Metz [mɛs] est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine
Préfecture de département, elle fait partie, depuis le 1er janvier 2016, de la région administrative Grand Est, dont elle accueille les assemblées plénières
Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre le Duché de Luxembourg (jusqu'en 1659), la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu'en 1766
Par ailleurs, la ville a été de 1974 à 2015 le chef-lieu de la région de Lorraine.
Ville connue depuis l'antiquité pré-romaine, l'oppidum celte des Médiomatriques, connu sous le nom latin de Divodurum Mediomatricorum, puis comme Mettis, devient au sixième siècle de notre ère la capitale du royaume franc d’Austrasie
Ville commerçante de l'Empire carolingien, Metz est le siège d'un puissant évêché, et une cité commerçante et bancaire d’importance du Saint-Empire romain germanique
Convoitée par ses voisins (et débiteurs) puis par le royaume de France, Metz devient un protectorat et une place forte française au XVIe siècle, avant d'être annexée par l’Empire allemand à la fin XIXe siècle (Alsace-Moselle)
De nouveau française après la Première Guerre mondiale, elle sera annexée de fait par le Troisième Reich de 1940 à 1944.
La ville présente une importante diversité architecturale, de l’antiquité au XXe siècle, riche d’un fort héritage médiéval et classique, d'influence française et germanique, notamment dans le quartier impérial, aménagé lors de l'annexion de l'Alsace-Lorraine, représentatif de l'architecture wilhelmienne
L’église Saint-Pierre-aux-Nonnains, dans le centre-ville, est une des plus vieilles églises du monde.
Au dernier recensement de 2021, Metz comptait 120 874 habitants, ce qui en fait la commune la plus peuplée de Lorraine et la troisième du Grand Est, après Strasbourg et Reims
Son agglomération compte 291 207 habitants et son aire métropolitaine, 375 059 habitants en 2020, faisant d’elle, après celle de Nancy, la deuxième aire métropolitaine de Lorraine et la troisième du Grand Est après celles de Strasbourg et Nancy
Ses habitants sont appelés les Messins.
S’affirmant comme cité de la communication et des technologies de l'information et de la communication avec son Technopôle et son label « Ville Internet » de 2000 à 2015, l’antique cité marchande et militaire s’est voulue « ville jardin » égrenant son paysage urbain et architectural au fil de l’eau et des parcs, à travers une politique pionnière en France en matière d’écologie urbaine,.
En 2010, l'ouverture du centre Pompidou-Metz symbolise la modernisation de la ville et de son image, amorcée au début des années 2000
Ainsi, Metz cherche à s'ériger comme plateforme pour l'art moderne et contemporain par des nouvelles politiques culturelles urbaines
La ville sollicite également un classement à l'Unesco pour son patrimoine ancien représenté par la cathédrale Saint-Étienne, l'une des plus importantes cathédrales gothiques de France, et son quartier impérial.
Géographie
Situation géographique
Metz occupe une position unique au croisement des grands axes européens de circulation :
l’axe nord-sud Bruxelles-Luxembourg-Metz-Nancy-Dijon-Lyon, qui relie directement la mer du Nord à la Méditerranée, traversant la Lorraine en longeant le Sillon mosellan, et
l’axe est-ouest Paris-Reims-Metz-Sarrebruck-Francfort-sur-le-Main, qui rapproche Metz de Paris et des grandes métropoles allemandes.
Ainsi les villes les plus importantes qui entourent Metz sont Luxembourg à 55 Nancy à 53 Sarrebruck à 60 Strasbourg à 130 Reims à 155 Francfort-sur-le-Main et Maastricht se trouvent à 230 km, Paris à 320 km.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Pouilly, Ars-Laquenexy, Le Ban-Saint-Martin, Coincy, Longeville-lès-Metz, Lorry-lès-Metz, Marly, La Maxe, Montigny-lès-Metz, Peltre, Plappeville, Saint-Julien-lès-Metz, Vantoux et Woippy.
Les limites communales de Metz et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Metz
Lorry-lès-Metz Plappeville
Woippy La Maxe
Saint-Julien-lès-Metz
Le Ban-Saint-Martin Longeville-lès-Metz
Vantoux Coincy
Montigny-lès-Metz Marly
Pouilly
Ars-Laquenexy Peltre
Depuis 2014, hormis la commune de Coincy, toutes les communes limitrophes sont membres de Metz Métropole. La plupart font également partie de l’ancienne aire urbaine de Metz.
Topographie
Metz est dominée par le mont Saint-Quentin qui culmine à 358 mètres à l’ouest de l’agglomération hors du territoire de la commune.
La partie ouest de la ville se situe dans les vallées de la Moselle et de la Seille, marquées par quelques buttes en centre-ville et au Sablon. Les quartiers à l’est de la ville sont situés en hauteur sur les contreforts du plateau lorrain.
Géologie et relief
Située à l’est du bassin parisien, Metz est implantée au pied de la cuesta « les côtes de Moselle », auxquelles appartient le mont Saint-Quentin. Celle-ci est constituée d’une couche calcaire du Bajocien à son sommet, avec en dessous des marnes du Toarcien. La vallée de la Moselle en elle-même draine des sédiments constitutifs des îles.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible.
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le bras mort aval de la Moselle, la Moselle, la Moselle canalisée, la Seille, le ruisseau de Saulny, le ruisseau de Vallieres, le ruisseau Saint-Pierre, le canal de Jouy, le bras de la Pucelle, le bras des Thermes, le bras St Symphorien, le ruisseau de Cheneau et le ruisseau le Bouillon.
Metz se situe dans la vallée de la Moselle, plus précisément à la confluence de la Moselle venant du sud-ouest et de la Seille qui irrigue la porte des Allemands à l’est, en provenance du Saulnois. La ville, installée sur les petites collines de Sainte-Croix et de la Citadelle, a rallié trois îles habitées dont les bras de la Moselle dessinent les contours : le Petit Saulcy, le Grand Saulcy et Chambière. Ces îles sont reliées entre elles par de nombreux ponts dont certains datent du Moyen Âge (§ Ponts) : le Moyen Pont, le pont des Morts, le pont des Roches, le pont Saint-Marcel, le pont de la Préfecture, le pont Moreau, le pont Saint-Georges et le pont des Grilles. Les rives de la Moselle font partie intégrante de la ville historique dotée de nombreux quais. Au sein de la ville coulent également plusieurs ruisseaux tels celui de Vallières, le ruisseau Saint-Pierre, à Magny, ou encore le ruisseau de la Cheneau, souterrain sur plus du tiers de sa longueur, reliant le lac Ariane, de la Grange-aux-Bois à la Seille au niveau de Plantières.
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne. Le bras mort aval de la Moselle, d'une longueur totale de 5,1 .
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes.
La Seille, d'une longueur totale de 137,7 Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle sur la commune en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes.
Le ruisseau de Saulny, d'une longueur totale de 11 Saulny et se jette dans la Moselle en limite de Metz et de La Maxe, face à Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé six communes.
Le ruisseau de Vallières, d'une longueur totale de 14 Glatigny et se jette dans un bras mort de la Moselle à Saint-Julien-lès-Metz en limite avec Metz, après avoir traversé neuf communes.
Le ruisseau Saint-Pierre, d'une longueur totale de 12,7 Orny et se jette dans la Seille sur la commune, après avoir traversé quatre communes.
La Moselle se divise à Metz en plusieurs bras. Ici, vue depuis le pont de Verdun, l’île du Saulcy au fond, et l’île Saint-Symphorien à droite (commune de Longeville-lès-Metz).
Réseaux hydrographique et routier de Metz.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du bras mort aval de la Moselle, de la Moselle, de la Moselle canalisée, de la Seille, du ruisseau de Saulny, du ruisseau de Vallières et du ruisseau Saint-Pierre, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Seille était jugé moyen (jaune).
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat du Grand Est et Climat de la Moselle.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 8 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 ,,.
Statistiques 1991-2020 et records METZ-FRESCATY (57) - alt : 192m, lat : 49°04'10"N, lon : 6°07'31"E Records établis sur la période du 01-11-1940 au 04-01-2024
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
0
0,1
2,4
4,9
9
12,3
14,4
14
10,4
7,2
3,6
1
6,6
Température moyenne (°C)
2,7
3,6
7
10,5
14,5
17,9
20,1
19,7
15,7
11,3
6,5
3,5
11,1
Température maximale moyenne (°C)
5,4
7,1
11,6
16
20
23,6
25,8
25,5
20,9
15,4
9,4
6
15,6
Record de froid (°C) date du record
−20,1 02.01.1971
−23,2 17.02.1956
−15,3 01.03.05
−5,1 13.04.1986
−2,5 13.05.1941
1,9 02.06.1975
4,3 22.07.1980
3,9 31.08.1956
−1,1 29.09.1972
−6,2 29.10.12
−11,7 23.11.1998
−17 03.12.1973
−23,2 1956
Record de chaleur (°C) date du record
16,1 05.01.1999
20,8 29.02.1960
25,1 31.03.21
29,6 18.04.1949
33,2 28.05.17
37,7 27.06.1947
39,7 25.07.19
39,5 08.08.03
34,3 15.09.20
28 13.10.23
23,3 02.11.20
18,1 04.12.1953
39,7 2019
Précipitations (mm)
61,9
56
51,1
45,1
56,9
56,1
59,8
59,3
61,5
64,8
64,5
76,5
713,5
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
5,4
0
61,9
7,1
0,1
56
11,6
2,4
51,1
16
4,9
45,1
20
9
56,9
23,6
12,3
56,1
25,8
14,4
59,8
25,5
14
59,3
20,9
10,4
61,5
15,4
7,2
64,8
9,4
3,6
64,5
6
1
76,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ Carte des communes sur le site de Metz Métropole
↑ « », sur MAIRIE DE LESSY, (consulté le ).
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↑ Sandre, « »
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↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Attestations anciennes
Mediomatrix avant le Honorius ; Mettis en 511 (que l’on retrouve d’ailleurs sur des monnaies du règne de ) ; Mecusa, Mettiss & Metas au ; Meta en 1544 & 1552 ; Metæ en 1552 ; les formes Metz ou Metze ne sont mentionnées qu’à partir du ; Metz uniquement à partir du .
Étymologie
À l'emplacement de Metz est attestée, à l’époque romaine, la cité de Divodurum Mediomatricorum. Elle est encore mentionnée sur la table de Peutinger sous les formes de Dividurum ou Divo Durimedio Matricorum.
Divodurum est un toponyme gaulois, composé des éléments divo « sacré » (même origine indo-européenne que le latin divinus, « divin » et « devin ») et duro- « forum, marché ». Xavier Delamarre y voit le sens de « Place-des-dieux » (« enclos divin »). L'évolution phonétique de Divodurum s'est faite en Jouarre (Seine-et-Marne, Jotrum,.
Cependant, dans le cas de Metz, l'ethnonyme Médiomatriques, nom d'une tribu gauloise, a remplacé le toponyme originel au Bas Empire, selon un processus couramment observé ailleurs en Gaule (coalescence.
À noter qu’un élément -metz est relativement répandu dans la toponymie française, du nord jusque la région parisienne (cf. par exemple : Jametz, Limetz, Gometz, etc.). Son étymologie est différente, à savoir le gallo-roman MASU, issu lui-même du latin mansus « domaine rural, terres avec habitation » cf. mas. Sa graphie est également -meix, entre autres.
Prononciation
Le nom de la ville se prononce traditionnellement , — et non pas [mɛts] qui illustre la tendance générale observée en toponymie qui veut que les personnes étrangères à un lieu ou les administrations prononcent littéralement, c'est-à-dire ce que l'on lit, aux dépens de la prononciation traditionnelle. Le t présent dans la graphie de Metz depuis plusieurs siècles ne se prononce plus, et ce, au moins depuis le .
La consonne affriquée [t͡s] s'est spontanément simplifiée en [s], semble-t-il, probablement avec l’arrivée de l’imprimerie. Cette prononciation s'observe aussi dans certains toponymes en -metz comme Gometz (Île-de-France, Essonne) ou les nombreux Beaumetz. L'attraction de l'ancien français mais « petite maison » (cf. mas, aussi nom de lieux en -meix) qui explique la plupart de ces toponymes en -metz a pu intervenir de manière analogique.
↑ a b et cE. de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868, Impr. nationale, Paris, 1874 167
↑ Cent Nouvelles nouvelles (Nouvelle 92), France, (réimpr. 1868, Pierre Jannet).
↑ a et bHenry Hiegel, Dictionnaire étymologique des noms de lieux du département de la Moselle, Sarreguemines, .
↑ « », sur fr.wikisource.org (consulté le ).
↑ Quelques origines de noms de lieux en Lorraine
↑ Pierre-Yves Lambert, La Langue gauloise, éditions Errance 1994. (ISBN ).
↑ a et bXavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, , p.156.
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 370a.
↑ Metz Métropole, récit identitaire
↑ Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
↑ François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 19 Introduction VI graphie et prononciation.
↑ Pourquoi la ville de « Metz », se prononce « Mess » ?, Ça m'intéresse,
Étymologie
À l'emplacement de Metz est attestée, à l’époque romaine, la cité de Divodurum Mediomatricorum. Elle est encore mentionnée sur la table de Peutinger sous les formes de Dividurum ou Divo Durimedio Matricorum.
Divodurum est un toponyme gaulois, composé des éléments divo « sacré » (même origine indo-européenne que le latin divinus, « divin » et « devin ») et duro- « forum, marché ». Xavier Delamarre y voit le sens de « Place-des-dieux » (« enclos divin »). L'évolution phonétique de Divodurum s'est faite en Jouarre (Seine-et-Marne, Jotrum,.
Cependant, dans le cas de Metz, l'ethnonyme Médiomatriques, nom d'une tribu gauloise, a remplacé le toponyme originel au Bas Empire, selon un processus couramment observé ailleurs en Gaule (coalescence.
À noter qu’un élément -metz est relativement répandu dans la toponymie française, du nord jusque la région parisienne (cf. par exemple : Jametz, Limetz, Gometz, etc.). Son étymologie est différente, à savoir le gallo-roman MASU, issu lui-même du latin mansus « domaine rural, terres avec habitation » cf. mas. Sa graphie est également -meix, entre autres.
↑ Quelques origines de noms de lieux en Lorraine
↑ Pierre-Yves Lambert, La Langue gauloise, éditions Errance 1994. (ISBN ).
↑ a et bXavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, , p.156.
↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 370a.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de Metz, Chronologie de Metz et Metz au Moyen Âge.
Une situation de qualité et un site favorable expliquent le passé trois fois millénaire de Metz, qui naît et se développe au confluent de deux rivières, la Moselle et la Seille au rôle économique déterminant. À l’intérieur de cette zone de confluence, la butte du Haut de Sainte-Croix constitue le berceau de la ville.
Appartenances historiques
Oppidum des MédiomatriquesIIIe siècle av. J.-C.– République romaine –27 av. J.-C. Empire romain (Gaule belgique, province de Trèves) –IIIe siècle
Évêché de Metz IIIe siècle–Ve siècle
Royaumes francs 511–768
annexion de facto par le royaume de France 1552–1648
Royaume de France (Province des Trois-Évêchés) 1648–1790
République française 1790–1871 Empire allemand (Territoire impérial d'Alsace-Lorraine) 1871–1919
République française 1919–1940 allemand (annexion de facto) 1940–1944
République française 1944–présent
Préhistoire et protohistoire
En 1882, un biface datant de 200 000 ans av. J.-C. a été découvert dans une sablière de Montigny-lès-Metz. Les hommes vivant à cette période étaient des chasseurs-cueilleurs, vivant selon le mode de vie non sédentaire propre aux nomades et dont les déplacements étaient liés en partie à leur approvisionnement en nourriture.
Les Hauts-de-Sainte-Croix ont livré quelques tessons du torchis ainsi qu’une nécropole à urnes cinéraires.
L’oppidum des Médiomatriques
Le nom du peuple des Médiomatriques, une tribu celtique qui allait donner son nom à Metz, apparaît dans un récit du général romain Jules César. Cette tribu s’est fixée certainement au Argonne aux Vosges mosellanes. De l'Argonne et sous la vallée de la Seille, le territoire était occupé par les Leuques fondateurs de Toul. L’espace au-delà des Vosges avait été abandonné aux Triboques. Les Médiomatriques édifièrent leur principal oppidum, c’est-à-dire leur capitale, au confluent de la Moselle et de la Seille sur la colline de Sainte-Croix. Cet oppidum était notamment un centre économique groupant des ateliers d’artisans travaillant les métaux et la terre cuite. Une assemblée de type oligarchique, composée des chefs des principales familles, détenait le pouvoir. L’organisation sociale, hiérarchisée, reposait sur trois classes : les chevaliers ou nobles, la plèbe et les esclaves.
Divodurum et la période gallo-romaine
Article détaillé : Divodurum Mediomatricorum.
Les Romains occupent le site à partir de Divodurum Mediomatricorum (« oppidum des Médiomatriques ») est intégré à la Gaule belgique dont la capitale est Durocortorum (Reims). L’importance de la ville était grande : en 27, elle faisait partie des soixante capitales gauloises. Il faut pourtant attendre le début du Tacite dans son premier livre des . Selon cet auteur, l’armée du Rhin de Vitellius, marchant en 69 contre l'Italie et contre l'empereur Othon, serait passée à Divodorum, où elle aurait répandu la terreur en faisant exterminer 4 000 hommes « par rage et sans savoir pourquoi ». De telle sorte qu'ensuite, à l'approche de ses colonnes, les cités tout entières accouraient avec leur magistrats et des prières.
La cité occupe initialement tout l’emplacement du Haut-de-Sainte-Croix et croît rapidement vers le sud pour atteindre au début du Esplanade et le Sablon. Le plan de la ville reproduit celui classique de la ville romaine. Le forum, lieu de rencontre indispensable à la vie publique de l’agglomération, devait se trouver entre la place Saint-Jacques et la place de la Cathédrale. Les fouilles archéologiques récentes ont révélé une agglomération de bâtiments en bois et torchis, établie selon le quadrillage propre aux villes romaines avec cardo (actuelle rues Serpenoise, Ladoucette, Taison) et decumanus (actuelle Fournirue), dont la surface avait quadruplé depuis la fin de l’indépendance.
Lors de la construction du parking souterrain du centre Pompidou-Metz, une fouille conduite à proximité immédiate de l'amphithéâtre de Metz a mis au jour de nombreux vestiges du .
La longue période de la paix et l’intégration à l’Empire romain en fait une ville étape prospère. Elle devient le foyer le plus important de la civilisation gallo-romaine en Lorraine. Metz est un important carrefour routier où convergent les voies de Lyon, Reims, Trèves, Mayence et Strasbourg — préfigurant en quelque sorte les autoroutes actuelles (A4-A31). Le tracé des routes obéit à des impératifs stratégiques : assurer la défense à l’arrière du Rhin.
Rome privilégie les relations Sud-Nord, qui se traduisent par la voie de Lyon à Trèves. Après avoir atteint la Moselle à Toul, elle traverse le territoire des Médiomatriques à Scarpone (actuellement Dieulouard), suit la rive droite de la Moselle et atteint Metz au Sablon. Puis elle emprunte la rue Scarponaise (devenue rue Serpenoise), la rue Ladoucette, et la rue Taison pour atteindre l’ancien oppidum qu’elle quitte par la rue des Trinitaires et la rue Marchant en dévers.
La deuxième chaussée stratégique, reliant Reims à Strasbourg, atteint Metz par le bas de Montigny, traverse la ville par les actuelles en Fournirue — cette apposition « en » est précisément à Metz l’héritage de la toponymie romaine des rues — et rue Mazelle, puis dépasse la côte de Queuleu vers Delme, Sarrebourg et Saverne dans la direction du Rhin.
À Divodurum, comme dans l’ensemble de la Gaule, la civilisation gallo-romaine atteint un sommet : la population est estimée entre 15 000 et 20 000 habitants à son apogée, chiffre considérable pour l’époque où la plupart des villes connues en dehors de la région n’ont guère plus de 7 000 habitants. On y distingue les habitants de condition libre — citoyens romains venus d’Italie et non-citoyens parmi lesquels les propriétaires terriens, les membres des professions libérales — les affranchis et les esclaves.
Une partie de la population habite des constructions en pierre et de grands édifices voient le jour qui utilisent la pierre de Jaumont et surtout la pierre de Norroy. Parmi les plus prestigieux, l’amphithéâtre, construit certainement à la fin du rues de la Paix, Saint-Louis et Sainte-Marie actuelles, et dont on arrive encore à repérer le tracé d'après la forme et la disposition des constructions l'ayant recouvert.
L’aqueduc de Gorze à Metz long de 22 Moselle — on en voit les arches à Jouy-aux-Arches et à Ars-sur-Moselle — et alimente la ville en eau. Les vestiges de plusieurs thermes — dont l’un sur le site de l’actuel musée — ont été trouvés. Par ailleurs, une vaste nécropole s’étend au sud de la ville de part et d’autre de la voie vers Lyon. Les nombreuses stèles funéraires exposées au musée gallo-romain de Metz ainsi que de nombreux vestiges mis au jour lors de fouilles, montrent que la vie économique est déjà très active à cette époque. De nombreux métiers relevant de l’artisanat sont exercés, notamment ceux du cuir, du textile, du travail des os de cervidés et de porcs. Le travail de l’argile est en plein essor et la terre cuite fournit tous les récipients d’usage courant. Lors des fouilles opérées à Saint-Pierre-aux-Nonnains, on a retrouvé le four d’un potier nommé Casicos.
Le travail du fer débouche sur la fabrication de l’outillage courant. La cervoise, ancêtre de la bière, est fabriquée à partir d’épeautre. Le commerce est actif. La corporation des nautes de la Moselle est spécialisée dans le transport fluvial de produits lourds, et notamment les matériaux de construction. On connaît l’existence d’un marchand de sayons — une des grandes spécialités textiles des Médiomatriques — qui était en liaison commerciale avec l’Italie du Nord. Le commerce messin est aussi en lien avec la Seille et ses vallées salines de l'actuel Saulnois. La vallée de la Seille riche en argile permet également la production de grandes quantités d'ustensiles en céramique sigillée, dont le musée de la Cour d'Or conserve une grande collection.
Au Sablon, accompagnant l'amphithéâtre, et son faubourg, se développe une nécropole. Sur l’acropole de Metz, actuelle place de la maternité Sainte-Croix, on prie les divinités religieuses anciennes (Épona, cavalière celtique et déesses-mères de la terre) et gréco-romaines (Jupiter, Mars, Mercure…) mais aussi comme partout de plus en plus les divinités d’orient (comme Isis l’égyptienne), sans oublier les cultes ancestraux de l'époque celte (avec Icovellauna). Une autre de ces religions d’orient se développe de plus en plus : le christianisme.
En 212, l’édit de Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les Médiomatriques de condition libre. Les plus fortunés parmi les habitants de condition libre participent à la gestion municipale sous le qualificatif de magistrat. Les anciens magistrats forment l’ordre des décurions ou Sénat municipal.
Bas-Empire
À partir de 245, les périodes de paix sont entrecoupées d’épisodes violents et de destructions. La ville est envahie et détruite une première fois en 253 par les Alamans. Dans ce climat de moindre sécurité, la ville s’entoure alors d’une enceinte de 3,5 mètres d’épaisseur percée de plusieurs portes où sont remployés des éléments d’architecture et des stèles des monuments romains. Le Sablon est sacrifié et laissé en dehors, la ville ainsi forclose représente un rectangle d’environ 1 200 m sur 600 m ; sa superficie est rapportée à 70 hectares Ces troubles et les premières invasions entraînent certainement un ralentissement des activités artisanales.
Une production nouvelle, la vigne, fait son apparition à partir de 283, date de l’autorisation accordée par l’empereur Probus,. Ce vignoble se propage rapidement dans les alentours de la ville où apparaît également le mirabellier.
De la fin du basilique de Saint-Pierre-aux-Nonnains qui deviendra plus tard l’église de l’abbaye. Certains y voient une basilique civile, d’autres la palestre d’un ensemble thermal voisin.
En 297, la cité des Médiomatriques est intégrée dans la Belgique première et perd son territoire à l’ouest avec l’émergence de la cité de Verdun. Par contre, Metz bénéficie de la proximité de Trèves promue au rang de capitale de l’Empire. L’axe de communication Rhin-Rhône permet une diffusion plus rapide que dans le reste de la Gaule des nouvelles idées religieuses. L’Église de Metz est l’une des plus anciennes avec celles de Reims et de Trèves. La diffusion du christianisme arrive à Metz à la fin du Clément. Prudent, l’évêque s’installe dans les vestiges de l’amphithéâtre. Il établit un sanctuaire, l’église Saint-Pierre-aux-Arènes, dans la fosse du grand amphithéâtre désaffecté. Ses traces ont été retrouvées par les fouilles allemandes de 1902, lors de la construction de la gare. Il faudra attendre les édits de tolérance de 311 et 313 pour que le christianisme sorte de la clandestinité et de la confidentialité.
Au IVe siècle, le nom Divodurum Mediomatricorum n’est plus d’usage, on rencontre la forme dérivée et simplifiée de Médiomatrix, laquelle finira par aboutir au nom de Mettis, rencontré pour la première fois vers 400 et duquel est issu le nom de Metz.
Au Attila franchissent le Rhin et déferlent sur la Gaule, Livier revient prendre la tête de l’armée messine vers l’an 450. Les Huns tentèrent un premier siège de la ville puis s’en allèrent ravager les villes de Toul, Dieuze et Scarpone. Lorsqu’ils revinrent attaquer la ville le , les défenseurs étaient largement inférieurs en nombre et la ville fut largement incendiée, pillée et sa population fut décimée. Seul subsista l’oratoire dédié à saint Étienne et situé à l’endroit de la cathédrale actuelle.
Défaits peu de temps après, les Huns repassent le Rhin et laissent le champ libre aux Francs.
L’oratoire de Saint-Étienne est dans les grâces divines et devient alors fort populaire. On parle de miracle. Il accueille le siège de l’évêque et devient en quelque sorte la première cathédrale de Metz, à l’intérieur même de celle-ci.
La capitale de l’Austrasie
Article détaillé : Austrasie.
Metz est la capitale du royaume d’Austrasie durant deux siècles de la période franque, de 511 à 751.
En 511 à la mort de Clovis, unificateur du peuple franc, ses enfants se partagent son royaume. reçoit la région nord-est baptisée Austrasie. Thierry palais sur la colline Sainte-Croix dont la tradition a conservé le souvenir sous le nom de Cour d’Or. C’est aujourd’hui le nom des musées situés à cet endroit.
À la mort de Clotaire en 561, reçoit en héritage la partie orientale du royaume avec Reims pour capitale. Mais en 566, il célèbre à Mettis son mariage avec Brunehilde, la fille du roi des Wisigoths dont les noces sont chantées par le poète Venance Fortunat. Il choisit alors la ville comme résidence principale et en fait la capitale d’Austrasie. Lors du règne de Sigebert, la charge de maire du palais est pour la première fois mentionnée. Depuis le palais, Brunehilde joue un rôle politique de premier rang sur tout le pays pendant près d’un demi-siècle, ce qu’elle va faire avec toute son énergie, en secondant son fils Childebert II, proclamé roi d’Austrasie à Metz à l’âge de cinq ans, puis son petit-fils, .
Ses successeurs abandonnent le soin de gouverner à leurs maires du palais. À l’origine, simples intendants au palais de la Cour d’Or, ils deviennent rapidement une sorte de premier ministre, occupant la première place dans les conseils de la Cour. Exerçant la réalité du pouvoir, ils finissent, en un siècle, par rendre leur charge héréditaire.
Le berceau des Carolingiens
L’Église prend une place importante au cœur de la ville : les édifices religieux se multiplient, de nombreuses nécropoles et lieux de cultes foisonnent à l’extérieur des remparts de Metz, et notamment au Sablon, surnommé alors quartier des Basiliques. En tant que capitale austrasienne, la ville messine avait vu en son sein la montée en puissance des pouvoirs religieux (vingt paroisses, soixante-sept églises, huit abbayes bénédictines intra-muros pour une population aux alentours de trente mille habitants à cette époque) et du pouvoir spirituel auquel allait bientôt être rattaché un pouvoir bien plus temporel, avec la disparition des comtes héréditaires notamment, vers le épiscopat messin s’étant enrichi, il possédait des terres à l’envi, qui rapportaient à la ville des richesses incomparables. L’évêque Chrodegang fonde l’abbaye de Gorze à vingt kilomètres au sud de Metz qui devient un important foyer du chant messin — nommé à l’époque CANTILENA METENSIS. Mais les nombreux ennemis et envieux sont le revers de la médaille. Elle s’en protégeait par d’épais remparts.
C’est à Metz que naît la dynastie des Carolingiens, inaugurée par Pépin le Bref en 751, descendant de deux familles de l’aristocratie austrasienne : celles d’Arnoul, évêque de Metz (les Arnulfiens) et de Pépin de Landen, maire du palais (les Pépinides). La ville cesse d’être capitale, tout en restant un des grands centres intellectuels des Gaules. Elle reçoit périodiquement la cour carolingienne alors que son abbaye Saint-Arnould devient la nécropole des Carolingiens et abrite les dépouilles des sœurs et de la première femme de Charlemagne, ainsi que celle de l’empereur Louis le Pieux. Charlemagne eut de constantes préoccupations pour Metz, dont il favorisa tout particulièrement l’Église et donna une impulsion nouvelle à sa célèbre école.
Une décision prise en 775 par Charlemagne et connue sous le qualificatif de « grand diplôme » est à l’origine du pouvoir temporel de l’évêque de Metz et devait déboucher sur la constitution d’un État indépendant. L’évêque bénéficie désormais de l’immunité pour tous ses biens. Ses possessions territoriales sont soustraites à l’action des juges royaux qui ne pouvaient y pénétrer. L’évêque et ses sujets échappent à la justice royale et aux impôts. Mais ces droits enlevés au gouvernement royal sont accordés à l’évêque qui a juridiction sur son clergé et sur ses sujets et perçoit les impôts.
Cette immunité s’étend à toutes les possessions de l’église de Metz, situées soit dans le pays messin, soit dans les pays voisins. Du Alsace, dans la région de Liège et jusqu’en Aquitaine.
Réorganisée par Charlemagne, l’école de Metz atteint la célébrité sous l’épiscopat de son fils naturel Drogon. On y enseignait le latin, un peu de sciences, le catéchisme et aussi les arts mineurs. Quelques-uns de ses élèves laissèrent leur nom à la postérité : Amalaire, Aldric. Cette école possédait en outre une remarquable école de chant grégorien, sans doute la première de l’empire. Le pape lui-même y aurait envoyé des maîtres experts et sa réputation fut telle que pendant un certain temps, le chant grégorien fut appelé chant messin.
Cette école de Metz consacra également une partie de son activité à la copie de manuscrits, d’où le développement d’un remarquable foyer artistique d’où sortirent les plus habiles miniaturistes du temps, qui décorèrent et ornèrent les superbes ouvrages du sacramentaire de Drogon, qui se trouve aujourd’hui à la bibliothèque nationale. Tout y mérite l’admiration : la calligraphie, les miniatures, les plaques d’ivoire sculptées servant de couverture.
En démembrant l’Empire carolingien par le traité de Verdun en 843, les petits-fils de Charlemagne ouvrirent cette bien longue querelle qui allait durer jusqu’au . Metz devient la capitale du royaume de Francie médiane et certains conciles s’y tiennent. En 855 par le traité de Prüm, son cadet Lothaire II en reçoit la partie nord qu’il appellera Lotharingie. En 925, Metz, enjeu de cette lutte, passe sous la coupe des rois de Germanie.
En 959, après le partage de la Lotharingie par l’évêque Brunon de Cologne, la Haute-Lotharingie devient le duché de Lorraine. Metz et son territoire deviennent indépendants et sont intégrés au Saint-Empire romain germanique, siège d’un évêché disposant du pouvoir temporel.
Article détaillé : Principauté épiscopale de Metz.
Les Templiers et les Hospitaliers
Articles détaillés : Chapelle des Templiers de Metz et Chapelle du Petit-Saint-Jean de Metz.
Les Templiers s’installent dans cette ville libre du Saint-Empire romain germanique dans les dernières décennies du ,. Outre les Templiers, œuvraient à Metz les Hospitaliers du Petit-Saint-Jean et les Teutoniques de Sainte-Élisabeth, installés près de la porte des Allemands. La première donation à l'ordre du Temple date de 1147, c'est à la fin du église Saint-Pierre-aux-Nonnains.
Dans le Royaume de France, l’ordre du Temple est dissous en 1312. Dans le Saint-Empire romain germanique, peu d'arrestations de frères servants du Temple eurent lieu. Aucun d'entre eux ne fut exécuté. Le synode de la province ecclésiastique de Trèves, dont dépendaient les diocèses de Metz, Toul, Verdun, fut réuni, et prononça simplement une sentence d'absolution. Ainsi, les Templiers purent se maintenir dans le Pays messin et le duché de Lorraine. Restés sous la protection des seigneurs locaux, certains commandeurs templiers, devenus hospitaliers, purent même conserver leurs titres et prérogatives,.
Metz la riche
Articles détaillés : République messine et Paraige.
La cité épiscopale s’approprie peu à peu les droits d’une « ville libre » du Saint-Empire romain germanique. La bourgeoisie s’enrichissant, elle fait de Metz au république oligarchique, gouvernée par un collège d’échevins à la tête duquel le maître-échevin est élu pour un an. Comme à Nuremberg, les institutions de cette république sont l’apanage d’un cercle de familles riches, ici regroupées à travers six « paraiges ». À la différence de Mayence, Strasbourg ou Bâle, Metz conserve un patriciat suffisamment puissant pour tenir tête aux nouvelles corporations d’artisans du XIVe siècle.
Les Lorraine. Ses foires sont très fréquentées et sa monnaie, la première de la région jusqu’en 1300, est acceptée dans toute l’Europe. On reste étonné de la facilité avec laquelle les bourgeois messins ouvrent leurs coffres aux grands personnages de l’époque, empereurs, ducs, évêques ou comtes. Ainsi, de Bar emprunte sans problème en 1315 la coquette somme de 19 000 livres tournois et 112 sols d’or à Dame Poince, épouse de Nicolas de la Court.
Les changeurs de Metz, dont la corporation était organisée par les évêques depuis le Charles IV, y organise la diète de Metz et promulgue le , la fameuse « Bulle d’or », réglant définitivement les élections impériales du Saint-Empire romain germanique. Cette richesse attise les convoitises et entraîne la cité messine dans des conflits récurrents avec ses voisins. Dans cette lutte d’influences, tous les prétextes sont valables, y compris les plus insignifiants.
La peste apparaît à Metz et dans le Pays messin en 1423 ; trois ans plus tard, le bilan est de 16 000 morts.
Après la guerre des Quatre Seigneurs opposant de Bohême, Baudouin de Luxembourg, de Bar et de Lorraine à la cité messine (1324), Metz est de nouveau assiégée au cours de la guerre de la Hottée de pommes par de Lorraine, René d'Anjou et de Bade en 1428, sans succès.
En 1438, une nouvelle épidémie de peste fait 20 000 victimes.
En 1444, lors du siège de Metz, et son beau-frère René d'Anjou assiègent de nouveau la ville, réussissant cette fois à rançonner les citadins. Le petit-fils de René d’Anjou, Nicolas de Lorraine tentera lui aussi d’assiéger Metz en 1473, mais avec beaucoup moins de succès. La prospérité de la République messine décline à partir de la fin du ducs de Lorraine, et le climat d'insécurité qui règne encore à cette époque, comme en témoigne le siège de la cité par Sickingen, en 1518, en sont en partie responsables. C'est dans ce climat d'insécurité durable que fut signé le 13 janvier 1533, un « traité d'amitié, union, alliance et confédération », entre le duc Antoine de Lorraine et la cité messine, traité ratifié en avril de la même année, par le cardinal Jean III de Lorraine.
Metz est une des dix premières villes de France où se développent l’imprimerie et la typographie. Les premiers imprimeurs connus sont Jean Colini et Gérard de Villeneuve en 1482. Sur le plan religieux, la proximité de la Suisse et l’appartenance au Saint-Empire romain germanique favorisent l’adoption de la Réforme dès les années 1520. La ville devient un important foyer protestant, qui ne disparaîtra qu'après la révocation de l’édit de Nantes.
Annexion de Metz à la France
Article détaillé : Siège de Metz (1552).
En 1552, le roi de France s’empare des Trois-Évêchés Metz, Toul et Verdun. Après l'entrée des troupes d'Anne de Montmorency dans la ville grâce à la complicité de certains paraiges, Henri Charles Quint, voulant reprendre ces villes du Saint-Empire, organise le siège de Metz. La ville, défendue par le duc François de Guise, reste aux mains des troupes françaises. Le siège est levé en janvier 1553. Si l’empereur garde officiellement sa souveraineté sur la cité, Metz reçoit une garnison française permanente et se voit dotée d'une nouvelle citadelle dès 1561. Dans les Trois-Évêchés, réunis ainsi par un artifice diplomatique au royaume de France, s'installe alors un régime original, celui de la protection, où les anciens pouvoirs des villes issues du Saint-Empire romain germanique sont peu à peu absorbés par les organismes mis en place par l’administration royale. Malgré les prières répétées des Messins à la Diète d'Empire, la question des Trois-Évêchés ne sera plus à l'ordre du jour des assemblées impériales à partir de 1582
. Cette annexion de facto sera ratifiée de jure par les traités de Westphalie, en 1648. Metz devient une place forte du royaume de France, tandis qu’elle continue de se développer.
séjournera dans la ville du 15 au dans le but d'apaiser la révolte de ses habitants qui s'étaient mutinés contre Roger de Comminges sieur de Saubole que le duc d'Épernon leur avait imposé comme gouverneur.
La Paix française
Sur le plan religieux, les juifs, dont la présence est attestée du . La communauté prospérera tout au long des et édit de Nantes, les huguenots messins fuient en Hollande et en Allemagne, pour échapper aux dragonnades de Louis XIV. L’émigration messine des huguenots vers Berlin, qui cause un réel préjudice à l’économie locale, se traduit en revanche à Berlin par un doublement de la population. Cette émigration se poursuivra tout au long du Nouveau Monde.
Sur le plan politique, la ville devient le siège d’un parlement en 1633, puis d'un bailliage en 1634. Les "Treize" sont supprimés peu après en 1640. Metz ne passe juridiquement sous souveraineté française, en tant que capitale de la province des Trois-Évêchés, qu’en 1648. Le , le parlement est transféré à Toul, avant d’être réinstallé à Metz le
Sur le plan militaire, la ville conserve un rôle stratégique important tout au long du Pays messin n'échappe pas aux misères de la guerre de Trente Ans décrites par Jacques Callot, la ville de Metz est préservée derrière ses remparts. Sous le règne de , le rôle de place forte de la cité messine est encore renforcé. Vauban s’en exprime au roi sur le rôle qu’il lui attribue en ces termes : « Les places fortes du royaume défendent leurs provinces, Metz défend l’État. ». En 1678, ce dernier conçoit un premier « Projet général de fortifications » pour la ville de Metz. À peine vingt ans plus tard, en 1698, un second « Projet général de fortifications » est conçu pour renforcer les défenses de la ville. Les travaux de fortifications se poursuivront tout au long du XVIIIe siècle.
Des Lumières à la Révolution
La ville s'embellit au Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle, acquis aux idées des Lumières, décide de repenser l’urbanisme de Metz dès 1728. Après avoir doté la ville d’un nouveau théâtre sur l’Île du petit Saulcy, il souhaite aérer le quartier de la cathédrale, en y créant une place royale centrale, entourée de plusieurs bâtiments publics. Après vingt ans de négociations avec le clergé et les bourgeois messins, il fait finalement appel à l’architecte Jacques-François Blondel pour mener à terme le projet de l’Hôtel de ville de Metz. Ce projet ambitieux est suivi, en 1764, par la construction d'un nouveau portail néoclassique pour la cathédrale. Charles-Louis Clérisseau se charge en 1777 des plans de l'hôtel du Gouvernement, actuel Palais de justice de Metz, dans un style des plus classiques. La construction d'un nouveau palais épiscopal, le marché couvert actuel, est entreprise. Le Parlement de Metz est supprimé en 1775. Le souffle des Lumières se fait sentir dans la cité, où plus de sept loges maçonniques fleurissent, et jusque dans les abbayes messines, où les bibliothèques s'enrichissent de nombreux ouvrages encyclopédiques. Après l'élection de Pierre-Louis Roederer en octobre 1789, Metz devient le chef-lieu du nouveau département de la Moselle en 1790.
Du Premier au Second Empire
Article détaillé : Siège de Metz (1814).
En 1802, l'école royale d'artillerie de Metz fusionne avec l'école du génie de Mézières, donnant naissance à l'École d'application de l'artillerie et du génie. En 1808, l'Académie de Metz est créée avec un lycée et une faculté des Sciences. Au cours des dernières campagnes de , à deux reprises en 1814 et 1815, la ville est assiégée par les forces coalisées. Elle ne se rend qu’à partir du moment où Napoléon signe la capitulation, lorsque la nouvelle atteint Metz. Pour ne pas avoir capitulé, la ville est surnommée la « forteresse de l’Est ».
En 1830, Metz approuve la révolution parisienne. En 1852, le chemin de fer arrive à Metz, ce qui entraîne de profonds changements territoriaux, après la création de la voie ferrée reliant Devant-les-Ponts au Sablon, et l'édification d'une nouvelle gare en dehors des remparts, en plus de celle de Metz-Nord. La ville est désormais reliée à Réding, Lérouville, Zoufftgen. En 1861, une Exposition universelle ayant trait à l’agriculture, l’industrie, l’horticulture et les beaux-arts se tient sur l’esplanade,. Elle est inaugurée par l'empereur et l'impératrice dont la beauté fait sensation.
En 1866, après la bataille de Sadowa, l’état-major français se rend compte du fait que les murailles de défense de la ville ne pourraient résister à une invasion de l'armée prussienne. Ces murailles n'avaient été modernisées qu'à l'époque de Vauban et, bien qu'elles aient été rénovées depuis, elles n'apparaissent pas en mesure de résister à une attaque de l'artillerie moderne des prussiens. L'état major français décide alors de renfoncer les défenses de Metz par l'implantation de quatre forts détachés en des points stratégiques : Plappeville, Saint-Julien-lès-Metz, Queuleu et Saint-Privat. La construction de ces forts n'est pas totalement achevée lorsqu'éclate la guerre en 1870.
La guerre franco-prussienne (1870-1871)
Article détaillé : Siège de Metz (1870).
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, l’armée impériale du maréchal français Bazaine s’est réfugiée à Metz. Après la bataille de Borny-Colombey le 14 août à l’est de la ville, puis celle de Saint-Privat–Gravelotte à l’ouest le 18 août, Metz est assiégée le 20 août et capitule le 28 octobre. Les troupes allemandes pénètrent dans la ville le lendemain. Abandonnée par la majorité des députés français, y compris les députés lorrains de la Meurthe, qui ont voté à la quasi-unanimité sa cession, « la plus forte citadelle de la France » est rattachée au nouvel Empire allemand le 10 mai 1871, conformément au traité de Francfort. Metz devient le chef-lieu du Bezirk Lothringen ou « District de Lorraine », intégré au nouveau Reichsland Elsaß-Lothringen et le reste jusqu’en 1918.
Sous l’Empire allemand (1871-1918)
Malgré le départ d’une importante portion de ses élites et de dix à quinze-mille qui optent pour la France, la ville continue de s’agrandir et de se transformer, dominée par la personnalité de son évêque français Paul Dupont des Loges qui est élu député au Reichstag et dont il va devenir l’un des « députés protestataires ». L’émigration de Mosellans vers la France, en particulier vers Nancy et Paris, commence dès l’armistice et se poursuit pendant une vingtaine d’années. La germanisation de la ville et de ses habitants, inexorable du fait du renouvellement des générations et de l’installation d’immigrés allemands, se fait progressivement. Ces derniers deviennent majoritaires à Metz, dès les années 1890.
Comme dans le reste de la Moselle, l’enseignement du français est supprimé dans les écoles primaires, où les instituteurs allemands donnent l’enseignement en allemand. Le français est toutefois toléré, comme « langue étrangère », dans les établissements secondaires et dans quelques établissements bilingues. Mais les Messins de souche continuent logiquement à parler français en privé, par tradition ou par attachement à la culture française. Sous (1871–1888), on continue d’imprimer et d’importer des livres en français. Trois quotidiens francophones sont également tolérés face aux quotidiens germanophones Metzer Zeitung et Lothringer Zeitung. Le Lothringer Zeitung s’adresse principalement aux immigrés allemands, commerçants, fonctionnaires ou militaires et fait systématiquement la promotion du Deutschtum. Le Metzer Zeitung (1871–1918), journal indépendant, est en revanche plus critique à l’égard des pouvoirs publics, preuve d’une relative tolérance du pouvoir impérial. Remplaçant les sociétés musicales créées avant 1870, une trentaine de sociétés musicales et chorales voit le jour à Metz sous l'Annexion, de la Dilettanten Verein et le Metzer Liedertafel, au Kirchenchor Saint-Simon, en passant par le Metzer Liederkranz et le Gesangverein «Cecilia».
Metz se transforme sous l’action des autorités allemandes qui décident de faire de son urbanisme une vitrine de l’empire wilhelmien. Une école de guerre est ouverte en 1872. De nombreuses casernes voient le jour après 1875. En 1898, le baron von Kramer, maire de Metz, demande à l’empereur Guillaume II la permission d’étendre la ville, au détriment des terrains militaires. L’empereur décide alors de détruire les fortifications de Cormontaigne en conservant la tour Camoufle, la porte Serpenoise et la porte des Allemands. En 1902-1903, l’architecte Conrad Wahn conçoit un plan d’urbanisme pour la Neue Stadt, l’empereur imposant ses conceptions architecturales pour les bâtiments publics. L’éclectisme architectural se traduit par l’apparition de nombreux édifices de style néo-roman tels la poste centrale, le temple protestant ou la nouvelle gare ferroviaire ; de style néogothique tels le portail de la cathédrale et le temple de garnison ; de style néo-baroque tels la chapelle Saint-Charles-Borromée et le palais de l'intendance, ou encore de style néo-Renaissance tel le palais du Gouverneur ou l'Hôtel des Arts et Métiers de Metz de l'architecte Gustave Oberthür. Des statues érigées à l’occasion de ces aménagements d’édilité glorifient l’empire. Une statue équestre monumentale de l’empereur Guillaume Frédéric-Charles, est élevée dans le jardin de Boufflers, tandis qu’une troisième statue de Frédéric III prend place non loin de la tour Camoufle . Comme dans d’autres cités du Reich, une tour Bismarck, est élevée à la mémoire du chancelier Otto von Bismarck (1871–1890) sur le mont Saint-Quentin.
Après la construction de la nouvelle gare en 1907, le réseau ferroviaire messin est modifié. Deux gares supplémentaires sont mises en service sur l'agglomération pour desservir les quartiers Est et Nord: la gare de Metz-Abattoirs, rebaptisée plus tard « Metz-Chambière », avenue de Blida, et celle de Metz-Nord. De nouvelles lignes sont mises en place en 1908. En 1910, le maire Paul Böhmer peut écrire : « Une promenade à travers la ville convaincra chacun, qu’à côté du vieux Metz pittoresque de l’époque française, un Metz moderne est en train d’être érigé, qui doit sa création à l’initiative et la force de travail allemandes. »
Pour ce point stratégique majeur de la défense de l’empire — il s’agit d’un carrefour routier et ferroviaire de premier ordre — l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés par Napoléon III sous le Second Empire. Dès 1871, le système défensif de la ville avait profondément été corrigé, avec la construction d’une ceinture de forts éloignés de type « von Biehler » autour de l’agglomération, conformément au développement des techniques d’assaut. Lorsque le comte Gottlieb von Haeseler prend le commandement du , et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale. Au hasard des mutations, les plus grands noms de l’armée allemande comme Göring, von Ribbentrop ou Guderian sont passés par Metz, acquérant la conviction que la ville était définitivement allemande.
Aux postes de commandement, beaucoup d’officiers allemands appartenant à l’aristocratie militaire prussienne sont affectés à la place forte de Metz, en particulier dans le corps d’armée. Ces officiers de carrière, avides de fêtes et de spectacles de qualité, s’installent avec leur famille à Metz. Ils participent ainsi à la vie culturelle locale et animent la vie mondaine de la cité : dans les salons ou à l’Opéra-théâtre de Metz, où l’on joue évidemment les œuvres de Wagner, on rencontre alors les Richtoffen, les Salmuth, les Gemmingen-Hornberg, les Zeppelin-Aschhausen, les Winterfeld ou les Bernuth. Les civils ne sont pas oubliés. Les Buffalo Bill, pour quatre représentations.
Chaque année, l’empereur Guillaume II vient dans la cité lorraine, pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des fortifications de Metz. Ses visites sont, pour la ville de Metz, l’occasion d’organiser des parades et des fêtes dignes d’un hôte impérial. Au cours d’une de ses visites, il déclare ainsi : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe, paix que j'ai la ferme volonté de sauvegarder. » En 1914, Metz, que survolent quotidiennement les zeppelins de Frescaty, est devenue la première place forte de l'Empire allemand,. La ville, bien défendue, ne sera pourtant pas épargnée par les combats de la Première Guerre mondiale.
Première Guerre mondiale
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. Très rares sont les appelés qui désertent et, parmi eux, beaucoup tomberont au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest. Dès le début des hostilités, 15 000 civils sont évacués de Metz vers la Hesse. Les blessés étant nombreux, Metz est bientôt transformée en ville-hôpital, comptant jusqu'à 32 hôpitaux. Leur nombre sera ramené à 12 à la fin de la guerre. Rapidement, les camps se radicalisent, les autorités militaires interdisent les quotidiens francophones, censurent la presse et incarcèrent une poignée de sympathisants de la France à la forteresse d'Ehrenbreitstein . À Metz, Adrienne Thomas voit passer les soldats montant au front, les nombreux blessés qui en reviennent, mais aussi l'impressionnant matériel des armées allemande et austro-hongroise, destiné notamment au champ de bataille de Verdun.
Dans l'Empire allemand, les matières premières, mais aussi les produits de première nécessité, manquent cruellement. Malgré la protection de sa ceinture fortifiée, l'agglomération messine est touchée par les combats. Au fil du conflit, les bombardements de l'armée française se font en effet de plus en plus intenses, passant de 6 en 1914, à 79 en 1915, 140 en 1916, 171 en 1917 et 308 en 1918. Les Messins accueillent donc avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. La révolution bolchevique, propagée à Metz par cinq marins de Kiel, dont les Messins Becker et Voortmann, n'a pas le temps de s'enraciner. Dès le 16 novembre 1918, les mutins quittent le Bezirk Lothringen, laissant place à l'armée d'occupation française, qui entre le 17 novembre au soir, dans une ville désertée. Ainsi s'achève le rêve impérial des Hohenzollern. Les troupes françaises sont très bien accueillies par la population locale lors de leur entrée dans la ville.
Le retour à la France
Après l’armistice de 1918 et le retour à la France, la Moselle reste traumatisée par les déchirures de la guerre et les dommages collatéraux des nationalismes. Les intellectuels mosellans et messins réagiront diversement au rattachement de la Moselle à la France. Certains s’engagent sur la voie d’un nationalisme pro-français, revanchard et cocardier. D’autres s’engagent sur la voie antagoniste d’un nationalisme pro-allemand, tout aussi vindicatif et belliqueux. D’autres encore, comme Adrienne Thomas, Polly Maria Höfler (1907-1952), Ernst Mungenast ou Alfred Pellon, hésiteront entre un pacifisme sincère, mais naïf, et un régionalisme culturel identitaire. Ces mouvements, plus ou moins autonomistes, seront ensuite largement exploités par les nazis. Ce combat identitaire, souvent mené par des intellectuels idéalistes, qui s’inscrit parmi des courants de sensibilité à l’œuvre dans l’Europe entière, traduit aussi une crise d’identité propre à l’ensemble des Alsaciens-Lorrains.
Après l'expulsion massive de citoyens allemands, en 1918 et 1919, touchant toutes les classes de la société, Metz est économiquement très affectée. Sur l’intervention des États-Unis, de nombreux expulsés allemands peuvent cependant revenir à partir de 1920. Mais les classes supérieures, détentrices des capitaux, ne reviennent pas en Moselle. La population germanophone (Lorrains germanophones + immigrés allemands), qui ne représente plus, dans les années 1920, que 30 % de la population messine, se compose maintenant essentiellement d’ouvriers et de petits commerçants. Dans cette population laborieuse, largement ouverte aux idées communistes, est entretenu un sentiment hostile à l’égard de la France. La « Volkstribune » et « L’Humanité d’Alsace et de Lorraine » entretiennent ce sentiment anti-français en dénonçant implicitement l’impérialisme de la France. Les catholiques et protestants germanophones partagent ces préjugés à l’encontre d’une France à leurs yeux trop laïque . Cette situation perdurera pendant plus d’une génération.
Le rôle militaire de Metz est confirmé avec le siège du commandement de l’état-major de la région Est. De nombreux commerces rouvrent leurs portes. Plus de trois cents cafés que fréquentent assidûment les militaires, valent à la ville le surnom de « petit Paris de l’Est ». La population est devenue bilingue après 48 années d’annexion, et la culture allemande imprègne le mode de vie des Messins. Ainsi, paradoxalement, l’âge d’or de la presse allemande coïncide à Metz avec la période de l’entre-deux-guerres. Plusieurs générations d’enfants ont été contraints, non seulement d’apprendre, mais aussi de parler en allemand à l’école, sous peine de sanctions. Enfin, beaucoup de notables messins nés pendant l’Annexion, comme Gabriel Hocquard ou Robert Schuman, ont suivi une scolarité allemande complète, de l’école primaire à l’université. La majorité des Messins possédaient, par conséquent, une double culture franco-allemande solide à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale
Article détaillé : Annexion de la Moselle (1940).
De la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne le 3 septembre 1939, à mai 1940, la « drôle de guerre » donne l’illusion à la France qu’elle tiendra ses positions grâce à la ligne Maginot et qu'elle obtiendra la victoire, comme en 1918. Le sort en décide autrement. Le 14 juin 1940, Metz est déclarée « ville ouverte ». Trois jours plus tard, le 17 juin 1940 à 17 Infanterie-Division, entre dans la ville désertée. Une heure plus tard, le drapeau à croix gammée flotte déjà sur l'Hôtel de ville.
De nouveau annexée dans les faits, Metz devient le poste avancé du Gau Westmark, la « Marche de l’Ouest » du Troisième Reich, dont le siège est à Sarrebruck. À l’encontre des accords signés entre les deux États, le régime nazi applique en effet de facto une politique d’annexion à Metz, comme dans le reste de la Moselle, qui forme le nouveau CdZ-Gebiet Lothringen. Le régime de Vichy se limite alors à des protestations si discrètes, qu’elles alimentent dans la population l’idée d’un pacte secret. L’administration municipale est reprise en main par les nazis, qui remplacent la plupart des cadres français. Les rues sont débaptisées, les enseignes des magasins enlevées pour être remplacées par des enseignes allemandes et la plupart des statues sont déboulonnées. Enfin, un Oberbürgermeister, cumulant les fonctions administratives de maire et politiques de Kreisleiter, est placé à la tête de l’administration de la cité.
L'un des premiers mouvements de résistance en France, l’« Espoir français », naît à Metz en juillet 1940. L’organisation, chargée du renseignement, travaillant avec le . Le 8 août 1940, les autorités allemandes suppriment les poilus encadrant le monument aux morts de Niclause, et remplacent l'inscription « Aux enfants de Metz morts victimes de la guerre » par « Sie starben für das Reich » pour rendre hommage aux soldats de 14-18. Des défilés militaires, ou paramilitaires des jeunesses hitlériennes, sont dès lors régulièrement organisés à Metz, en particulier sur la place d'Armes, rebaptisée Paradeplatz pour la circonstance. Le 21 septembre 1940, le Gauleiter Bürckel y passe ainsi ses troupes en revue. Le Montigny, Longeville, Le Ban-Saint-Martin, Saint-Julien et Vallières, Borny, La Maxe, Magny, Moulins, Plappeville, Scy-Chazelles, Sainte-Ruffine et Woippy, créant ainsi la Großstadt Metz.
Après la visite du chef de la police allemande, Heinrich Himmler, au début du mois de septembre 1940, le chancelier Adolf Hitler se déplace en personne à Metz, pour Noël, le 25 décembre 1940. Mais conscient du ressentiment des Messins, le Führer décide de ne pas faire de discours à la population civile. Hitler se contente de rendre visite à la division SS, sa division d'élite, stationnée dans le secteur de Metz depuis août 1940. Il passe ainsi la nuit du 25 au 26 décembre 1940 avenue Foch, rebaptisée Hermann-Göring-Strasse, à l'ancien Bergamt, l'hôtel des mines, en compagnie de Sepp Dietrich et des cadres de cette unité. Le lendemain, 26 décembre 1940, Hitler passe en revue ses troupes d'élite, avant de les haranguer, avec sa verve accoutumée. Il se rendra ensuite, dans l'après-midi du 26 décembre, à Sarrebourg.
Du fait de l’Annexion de la Moselle, la population messine appartenant à la Deutsche Volksgemeinschaft, ou « communauté du peuple allemand », est sous une surveillance policière étroite. Des Blockleiter, ou « chefs de quartier », souvent désignés d'office, sont chargés d’informer les Zellenleiter, ou « chefs de cellule » du NSDAP, en relation avec la Gestapo installée 14 rue de Verdun et 12 rue aux Ours. Les prisons de la rue Barrès et de la Chandellerue ne suffisant plus, le grand séminaire est bientôt transformé en prison. Le ministre de l'Éducation et de la Propagande du Reich, Joseph Goebbels, se déplace en personne à Metz en 1941, pour visiter les locaux du Metzer Zeitung, un journal de propagande incitant les Mosellans à adhérer aux organisations nazies. Partout, la propagande fait rage, relayée par de nombreuses organisations allemandes, comme les Hitlerjugend et les Bund Deutscher Mädel (BDM), qui recrutent, avec beaucoup de mal, des Messins profondément attachés à la France. Le Gauleiter Bürkel sera finalement obligé de reconnaître que ces adhésions forcées étaient dépourvues de toute valeur. Le Borny, Magny, La Maxe, Moulins, Plappeville, Sainte-Ruffine, Scy-Chazelles et Woippy. Le Service du travail obligatoire pour les jeunes gens est imposé le >. Certains Messins rejoignent aussitôt le maquis . À partir du 29 août 1942, les jeunes hommes sont enrôlés de force dans la Wehrmacht, la Kriegsmarine ou la Waffen-SS, et souvent envoyés sur le Front de l’Est, pour limiter les désertions. Ce sont les malgré-nous.
Au cours du printemps et de l’automne 1944, Metz est bombardée par l’aviation alliée à plusieurs reprises, faisant de nombreuses victimes civiles. Ainsi, le Sablon. Les voies ferrées de Woippy sont à leur tour bombardées le 25 mai 1944. Le 12 août, la gare de triage du Sablon est de nouveau bombardée par le Tactical Air Command. Le 14 août, le bombardement vise la base de Frescaty. Le 18 août, c’est l’usine aéronautique Hobus-Werke de Woippy qui est visée, et de nouveau le terrain de Metz-Frescaty. La gare aux marchandises de Metz est une nouvelle fois bombardée par les Américains le 20 octobre. Le 7 novembre, pas moins de 1 299 bombardiers lourds américains déversent des centaines de tonnes d’explosifs et de napalm sur les forts de Metz et divers points stratégiques situés dans la zone de combat de la armée. À chaque fois, la précision des bombardements étant assez aléatoire, la population messine est durement touchée. Les Messins se terrent autant pour échapper aux bombardements américains, qu’aux réquisitions, toujours plus coercitives, de l’armée allemande.
Article détaillé : Bataille de Metz.
Jusqu’en juillet 1944, la Wehrmacht ne considère pas la ville de Metz comme un site stratégique et n’hésite pas à réduire son dispositif défensif, en désarmant la plupart des forts de Metz. Toutefois, lorsque les forces alliées commencent à progresser en France, après le débarquement de Normandie, Metz redevient un site stratégique important pour la défense du Troisième Reich. Le commandement allemand se met alors à organiser la défense de la ville, pour tenter de contrôler l’avance alliée. La ceinture de forts et de bastions qui entouraient la ville en faisait une des plus puissantes forteresses du monde. Les Allemands s'y retranchèrent, au début de septembre 1944, la truffant de mines, de pièges et d'obstacles.
C’est dans ces conditions que se déroule du 4 septembre 1944 au 13 décembre 1944 la bataille de Metz, opposant la Armée américaine, commandée par le général Patton, à la armée du général von Knobelsdorff. Chars et bombardiers américains se heurtent pendant deux mois à une ceinture de béton, de fer et de feu.
Le 4 septembre 1944, le corps d'armée américain du général Walker arrive au contact des premières défenses extérieures. La bataille s'engage, elle va durer deux mois et demi, avec des phases très dures. Les forts de Metz, relativement épargnés pendant la Première Guerre mondiale, prouvent leur valeur défensive en bloquant l’armée américaine devant Metz.
Du 2 au 12 octobre, une attaque lancée contre le fort Driant, clé du système défensif échoue.
Les 10 et 12 novembre, la Moselle est traversée, au Nord et au Sud de l'agglomération messine, par deux divisions d'infanterie, qui effectuent leur jonction à l'Est de la cité, le 18 novembre. La pression s'accentue à l'Ouest, l'artillerie américaine se déchaîne sur les forts, mais épargne la ville.
Le 19 novembre, jour anniversaire de l'entrée des Français à Metz en 1918, les Américains pénètrent dans la ville, prenant position le long du boulevard Paixhans, et sur les places de Chambre et Mazelle. La bataille de Metz se termine enfin le 22 novembre 1944, par la reddition du général Kittel. Il faudra toutefois encore plusieurs jours de combats pour réduire les derniers forts aux mains des Allemands. Le fort Jeanne d’Arc, tenu par la Volks-Grenadier-Division, résistera ainsi jusqu’au 13 décembre 1944.
La bataille se solde par de lourdes pertes pour les deux armées. Dans ces combats, la population civile n’est pas épargnée.
Période contemporaine
Revenu à la mairie dès la libération de Metz, Gabriel Hocquard eut la lourde tâche de sortir la ville du marasme où les événements l’avaient plongée . Les bombardements américains n’ayant pas épargné la ville, les logements manquaient cruellement. En outre, les caisses municipales étaient vides. Avec sagesse, Gabriel Hocquard essaya d’aplanir les dissensions entre les expulsés et ceux qui étaient restés sur place. Il restera préoccupé par le sort des réfugiés et s’attachera à aider les plus démunis. Son successeur, Raymond Mondon, allait changer le visage urbain de Metz, en l’inscrivant délibérément dans la modernité. Ce choix urbanistique, privilégiant la reconstruction à neuf, à la rénovation de l’immobilier ancien, conduira à certains excès. Les opérations d’urbanisme de Saint-Ferroy, du quartier Coislin, du Haut-de-Queuleu, du secteur de Bellecroix, du secteur de Plantières-Queuleu, de Magny-village laissent aujourd'hui leur empreinte sur la cité messine. Une autre grande opération des années 1960 a été l'implantation d'une université nouvelle au cœur de la ville (Ile du Saulcy) sur des terrains abandonnés par l'armée, à un moment où la jeunesse accédait en masse aux études supérieures et alors que le bassin de drainage messin est celui d'un gros département (1 million d'habitants). Ce renforcement technique et démographique a été à l'origine de la diversification de l'offre culturelle de la ville.
Metz connaît alors une période de croissance, tant démographique, qu’économique et urbaine. Sur le plan démographique, Metz passe de 89 863 habitants en 1954 à 117 199 habitants en 1975, après avoir absorbé les communes de Borny, Magny et Vallières. Sur le plan économique, Metz se développe grâce à la création d’un aérodrome civil à Metz-Frescaty (1950), la canalisation de la Moselle de Metz à Coblence (1963), la création d’un port fluvial, la construction des autoroutes Nancy-Metz-Luxembourg et Paris-Metz-Sarrebruck et enfin la création de zones industrielles périphériques à Borny (1962), à Devant-les-Ponts (1965) à Metz-nord (1971), et plus tard à Queuleu (1985). Après la crise du charbon, celle de la sidérurgie et celle du textile, la ville a diversifié ses activités. Depuis 1945, le rôle militaire de Metz n’a cessé de décroître et la démilitarisation de l’espace urbain se poursuit encore de nos jours.
Le 23 juillet 1961 se déroule la « Nuit des Paras » : des centaines de militaires favorables à l’Algérie française déferlent dans la ville en ciblant les travailleurs algériens.
Dans les années 1970, deux événements notables peuvent être mentionnés. Le 17 juillet 1975, les vaisseaux Apollo-Soyouz se rejoignirent pour la première fois en orbite au-dessus de la cité messine. Aboutissement d’un programme né des accords politiques conclus entre le président Nixon et les autorités soviétiques en 1972, les poignées de mains échangées par les deux cosmonautes soviétiques et les trois astronautes américains sont les premières à avoir eu lieu dans l’espace. Du 6 au 8 avril 1979, se déroula le congrès de Metz du Parti socialiste où s’affrontèrent François Mitterrand et Michel Rocard.
Les « Rencontres internationales de musique contemporaine », organisées tous les ans à Metz de 1972 à 1992, et confrontant les plus grands noms de la scène musicale internationale à de jeunes compositeurs méconnus, mais talentueux, ont apporté à la ville un souffle nouveau. Ce dynamisme culturel, impulsé par son nouveau maire Jean-Marie Rausch, s’est concrétisé dans les infrastructures musicales de la cité messine par la création de l’Arsenal en 1989.
Désormais à 1 TGV, Metz développe aujourd’hui une offre universitaire répartie sur trois campus (Bridoux, île du Saulcy, Technopôle) et qui compte plus de 20 000 étudiants. La cité, l’une des villes les plus fleuries d’Europe, développe les technologies de l’information et de la communication à travers le Technopôle de Metz. Ouverte sur l’Europe, la ville de Metz mène une politique de coopération active avec le Luxembourg et le Land de Sarre, que l’histoire a également assujettis à l’antagonisme franco-allemand.
Le 9 janvier 2003 est annoncée conjointement par le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou et la ville de Metz la première décentralisation d’une institution culturelle nationale en France. Le 7 novembre 2006 est posée la première pierre du centre Pompidou-Metz, inauguré le 12 mai 2010.
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↑ Bund Deutscher Mädel, les demoiselles de la Nation ou BDM deviendra par dérision « Bund Deutsche Matratzen », les matelas de la nation, ou encore les Bubbi Druck Mich, c.-à-d. Serre-moi fort, "Bubbi", lorsqu’au cœur de la guerre, certaines d’entre elles devront remonter le moral des troupes.
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↑ Le général Friedrich von Mellenthin, alors officier à l’état-major du groupe d’armées G, dira plus tard : « La bataille de Metz fut une suite d’erreurs provoquées, en grande partie, par un optimisme débordant exprimé par ceux qui dirigèrent les opérations. » (« Objectifs atteints mais… », in Les Années Liberté, Metz, 1994.)
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Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Moselle.
Blasonnement :
Parti d'argent et de sable.
Commentaires : Ce blason est hérité de la République messine ayant perduré pendant trois siècles au Moyen Âge. Il s'agit de celui du « Commun », il aurait été porté soit par groupement de familles messines (celles qui n'auraient pas fait partie des cinq associations de familles patriciennes regroupées par quartiers : les paraiges d'Outre-Seille, de Port-Sailly, de Porte-Moselle, d'Outre-Moselle et de Jurue) ou alors par une association des corporations commerçantes de la ville.
La devise de la République messine, est Si nous avons paix dedans, nous avons paix dehors,,.
« Jamais d’aultres armes nous prendrons
Que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort
Nous voulons la liberté ou la mort. »
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la ville de Metz fut décorée de la légion d’honneur, elle fut aussi décorée de la croix de guerre 1939-1945.
Blasonnement :
Parti d'argent et de sable.
Commentaires : Les grandes armes de la ville sont supportées de palmes portant la légion d’honneur et la croix de guerre 1939-1945. Le blason est également accompagné d'une couronne murale, dont sort une jeune fille dénudée. Celle-ci est la « Pucelle de Metz », qui selon la tradition serait restée emmurée pendant la construction des premiers murs de la ville par les Romains. Elle est également devenue le symbole de l'inviolabilité de la ville lors du siège de Charles Quint en 1552.
Blasonnement :
Parti d'argent et de sable, à la demi-figure de femme nue, de carnation, mouvant de la pointe, couronnée de trois tours crénelées d'or, tenant de la dextre une épée haute en barre d'azur, et de la sénestre un étendard tricolore monté et frangé d'or [brochant la partition] au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est des bonnes villes de l'Empire.
Commentaires : Armes de la ville de Metz sous le Premier Empire.
↑ a et bGaso-Banque du blason « Copie archivée » (version du 12 août 2014 sur Internet Archive).
↑ Bour 1950, p. 79.
↑ La devise « Si paix dedans, paix dehors » a été inscrite sur la porte Sainte-Barbe après la guerre des Quatre Seigneurs. La première mention de ces armoiries, « L'écu du baucent de notre cité » date de 1324. D'après le site de l’Union des cercles généalogistes lorrains.
↑ [1], tout-metz.com, consulté le 27 mars 2017.
↑ « », Le Républicain Lorrain, 11 avril 2013 (consulté le 11 février 2017).
↑ a et bArmoiries de Metz sur genealogie-bisval.net
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