plage du Miramar est une plage située dans la prolongation de la Grande Plage, accessible uniquement à pieds, reconnaissable par la Roche Percée, rocher situé à plusieurs mètres du rivage où nichent de nombreux goélands. Dans la continuité de la plage, vers la falaise où trône le phare de Biarritz, se trouve la Plage Bernain.
- Grande Plage
La Grande Plage est l’ancienne côte des Fous, où les malades mentaux recevaient le choc salutaire de la mer déchaînée (« ces détonations violentes causées par le choc de l’eau dans les grottes de ces bords »), dénommée également par la suite Côte du Moulin, en référence au Moulin de Blaye qui y était jadis adossé.
- Plage du Port Vieux
La Plage du Port Vieux est située au niveau du port que l'on appelait jadis le Port d'Uhart. Elle est encadrée d'un côté par l'Atalaye, et de l'autre par le Grand Pu. C'est vers 1870 que le Port d'Uhart devint le Pòrt Vilh, ou Port-Vieux en gascon.
- Plage de la Côte des Basques
Certainement la plus étendue des plages de Biarritz, la Plage de la Côte des Basques était dénommée jusqu'au milieu du .
- Plage Marbella
La Plage Marbella tient son nom de la villa de style mauresque que fit ériger en 1863 Lady Caroline Bruce, plus connue localement sous le surnom de Milady, qui désigne une autre plage de la commune.
- Plage de Milady
Dernière plage de Biarritz, en limite de Bidart, Milady est le surnom que donnèrent les Biarrots à Lady Mary Caroline Bruce, épouse d'un lord anglais chambellan de la reine, descendante des rois d'Écosse, et amie de Napoléon III. Elle fit batir en 1863 une villa mauresque aux abors de l'océan, la villa Marbella, qui nomma une autre plage de Biarritz. D'après une carte de Biarritz de 1764 dressée par le docteur Laborde, le lieudit originel était connu sous le nom des Artigues.
Noms des rochers et élévations rocheuses
- Pointe Saint-Martin
C’est à la pointe Saint-Martin que se dresse le phare de Biarritz, dont la construction fut décidée le 21 janvier 1794 (2 pluviose an II) par le Comité de salut public. Les travaux commencèrent en 1830. Par temps clair, la vue porte sur près de 150 kilomètres,. La pointe a également porté le nom de cap d’Haitzart (« chêne » en basque).
- Rocher La Frégate
La Frégate désigne un rocher de Biarritz, proche de la côte, au sud de la pointe Saint-Martin. C'est sur ce rocher que, le 27 janvier 1930, le vapeur anglais le Knebworth, fut drossé par la tempête,.
- Rocher Le Basta
Le Basta est un rocher situé à l'extrémité du port des pêcheurs, dans la descente vers la Grande Plage. On le reconnait à son aménagement, accessible par un pont, et couvert de tamaris. Il est notamment, avec la Grande Plage et la Cité de l'Océan, l'un des trois lieux réguliers de tirs de feux d'artifice l'été à Biarritz.
- Digue des Gamaritz
- Plateau de l'Atalaye
Surplombant le rocher de la Vierge et le port des pêcheurs, le plateau de l'Atalaye offre une vue sur le nord de la côte biarrotte. On peut y voir, depuis le Port-Vieux, la Villa de l'Atalaye.
- Rocher de la Vierge
Certainement le plus célèbre des édifices rocheux biarrots, il est un des monuments de la Ville, qui l'a représenté sur les panneaux de ses rues. Bien que relativement éloigné de la côte, le rocher de la Vierge enregistre une forte affluence touristique. On y voit le phare, la Villa Belza, on y distingue les plages sablonneuses d'Anglet et des Landes, ou encore les reliefs pyrénéens et la côte basque jusqu'à Getaria.
- Le Boucalot
Rocher long et assez plat, le Boucalot se situe au large du Port-Vieux, à environ 350 mètres, un peu plus loin que le rocher de la Vierge. Il est prisé des nageurs, notamment de ceux du club local des Ours blancs.
Hydronymes
Noms des lacs
-
Lac Mouriscot.
-
Lac Marion.
- Lac Marion
- Lac Mouriscot
Le lac Mouriscot, ancien lac Bleu, lac de l’Arrague ou lac d'Hondarrague porte ce nom depuis le . Moursicot est également le nom d'une ancienne ferme dont le nom est mentionné sur la taxe de Capitation de 1764. Des Morisques, expulsés d’Espagne en 1611, s’y étaient fixés, et avaient agencé un artisanat de poteries d’argile, utilisant la glaise locale de bonne qualité.
Nom des ruisseaux
Microtoponymes
Barroilhet était une ferme de Biarritz du nom de Dominique Barroilhet, notaire et propriétaire du domaine en 1638,. Cette propriété fut le témoin de violents combats à la fin de 1813, lorsque les Anglais entrèrent dans Biarritz qu’ils occupèrent jusqu’en août 1814. Les tombes de trois officiers anglais de la Garde royale, toujours visibles dans les jardins du domaine, furent honorés par la reine Victoria en 1889.
Le domaine de Françon, comprenant piscine, lac, tennis et écuries, fut érigé en 1882 par la famille Pennington-Mellor.
Le château de Gramont (noté Grammont en 1863), situé près de l'église Saint-Martin, fut la propriété de Grammont de Castera, membre du Conseil général du commerce de Paris et proche de , au sacre duquel il assista. Le major-général Hope, commandant la division d'infanterie pendant la guerre d'indépendance espagnole y établit son quartier général jusqu'au 8 août 1814. Sur l'invitation de Jules Labat, député-maire de Bayonne, Napoléon III y séjourna 42 jours pendant l'édification de la villa Eugénie. Le château actuel, dit de Gramont, fut édifié en 1866.
Zilhoeta est un toponyme de Biarritz dont la forme francisée a offert un mot à la langue française. Arnaud de Silhouette y est né, et son fils, Étienne de Silhouette, fut contrôleur général des finances sous Louis XV de mars à . Impopulaire et brocardé, la diffusion de ses caricatures lancèrent la mode des dessins « à la Silhouette », à l’origine du substantif silhouette.
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Étymologie
Selon Jean-Baptiste Orpustan, le toponyme Biarritz pourrait provenir de la racine basque berarr, altération du vocable basque belharr « herbe » avec le suffixe locatif -itz et aurait signifié « endroit herbeux ». Cette étymologie est reprise par Michel Morvan qui fait observer que Biarritz n'était, avant son développement au . Orpustan réfute absolument tout rapport avec le gascon beder ou tout autre terme roman.
Bien que le gascon (et précisément le parlar negre) soit l'une des langues parlées à Biarritz, l'hypothèse selon laquelle il s'agirait d'un toponyme d'origine gasconne n'est, selon Orpustan, étayée par aucun argument solide ; par exemple Jean-Raymond Larrouyet reprenant une proposition de Jacques Lemoine, soutient que le premier élément de Bearriz ou Bearidz, Bear- représenterait en fait le gascon Veder (« Beder ») signifiant « voir », terme issu du latin videre « voir », tout comme Bidarray (Pyrénées-Atlantique, Vidarray en 1621), Beyrie, ou encore Bédarrides dans le Vaucluse. Les « Beyrie » et « Beyries » sont d’ailleurs nombreux en pays de langue d’oc. Comme trobaïritz est le féminin de trobador, quelques auteurs ont imaginé que l'élément -itz représente ici la même désinence féminine. Biarritz aurait donc été le féminin de voyeur : Biarritz la « voyeuse ».
Or, ni Bidarray, ni Bédarrides (Betorrida, Biturrida) n'ont cette étymologie. Le premier remonte au basque bide « chemin » et array « gorge » et le second au gaulois *petorritum « quatre gués »,. Quant aux toponymes gascons Beyrie, Beyries, ils signifient « verrerie(s) ».
Une autre hypothèse, formulée par Hector Iglesias, fait du nom de Biarritz un anthroponyme d’origine germanique devenu par la suite un toponyme, comme on le constate fréquemment dans la toponymie française,. Il existe en effet en Galice, dans la province d'Ourense, une paroisse galicienne appelée Santa-María-de-Beariz (municipalité de Beariz), les formes anciennes étant Viarici (1034), Uiarici, Uiariz (1053) et Veariz (1220).
Le nom serait issu de l'anthroponyme germanique attesté sous la forme latinisée Viaricus, qui a évolué phonétiquement par la suite en Viarigo. Viarici / Uiarici est le génitif latin de Viaricus. La forme primitive de l'anthroponyme germanique (gotique) devait être *Weiha‑reiks, d'où Uia‑ric- ou Wia‑ric-, le premier élément étant dérivé probablement du terme wig‑ « guerre, combat » (cf. vieil anglais, vieux haut allemand wīgan « combattre », gotique weihan « combattre », anglo-saxon wiġ et wih « guerre, combat », wiga « guerrier, combattant ») et un second élément de composition très courant reiks « dirigeant, chef » bien attesté en gotique, morphologiquement latinisé par la suite en ‑ricus > ‑rici > *-ritsi > ‑riz / - ritz(e).
Il existe deux autres paroisses galiciennes portant le même nom : San Martín de Beariz (municipalité de San Amaro, Ourense) et Santa Magdalena de Baariz, 1392 (municipalité de Paradela, Lugo). Ce toponyme apparaît également dans la province espagnole de Léon et en territoire portugais : Viariz (municipalité de Corullón, Léon, Espagne), Viariz (municipalité de Baião, district de Porto, Portugal) et Viariz (district de Vila Real, Portugal).
Enfin Eugène Goyheneche voit dans le toponyme Biarritz une résurgence des formes les plus anciennes connues (Bearriz en 1150 et Beiarrids en 1261 par exemple), que la langue française écrite aurait figées, alors que la forme basque continuait d’évoluer. Il en conclut que, tout comme Ustar-itz dont le radical est un nom d'homme, Beiarritz signalerait le domaine de Beiar.
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Histoire
Préhistoire
La présence d’ancêtres préhistoriques est attestée en plusieurs endroits de la localité.
Le vallon de Chabiague a révélé la fréquentation du site au Paléolithique, durant le Moustérien, soit environ 300 000 à 30 000 avant le présent (BP) et l’Aurignacien (environ 39 000 à 28 000 BP). De même, sur les sites du Mouligna et du bois de Boulogne sont avérées des traces datant du Würmien moyen (50 000 à 30 000 BP) et du Néolithique (9 000 à 3 300 BP), et au cap Saint-Martin, du Néolithique avancé.
La grotte du phare de Biarritz a été occupée à deux époques, d'abord au Chalcolithique, ensuite au Bronze final.
Antiquité
Les témoignages venant de l’époque romaine ou vascone sont à ce jour restés peu diserts pour la localité de Biarritz. Si Bayonne est au A.D. une place forte romaine de quelque importance, protégée contre les attaques des Tarbelli, peuple aquitain ou proto-basque, qui en occupent le territoire, on possède peu d'information sur Biarritz, si ce n’est la présence d’un ouvrage romain sur le poste d’observation de l’océan nommé Atalaye sur les restes duquel le château de Ferragus sera édifié durant la présence anglaise à partir du .
Moyen Âge
En 1152, Aliénor d'Aquitaine épouse Henri Plantagenêt qui deviendra suzerain du duché d'Aquitaine. Le prince Édouard, fils aîné d'Henri III d'Angleterre, investi du duché, est fiancé à Éléonore de Castille, qui lui apporte les droits sur la Gascogne.
Deux foyers de peuplement sont attestés au Moyen Âge. D’une part, l’église Saint-Martin anime les quartiers de l'intérieur des terres. D’autre part, le château de Belay (mentionné en 1342), également appelé château de Ferragus, protège la côte et l’actuel Port-Vieux, alors que la vie religieuse et les assemblées communautaires se déroulent à la chapelle Notre-Dame-de-Pitié (citée en 1498), dominant le Port-des-Pêcheurs. On en déduit deux activités principales, l’une agricole et la seconde, tournée vers la mer.
Un document daté du atteste de cette activité maritime axée sur la pêche, autorisant les Biarrots à « (…) remettre à Bayonne tout le poisson frais que nous et nos successeurs habitants de Biarritz pêcheront dans la mer salée »,. Il s'agit en particulier de chasse à la baleine (variété Eubalaena glacialis ou baleine franche de l'Atlantique nord).
La construction du château fort de Ferragus fut décidée par les Anglais, sur les fondations d'un ouvrage romain, au sommet du promontoire dominant la mer, nommé Atalaye, qui servait de lieu d'observation des baleines. Ce château possédait une double enceinte crénelée épaisse de deux mètres, un pont-levis et quatre tours. Il est encore fait référence à ce château en 1603 (lettres patentes d'Henri IV). Il en restera une tour, dite de la Haille, puis de la Humade à partir de 1739, lorsque le ministre de la Marine choisit l'endroit pour y établir un feu pour servir d'amer. La tour disparaît en 1856.
Temps modernes
On ignore de quelle période date l’émancipation de la paroisse Saint-Martin, jusque-là hameau de Bayonne. En 1621 néanmoins, Louis XIII approuve une modification de gestion, de laquelle découlera la nomination du premier jurat — le terme désignant par la suite le maire de la localité — de la commune. On connaît par ailleurs le nom des députés de la paroisse au biltzar du Labourd en 1517, Compainhet de Sandore et Marticot d’Etcheverry. Biarritz a fait partie du biltzar du Labourd jusqu’à sa disparition en 1789. L'année 1568 voit l’élection d’une délégation de la paroisse pour défendre ses intérêts, composée de huit mariniers et de quatre laboureurs. Ces quelques éléments permettent de cerner la période de l’indépendance du hameau.
L’activité de Biarritz durant cette période est surtout maritime. De jour comme de nuit un guetteur est posté sur le promontoire de l’Atalaye, scrutant l’horizon à la recherche du jet fusant, le souffle de la baleine. Aussitôt harponnée par des hommes embarqués sur des baleinières mouillant dans le Vieux-Port, la baleine est traînée jusqu’à ce dernier pour être dépecée. En 1565, Ambroise Paré fut le témoin de ce spectacle. La prise du dernier cétacé à Biarritz date du 2 ou 3 mars 1686.
La disparition de cette source de revenus importante est à l’origine d’une nouvelle activité. Les mariniers et autres nautoniers s’embarquent sur des bateaux corsaires, mais également pour la pêche dans les eaux irlandaises et de Terre-Neuve. On compte au . Ainsi, le Biarrot Jean Dalbarade (1743 - 1819), fut ministre de la Marine entre 1793 et 1795, après avoir brillé dans la guerre de course.
Révolution française et Second Empire
Dès 1784, les bains de mer de Biarritz sont à la mode et Napoléon s'y baigne en 1808. Quand Victor Hugo découvre la localité en 1843, il évoque déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire :
« qu’un hameau de pêcheurs, pleins de mœurs antiques et naïves, assis au bord de l’océan (…) ne devienne à la mode, (que le) village à toits roux et à contrevents verts posé sur des croupes de gazon et de bruyère dont il suit les ondulations (…) ne soit pris du mauvais appétit de l’argent (…) mettant des peupliers sur ses mornes, des rampes à ses dunes, des escaliers à ses précipices, des kiosques à ses rochers, des bancs à ses grottes (…). »
L'impératrice Eugénie, venue à plusieurs reprises avec sa famille, convainc son époux Napoléon III d'en faire leur villégiature. Le couple impérial y séjourne à l'été 1854. Napoléon III décide la réalisation d'un vaste domaine et lui construit une demeure dite Villa Eugénie. La présence des souverains amène les têtes couronnées de toute l'Europe et fait le succès de la cité balnéaire que l'empereur créa à partir du village existant, tel Louis XIV à Versailles, en faisant « la reine des plages et la plage des rois ». En 1858, l'empereur y reçoit l'évêque de Soissons qui l'entretient des Apparitions de Lourdes. C'est à Biarritz que Bismarck vient rencontrer Napoléon III en , afin d'obtenir le soutien de l'empereur français à la politique prussienne. En , au cours des régates de Biarritz, les équipages des avisos à hélice de la division navale des côtes ouest de France Chamois (cdt Jules d'Ariès, 1813-1878) et l'Argus (cdt Henri Rieunier, 1833-1918, futur amiral ministre de la marine et député de Rochefort) accueillent à leur bord l'impératrice Eugénie et son fils le prince impérial. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme le casino Bellevue, le Grand Hôtel, l'église anglicane (actuel musée municipal) ou l'église orthodoxe à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la révolution russe.
Époque contemporaine
La Belle Époque
C'est de cette époque (pose de la première pierre en par la reine Nathalie de Serbie et inauguration en ) que datent les thermes salins de Biarritz, sur un projet de l'architecte Lagarde. En provenance des salines de Briscous, des canalisations souterraines de plus de vingt kilomètres acheminent alors une eau en teneur saline plus de dix fois plus élevée que celle de l'eau de mer. Ces établissements furent fermés à partir de 1953 et rasés en 1968.
Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd’hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du . La ville de Biarritz est également une ville liée à l'histoire de la mode française en particulier la maison Chanel. Coco Chanel y ouvre en 1915 sa 3e boutique située 2, avenue Édouard-VII.
Plus tard, Biarritz devient le lieu où s'essaie une technologie alors avant-gardiste. L'ingénieur Paul Grasset, à partir de 1929, essaya d'y exploiter l'énergie houlomotrice, exprimée par les vagues. Le laboratoire hydrodynamique de Biarritz fut alors construit, jusqu'à ce que la crise de 1929 interrompe le projet. L'expérimentation a alors été abandonnée, et les ruines du laboratoire sont toujours visibles aujourd'hui au pied du phare,.
L'occupation allemande
En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le , les troupes allemandes occupent la côte basque. La marine de guerre arrive au début du mois de juillet. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig, commandant le Organisation Todt, installée à l'hôtel Régina, le poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la Libération.
Au nord, avenue du général Mac-Crosky, sous une belle villa, le point d'appui BA 34, creusé dans la pointe Saint-Martin, défend la plage de la Chambre d'Amour d'un hypothétique débarquement. Au sud, le long du boulevard du Prince-de-Galles, la position BA 41 offre ses embrasures, parties visibles d'un complexe défensif creusé dans le roc.
Le , la ville est bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée, en route pour détruire l'aéroport de Parme, la DCA allemande ayant abattu un appareil lors du premier survol. 150 personnes y trouvèrent la mort parmi la population civile, ainsi que 300 soldats allemands,.
Après la libération, la ville accueille pendant quelques mois l'université américaine de Biarritz, inaugurée le , qui vise à former les soldats après la victoire alliée en Europe. Sa direction est assurée par le général Mac Crosky, qui installe ses bureaux à l’hôtel du Palais. L’université comptera 10 400 inscriptions jusqu’à sa fermeture, le .
L'avènement du surf
En 1956, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film Le soleil se lève aussi, utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. Le surf-club de Biarritz, le Waïkiki est créé le , par Jo Moraïtz ; le a lieu la première compétition internationale sur la Grande Plage, et le , la première édition des championnats de France, dont le lauréat est Joël de Rosnay.
En parallèle des entrainements et des compétitions, le SAMU créé en 1956.
En 1962, Jo Moraiz et Jacky Rott participent au championnat du monde de surf, qui se tient au Pérou, et font connaître leurs spots de Biarritz à leurs concurrents américains. En 1963, Bill Cleary, rédacteur en chef de Surf Guide se rend donc à Biarritz et revient l'année d’après avec une trentaine d'étudiants américains passionnés par ce sport et portant avec eux l'esthétique de leur pays (rock, tenues improbables, etc), participant à l'internationalisation de Biarritz comme lieu de pratique du surf.
Sommet du G7 de 2019
C'est à Biarritz qu'a lieu, du 24 au 26 août 2019, le sommet du G7 2019. Il réunit les participants permanents du sommet du G7 2018 (Canada), les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Le FMI, l'ONU et l'OCDE sont également représentés. La Russie n'est pas présente, en raison de son exclusion du G7 depuis la crise de Crimée de 2014, exclusion devenue définitive en 2017.
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- Claude Chauchat, « », sur persee.fr (consulté le ).
- Charles Athanase Walckenaer, Géographie ancienne historique et comparée des Gaules cisalpine et transalpine, suivie de l'analyse géographique des itinéraires anciens, et accompagnée d'un atlas de neuf cartes, vol. 1, P. Dufart, , 1085 p..
- « » École navale (consulté le ).
- Marie-France Chauvirey, La vie d'autrefois en Pays basque, Bordeaux, Éditions Sud Ouest - Luçon 1994, 189 ISBN et ).
- Camille Boulongne, « », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Euskal Herria Lehen / Pays Basque D'antan, « », sur EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN, (consulté le ).
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Héraldique
Blason | D'azur à la barque montée par cinq hommes, dont l'un s'apprête à harponner une baleine qui plonge dans les flots, le tout au naturel ; au chef d'or chargé de deux coquilles au naturel, au franc-canton dextre de gueules à l'étoile d'argent.
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Biarritz dans la littérature
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