Bogota

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Bogota : descriptif

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Bogota

Bogota (en espagnol : Bogotá, Bogotá Distrito Capital, Bogotá D.C.), anciennement Santa Fe de Bogotá Distrito Capital, est la capitale de la Colombie, ainsi que celle du département de Cundinamarca

Elle a été fondée le 6 août 1538 par le conquistador espagnol Gonzalo Jiménez de Quesada (1509-1579)

Suivant l'organisation d'un district capital unitaire et décentralisé, Bogota jouit d'une autonomie lui permettant la gestion de ses intérêts dans les limites imposées par la Constitution et la loi,

Composée de 20 districts, elle est la métropole incontestée du pays aux points de vue administratif, économique et politique

Bogota se trouve au centre de la Colombie, dans une zone naturelle appelée savane de Bogota (espagnol : Sabana de Bogotá) située dans la partie sud de l'Altiplano cundiboyacense, ensemble de hauts plateaux de la cordillère Orientale, une ramification de la cordillère des Andes

Pour ce qui est de la superficie, Bogota est la plus grande ville de la Colombie, et son altitude de 2 640 mètres fait d'elle la troisième plus haute capitale du monde après La Paz (Bolivie) et Quito (Équateur). En 2013, la population de Bogota et de son agglomération, qui inclut des municipalités telles que Chía, Cota, Soacha, Cajicá et La Calera, s'élève à 10 744 000 habitants

Elle s'étend sur 33 km du nord au sud, et sur 16 km d'est en ouest. En tant que capitale du pays, Bogota est le siège des organes politiques les plus importants : la branche exécutive, dont le siège est le palais Nariño (en espagnol : Casa de Nariño), résidence officielle du président de la République ; la branche législative : Congrès de la république de Colombie (« Congreso de la República de Colombia ») ; la branche judiciaire, dont le siège est le Palais de justice de Colombie, situé place Bolívar, et qui comprend la Cour suprême (« Corte Suprema de Justicia »), la Cour constitutionnelle (« Corte Constitucional »), le Conseil d'État (« Consejo de Estado ») et le Conseil supérieur de la magistrature (« Consejo Superior de la Judicatura »). Sur le plan économique, elle se distingue en tant que centre économique et industriel de grande importance. Bogota, ville la plus grande et la plus peuplée de Colombie, est aussi la plaque tournante industrielle, économique, culturelle et touristique du pays

Pour toutes ces raisons, elle occupe également une place prépondérante en Amérique latine. La présence de nombreux musées, théâtres et bibliothèques participe à offrir à la ville une situation d'un grand intérêt sur le plan culturel

Certains de ces lieux culturels figurent parmi les plus importants de Colombie

De plus, des festivals de renommée nationale et internationale y sont organisés, attirant un public venu du monde entier. Sur le plan académique, Bogota se distingue grâce aux universités qu'elle abrite, dont quelques-unes sont les plus réputées du pays

L'UNESCO lui a décerné le titre de Capitale mondiale du livre de l'année 2007. La ville est surnommée « l'Athènes sud-américaine ». Bogota, capitale de la Colombie, est classée 54e à l'indice Global Cities de 2010

Elle est considérée comme une ville globale (ou ville mondiale) de type Bêta+ par le GaWC.

Toponymie

Le nom de Bogota provient de Bacatá, appellation donnée par les indigènes chibchas, un des groupes indiens dont la civilisation était la plus avancée. Parmi les Chibchas se côtoyaient des fermiers pacifiques et des orfèvres. Avant la conquête espagnole, la ville abritait une importante population. Le chroniqueur espagnol Juan de Castellanos (1522-1607) affirmait que le sens originel de Bacatá, en langue indigène, était « la fin des champs ». Le lieu où se situe actuellement Bogota avait reçu le nom de Muequetá (« champ ou savane des cultures »), et le district du Zipa, c'est-à-dire du prince chibcha le plus important parmi les gouvernants, était désigné sous celui de Funza (« homme puissant »). L'éducation du Zipa se faisait dans l'actuelle municipalité de Chía. C'est précisément sur le territoire actuel de Funza, municipalité située dans le département de Cundinamarca et banlieue de Bogota, mais probablement aussi aux alentours de Funza que l'on peut trouver la source de la population de Bacatá, la ville où habitait majoritairement le peuple chibcha.

Lors de l'arrivée des Espagnols dans les Indes, que les conquérants (conquistadores) appelèrent les Indes occidentales espagnoles, les Chibchas y vivaient déjà.

Au fil de l'Histoire, Bogota et ses alentours ont porté différents noms. En muisca, langue amérindienne — aujourd'hui éteinte — qui était parlée par les Indiens chibchas, l'appellation d'origine du lieu où les Espagnols fondèrent la cité était Thybzacá ou Teusacá, d'où vient Teusaquillo, l'actuel Gonzalo Jiménez de Quesada (1509-1579) fonda la cité, il lui donna le nom de Nuestra Señora de la Esperanza. Cependant, une année plus tard, en 1539, lors de la fondation juridique de la ville, ce nom changea en Santafé ou Santa Fe (Sainte Foi).

Le nom Santafé de Bogota (ou Santa Fe de Bogota) ne fut pas officiel durant l'époque coloniale, mais son utilisation devint commune par la nécessité de la distinguer des autres Santafé et parce que Bogota était le nom indien de la région. À cette époque, le district actuel de Funza portait aussi l'appellation de Bogota.

Après avoir obtenu son indépendance en 1819, Santa Fe reçut derechef le nom indien de l'ancienne capitale chibcha : Bogota. En fait, son nom officiel était, sauf pendant l'époque coloniale, Santa Fe de Bogota mais on l'appelait communément seulement Santa Fe pour la distinguer de l'actuelle Funza.

La constitution de 1991 a indirectement changé le nom de la capitale qui devint Santa Fe de Bogota. La polémique engendrée par ce changement a conduit à la réforme constitutionnelle du afin de supprimer les mots « Santa Fe de », lui redonnant finalement le nom de Bogota.

  1. Fundación Misión Colombia (Fondation Mission Colombie), Historia de Bogotá, Tomo I: Conquista y Colonia, Bogota, Salvat-Villegas Editores, , p. 40.
  2. «  », sur banrepcultural.org, (consulté le ).
  3. Régimen Legal de Bogotá, «  », sur alcaldiabogota.gov.co, (consulté le ).

Histoire

Époque précolombienne

La « Balsa Muisca », pièce précolombienne d'orfèvrerie, allusion à la légende d' (musée de l'or de Colombie à Bogota).

À partir de 10500 chasseurs-cueilleurs habitèrent la zone. Dès 3500 activités horticoles, de poterie et de la domestication du cochon d'Inde, pratiquées par des groupes qui, à l'origine, dépendaient de la chasse et de la cueillette. En 500 maïs et celle de la pomme de terre étaient déjà largement répandues. Jusqu'en l'an 800 de notre ère, les Muiscas (la peuplade indigène la plus importante de la famille chibcha) vivaient dans la zone, résultat d'une migration d'origine chibcha, provenant d'autres territoires (probablement d'Amérique centrale), qui s'était mélangée avec la population déjà présente souhaitée].

Il manquait à la culture chibcha l'écriture. C'est pourquoi les chroniqueurs ont reconstitué l'histoire aborigène en recueillant des récits oraux qui remontent à 1470, date à laquelle le zipa Saguanmachica gouvernait Bogota. Tout en haut de l'échelle sociale se trouvait le monarque absolu (le zipa), suivi par l'ordre religieux des sages et des moines. Ensuite venaient les guerriers (ou güechas), puis les artisans, les commerçants, les paysans,  souhaitée].

On pense que les Chibchas ont peut-être eu coutume de sacrifier des jeunes filles capturées lors des guerres ou achetées à d'autres tribus. Il n'en existe toutefois aucune preuve solide ou vérifiable. Ils ont élaboré un calendrier d'une grande précision et une structure juridique complexe, connue sous le nom de « Code de Nemequene ». En outre, les monuments chibchas furent érigés avec des matériaux périssables, ce qui ne les empêcha pas de rester debout après l'arrivée des conquistadors européens souhaitée].

Même s'il est possible d'identifier des traits indigènes dans la population bogotanaise, comme Bogota a longtemps reçu des migrants de tout le pays, on peut rencontrer des phénotypes d'une grande diversité : couleur de peau, de cheveux et d'yeux, ce qui l'a convertie en une cité multiraciale souhaitée].

Période coloniale

Place Bolívar et cathédrale en 1840 par José Santos Figueroa
Le Collège de l'enseignement supérieur St Barthélemy, de style colonial, construit entre 1604 et 1622.
L'église de Sainte-Claire et musée, construite entre 1629 et 1647. Elle possède une grande collection de peintures coloniales colombiennes.

Gonzalo Jiménez de Quesada qui était revenu de son expédition militaire de Santa Marta (la capitale du département de Magdalena) et de la vallée du fleuve Magdalena avec plus de 500 hommes n'en comptait que 70 environ après sa victoire sur les Muiscas et la conquête de la savane de Bogota. Il annonça « la fondation de facto » de la cité ; la cérémonie eut lieu le . Douze cabanes furent construites ainsi qu'une chapelle dans le site appelé Thybzacá, aujourd'hui Teusaquillo, le .

Le , Gonzalo Jiménez de Quesada procéda aussi à la fondation juridique de Santa Fe en compagnie des explorateurs Nikolaus Federmann et Sebastián de Belalcázar. Le nom de la ville, initialement Nuestra Señora de la Esperanza, fut changé en Santa Fe lors de la fondation juridique et le Conseil municipal de Santa Fe fut établi. Gonzalo Jiménez de Quesada donna à Santa Fe et aux territoires alentour le nom de Royaume de Nouvelle-Grenade dont la ville fut, durant toute la période coloniale, la capitale.

Le brevet royal de l'empereur Charles Quint éleva Santa Fe au rang de ville le . En 1548, l'empereur octroya à Santa Fe le titre de « très noble, très loyale et ville très ancienne du Nouveau Règne » avec, pour armes, un blason sur lequel figure un aigle noir sur fond or, une grenade dans chaque serre, entouré de grenades d'or sur fond bleu.

Puis la ville devint dépendante de la vice-royauté du Pérou, fondée le par Charles Quint. Bogota fut également le siège du gouvernement de la Real audiencia de Santa Fe de Bogota (l'Audience royale de Santa Fe de Bogota), créée en 1550.

En 1717, la cité devint la capitale de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, créée par la couronne d'Espagne, accueillant ainsi les vice-rois, après avoir disputé le siège vice-royal à Carthagène des Indes, ville de Colombie fondée en 1533 par le conquistador Pedro de Heredia (1505 - 1554).

En 1783, le vice-roi créa une commission scientifique, dirigée par le médecin et naturaliste espagnol José Celestino Bruno Mutis y Bosio (1732 - 1808), qui commença ses recherches sur les collines de Santa Fe, premiers pas de ce qui, plus tard, sera connu comme l'Expédition botanique. Le naturaliste, géographe et explorateur allemand Alexander von Humboldt (1769 - 1859), en route vers Quito (Équateur), traversa la vice-royauté du nord au sud, passant par Carthagène des Indes, Bogota et Pasto. De 1802 à 1803 eut lieu la construction de l'Observatoire astronomique national de Colombie, le premier observatoire astronomique construit en Amérique, qui avait été promu par José Celestino Bruno Mutis y Bosio.

Quelques-uns des créoles les plus influents de la vice-royauté - de hauts personnages comparables à Policarpa Salavarrieta (1795 - 1817), héroïne de la résistance colombienne, et Antonio Nariño (1765 - 1823), président de l'État libre de Cundinamarca de 1811 à 1813, puis vice-président de la Grande Colombie en 1821 - habitaient la ville. C'est en grande partie là que le mouvement indépendantiste se produisit, auquel se rattachent les faits connus sous le nom de (Le Vase de Llorente). Les frères Francisco et Antonio Morales recevaient à dîner un fonctionnaire du roi arrivé d'Espagne. En quête d'un fleuriste pour commander la décoration de la salle où était prévu cet évènement, ils interrogèrent un commerçant espagnol, José González Llorente, qui tenait boutique au coin nord-est de l'actuelle place Bolívar, la principale place de Bogota. Ils furent rejetés par celui-ci d'une façon qu'ils jugèrent inappropriée. Cela fut le prétexte d'une rixe qui dégénéra en désordre populaire et marqua, le , le début de la lutte et du Cri (espagnol : El Grito) pour l'Indépendance. Bien que le territoire eût été reconquis en 1816 par les Espagnols, il obtint l'indépendance définitive en 1819.

Période républicaine

Bogota en 1868.
Calle Real, aujourd'hui , à Bogota en 1869.
La mort du dirigeant libéral très populaire Jorge Eliécer Gaitán provoqua le Bogotazo.
Gare centrale du chemin de fer de la Savane (Ferrocarril de la Sabana) en 1930.
Salto del Tequendama (Chute du Tequendama).

Bogota devint la capitale de la Grande Colombie jusqu'en 1830, quand la dissolution de cet État permit de donner naissance à ceux qui sont aujourd'hui l'Équateur, le Venezuela et la Colombie (le Panama proclama son indépendance en 1903). Jusqu'à la fin du histoire de la Colombie ne fut qu'une suite de guerres civiles, dont la plus notoire fut la guerre des Mille Jours (1899 - 1902), au cours de laquelle les factions du parti conservateur et du parti libéral massacrèrent la population.

Bogota reçut, en 1861, le titre de capitale des États-Unis de Colombie, ancien pays d'Amérique du Sud, et ses quelques quartiers, peu nombreux, furent élevés au rang de cantons.

En 1876, le Conseil de la ville établit une nomenclature et une numérotation des rues en remplaçant leur nom traditionnel par des nombres consécutifs, comme c'est le cas aujourd'hui.

En 1884, le service de tramway de la ville commença à fonctionner de la place Bolívar jusqu'à Chapinero, le mules.

En 1889 fut inaugurée la première ligne de chemin de fer reliant Bogota depuis San Victorino, quartier bogotanais, jusqu'à Facatativá, municipalité du département de Cundinamarca. Cette ligne de chemin de fer, terminée vers la fin du  siècle et comptant plus de 100 mer des Caraïbes (ou mer des Antilles). De 1910 à 1940, un système de tramways électriques, doté de nombreuses lignes, s'étendit autour de Bogota et de ses banlieues. Avec le train, ces moyens de transport ont été les piliers du développement de la ville dont la population, en 1912, dépassait à peine 120 000 habitants.

Dans les années 1920 fut inauguré à Bogota le premier aéroport d'Amérique latine et la ville commença à être approvisionnée en énergie électrique permanente avec la construction d'une centrale électrique, toujours en service, à la cascade du Tequendama, une chute d'eau de 132 mètres de haut qui se trouve dans la municipalité de San Antonio del Tequendama (département de Cundinamarca). La décennie suivante vit l'élaboration des premiers projets urbanistiques en l'honneur du quatrième centenaire de la fondation de la ville : un complexe urbanistique dans le quartier de Teusaquillo, la Cité universitaire, le parc national Enrique Olaya Herrera, ainsi nommé en hommage au président de la Colombie de 1930 à 1934, et le stade Nemesio Camacho El Campín, le principal stade de football de Bogota.

Cette floraison fut néanmoins assombrie par l'assassinat, le , de Jorge Eliécer Gaitán, homme politique colombien très populaire, chef du Parti libéral. Destruction et pillage d'une partie de la ville s'ensuivirent lors des évènements baptisés Bogotazo marquant le début de La Violencia (« La Violence »), période de guerre civile qui dura jusqu'en 1960.

Une des conséquences du Bogotazo fut que les familles de nantis, qui habitaient jusque-là dans le centre de la ville, commencèrent progressivement à déménager vers d'autres secteurs tels que Chapinero, le Usaquén ou Suba, respectivement les .

Au cours de la charte de Bogota, également nommée traité américain de règlement pacifique (American Treaty on Pacific Settlement) ou pacte de Bogota, qui constitua l'institutionnalisation de l'Organisation des États américains (OEA), fut signée. La dictature militaire dirigée par le général Gustavo Rojas Pinilla de 1953 à 1957 contribua au développement de la cité grâce à la construction de l'Autopista Norte (en français : Autoroute du Nord), du nouvel aéroport international El Dorado, principal aéroport de Bogota ainsi que du pays, et à la reconstruction de l'avenue reliant le centre de la ville (Calle 26) et le Centro Internacional de Bogotá près duquel avait été inauguré l'hôtel Tequendama quelques années plus tôt.

En 1955, on créa le Distrito Especial - en tant qu'aire métropolitaine de Bogota - dans lequel furent intégrées les municipalités de Bosa, Engativá, Fontibón, Suba, Usme et Usaquén ; le hameau de Chapinero fut inclus dans le périmètre de la capitale et devint la première commune mineure de la ville.

En 1961, on entreprit la construction du quartier Ciudad Kennedy, le Alliance pour le Progrès, créée par le président des États-Unis John F. Kennedy afin de renforcer la coopération entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, et dirigée par le gouvernement américain.

En 1964, Puente Aranda, l'actuel Ciudad Kennedy en 1967. Cinq ans plus tard, on divisa la ville en seize communes mineures incluant des municipalités annexes. Les nouvelles communes furent les trois secteurs traditionnels du centre : Santa Fe, le Teusaquillo, le Los Mártires, le La Candelaria, le Ciudad Bolívar, le 19e district, devint une des autres communes de la ville. Avec la Constitution de 1991, le District Spécial se transforma en District Capital et les communes furent élevées au rang de districts. Bogota est alors divisée en vingt districts.

Divers évènements se sont déroulés dans le cadre du conflit armé en Colombie, qui débuta vers le milieu des années 1960 pendant lesquelles des guérillas eurent lieu, s'opposant par la suite aux groupes paramilitaires qui se constituèrent au cours des années 1980. Parmi les faits les plus frappants, on note la prise de l'ambassade de la République dominicaine, l'assaut contre le Cantón Norte, la Prise du palais de justice de Bogota, l'attentat au club El Nogal, de même que l'attentat perpétré par les trafiquants de drogues contre le bâtiment du Departamento Administrativo de Seguridad (DAS) (en français : Département administratif de Sécurité).

À partir du premier mandat du mathématicien et philosophe Antanas Mockus en tant que maire en 1995, la ville a subi d'importants changements. Au développement du système de transports en commun TransMilenio s'ajoutent la récupération d'espaces piétonniers, la construction de bibliothèques publiques et d'un réseau de pistes cyclables. On peut y ajouter l'implémentation de projets comme le Pico y placa, un programme de restrictions véhiculaires, la Hora zanahoria, une réglementation des heures de fermeture des débits de boissons, et d'autres programmes sociaux comprenant la création de restaurants communautaires et l'augmentation de la couverture éducative pour les familles ayant de bas revenus.

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  6. Voir le blason de Bogota « D'or, à l'aigle couronnée de sable tenant dans chaque patte une grenade de gueules, à la bordure d'azur neuf grenades d'or »
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  15.  », sur oas.org (consulté le )
  16.  », sur ub.es (consulté le )

Géographie

Géographie physique

Localisation de la ville
Antonio Nariño
Localisation de la ville
Barrios Unidos
Localisation de la ville
Bosa
Localisation de la ville
La Candelaria
Localisation de la ville
Chapinero
Localisation de la ville
Ciudad Bolívar
Localisation de la ville
Engativá
Localisation de la ville
Fontibón
Localisation de la ville
Ciudad Kennedy
Localisation de la ville
Los Mártires
Localisation de la ville
Puente Aranda
Localisation de la ville
Rafael Uribe Uribe
Localisation de la ville
San Cristóbal
Localisation de la ville
Santa Fe
Localisation de la ville
Suba
Localisation de la ville
Sumapaz
Localisation de la ville
Teusaquillo
Localisation de la ville
Tunjuelito
Localisation de la ville
Usaquén
Localisation de la ville
Usme

Carte des districts de Bogota D.C.
En rouge, l'aire urbaine de Bogota.

Bogota se trouve à une altitude de 2 640 Andes. Elle est située sur un plateau, au pied d'une chaîne de montagnes.

Les cerros (français : collines) de Guadalupe et de Monserrate bordent à l'est la savane de Bogota. Sur le cerro de Guadalupe sont érigées une petite chapelle dédiée à Notre-Dame de Guadalupe et une statue de 15 m de haut. Sur le cerro de Monserrate est construite une basilique, la basílica del Señor de Monserrate.

Plusieurs petits cours d'eau, dont le río San Francisco, traversent la ville jusqu'à l'extrémité sud-ouest du plateau et rejoignent le río Bogotá, également appelé río Funza, qui plonge au bord du plateau, à Tequendama, dans l'une des plus importantes attractions touristiques de Bogota : une magnifique chute d'eau de 132 Salto del Tequendama cité plus haut.

Le climat est doux et tempéré. La température moyenne annuelle est de 12.5 °C, et les importantes précipitations atteignent environ 799  par an (en comparaison, à Paris, le total annuel est d'environ 600 mm).

La ville a un plan en damier, ou hippodamien, avec beaucoup de carreras (avenues orientées nord-sud) aux intersections des calles (rues orientées est-ouest). Il existe également deux types de rues ne respectant pas ce damier : les transversales, qui vont dans le sens des carreras, et les diagonales dans le sens des calles. Bogota comporte de nombreux parcs et jardins, dont le parc Simón Bolívar, à ne pas confondre avec la plaza de Bolívar où sont situés plusieurs importants édifices publics et églises.

Bogota est reliée par route aux côtes Pacifique et Atlantique de la Colombie, respectivement au nord et à l'ouest, ainsi qu'aux deux autres villes majeures du pays : Medellín, la capitale du département d'Antioquia, et Cali, celle de Valle del Cauca. La route panaméricaine, système de voies rapides et d'autoroutes reliant l'ensemble du continent américain, et l'autoroute Simón Bolívar traversent la ville.

Découpage politico-administratif

Les districts (distritos) se subdivisent à leur tour en unités de planification zonale (unidades de planeamiento zonal) appelées « UPZ », localités (localidades) ou simplement « zones » (zonas). Ces zones regroupent plusieurs quartiers (barrios) et parfois des qui sont des divisions administratives de la Colombie. .

District Superficie (km2) Population (2005) Densité (hab./km2)
Usaquén 65,31 449 621 6 884
Chapinero 38,99 122 991 3 154
Santa Fe 44,87 107 044 2 386
San Cristóbal 48,16 460 414 9 560
Usme 215,56 267 423 1 241
Tunjuelito 10,28 204 367 19 880
Bosa 23,92 475 694 19 887
Ciudad Kennedy 38,57 973 332 25 235
Fontibón 33,26 312 629 9 400
Engativá 35,56 781 138 21 967
Suba 100,54 780 267 7 761
Barrios Unidos 11,90 176 552 14 836
Teusaquillo 14,21 126 125 8 876
Los Mártires 6,55 95 541 14 586
Antonio Nariño 4,93 98 355 19 950
Puente Aranda 17,24 282 491 16 386
La Candelaria 1,84 23 985 13 035
Rafael Uribe Uribe 13,44 376 711 28 029
Ciudad Bolívar 129,98 658 477 5 066
Sumapaz 780,96 2 478 3,17
  1. Secretaria de cultura, recreación y deporte. Consulté le 10 mai 2013.
  2.  », sur World Weather Information Service (consulté le )

Culture

Le palais Echeverry abrite le ministère colombien de la culture.
Arènes de Santamaría (exemple de l'influence espagnole sur la ville et sur la culture)
Entrée du musée d'Art colonial de Bogota.
Vue aérienne du Musée national de Colombie.

De nombreux lieux culturels ont été créés à Bogota, dont 58 musées, 62 galeries d'art, 33 réseaux de bibliothèques et 45 théâtres.

L'offre culturelle s'est considérablement développée lors des dernières décennies. Un grand nombre de personnes, venues de tout le pays et souhaitant résider dans la capitale, ont contribué à l'accroissement de différents intérêts culturels en apportant les traditions de régions diverses.

Plusieurs parcs d'attractions attirent aussi maints Colombiens et touristes.

En outre, 75 stades démontrent l'importance accordée aux sports et la ferveur qui leur est réservée.

Enfin, on dénombre à Bogota plus de 150 monuments nationaux.

Les lieux culturels et manifestations les plus renommés sont les suivants :

  • la Bibliothèque Luis Ángel Arango, la plus importante du pays et l'une des plus réputées de l'Amérique latine, reçoit plus de 6 millions de visiteurs par an;
  • le Musée national de Colombie, le plus vaste de Colombie et l'un des plus anciens du continent américain, date de 1823;
  • le Festival de théâtre ibéro-américain , le plus réputé du genre dans le monde, reçoit 2 millions de participants et bénéficie de plus de 450 représentations tant dans les théâtres que dans la rue;
  • l'Orchestre philharmonique de Bogota, grandiose orchestre symphonique de Colombie, compte plus de 100 musiciens et donne 140 spectacles par an.
  • le Théâtre Cristóbal Colón, inauguré en 1892, est le foyer de la National Symphony Association, l'Orchestre symphonique national de la Colombie . Ce théâtre a été déclaré monument national en 1975 ;
  • Rock al parque (français : Rock au parc), le plus important festival de musique rock en plein air de l'Amérique latine, rassemble chaque année plus de 320 000 amateurs de musique qui peuvent profiter d'au moins 60 spectacles gratuitement pendant trois jours par an. Ce festival a connu un tel succès au cours de ses quinze premières années de fonctionnement que la ville a reproduit cette initiative pour d'autres genres musicaux et pour des spectacles de danse. Ainsi sont nés d'autres festivals « au parc » : salsa al parque, hip-hop, ballet, opéra et jazz.

Bogota a beaucoup œuvré ces dernières décennies pour se positionner en chef de file de l'offre culturelle en Amérique du Sud. Elle est de plus en plus reconnue dans le monde entier en tant que plaque tournante du pays pour le développement des arts,,,. En 1991, le titre de Capitale culturelle d'Amérique latine a été décerné à Bogota par l'UCCI, Union des Capitales culturelles ibéro-américaines (espagnol : Unión de Ciudades Capitales Iberoamericanas). En 2007, ce titre lui a été décerné pour la deuxième fois ; elle est ainsi devenue la seule ville ayant été honorée de cette reconnaissance à deux reprises.

Le , l'UNESCO a décerné à Bogota le titre de « Cité de la Musique ». Elle est au cinquième rang des villes dont la musique est la plus écoutée sur Internet, après Séville (Espagne), Bologne (Italie), Glasgow (Royaume-Uni) et Gand (Belgique).

Histoire culturelle

Le poète José Asunción Silva.
Le poète et fabuliste Rafael Pombo. Portrait par J. I. Gutierrez

À la fin du Magdalena jusqu'aux côtes des Caraïbes.

Au cours des années 1860 - 1870, des écrivains de tendances variées formèrent un groupe au sein de la revue littéraire « El Mosaico », fondée (en 1858) et dirigée par l'écrivain, journaliste et critique littéraire José María Vergara y Vergara, afin de tenter d'écrire, pour la première fois, l'histoire de la littérature colombienne et de renforcer ainsi l'identité culturelle du pays.

La vie culturelle de la ville s'est concentrée au cœur de réunions qui, au cours du 1892, et le Théâtre municipal, inauguré en 1895. Au Théâtre municipal se jouaient des opérettes (zarzuelas) ainsi que d'autres spectacles musicaux. De plus, les scénarios d'importants événements de l'histoire colombienne, qui s'étaient déroulés durant les années 1830 et 1840, y furent présentés.

Au cours du XIXe siècle, en dépit des émeutes constantes et des guerres civiles qui entravèrent un développement culturel se voulant très actif, Bogota conserva des traditions datant de l'époque coloniale, assorties d'une certaine influence européenne.

L'École nationale des beaux-arts, fondée en 1886, dont le premier directeur fut Alberto Urdaneta, s'avéra être à l'origine du développement artistique de la ville. Les peintres Epifanio Garay et Ricardo Acevedo Bernal, célèbres portraitistes, enseignèrent à l'École nationale des Beaux-Arts. Andrés de Santamaría (1860 - 1945), peintre de grande renommée, en fut, par deux fois, le directeur. Ses œuvres, associées à l'impressionnisme, furent considérées comme les plus remarquables de cette époque. Les toiles de célèbres peintres paysagistes : Roberto Páramo, Jesús María Zamora, Eugenio Peña, Luis Núñez Borda et Ricardo Gómez Campuzano, sont conservées dans la collection permanente du Musée national.

Bogota a donné au monde hispanophone le poète José Asunción Silva (1865 - 1896), précurseur du mouvement moderniste. Parmi ses œuvres poétiques, De sobremesa occupe une place importante. Le poète Rafael Pombo (1833 - 1912) laissa un recueil de fables nourries essentiellement de l'imagination enfantine et des traditions colombiennes.

Architecture

Architecture de style britannique à Bogota.
Tours du parc (Torres del parque), Bogota.
Hôtel Continental.
La tour BD Bacata, le plus haut gratte-ciel de la ville

La structure urbaine et l'architecture des bâtiments coloniaux à Bogota ont été maintenues depuis la fin du XIXe siècle, longtemps après l'indépendance de la Colombie (1810). Cette persistance de structures datant de la période coloniale se constate principalement dans La Candelaria, centre historique de Bogota. Des maisons coloniales de deux étages, avec des cours, des toits à pignons, des carreaux de céramique et des balcons ont été préservées. Parfois, un matériau ajouté, au cours de la période républicaine, à la construction des balcons, le verre (les balcons de la maison du poète Rafael Pombo en sont un exemple), différencie certaines habitations de celles restées conformes à l'architecture du secteur.

« L'architecture républicaine » était le style qui prévalait entre 1830 et 1930. Malgré les tentatives pour consolider un langage architectural moderne, la construction, entre 1936 et 1939, de la Cité universitaire de Bogota ou « Ciudad Blanca » (français : Ville blanche), un campus qui réunit à l'Université nationale de Colombie plusieurs facultés dispersées, en est le seul exemple bien que les architectes des tendances rationalistes aient participé à la conception des bâtiments de ce campus. Ce travail fut élaboré par l'architecte et urbaniste allemand Leopold Siegfried Rother Cuhn (1894-1978) avec l'aide du pédagogue allemand Fritz Kartzen.

Parmi les tendances de l'architecture bogotana, peuvent être cités : l'art déco, l'expressionnisme et l'architecture organique, à l'échelle humaine, harmonisant l'habitation et son environnement naturel. Cette dernière tendance fut utilisée par des architectes bogotanais, dans la seconde moitié du Rogelio Salmona (1927-2007).

En 2006, le Lion d'or de la dixième Exposition internationale d'architecture de Venise (ou Biennale d'architecture de Venise) a été décerné à Bogota en reconnaissance de « ses efforts en faveur de l'insertion sociale, l'éducation, le logement, et l'espace public, en particulier grâce à des innovations dans les transports ».

Bien que Bogota soit réputée pour la préservation de sa belle architecture coloniale, des exemples significatifs d'architecture contemporaine se trouvent dans le centre-ville et au nord de la ville.

En 2015, BD Bacatá est inauguré en tant que plus haut bâtiment (240 mètres) de la ville, prenant ainsi la place de la tour Colpatria (196 mètres). Cet édifice est situé à l'intersection de la calle 19 et des carreras 5 - 20. Sa construction marque le début de la rénovation du centre-ville.

Bibliothèques et archives

Bibliothèque Virgilio Barco dans l'ouest de Bogota.
Entrée de la Bibliothèque Luis Ángel Arango.

En 2007, Bogota a été nommée Capitale mondiale du livre par l'UNESCO. Bogota est la première ville d'Amérique latine à avoir reçu cette reconnaissance et la deuxième du continent américain après Montréal (Canada). Parmi les programmes pour l'accession au titre de Capitale mondiale du livre, celui de Bogota se distingue principalement par son réseau de bibliothèques et la présence d'organisations qui, d'une manière coordonnée, travaillent à la promotion du livre et de la lecture dans la ville. Plusieurs initiatives spécifiques pour le programme de Capitale mondiale du livre ont été prises avec la participation effective des groupes, tant publics que privés, engagés dans le secteur du livre.

La ville est le foyer de la BibloRed, institution qui administre les bibliothèques publiques, dont seize petites et quatre grandes (la Bibliothèque Virgilio Barco, la Bibliothèque El Tintal, la Bibliothèque El Tunal et la Bibliothèque Julio Mario Santodomingo). Un des services du Fonds d'indemnisation de la Caisse colombienne d'allocations familiales (Colsubsidio) a la charge, entre autres secteurs d'activité, du réseau des Bibliothèques de la Famille. Des bibliothèques et des centres de documentation rattachés à des institutions telles que le Musée national de Colombie (spécialisé dans les livres anciens, catalogues et livres d'art), le musée d'art moderne de Bogota, l'Alliance française et le Centre colombo-américain.

Des centres culturels ont été conçus grâce à de nouvelles initiatives prises en collaboration avec l'État, la ville, des institutions et agences internationales : le Centre culturel Gabriel García Márquez, créé avec l'aide du Fonds de Culture économique du Mexique, et le Centre culturel espagnol dont la construction débutera avec l'apport de fonds publics bogotains et l'aide du gouvernement espagnol dans le centre de Bogota, plus précisément Carrera Tercera con Avenida 19.

La Bibliothèque nationale de Colombie (1777), relevant du ministère de la Culture, et la Bibliothèque Luis Ángel Arango (1958), dépendant de la Banque de la République de Colombie, sont les deux plus grandes bibliothèques publiques de la ville. Dans la première, on dénombre plus de deux millions de volumes, dont une importante collection de livres anciens. La seconde comprend presque deux millions de volumes. D'une superficie de 45 000 mètres carrés, elle accueille 10 000 visiteurs par jour. De la Banque de la République dépend aussi la Bibliothèque Rudas Alfonso Palacio, au nord de Bogota, avec environ 50 000 volumes. Parmi les grandes bibliothèques publiques, on trouve la Bibliothèque du Congrès en Colombie, qui contient 100 000 volumes, la Bibliothèque de l'Institut Caro y Cuervo, comprenant près de 200 000 volumes, qui est la plus grande bibliothèque d'Amérique latine en philologie et linguistique, la Bibliothèque de l'Académie de l'histoire, celle de l'Académie de la langue, celle de l'Institut colombien d'anthropologie et d'histoire (ICANH), et les bibliothèques universitaires.

À Bogota, les archives nationales contiennent environ 60 millions de documents historiques. Il s'agit de l'une des plus grandes collections d'Amérique latine de sources historiques primaires. La ville abrite également les archives musicales de la cathédrale de l'Immaculée-Conception comportant des milliers de livres, de chants chorals et de chansons coloniales d'époque, les archives de l'archidiocèse de Bogota qui a pour siège la cathédrale de l'Immaculée-Conception, les archives du séminaire conciliaire de Bogota, les archives historiques de l'université nationale de Colombie, et les archives de la Monnaie sous le couvert de la Banque de la République.

Musées et galeries

Patio du Musée Botero.
Musée national de Colombie.

Bogota est dotée d'un immense héritage culturel. Elle abrite 58 musées et plus de 70 galeries d'art. Les acquisitions du Musée national de Colombie, le plus grand et le plus ancien du pays, sont réparties en quatre collections : art, histoire, archéologie et ethnographie. Le Musée de l'or conserve de nombreuses œuvres d'orfèvres de l'ethnie indienne jadis dominante, les Chibchas des Andes. Sa collection d'orfèvrerie et de bijouterie précolombienne, la plus riche du monde, compte 35 000 pièces d'or tumbaga (alliage d'or et de cuivre). Sont aussi dénombrés 30 000 objets en céramique, pierre et textile.

Le Musée Botero dispose de 123 œuvres de Fernando Botero et de 87 œuvres d'artistes internationaux. Le Musée d'art moderne possède des collections d'arts graphiques, de design industriel et de photographie. Le Musée d'art colonial de Bogota contient une importante collection d'art colonial de la Colombie. La Fondation Gilberto Alzate Avendaño accueille, dans ses salles et ses galeries d'art, les activités liées aux arts de la scène ainsi que des expositions temporaires d'art.

Le Musée d'art moderne de Bogota (MAMBO), conçu par l'architecte franco-colombien Rogelio Salmona, a été créé en 1955. Il abrite une importante collection d'œuvres d'art moderne et contemporain d'artistes colombiens, ainsi que des œuvres d'artistes d'Amérique latine en général : peinture, sculpture, dessin et gravure, entre autres.

Parmi les musées scientifiques, citons le Musée Archéologique (Casa del Marqués de San Jorge), qui compte environ 30 000 pièces d'art précolombien, l'Institut de Sciences naturelles (Instituto de Ciencias Naturales), l'un des quatre plus grands musées de sciences naturelles de l'Amérique latine, et le Musée géologique national José Royo y Gómez, possédant des collections spécialisées en géologie et paléontologie.

Bogota abrite des musées historiques tels que le Musée Jorge Eliécer Gaitán, le Musée de l'Indépendance (Museo de la Independencia), la Quinta de Bolívar et le Musée Francisco José de Caldas, ainsi que le siège de Maloka et le musée des enfants de Bogota. Le Musée national de Colombie et de nouveaux musées accueillent l'Art déco.

Parcs et loisirs

Bogota abrite beaucoup de parcs et d'installations pour de nombreux concerts, pièces de théâtre et films, ainsi que des espaces pour les conteurs et d'autres activités de loisirs.

  • Le Parc Simón Bolívar est un vaste parc régulièrement utilisé, tout au long de l'année, pour l'organisation de concerts gratuits, tels que le festival annuel Rock al parque, qui reçoit des groupes internationaux, latino-américains, colombiens et des groupes populaires récemment formés.
  • Le Parc national public (Public Parque nacional), abondamment pourvu d'espaces verts et d'arbres, agrémenté d'étangs, comporte des jeux pour les enfants, des pistes cyclables, des allées pour les piétons. On y trouve des lieux de divertissement destinés aux projections publiques de films, aux concerts ainsi qu'aux événements festifs organisés par le Conseil de Bogota. Ce parc est situé entre deux rues principales, l'avenue Circunvalar et la 7e avenue.
  • Le Jardin botanique José Celestino Mutis (Jardín botánico de Bogotá).
  • Le Museo de los Niños  (Musée des enfants) est un musée interactif de science, de technologie et d'art s'adressant aux enfants, adolescents et jeunes (de 2 à 19 ans).
  • Le Parque de la 93, situé au nord de Bogota, précisément calle 93, entre les carreras 11A et 13, propose des activités de loisirs diurnes et nocturnes. Plusieurs des meilleurs restaurants et bars de la ville se sont installés dans ce parc.
  • « Mundo Aventura » est un parc d'attractions, avec un droit d'entrée et diverses attractions payantes. Il possède des manèges pour adultes et enfants, un zoo, et le cerdodromo, avec ses courses de porcs.
  • Le « Salitre Mágico », parc avec des manèges et autres attractions, se trouve à proximité du parc municipal Simón Bolívar.
  • Le « Parque del Chico » est agrémenté d'arbres, de jardins, de ruisseaux et d'étangs artificiels. Il abrite une maison de style colonial transformée en musée.
  • Au nord, le Parc Jaime Duque, parc d'attractions familiales, abrite des manèges, un zoo, une carte géante de la Colombie, des expositions, une main tenant le monde et symbolisant Dieu, une reproduction du Taj Mahal et une collection de reproductions de tableaux célèbres. Le parc est aussi utilisé pour de grands concerts de musique, principalement de musique électronique.
  • Maloka est un parc à thèmes consacré aux sciences et aux technologies. C'est également un musée interactif.
  • Le Parc Santander, autrefois appelé parc San Francisco, est un jardin public traditionnel.

Le train touristique, populaire auprès des habitants de Bogota, conduit, le week-end, dans des villes éloignées, telles que Zipaquirá, Cajicá et Nemocón, le long des lignes de l'ancien Bogota Savannah Railway (le chemin de fer de la Savane de Bogota) qui transportait les passagers dans les villes de la région métropolitaine de Bogota. La ligne ferroviaire vers Zipaquirá (célèbre pour sa Cathédrale de Sel, une église construite à l'intérieur des mines de sel) est longue de 53 Briceño.

Théâtre et arts de la scène

Théâtre Camarín del Carmen.
Festival de théâtre ibéro-américain.

Bogota, qui accueille le Festival de théâtre ibéro-américain, comporte 45 théâtres, dont les principaux sont le Théâtre Colón, le Théâtre national avec ses deux salles, le traditionnel TPB Hall, le Théâtre de La Candelaria, le Théâtre Camarín del Carmen (un ancien couvent de plus de quatre cents ans), celui de la Colsubsidio (le fonds d'indemnisation de la Caisse colombienne d'allocations familiales), et un symbole de la ville, le Théâtre rénové Jorge Eliécer Gaitán offrant, actuellement, la plus grande capacité en Amérique du Sud, l'Auditorium León de Greiff qui abrite l'Orchestre philharmonique de Bogota, et l'Open Air Theater, la Media Torta où des manifestations musicales sont également organisées.

Depuis 1984, Bogota a son propre festival de cinéma : le Festival du film de Bogota, qui se déroule généralement en septembre ou octobre. Ce festival attribue le Círculo Precolombino de Oro. De nombreuses salles présentent aussi bien les films contemporains que le cinéma d'art.

Le principal centre culturel de Bogota est La Candelaria, lieu historique de la ville, avec une forte concentration d'universités et de musées. En 2007, Bogota fut désignée « Capitale culturelle ibéro-américaine ».

Moyens de communication

El Espectador du 22 mars 1887.
  • Communication télévisuelle : plusieurs chaînes de télévision diffusent leurs émissions à Bogota : les stations locales Canal Capital  et Citytv, la station régionale Canal 13, les chaînes nationales Caracol Televisión, RCN Televisión, Canal Uno, Canal Institucional et Señal Colombia. Il existe également plusieurs services de télévision par satellite tels que DirecTV et Telefónica. La télévision par câble est fournie principalement par la société mexicaine Telmex (anciennement TV par câble Bogota , Superview et Cablecentro) ainsi que par une entreprise du Venezuela qui, par l'intermédiaire du câble et des antennes paraboliques, permet d'avoir accès à des centaines de chaînes internationales. Plusieurs canaux exclusifs émettent aussi à Bogota.
  • Radiodiffusion sonore : dans la capitale de la Colombie, tous les principaux réseaux de radio du pays sont disponibles par les bandes AM et FM. 70 % des stations FM offrent le service Radio Data System (RDS).
  • Presse écrite : parmi les journaux, citons El Tiempo, El Espectador, El Periódico et El Nuevo Siglo, ainsi que les quotidiens économiques La República et Portafolio, les tabloïds El Espacio, Q'Hubo, et Extra. Existe aussi le Communist Party's Voz Proletaria. Bogota publie un journal gratuit appelé aDn.

Gastronomie

Chocolat chaud de Santa Fe (Chocolate santafereño).
El ajiaco, plat typique de Bogota.

À Bogota, outre la cuisine typique santafereña, on trouve également des spécialités de toutes les régions de la Colombie.

Parmi les plats typiques, on peut citer l'ajiaco santafereño, soupe composée de poulet, de plusieurs sortes de pommes de terre, de manioc, de maïs et d'une herbe appelée guascas. Cette soupe est servie, le plus souvent, avec un peu de crème, de coriandre fraîche et, parfois, des câpres. Elle se consomme accompagnée d'un avocat cru.

Le tamal, cuit à la vapeur dans une feuille de bananier, dont on trouve de nombreuses déclinaisons dans différents pays d'Amérique latine, est souvent servi au petit déjeuner avec un chocolat chaud. Il s'agit d'une pâte de farine de maïs avec de la viande ou du poulet, des pois chiches, des carottes et des épices. Ce plat est présenté dans une feuille de bananier.

L'arepa est une galette de farine de maïs. Sa version la plus courante est l'arepa con queso (au fromage).

Les empanadas, différentes sortes de beignets fourrés, sont également une nourriture courante cuisinée chez soi ou achetée dans la rue.

Les figues au caramel, les fraises à la crème et les desserts avec de la crème en général sont des mets appréciés à Bogota.

Le canelazo est une boisson de l'Altiplano cundiboyacense préparée avec de l'aguapanela (eau sucrée par dissolution d'un pain de sucre de canne), de l'aguardiente et de la cannelle, qui se boit chaude.

La « chicha et masato » (dérivé du maïs fermenté) est une boisson andine typique.

Les boissons les plus courantes, comme ailleurs en Colombie et souvent dans le reste de l'Amérique latine, sont les jus de fruits frais, dilués avec de l'eau ou du lait.

Religion

Église Notre-Dame de Lourdes, barrio Chapinero, Bogota.
Cathédrale de l'Immaculée-Conception, basilique métropolitaine, plus connue sous le nom de Catedral Primada.

Comme dans toute la Colombie, l'unité familiale tient une grande place parmi les valeurs de la société bogotana et se manifeste particulièrement lors des fêtes religieuses et des temps forts de l'année.

Bogota a été majoritairement catholique; le nombre d'églises construites dans le centre historique de la ville le prouve. La ville est le siège de l'archidiocèse de Bogota depuis le 22 mars 1564, actuellement situé dans les nouveaux bâtiments du nord de la ville. La cathédrale de l'Immaculée-Conception est le siège de l'archevêché.

La Constitution de 1991 a facilité la présence de mouvements protestants et d'autres groupes religieux parmi la population. Une mosquée se trouve dans le quartier de Chapinero. La principale synagogue juive ashkénaze (quatre synagogues existent à Bogota) est située sur la graffitis haineux (le mot « Juifs » et une croix gammée).

Une église orthodoxe orientale et la cathédrale anglicane San Pablo, l'église mère de l'Église épiscopale de Colombie, sont toutes deux situées dans le quartier de Chapinero. Le temple mormon de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours se trouve dans le quartier de Niza. Il existe aussi quatre centres bouddhistes dans le nord de la ville. De nombreuses églises protestantes se dressent dans diverses parties de la ville, y compris la chapelle baptiste de Bogota, l'église de l'Union non confessionnelle, et l'église de la Communauté évangélique de langue allemande Saint-Matthäus dont les services sont en allemand et en espagnol.

Sport

Le Stade Nemesio Camacho El Campín.

L'Institut du district des Loisirs et du Sport veille également à la bonne utilisation des stades de Bogota. Le football en salle, le sport le plus populaire de la ville, a été déclaré sport symbolique de Bogota. Le football professionnel colombien jouit, dans la ville, d'une grande considération en tant que sport national d'une extrême importance. Deux des trois équipes de football de Bogota, Millonarios et Santa Fe, ont un nombre très élevé de supporters. Millonarios a remporté quatorze ligues et Santa Fe sept. Grâce à ces deux équipes, Bogota est la première ville de Colombie en nombre de titres, avec Cali, soit vingt titres reçus. Le Stade Nemesio Camacho El Campín accueille Millonarios depuis 1938, et Santa Fe depuis 1951. El Campín fut l'hôte de la finale de la Coupe du monde de football des moins de 20 ans en 2011. La troisième équipe de football de Bogota est La Equidad.

Parmi les autres grands sites sportifs, citons : le colisée El-Campín, le complexe aquatique du parc Simón-Bolívar, le palais des Sports et le complexe sportif El-Salitre qui inclut le vélodrome Luis-Carlos-Galán-Sarmiento (l'hôte de la Coupe du monde de cyclisme sur piste en 1995) et le stade de baseball El-Salitre.

Bogota a accueilli les premiers Jeux bolivariens en 1938 et les Jeux nationaux en 2004. La ville a été « co-hôtesse », avec d'autres villes de Colombie, de différents Jeux panaméricains et Jeux bolivariens. Bogota est également présente dans le parcours du Tour de Colombie.

Symboles de la ville

Le drapeau de Bogota a pour origine le mouvement de rébellion qui éclata le contre les autorités coloniales. Les rebelles ont commencé à porter à l'avant-bras une rosette aux couleurs jaune et rouge, celles du drapeau de l'Espagne alors en vigueur au Nouveau Royaume de Grenade. 142 ans plus tard, par décret 555 du , l'insigne des patriotes de la guerre d'indépendance du fut finalement adopté comme drapeau officiel de Bogota.

Signification des couleurs :

  • le jaune représente la justice, la miséricorde et la bonté ;
  • le rouge symbolise la liberté, la santé et la charité.

Par le Royal Warrant de Valladolid du 3 décembre 1548, l'empereur Charles Quint accorda des armoiries à la ville de Santa Fe (actuellement Bogota). En voici un extrait traduit de l'ancien espagnol :

« ... et parce que nous méritons et nous souhaitons que, désormais, le commandement agora et la dite province du Nouveau Royaume de Grenade et les villes aient des armes et soient connus par un bouclier ayant au centre un aigle noir couronné, sur fond d'or, tenant dans chaque patte une grenade rouge, avec neuf grenades d'or sur une bordure bleue. »

Soit en termes de blasonnement : « D'or, à l'aigle couronnée de sable tenant dans chaque patte une grenade de gueules, à la bordure d'azur neuf grenades d'or. » 20

Dans ces armoiries données par Charles Quint au Nouveau Royaume de Grenade, l'aigle symbolise la force, les neuf grenades représentent le courage et l'intrépidité.

Autres lieux de Bogota

Place Bolívar, Bogota.
  • Arènes de Santamaría
  • Jardin botanique José Celestino Mutis
  • Stade Nemesio Camacho El Campín
  • Tour Colpatria
  1. Colombia Official Tourism Portal « Bogota: a city for experiencing culture »
  2. Banco de la Republica « 2008 Press Release ». Retrieved 3 September 2009.
  3. Museo Nacional de Colombia « History ». Retrieved 3 September 2009.
  4. Colombia Official Tourism Portal « Ibero-American Theater Festival of Bogota: The Largest Theater Showcase in the World »
  5. Filarmonica de Bogotá « Philarmonic Timeline »
  6. patrimonio cultural.gov. Consulté le 12 mai 2013.
  7. of the Concert is over. Consulté le 7 mai 2013.
  8. Scoop Independent News, New Zealand « Cultural Diversity Highlighted » 24 April 2007
  9. Sun Sentinel, Florida « Give Bogota a try (no kidding) citty boasts arts, scenery and great food. », 26 February 2006
  10. Inter Press Service « COLOMBIA: Open Your Books, Please, Bogota »
  11. Noticias de Bogotá: Arte « ArtBo 2009 – Reportaje »
  12. Universia « Bogota Ibero-American Capital of Culture for Second Time »
  13.  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur culturarecreacionydeporte.gov.co, Secretaría de Cultura, 2013. consulté le 18 juin 2013
  14. Université nationale de Colombie. Siège Bogota. consulté le 13 mai 2013.
  15. Academy of Architecture. Consulté le 17 mai 2013.
  16. UNESCO « World Book Capital City » 2007
  17. Arquidiócesis de Bogotá. Consulté le 15 mai 2013.
  18.  », sur bogotaturisme.gov.co, Bogota.gov.co (consulté le ).
  19. La chicha ou ak'ha. Amérique latine. Consulté le 23 mai 2013.
  20. «  », CFCA (consulté le )
  21. http://www.bogotaturismo.gov.co/datos-de-bogota/Bandera, Escudo e Himno de Bogotá

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Bogota dans la littérature

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