Calcium

Calcium : descriptif

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Calcium

Le calcium est l'élément chimique de numéro atomique 20, de symbole Ca. C'est un métal alcalino-terreux gris-blanc et plutôt dur

Il n'existe pas à l'état de corps simple dans la nature

C'est le cinquième élément le plus abondant de la croûte terrestre (plus de 3 %)

Il est vital pour de nombreuses espèces : formation des os, des dents et des coquilles (il compose 1 à 2 % du poids du corps humain d'un adulte)

Le calcium joue également un rôle très important en physiologie cellulaire, tout en étant un poison cellulaire au-delà d'une certaine dose.

Histoire du calcium

La chaux était déjà préparée par les Romains dès le 1808 que le calcium fut découvert. En apprenant que Jöns Jacob Berzelius et Magnus Martin Pontin  avaient préparé un amalgame de calcium par électrolyse de la chaux dans du mercure, Humphry Davy fut capable d'isoler le métal pur.

Isotopes

Le calcium possède 24 isotopes connus de nombre de masse variant entre 34 et 57, mais aucun isomère nucléaire connu. Cinq de ces isotopes sont stables, 40Ca, 42Ca, 43Ca, 44Ca et 46Ca (mais 40Ca et 46Ca sont soupçonnés d'être des radioisotopes à vie extrêmement longue, mais aucune désintégration n'a pour l'instant été observée), et un radioisotope (Ca) a une demi-vie tellement longue (43 Ã— 1018 années, soit presque 3 milliards de fois l'âge de l'Univers) qu'il est considéré pour les cas pratiques comme stable. Le calcium 40 représente 97 % du calcium naturel.

Caractéristiques notables

Le calcium peut être produit par électrolyse du fluorure de calcium et plus couramment par réduction sous vide de la chaux (CaO) par de la poudre d'aluminium.

Il brûle avec une flamme jaune-rouge ; exposé à l'air sec, il forme une couche protectrice blanche d'oxyde et de nitrure. Il réagit violemment avec l'eau dont il déplace l'hydrogène et forme alors de l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2.

Applications physiques du calcium métal

Le calcium métal est utilisé :

  • comme agent réducteur dans l'extraction d'autres métaux tels que l'uranium, le zirconium et le thorium ;
  • comme désoxydant, désulfurant ou décarburant pour différents alliages ferreux et non ferreux ;
  • parfois en association avec le magnésium, pour éliminer le bismuth du plomb (débismuthage) ;
  • comme agent d'alliage dans la production d'alliages de l'aluminium, du béryllium, du cuivre, du plomb et du magnésium.

Composés

Dans tous ses composés connus, le calcium est présent sous la forme du cation Ca2+.

  • Aluminate de calcium Ca3(AlO3)2 ou (Al2O3, 3 CaO) : un des composants du clinker, et utilisé pour la confection de mortiers réfractaires.
  • Carbonate de calcium CaCO3, très répandu dans la nature, car c'est le composant de base des roches calcaires ; c'est par calcination du calcaire que l'on obtient la chaux vive ; voir aussi : calcite, aragonite.
  • Carbure de calcium CaC2 (communément appelé carbure ; son hydrolyse produit de l'acétylène).
  • Halogénures :
    • chlorure de calcium CaCl2 parfois utilisé comme sel de déneigement en remplacement du chlorure de sodium ;
    • fluorure de calcium CaF2 (fluorine) ;
    • iodure de calcium CaI2 ;
    • bromure de calcium CaBr2.
  • Hypochlorite de calcium Ca(ClO)2.
  • Nitrate de calcium Ca(NO3)2.
  • Nitrure de calcium Ca3N2.
  • Oxydes et hydroxyde :
    • oxyde de calcium CaO (chaux vive) ;
    • hydroxyde de calcium Ca(OH)2 (chaux éteinte) ;
    • peroxyde de calcium CaO2.
  • Phosphates :
    • phosphate de calcium Ca3(PO4)2 ;
    • hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2, composant des dents et os.
  • Phosphure de calcium Ca3P2 (son hydrolyse produit de la phosphine PH3).
  • Sulfates :
    • anhydrite, sulfate de calcium anhydre CaSO4, déhydratant ;
    • bassanite, sulfate de calcium semi-hydraté 2(CaSO4).H2O, principal constituant de la poudre à plâtre avant usage ;
    • gypse, sulfate de calcium hydraté CaSO4.2H2O, principal constituant du plâtre après durcissement.
  • Sulfure de calcium CaS.

Le calcium peut aussi s'allier à différents autres métaux. L'alliage calcium-silicium, appelé silico-calcium, est un adjuvant de la préparation de certains aciers.

Dans l'alimentation

Le calcium est de loin l'élément métallique le plus abondant dans le corps (1 à 2 % en masse). Il est majoritairement entreposé dans les os, dont il fait partie intégrante. Il contribue à la formation de ces derniers, ainsi qu'à celle des dents, et au maintien de leur santé. Les mécanismes de maintien d'une concentration plasmatique normale en calcium ionisé se font, si nécessaire, aux dépens du squelette et une diminution trop importante de l'apport calcique aussi bien qu'une augmentation des excrétions entraîne un risque pour le squelette et la santé (ostéoporose chez l'adulte, rachitisme chez l'enfant, exacerbation du risque de saturnisme, etc.).

Le calcium joue aussi un rôle essentiel dans la coagulation sanguine, le maintien de la pression sanguine et la contraction des muscles, dont le cœur, via son importance dans les fonctions neuromusculaires. Il intervient dans le fonctionnement de nombreux processus enzymatiques.

Chez l'humain, il est plus ou moins bioassimilable selon ses formes, selon l'âge et l'état hormonal de la personne, mais aussi en fonction d'inhibiteurs ou de promoteurs de l'assimilation présents dans les aliments, deux facteurs qui sont encore mal compris et font l'objet d'études. Le calcium ionisé ou chélaté (par certains peptides naturellement présents dans certains aliments) semble être plus bioassimilable.

Importance physiologique

Le calcium intervient dans la formation des os et des dents ; son déficit va donc les affecter (ostéoporose, problèmes de croissance). Son déficit peut provoquer l'apparition de calculs rénaux (le calcium neutralise les oxalates dans le système digestif) et son excès peut augmenter le risque cardiovasculaire.

De plus, il intervient dans les échanges cellulaires et est, de ce fait, vital. Son taux sanguin (calcémie) est extrêmement régulé, pour éviter des variations fatales à l'organisme. Les hormones impliquées dans cette régulation sont la parathormone et la calcitonine, bien que le rôle « hormonal Â» de la calcitonine soit discuté étant donné que son augmentation n'entraîne pas de modification sur le métabolisme phospho-calcique. Il serait plus juste de considérer la parathormone et le calcitriol (dérivé de la vitamine D) comme les deux principales hormones du métabolisme phospho-calcique. Le calcium sert aussi à réguler le pH corporel, il est relargué des os lorsqu'il y a une acidification du milieu interne provoquée par une consommation de produit acidifiant (protéines, laits…) et une faible consommation de végétaux, qui ont un effet alcalinisant.

Le risque de cancer du côlon semble diminué par un régime riche en calcium. La majorité des études épidémiologiques indiquent que les gens dont l'alimentation contient le plus de calcium ont moins fréquemment un cancer colorectal. Plus de 25 publications scientifiques montrent que le calcium diminue la cancérogenèse colique chez les rongeurs. Enfin, trois essais cliniques contrôlés montrent que la prise d'un supplément de carbonate de calcium (1 à 2 g/j) diminue la récurrence des polypes de 15 à 30 % chez des volontaires : il semble donc que le calcium prévienne le cancer colorectal.

Le calcium intervient aussi dans la contraction musculaire par l'intermédiaire de l'ion calcium Ca2+. Le calcium est stocké dans le muscle dans des citernes et est libéré sous l'influx nerveux pour activer les molécules d'actine qui vont permettre la contraction des myocytes.

Équilibre calcique

L'équilibre calcique est déterminé par la relation entre les apports calciques d'une part, et l’absorption et l'excrétion du calcium d'autre part. Des variations relativement faibles dans l'absorption et l'excrétion du calcium peuvent neutraliser un apport élevé ou compenser un apport faible.

Les besoins nutritionnels en calcium sont ainsi essentiellement déterminés par la balance entre l'efficacité de l'absorption et le taux d'excrétion — l'excrétion se produisant par les voies intestinale (fèces) et rénale (urine), par la desquamation, par la perte des cheveux et celle des ongles. Chez l'adulte, le taux d'absorption du calcium via le système digestif doit correspondre à l'ensemble des pertes quotidiennes afin d'assurer la préservation du squelette ; chez l'enfant et l'adolescent, un apport supplémentaire est nécessaire pour couvrir les besoins de l'accroissement du squelette.

Le métabolisme du calcium est sujet à de considérables variations inter-individuelles, à la fois en ce qui concerne l'absorption et l'excrétion du calcium, dues à des facteurs qui ne sont pas encore complètement connus mais qui incluent la vitamine D, l'apport en sodium et en protéines, l'âge, la ménopause chez la femme.

Absorption

À de bas niveaux d'apport calcique, le calcium est principalement absorbé par transport actif transcellulaire, tandis qu'à de plus hauts niveaux d'apport, une proportion de plus en plus importante du calcium est absorbée par simple diffusion paracellulaire. L'absorption varie ainsi en fonction inverse de l'apport calcique, variant de 70 % pour de très bas niveaux d'apport à 35 % environ pour des apports calciques importants.

En tenant compte des pertes calciques incompressibles (selles, urines, desquamation, sueur), le pourcentage net d'absorption (apports moins pertes) est négatif pour de bas niveaux d'apport, devient positif avec l'augmentation des apports, atteint un pic à environ 30 % d'absorption pour un apport quotidien d'environ 400 .

Excrétion

La part non absorbée du calcium se retrouve principalement dans les selles, accompagnée de la part non absorbée du calcium contenu dans les sucs digestifs.

L'excrétion urinaire de calcium est extrêmement sensible aux modifications du taux plasmique de calcium : des diminutions à peine détectables de moins de 2 plasma sanguin suffisent pour induire une diminution trente fois supérieure de l'excrétion urinaire de calcium. Cette réponse rénale très sensible à la privation de calcium se combine avec la relation inverse entre apport calcique et taux d'absorption pour stabiliser la concentration plasmatique de calcium ionisé (en cohérence avec son importance physiologique) et pour préserver l'équilibre entre les entrées et les pertes calciques. Cependant, il existe un niveau incompressible de pertes calciques dans les urines, qui, dans le contexte du niveau de consommation en sel et en protéines des pays développés, se situe à environ 140 .

En plus des pertes calciques urinaires et fécales, il existe des pertes à travers la desquamation, la chute de cheveux, les ongles. Ces pertes insensibles, difficiles à mesurer, seraient de l'ordre de 40 à 60 mg par jour et ne varient pas avec le niveau d'apport calcique dans l'alimentation.

Facteurs nutritionnels affectant les besoins en calcium

Les principaux facteurs nutritionnels qui font varier les besoins en calcium sont le sodium et les protéines animales (qui tous deux augmentent les pertes calciques urinaires), ainsi que la vitamine D du fait de son rôle dans l'homéostasie et l'absorption du calcium.

Au bilan, les facteurs alimentaires qui influencent les pertes urinaires de calcium ont une influence majeure sur la balance calcique et pourraient même être de plus grande importance que ceux qui influencent la disponibilité intestinale du calcium ; les pertes urinaires en calcium sont plus importantes dans les alimentations qui contiennent des apports élevés en protéines animales, sulfates, sodium, café, thé et alcool, que dans les régimes alimentaires qui en intègrent des quantités plus faibles.

Vitamine D
Sodium

Le taux urinaire de calcium (calciurie) est relié à celui du sodium (natriurie) et l'administration de sodium augmente l'excrétion urinaire de calcium, possiblement parce que le sodium entrerait en compétition avec le calcium pour la réabsorption au niveau des tubules rénaux. Les restrictions en sel diminuent la calciurie, donc les besoins nutritionnels en calcium, et inversement la consommation alimentaire de sel augmente ces besoins. S'il est cependant difficile d'en déduire des recommandations nutritionnelles au niveau mondial du fait du manque de données pour beaucoup de pays, les études existantes montrent que chaque apport supplémentaire de deux grammes de sel alimentaire entraîne une excrétion urinaire de calcium de 30 à 40 mg en moyenne.

Protéines

Il est connu depuis les années 1960 que l'apport alimentaire de protéines — et particulièrement de protéines animales â€” augmente l'excrétion urinaire de calcium,. Cela est cohérent avec la constatation faite par ailleurs que la prévalence des fractures de la hanche est liée aux apports en protéines animales,. Il a été trouvé dans une population japonaise que l'excrétion de calcium est significativement corrélée positivement avec l'apport alimentaire de protéines animales, mais pas avec celui de protéines végétales. Inversement, diminuer l'apport en protéines animales diminue les pertes urinaires en calcium.

Le mécanisme par lequel les protéines animales influent sur l'excrétion du calcium n'est pas complètement compris. Une augmentation du taux de filtration glomérulaire en réponse aux apports protéiques a été suggérée, mais elle ne semble pas pouvoir en l'état actuel des connaissances expliquer à elle seule cette constatation. Le mécanisme considéré comme le plus important par la majorité des études est l'effet de la charge acide contenue dans les aliments d'origine animale (due notamment aux acides aminés sulfurés contenus en quantité plus importante dans les protéines animales, et à la concentration plus importante en ions phosphates),, du fait qu'une charge acide est, à long terme, compensée entre autres par la fixation des ions H+ par les phosphates acides libérés par le métabolisme phosphocalcique osseux, ceci entraînant la libération conjointe de carbonate de calcium osseux. La complexation dans les tubules rénaux du calcium par les ions sulfates et phosphates relargués par le métabolisme des protéines jouerait également un rôle,. Le taux urinaire de calcium est significativement relié à celui du phosphate urinaire et la plus grande partie du phosphore contenu dans les urines des personnes adoptant un mode d'alimentation occidental provient des aliments d'origine animale ingérés. Cela est également observé pour le sulfate urinaire, même si l'effet est probablement moins important que celui des ions phosphates.

Quoi qu'il en soit, aucune conclusion définitive ne peut encore se dégager de la lecture de la littérature scientifique pour expliquer la corrélation positive entre l'apport en protéines d'origine animale et l'augmentation de la calciurie et de la prévalence des fractures. Nombreux d'ailleurs sont les auteurs à insister sur le besoin d'études complémentaires, malgré des décennies de recherche sur ce point.

Régimes riches en produits végétaux

Des études ont montré que les pertes urinaires en calcium sont plus faibles dans les régimes alimentaires alcalins, riches en légumes et fruits ou en bicarbonates,.

Bien qu'il soit considéré dans certaines études que les produits à base de soja ont un taux de phytates élevé pouvant réduire l'absorption du calcium, d'autres études n'ont pas constaté de différence clinique selon que l'alimentation comprenne du lait de vache ou de soja.

Les phytates, présents dans l'enveloppe de nombreuses céréales ainsi que dans certaines noix, certaines graines, certains légumes, peuvent former des sels de calcium insolubles dans l'appareil gastro-intestinal.

Les oxalates (que l'on peut trouver par exemple dans les épinards, la rhubarbe, les noix, l'oseille) en excès peuvent précipiter le calcium dans l'intestin ; ainsi, s'il a été démontré que la biodisponibilité du calcium des légumes verts pauvres en oxalates (par exemple chou ou brocoli) est supérieure à celle du lait de vache, à l'inverse le calcium des épinards ou du cresson est moins bien absorbé.

Si ces facteurs ont généralement une faible importance dans les régimes alimentaires,, leur importance dans un régime végétalien strict pourrait équilibrer les effets bénéfiques d'une baisse de l'excrétion urinaire du calcium due à un faible apport en protéines animales.

Les tanins (tels que ceux du thé) peuvent également former des complexes réduisant l'absorption du calcium.

Lait animal

Le lactose du lait, pris séparément, favorise l'absorption du calcium ; cependant, son effet est contrebalancé par celui des protéines animales également contenues dans le lait. Finalement, le lactose du lait contribue peu à l'amélioration de l'absorption en calcium et aucune étude ne montre que le calcium du lait est plus efficacement absorbé que celui de n'importe quel sel de calcium. La proportion absorbée de calcium du lait dépasse rarement 40 %.

Eaux minérales

Il n'a pas été démontré que le calcium des eaux minérales, sous forme de bicarbonate ou de sulfate, est mieux absorbé que d'autres sources de calcium.

Apports recommandés
Apports nutritionnels mondiaux en calcium chez les adultes (mg/jour).
  • < 400
  • 400-500
  • 500-600
  • 600-700
  • 700-800
  • 800-900
  • 900-1000
  • > 1000

Les recommandations nutritionnelles de la FAO se basent sur les relations entre l'apport calcique et l'absorption et l'excrétion du calcium, déterminées par une analyse des études existantes. L'équilibre, selon la FAO, est atteint avec un apport quotidien de 520 .

La prise en compte des apports alimentaires en protéines animales a un effet majeur sur les besoins nutritionnels en calcium, les deux étant positivement corrélés. Elle contribue également à rapprocher les apports recommandés en calcium des apports calciques réels observés dans une grande partie des populations au niveau mondial. En ce qui concerne le sodium, si les apports en sel dans le régime alimentaire étaient réduits, les besoins en calcium pourraient diminuer à un niveau aussi bas que 450 .

Les apports nutritionnels conseillés sont finalement de 900  qui consomme une alimentation occidentale. Une étude de l'OMS montre que les ANC varient sensiblement entre les pays développés. Parallèlement, les apports journaliers recommandés sont de 800 . Pour la femme en ménopause et les personnes âgées, les apports journaliers recommandés de calcium sont de 1 200 à 1 500 mg.

Selon l'OMS et la FAO, un besoin de calcium beaucoup plus bas (500 végétarienne, qui s'exposent suffisamment au soleil (vitamine D) et qui ont une activité physique non sédentaire. En effet, l'ingestion d'acides aminés soufrés (comme la méthionine) en grandes quantités augmenterait la déperdition de calcium dans les urines. Ces acides aminés soufrés se trouvent en grande quantité dans les viandes, les poissons, les Å“ufs, les charcuteries.

Conséquences d'un excès de calcium

Une étude portant sur une cohorte de population en Suède a mis en évidence une mortalité plus élevée pour les femmes ingérant plus de 1 400 . Par ailleurs, plusieurs études établissent une corrélation entre une forte ingestion de calcium et une incidence élevée de cancer de la prostate.

Présence dans les aliments

Le calcium est présent dans de nombreux aliments de consommation courante.

Les produits laitiers constituent actuellement la principale source de calcium alimentaire (plus des deux tiers des aliments consommés) des pays occidentaux. Le calcium y est présent sous une forme permettant une absorption intestinale de l'ordre de 30 %,,,,, mais augmentant l'excrétion urinaire de calcium. Les produits très riches en calcium et en phosphore entraînent une hypercalcémie et une hyperphosphatémie temporaires, avec une inhibition de la synthèse de vitamine D[citation nécessaire].

D'autres aliments contiennent du calcium : eau du robinet, amandes, pistaches, dattes, persil, figues, cresson, cacao, pissenlit, oranges, haricots secs, jaune d'Å“uf, graines de sésame (tahini), graines de pavot, brocoli, choux, épinard (les légumes à feuilles vertes en général), certains poissons…

Pour l'évaluation de la biodisponibilité réelle, il faut aussi tenir compte des facteurs alimentaires qui influencent la perte urinaire du calcium absorbé. Ainsi, l'absorption simultanée de phosphore diminue l'excrétion urinaire de calcium. À l'inverse, les composants « acidogènes Â» du régime, comme les sulfates (en particulier dans les eaux minérales sulfatées calciques), augmentent la calciurie (élimination de calcium par voie urinaire).

Enfin, la fixation du calcium absorbé dans le tissu osseux (prévenant l'ostéoporose) dépend de nombreux autres facteurs, en particulier hormonaux.

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Importance physiologique

Le calcium intervient dans la formation des os et des dents ; son déficit va donc les affecter (ostéoporose, problèmes de croissance). Son déficit peut provoquer l'apparition de calculs rénaux (le calcium neutralise les oxalates dans le système digestif) et son excès peut augmenter le risque cardiovasculaire.

De plus, il intervient dans les échanges cellulaires et est, de ce fait, vital. Son taux sanguin (calcémie) est extrêmement régulé, pour éviter des variations fatales à l'organisme. Les hormones impliquées dans cette régulation sont la parathormone et la calcitonine, bien que le rôle « hormonal Â» de la calcitonine soit discuté étant donné que son augmentation n'entraîne pas de modification sur le métabolisme phospho-calcique. Il serait plus juste de considérer la parathormone et le calcitriol (dérivé de la vitamine D) comme les deux principales hormones du métabolisme phospho-calcique. Le calcium sert aussi à réguler le pH corporel, il est relargué des os lorsqu'il y a une acidification du milieu interne provoquée par une consommation de produit acidifiant (protéines, laits…) et une faible consommation de végétaux, qui ont un effet alcalinisant.

Le risque de cancer du côlon semble diminué par un régime riche en calcium. La majorité des études épidémiologiques indiquent que les gens dont l'alimentation contient le plus de calcium ont moins fréquemment un cancer colorectal. Plus de 25 publications scientifiques montrent que le calcium diminue la cancérogenèse colique chez les rongeurs. Enfin, trois essais cliniques contrôlés montrent que la prise d'un supplément de carbonate de calcium (1 à 2 g/j) diminue la récurrence des polypes de 15 à 30 % chez des volontaires : il semble donc que le calcium prévienne le cancer colorectal.

Le calcium intervient aussi dans la contraction musculaire par l'intermédiaire de l'ion calcium Ca2+. Le calcium est stocké dans le muscle dans des citernes et est libéré sous l'influx nerveux pour activer les molécules d'actine qui vont permettre la contraction des myocytes.

  1. ↑ « Supplémentation en calcium : risques cardiovasculaires ? Â», Prescrire, vol. 33, no 353,‎ , p. 190–191.
  2. ↑ a et b « Produits efficaces en prévention du cancer colorectal Â», sur inra.fr (version du sur Internet Archive).

Équilibre calcique

L'équilibre calcique est déterminé par la relation entre les apports calciques d'une part, et l’absorption et l'excrétion du calcium d'autre part. Des variations relativement faibles dans l'absorption et l'excrétion du calcium peuvent neutraliser un apport élevé ou compenser un apport faible.

Les besoins nutritionnels en calcium sont ainsi essentiellement déterminés par la balance entre l'efficacité de l'absorption et le taux d'excrétion — l'excrétion se produisant par les voies intestinale (fèces) et rénale (urine), par la desquamation, par la perte des cheveux et celle des ongles. Chez l'adulte, le taux d'absorption du calcium via le système digestif doit correspondre à l'ensemble des pertes quotidiennes afin d'assurer la préservation du squelette ; chez l'enfant et l'adolescent, un apport supplémentaire est nécessaire pour couvrir les besoins de l'accroissement du squelette.

Le métabolisme du calcium est sujet à de considérables variations inter-individuelles, à la fois en ce qui concerne l'absorption et l'excrétion du calcium, dues à des facteurs qui ne sont pas encore complètement connus mais qui incluent la vitamine D, l'apport en sodium et en protéines, l'âge, la ménopause chez la femme.

Absorption

À de bas niveaux d'apport calcique, le calcium est principalement absorbé par transport actif transcellulaire, tandis qu'à de plus hauts niveaux d'apport, une proportion de plus en plus importante du calcium est absorbée par simple diffusion paracellulaire. L'absorption varie ainsi en fonction inverse de l'apport calcique, variant de 70 % pour de très bas niveaux d'apport à 35 % environ pour des apports calciques importants.

En tenant compte des pertes calciques incompressibles (selles, urines, desquamation, sueur), le pourcentage net d'absorption (apports moins pertes) est négatif pour de bas niveaux d'apport, devient positif avec l'augmentation des apports, atteint un pic à environ 30 % d'absorption pour un apport quotidien d'environ 400 .

Excrétion

La part non absorbée du calcium se retrouve principalement dans les selles, accompagnée de la part non absorbée du calcium contenu dans les sucs digestifs.

L'excrétion urinaire de calcium est extrêmement sensible aux modifications du taux plasmique de calcium : des diminutions à peine détectables de moins de 2 plasma sanguin suffisent pour induire une diminution trente fois supérieure de l'excrétion urinaire de calcium. Cette réponse rénale très sensible à la privation de calcium se combine avec la relation inverse entre apport calcique et taux d'absorption pour stabiliser la concentration plasmatique de calcium ionisé (en cohérence avec son importance physiologique) et pour préserver l'équilibre entre les entrées et les pertes calciques. Cependant, il existe un niveau incompressible de pertes calciques dans les urines, qui, dans le contexte du niveau de consommation en sel et en protéines des pays développés, se situe à environ 140 .

En plus des pertes calciques urinaires et fécales, il existe des pertes à travers la desquamation, la chute de cheveux, les ongles. Ces pertes insensibles, difficiles à mesurer, seraient de l'ordre de 40 à 60 mg par jour et ne varient pas avec le niveau d'apport calcique dans l'alimentation.

Facteurs nutritionnels affectant les besoins en calcium

Les principaux facteurs nutritionnels qui font varier les besoins en calcium sont le sodium et les protéines animales (qui tous deux augmentent les pertes calciques urinaires), ainsi que la vitamine D du fait de son rôle dans l'homéostasie et l'absorption du calcium.

Au bilan, les facteurs alimentaires qui influencent les pertes urinaires de calcium ont une influence majeure sur la balance calcique et pourraient même être de plus grande importance que ceux qui influencent la disponibilité intestinale du calcium ; les pertes urinaires en calcium sont plus importantes dans les alimentations qui contiennent des apports élevés en protéines animales, sulfates, sodium, café, thé et alcool, que dans les régimes alimentaires qui en intègrent des quantités plus faibles.

Vitamine D
Sodium

Le taux urinaire de calcium (calciurie) est relié à celui du sodium (natriurie) et l'administration de sodium augmente l'excrétion urinaire de calcium, possiblement parce que le sodium entrerait en compétition avec le calcium pour la réabsorption au niveau des tubules rénaux. Les restrictions en sel diminuent la calciurie, donc les besoins nutritionnels en calcium, et inversement la consommation alimentaire de sel augmente ces besoins. S'il est cependant difficile d'en déduire des recommandations nutritionnelles au niveau mondial du fait du manque de données pour beaucoup de pays, les études existantes montrent que chaque apport supplémentaire de deux grammes de sel alimentaire entraîne une excrétion urinaire de calcium de 30 à 40 mg en moyenne.

Protéines

Il est connu depuis les années 1960 que l'apport alimentaire de protéines — et particulièrement de protéines animales â€” augmente l'excrétion urinaire de calcium,. Cela est cohérent avec la constatation faite par ailleurs que la prévalence des fractures de la hanche est liée aux apports en protéines animales,. Il a été trouvé dans une population japonaise que l'excrétion de calcium est significativement corrélée positivement avec l'apport alimentaire de protéines animales, mais pas avec celui de protéines végétales. Inversement, diminuer l'apport en protéines animales diminue les pertes urinaires en calcium.

Le mécanisme par lequel les protéines animales influent sur l'excrétion du calcium n'est pas complètement compris. Une augmentation du taux de filtration glomérulaire en réponse aux apports protéiques a été suggérée, mais elle ne semble pas pouvoir en l'état actuel des connaissances expliquer à elle seule cette constatation. Le mécanisme considéré comme le plus important par la majorité des études est l'effet de la charge acide contenue dans les aliments d'origine animale (due notamment aux acides aminés sulfurés contenus en quantité plus importante dans les protéines animales, et à la concentration plus importante en ions phosphates),, du fait qu'une charge acide est, à long terme, compensée entre autres par la fixation des ions H+ par les phosphates acides libérés par le métabolisme phosphocalcique osseux, ceci entraînant la libération conjointe de carbonate de calcium osseux. La complexation dans les tubules rénaux du calcium par les ions sulfates et phosphates relargués par le métabolisme des protéines jouerait également un rôle,. Le taux urinaire de calcium est significativement relié à celui du phosphate urinaire et la plus grande partie du phosphore contenu dans les urines des personnes adoptant un mode d'alimentation occidental provient des aliments d'origine animale ingérés. Cela est également observé pour le sulfate urinaire, même si l'effet est probablement moins important que celui des ions phosphates.

Quoi qu'il en soit, aucune conclusion définitive ne peut encore se dégager de la lecture de la littérature scientifique pour expliquer la corrélation positive entre l'apport en protéines d'origine animale et l'augmentation de la calciurie et de la prévalence des fractures. Nombreux d'ailleurs sont les auteurs à insister sur le besoin d'études complémentaires, malgré des décennies de recherche sur ce point.

Régimes riches en produits végétaux

Des études ont montré que les pertes urinaires en calcium sont plus faibles dans les régimes alimentaires alcalins, riches en légumes et fruits ou en bicarbonates,.

Bien qu'il soit considéré dans certaines études que les produits à base de soja ont un taux de phytates élevé pouvant réduire l'absorption du calcium, d'autres études n'ont pas constaté de différence clinique selon que l'alimentation comprenne du lait de vache ou de soja.

Les phytates, présents dans l'enveloppe de nombreuses céréales ainsi que dans certaines noix, certaines graines, certains légumes, peuvent former des sels de calcium insolubles dans l'appareil gastro-intestinal.

Les oxalates (que l'on peut trouver par exemple dans les épinards, la rhubarbe, les noix, l'oseille) en excès peuvent précipiter le calcium dans l'intestin ; ainsi, s'il a été démontré que la biodisponibilité du calcium des légumes verts pauvres en oxalates (par exemple chou ou brocoli) est supérieure à celle du lait de vache, à l'inverse le calcium des épinards ou du cresson est moins bien absorbé.

Si ces facteurs ont généralement une faible importance dans les régimes alimentaires,, leur importance dans un régime végétalien strict pourrait équilibrer les effets bénéfiques d'une baisse de l'excrétion urinaire du calcium due à un faible apport en protéines animales.

Les tanins (tels que ceux du thé) peuvent également former des complexes réduisant l'absorption du calcium.

Lait animal

Le lactose du lait, pris séparément, favorise l'absorption du calcium ; cependant, son effet est contrebalancé par celui des protéines animales également contenues dans le lait. Finalement, le lactose du lait contribue peu à l'amélioration de l'absorption en calcium et aucune étude ne montre que le calcium du lait est plus efficacement absorbé que celui de n'importe quel sel de calcium. La proportion absorbée de calcium du lait dépasse rarement 40 %.

Eaux minérales

Il n'a pas été démontré que le calcium des eaux minérales, sous forme de bicarbonate ou de sulfate, est mieux absorbé que d'autres sources de calcium.

Apports recommandés
Apports nutritionnels mondiaux en calcium chez les adultes (mg/jour).
  • < 400
  • 400-500
  • 500-600
  • 600-700
  • 700-800
  • 800-900
  • 900-1000
  • > 1000

Les recommandations nutritionnelles de la FAO se basent sur les relations entre l'apport calcique et l'absorption et l'excrétion du calcium, déterminées par une analyse des études existantes. L'équilibre, selon la FAO, est atteint avec un apport quotidien de 520 .

La prise en compte des apports alimentaires en protéines animales a un effet majeur sur les besoins nutritionnels en calcium, les deux étant positivement corrélés. Elle contribue également à rapprocher les apports recommandés en calcium des apports calciques réels observés dans une grande partie des populations au niveau mondial. En ce qui concerne le sodium, si les apports en sel dans le régime alimentaire étaient réduits, les besoins en calcium pourraient diminuer à un niveau aussi bas que 450 .

Les apports nutritionnels conseillés sont finalement de 900  qui consomme une alimentation occidentale. Une étude de l'OMS montre que les ANC varient sensiblement entre les pays développés. Parallèlement, les apports journaliers recommandés sont de 800 . Pour la femme en ménopause et les personnes âgées, les apports journaliers recommandés de calcium sont de 1 200 à 1 500 mg.

Selon l'OMS et la FAO, un besoin de calcium beaucoup plus bas (500 végétarienne, qui s'exposent suffisamment au soleil (vitamine D) et qui ont une activité physique non sédentaire. En effet, l'ingestion d'acides aminés soufrés (comme la méthionine) en grandes quantités augmenterait la déperdition de calcium dans les urines. Ces acides aminés soufrés se trouvent en grande quantité dans les viandes, les poissons, les Å“ufs, les charcuteries.

Conséquences d'un excès de calcium

Une étude portant sur une cohorte de population en Suède a mis en évidence une mortalité plus élevée pour les femmes ingérant plus de 1 400 . Par ailleurs, plusieurs études établissent une corrélation entre une forte ingestion de calcium et une incidence élevée de cancer de la prostate.

  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et Organisation mondiale de la Santé, Human Vitamin and Mineral Requirements : Report of a joint FAO/WHO expert consultation Bangkok, Thailand, Rome, Food and Nutrition Division, , 286 lire en ligne), chap. 11 (« Calcium Â»), p. 151–172.
  2. ↑ a b c d e f g h i j et k ISSN 0731-5724 et 1541-1087, DOI 10.1080/07315724.2000.10718083).
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  6. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/67.3.438, lire en ligne, consulté le ).
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  9. ↑ a et b ISSN 0002-8223, DOI 10.1016/j.jada.2009.05.027, lire en ligne, consulté le ) ; « Position officielle de l'Association américaine de diététique au sujet de l'alimentation végétarienne Â» Internet Archive).
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  11. ↑ « Apports nutritionnels conseillés en calcium pour la population française Â», sur anses.fr (version du sur Internet Archive).
  12. ↑ Conseil des Communautés européennes, « DIRECTIVE DU CONSEIL du 24 septembre 1990 relative à l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires Â», Journal officielle du CEE, lire en ligne).
  13. ↑ Régime alimentaire, nutrition et prévention des maladies chroniques : rapport d'une consultation OMS/FAO d'experts, Organisation mondiale de la santé, ISBN ).
  14. ↑ ISSN 1756-1833, PMID 23403980, PMCID PMC3571949, DOI 10.1136/bmj.f228, lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ ISSN 1055-9965 et 1538-7755, DOI 10.1158/1055-9965.epi-07-0601, lire en ligne, consulté le ).
Absorption

À de bas niveaux d'apport calcique, le calcium est principalement absorbé par transport actif transcellulaire, tandis qu'à de plus hauts niveaux d'apport, une proportion de plus en plus importante du calcium est absorbée par simple diffusion paracellulaire. L'absorption varie ainsi en fonction inverse de l'apport calcique, variant de 70 % pour de très bas niveaux d'apport à 35 % environ pour des apports calciques importants.

En tenant compte des pertes calciques incompressibles (selles, urines, desquamation, sueur), le pourcentage net d'absorption (apports moins pertes) est négatif pour de bas niveaux d'apport, devient positif avec l'augmentation des apports, atteint un pic à environ 30 % d'absorption pour un apport quotidien d'environ 400 .

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
Excrétion

La part non absorbée du calcium se retrouve principalement dans les selles, accompagnée de la part non absorbée du calcium contenu dans les sucs digestifs.

L'excrétion urinaire de calcium est extrêmement sensible aux modifications du taux plasmique de calcium : des diminutions à peine détectables de moins de 2 plasma sanguin suffisent pour induire une diminution trente fois supérieure de l'excrétion urinaire de calcium. Cette réponse rénale très sensible à la privation de calcium se combine avec la relation inverse entre apport calcique et taux d'absorption pour stabiliser la concentration plasmatique de calcium ionisé (en cohérence avec son importance physiologique) et pour préserver l'équilibre entre les entrées et les pertes calciques. Cependant, il existe un niveau incompressible de pertes calciques dans les urines, qui, dans le contexte du niveau de consommation en sel et en protéines des pays développés, se situe à environ 140 .

En plus des pertes calciques urinaires et fécales, il existe des pertes à travers la desquamation, la chute de cheveux, les ongles. Ces pertes insensibles, difficiles à mesurer, seraient de l'ordre de 40 à 60 mg par jour et ne varient pas avec le niveau d'apport calcique dans l'alimentation.

  1. ↑ a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
Facteurs nutritionnels affectant les besoins en calcium

Les principaux facteurs nutritionnels qui font varier les besoins en calcium sont le sodium et les protéines animales (qui tous deux augmentent les pertes calciques urinaires), ainsi que la vitamine D du fait de son rôle dans l'homéostasie et l'absorption du calcium.

Au bilan, les facteurs alimentaires qui influencent les pertes urinaires de calcium ont une influence majeure sur la balance calcique et pourraient même être de plus grande importance que ceux qui influencent la disponibilité intestinale du calcium ; les pertes urinaires en calcium sont plus importantes dans les alimentations qui contiennent des apports élevés en protéines animales, sulfates, sodium, café, thé et alcool, que dans les régimes alimentaires qui en intègrent des quantités plus faibles.

Vitamine D
Sodium

Le taux urinaire de calcium (calciurie) est relié à celui du sodium (natriurie) et l'administration de sodium augmente l'excrétion urinaire de calcium, possiblement parce que le sodium entrerait en compétition avec le calcium pour la réabsorption au niveau des tubules rénaux. Les restrictions en sel diminuent la calciurie, donc les besoins nutritionnels en calcium, et inversement la consommation alimentaire de sel augmente ces besoins. S'il est cependant difficile d'en déduire des recommandations nutritionnelles au niveau mondial du fait du manque de données pour beaucoup de pays, les études existantes montrent que chaque apport supplémentaire de deux grammes de sel alimentaire entraîne une excrétion urinaire de calcium de 30 à 40 mg en moyenne.

Protéines

Il est connu depuis les années 1960 que l'apport alimentaire de protéines — et particulièrement de protéines animales â€” augmente l'excrétion urinaire de calcium,. Cela est cohérent avec la constatation faite par ailleurs que la prévalence des fractures de la hanche est liée aux apports en protéines animales,. Il a été trouvé dans une population japonaise que l'excrétion de calcium est significativement corrélée positivement avec l'apport alimentaire de protéines animales, mais pas avec celui de protéines végétales. Inversement, diminuer l'apport en protéines animales diminue les pertes urinaires en calcium.

Le mécanisme par lequel les protéines animales influent sur l'excrétion du calcium n'est pas complètement compris. Une augmentation du taux de filtration glomérulaire en réponse aux apports protéiques a été suggérée, mais elle ne semble pas pouvoir en l'état actuel des connaissances expliquer à elle seule cette constatation. Le mécanisme considéré comme le plus important par la majorité des études est l'effet de la charge acide contenue dans les aliments d'origine animale (due notamment aux acides aminés sulfurés contenus en quantité plus importante dans les protéines animales, et à la concentration plus importante en ions phosphates),, du fait qu'une charge acide est, à long terme, compensée entre autres par la fixation des ions H+ par les phosphates acides libérés par le métabolisme phosphocalcique osseux, ceci entraînant la libération conjointe de carbonate de calcium osseux. La complexation dans les tubules rénaux du calcium par les ions sulfates et phosphates relargués par le métabolisme des protéines jouerait également un rôle,. Le taux urinaire de calcium est significativement relié à celui du phosphate urinaire et la plus grande partie du phosphore contenu dans les urines des personnes adoptant un mode d'alimentation occidental provient des aliments d'origine animale ingérés. Cela est également observé pour le sulfate urinaire, même si l'effet est probablement moins important que celui des ions phosphates.

Quoi qu'il en soit, aucune conclusion définitive ne peut encore se dégager de la lecture de la littérature scientifique pour expliquer la corrélation positive entre l'apport en protéines d'origine animale et l'augmentation de la calciurie et de la prévalence des fractures. Nombreux d'ailleurs sont les auteurs à insister sur le besoin d'études complémentaires, malgré des décennies de recherche sur ce point.

Régimes riches en produits végétaux

Des études ont montré que les pertes urinaires en calcium sont plus faibles dans les régimes alimentaires alcalins, riches en légumes et fruits ou en bicarbonates,.

Bien qu'il soit considéré dans certaines études que les produits à base de soja ont un taux de phytates élevé pouvant réduire l'absorption du calcium, d'autres études n'ont pas constaté de différence clinique selon que l'alimentation comprenne du lait de vache ou de soja.

Les phytates, présents dans l'enveloppe de nombreuses céréales ainsi que dans certaines noix, certaines graines, certains légumes, peuvent former des sels de calcium insolubles dans l'appareil gastro-intestinal.

Les oxalates (que l'on peut trouver par exemple dans les épinards, la rhubarbe, les noix, l'oseille) en excès peuvent précipiter le calcium dans l'intestin ; ainsi, s'il a été démontré que la biodisponibilité du calcium des légumes verts pauvres en oxalates (par exemple chou ou brocoli) est supérieure à celle du lait de vache, à l'inverse le calcium des épinards ou du cresson est moins bien absorbé.

Si ces facteurs ont généralement une faible importance dans les régimes alimentaires,, leur importance dans un régime végétalien strict pourrait équilibrer les effets bénéfiques d'une baisse de l'excrétion urinaire du calcium due à un faible apport en protéines animales.

Les tanins (tels que ceux du thé) peuvent également former des complexes réduisant l'absorption du calcium.

Lait animal

Le lactose du lait, pris séparément, favorise l'absorption du calcium ; cependant, son effet est contrebalancé par celui des protéines animales également contenues dans le lait. Finalement, le lactose du lait contribue peu à l'amélioration de l'absorption en calcium et aucune étude ne montre que le calcium du lait est plus efficacement absorbé que celui de n'importe quel sel de calcium. La proportion absorbée de calcium du lait dépasse rarement 40 %.

Eaux minérales

Il n'a pas été démontré que le calcium des eaux minérales, sous forme de bicarbonate ou de sulfate, est mieux absorbé que d'autres sources de calcium.

  1. ↑ a b c d e f g et h Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
  2. ↑ a b c d e f g h i j et k ISSN 0731-5724 et 1541-1087, DOI 10.1080/07315724.2000.10718083).
  3. ↑ DOI 10.1093/ajcn/78.3.584S, lire en ligne).
  4. ↑ a et b ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/59.5.1238S).
  5. ↑ ISSN 0171-967X et 1432-0827, DOI 10.1007/bf00297291, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  6. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/67.3.438, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/52.1.142, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/49.3.527, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. ↑ a et b ISSN 0002-8223, DOI 10.1016/j.jada.2009.05.027, lire en ligne, consulté le ) ; « Position officielle de l'Association américaine de diététique au sujet de l'alimentation végétarienne Â» Internet Archive).
Vitamine D
Sodium

Le taux urinaire de calcium (calciurie) est relié à celui du sodium (natriurie) et l'administration de sodium augmente l'excrétion urinaire de calcium, possiblement parce que le sodium entrerait en compétition avec le calcium pour la réabsorption au niveau des tubules rénaux. Les restrictions en sel diminuent la calciurie, donc les besoins nutritionnels en calcium, et inversement la consommation alimentaire de sel augmente ces besoins. S'il est cependant difficile d'en déduire des recommandations nutritionnelles au niveau mondial du fait du manque de données pour beaucoup de pays, les études existantes montrent que chaque apport supplémentaire de deux grammes de sel alimentaire entraîne une excrétion urinaire de calcium de 30 à 40 mg en moyenne.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
  2. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
Protéines

Il est connu depuis les années 1960 que l'apport alimentaire de protéines — et particulièrement de protéines animales â€” augmente l'excrétion urinaire de calcium,. Cela est cohérent avec la constatation faite par ailleurs que la prévalence des fractures de la hanche est liée aux apports en protéines animales,. Il a été trouvé dans une population japonaise que l'excrétion de calcium est significativement corrélée positivement avec l'apport alimentaire de protéines animales, mais pas avec celui de protéines végétales. Inversement, diminuer l'apport en protéines animales diminue les pertes urinaires en calcium.

Le mécanisme par lequel les protéines animales influent sur l'excrétion du calcium n'est pas complètement compris. Une augmentation du taux de filtration glomérulaire en réponse aux apports protéiques a été suggérée, mais elle ne semble pas pouvoir en l'état actuel des connaissances expliquer à elle seule cette constatation. Le mécanisme considéré comme le plus important par la majorité des études est l'effet de la charge acide contenue dans les aliments d'origine animale (due notamment aux acides aminés sulfurés contenus en quantité plus importante dans les protéines animales, et à la concentration plus importante en ions phosphates),, du fait qu'une charge acide est, à long terme, compensée entre autres par la fixation des ions H+ par les phosphates acides libérés par le métabolisme phosphocalcique osseux, ceci entraînant la libération conjointe de carbonate de calcium osseux. La complexation dans les tubules rénaux du calcium par les ions sulfates et phosphates relargués par le métabolisme des protéines jouerait également un rôle,. Le taux urinaire de calcium est significativement relié à celui du phosphate urinaire et la plus grande partie du phosphore contenu dans les urines des personnes adoptant un mode d'alimentation occidental provient des aliments d'origine animale ingérés. Cela est également observé pour le sulfate urinaire, même si l'effet est probablement moins important que celui des ions phosphates.

Quoi qu'il en soit, aucune conclusion définitive ne peut encore se dégager de la lecture de la littérature scientifique pour expliquer la corrélation positive entre l'apport en protéines d'origine animale et l'augmentation de la calciurie et de la prévalence des fractures. Nombreux d'ailleurs sont les auteurs à insister sur le besoin d'études complémentaires, malgré des décennies de recherche sur ce point.

  1. ↑ DOI 10.1093/ajcn/78.3.584S, lire en ligne).
  2. ↑ a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
  3. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/59.5.1238S).
  4. ↑ ISSN 0171-967X et 1432-0827, DOI 10.1007/bf00297291, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/67.3.438, lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/52.1.142, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
  8. ↑ ISSN 0002-9165, DOI 10.1093/ajcn/49.3.527, lire en ligne [PDF], consulté le ).
Régimes riches en produits végétaux

Des études ont montré que les pertes urinaires en calcium sont plus faibles dans les régimes alimentaires alcalins, riches en légumes et fruits ou en bicarbonates,.

Bien qu'il soit considéré dans certaines études que les produits à base de soja ont un taux de phytates élevé pouvant réduire l'absorption du calcium, d'autres études n'ont pas constaté de différence clinique selon que l'alimentation comprenne du lait de vache ou de soja.

Les phytates, présents dans l'enveloppe de nombreuses céréales ainsi que dans certaines noix, certaines graines, certains légumes, peuvent former des sels de calcium insolubles dans l'appareil gastro-intestinal.

Les oxalates (que l'on peut trouver par exemple dans les épinards, la rhubarbe, les noix, l'oseille) en excès peuvent précipiter le calcium dans l'intestin ; ainsi, s'il a été démontré que la biodisponibilité du calcium des légumes verts pauvres en oxalates (par exemple chou ou brocoli) est supérieure à celle du lait de vache, à l'inverse le calcium des épinards ou du cresson est moins bien absorbé.

Si ces facteurs ont généralement une faible importance dans les régimes alimentaires,, leur importance dans un régime végétalien strict pourrait équilibrer les effets bénéfiques d'une baisse de l'excrétion urinaire du calcium due à un faible apport en protéines animales.

Les tanins (tels que ceux du thé) peuvent également former des complexes réduisant l'absorption du calcium.

  1. ↑ a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
  2. ↑ a et b ISSN 0002-8223, DOI 10.1016/j.jada.2009.05.027, lire en ligne, consulté le ) ; « Position officielle de l'Association américaine de diététique au sujet de l'alimentation végétarienne Â» Internet Archive).
  3. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
  4. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées AmJoCliNu1994
Lait animal

Le lactose du lait, pris séparément, favorise l'absorption du calcium ; cependant, son effet est contrebalancé par celui des protéines animales également contenues dans le lait. Finalement, le lactose du lait contribue peu à l'amélioration de l'absorption en calcium et aucune étude ne montre que le calcium du lait est plus efficacement absorbé que celui de n'importe quel sel de calcium. La proportion absorbée de calcium du lait dépasse rarement 40 %.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
Eaux minérales

Il n'a pas été démontré que le calcium des eaux minérales, sous forme de bicarbonate ou de sulfate, est mieux absorbé que d'autres sources de calcium.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
Apports recommandés
Apports nutritionnels mondiaux en calcium chez les adultes (mg/jour).
  • < 400
  • 400-500
  • 500-600
  • 600-700
  • 700-800
  • 800-900
  • 900-1000
  • > 1000

Les recommandations nutritionnelles de la FAO se basent sur les relations entre l'apport calcique et l'absorption et l'excrétion du calcium, déterminées par une analyse des études existantes. L'équilibre, selon la FAO, est atteint avec un apport quotidien de 520 .

La prise en compte des apports alimentaires en protéines animales a un effet majeur sur les besoins nutritionnels en calcium, les deux étant positivement corrélés. Elle contribue également à rapprocher les apports recommandés en calcium des apports calciques réels observés dans une grande partie des populations au niveau mondial. En ce qui concerne le sodium, si les apports en sel dans le régime alimentaire étaient réduits, les besoins en calcium pourraient diminuer à un niveau aussi bas que 450 .

Les apports nutritionnels conseillés sont finalement de 900  qui consomme une alimentation occidentale. Une étude de l'OMS montre que les ANC varient sensiblement entre les pays développés. Parallèlement, les apports journaliers recommandés sont de 800 . Pour la femme en ménopause et les personnes âgées, les apports journaliers recommandés de calcium sont de 1 200 à 1 500 mg.

Selon l'OMS et la FAO, un besoin de calcium beaucoup plus bas (500 végétarienne, qui s'exposent suffisamment au soleil (vitamine D) et qui ont une activité physique non sédentaire. En effet, l'ingestion d'acides aminés soufrés (comme la méthionine) en grandes quantités augmenterait la déperdition de calcium dans les urines. Ces acides aminés soufrés se trouvent en grande quantité dans les viandes, les poissons, les Å“ufs, les charcuteries.

  1. ↑ ISSN 0937-941X et 1433-2965, PMID 29026938, PMCID PMC5684325, DOI 10.1007/s00198-017-4230-x, lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées faooms
  3. ↑ « Apports nutritionnels conseillés en calcium pour la population française Â», sur anses.fr (version du sur Internet Archive).
  4. ↑ Conseil des Communautés européennes, « DIRECTIVE DU CONSEIL du 24 septembre 1990 relative à l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires Â», Journal officielle du CEE, lire en ligne).
  5. ↑ Régime alimentaire, nutrition et prévention des maladies chroniques : rapport d'une consultation OMS/FAO d'experts, Organisation mondiale de la santé, ISBN ).
Conséquences d'un excès de calcium

Une étude portant sur une cohorte de population en Suède a mis en évidence une mortalité plus élevée pour les femmes ingérant plus de 1 400 . Par ailleurs, plusieurs études établissent une corrélation entre une forte ingestion de calcium et une incidence élevée de cancer de la prostate.

  1. ↑ ISSN 1756-1833, PMID 23403980, PMCID PMC3571949, DOI 10.1136/bmj.f228, lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ ISSN 1055-9965 et 1538-7755, DOI 10.1158/1055-9965.epi-07-0601, lire en ligne, consulté le ).

Présence dans les aliments

Le calcium est présent dans de nombreux aliments de consommation courante.

Les produits laitiers constituent actuellement la principale source de calcium alimentaire (plus des deux tiers des aliments consommés) des pays occidentaux. Le calcium y est présent sous une forme permettant une absorption intestinale de l'ordre de 30 %,,,,, mais augmentant l'excrétion urinaire de calcium. Les produits très riches en calcium et en phosphore entraînent une hypercalcémie et une hyperphosphatémie temporaires, avec une inhibition de la synthèse de vitamine D[citation nécessaire].

D'autres aliments contiennent du calcium : eau du robinet, amandes, pistaches, dattes, persil, figues, cresson, cacao, pissenlit, oranges, haricots secs, jaune d'Å“uf, graines de sésame (tahini), graines de pavot, brocoli, choux, épinard (les légumes à feuilles vertes en général), certains poissons…

Pour l'évaluation de la biodisponibilité réelle, il faut aussi tenir compte des facteurs alimentaires qui influencent la perte urinaire du calcium absorbé. Ainsi, l'absorption simultanée de phosphore diminue l'excrétion urinaire de calcium. À l'inverse, les composants « acidogènes Â» du régime, comme les sulfates (en particulier dans les eaux minérales sulfatées calciques), augmentent la calciurie (élimination de calcium par voie urinaire).

Enfin, la fixation du calcium absorbé dans le tissu osseux (prévenant l'ostéoporose) dépend de nombreux autres facteurs, en particulier hormonaux.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 119S
  2. ↑ Melina Vesanto, Victoria Harrison et Brenda Charbonneau-Davis, Devenir végétarien, Éditions de l'Homme, , 288 ISBN ).
  3. ↑ ISBN ).
  4. ↑ « Le calcium Â», Diététique en action, vol. 12, no 1,‎ .
  5. ↑ Paul Lépine et Danielle Ruelens, La ménopause : aux hormones ou au naturel? Une approche intégrée, Éditions Québecor, .
  6. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées AmJClNu1990

En tant que médicament

L'absorption de calcium sous forme de comprimés permet d'augmenter son apport journalier si ce dernier n'est pas optimal. Elle est parfois associée à la prise de vitamine D. L'intérêt d'une supplémentation en calcium chez une personne non dénutrie n'est cependant pas établi : la densité minérale osseuse n'augmente que peu, même si le calcium est associé à la prise de vitamine D, et ne progresse plus après un an. Il n'existe, par ailleurs, pas de diminution du risque de fracture. L'effet secondaire le plus noté reste une constipation. Le syndrome des buveurs de lait, dans sa forme moderne, est dû principalement à la consommation de carbonate de calcium : c'est la troisième cause d'hypercalcémie et la seconde cause d'hypercalcémie sévère. Cette supplémentation pourrait être associée avec un risque majoré de maladies cardio-vasculaires,, même si cette donnée reste discutée,.

Mais les médicaments destinés à l'ostéoporose servent aussi à soigner les maladies telles que l'anorexie ou la boulimie afin de subvenir au manque de nutriments équilibrés dans le corps dû aux problèmes que ces maladies engendrent.

  1. ↑ ISSN 1756-1833, PMID 26420598, PMCID PMC4784773, DOI 10.1136/bmj.h4183, lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ ISSN 1756-1833, PMID 26420387, PMCID PMC4784799, DOI 10.1136/bmj.h4580, lire en ligne, consulté le ).
  3. ↑ ISSN 0002-9343, DOI 10.1016/j.amjmed.2006.02.038, lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ ISSN 0300-0664 et 1365-2265, DOI 10.1111/j.1365-2265.2005.02383.x).
  5. ↑ ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 18198394, PMCID PMC2222999, DOI 10.1136/bmj.39440.525752.BE, lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 20671013, PMCID PMC2912459, DOI 10.1136/bmj.c3691, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ ISSN 0009-7322 et 1524-4539, DOI 10.1161/CIRCULATIONAHA.106.673491, lire en ligne, consulté le ).
  8. ↑ ISSN 2168-6106, PMID 23381719, PMCID PMC3756477, DOI 10.1001/jamainternmed.2013.3283, lire en ligne, consulté le ).

Production industrielle

Le calcium est produit par aluminothermie de la chaux, c’est-à-dire une réaction d'oxydo-réduction où la chaux — l’oxyde de calcium CaO â€” est réduite par l'aluminium dans des fours où l'on établit le vide.

De façon simplifiée :

.

On introduit dans le four des pastilles formées à partir d'un mélange de chaux et de poudre d'aluminium. Le four est chauffé électriquement ou à l'aide d'un combustible fossile. Le calcium formé au cours de la réaction se dégage sous forme de vapeur, et l'on dispose (dans le circuit d'aspiration établissant le vide dans le four) un condenseur où il vient se déposer. Le résidu de la réaction est de l'aluminate de calcium (combinaison d'alumine et de chaux).

Usages industriels

Les usages industriels sont nombreux et parfois anciens. Ainsi, depuis la Préhistoire, le calcium (issu de la craie et transformé par la calcination, l'hydratation, le frittage, la recarbonatation ou la micronisation…) est présent dans les mortiers, ciments, enduits, pigments, agents fondants, charges minérales, dont comme correcteurs de rhéologie utilisés dans de nombreuses peintures, encres, polymères plastiques et caoutchouc, industrie du verre et de la céramique et dans la production de fonte. Le sucre est purifié par l'industrie du sucre au moyen d'oxyde de calcium et d'hydroxyde de calcium. L'industrie papetière utilise le stéarate de calcium comme enduit de couchage pour donner un aspect lisse à la surface des papiers glacés. L'hydroxyde de calcium est un réactif utilisé pour fabriquer industriellement la gélatine.

Plus récemment, le calcium ou des molécules à base de calcium se sont montrés être un bon substitut :

  • au plomb ou au cadmium (très toxiques et plus chers) utilisés comme additifs du PVC dans les menuiseries PVC ;
  • au lithium et au cobalt (toxiques, explosif pour le lithium et plus rares) des batteries lithium-ion utilisées dans les téléphones portables et beaucoup d'autres appareils électroniques. L'industrie étudie des prototypes de piles à anodes de calcium remplaçant les piles avec anodes en lithium, mais jusqu'en 2018, l'électrolyte approprié manquait encore. En 2019, à l'Institut Helmholtz d'Ulm (Allemagne), Zhirong Zhao-Karger fluor, et non seulement ce matériau (un type nouveau de sel de calcium) se montre meilleur conducteur d'électricité que tous les électrolytes calciques connus jusqu'alors, mais de plus, il le fait avec une tension supérieure à celle des autres électrolytes à base de calcium. Cela permettrait de produire des batteries peu coûteuses et efficaces pouvant stocker l'électricité issue de sources intermittentes (éoliennes et solaires).
  1. ↑ a et b DOI 10.1038/d41586-019-02634-0, lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Commerce

La France, en 2014, est nette importatrice de calcium, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'import était de 3 700 .

  1. ↑ «  Â», indiquer NC8=28051200(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Direction générale des douanes (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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  • Calcémie
  • Catégorie:Composé du calcium
  • Teneur en calcium des aliments
  • Macroélément
  • Métabolisme du calcium
  • Calcium 48
  • Canal calcique

Liens externes

  •  Â» (consulté le ), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope


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Calcium dans la littérature

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