Milan
Localisation
Milan : descriptif
- Milan
Milan (/mi.lɑ̃/ ; en italien Milano /mi.ˈlaː.no/, du latin Mediolanum ; en lombard : Milàn /mi.ˈlɑ̃/) est une ville d'Italie située au nord du pays, à proximité des Alpes
Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô, la commune de Milan compte 1 373 410 habitants en 2022, ce qui en fait la deuxième ville d'Italie en nombre d'habitants
La Ville métropolitaine de Milan compte 3 861 873 habitants en 2019
Elle constitue toutefois la plus grande aire urbaine du pays, avec ses 8 288 000 habitants en juin 2022
Région dynamique et densément peuplée, cœur industriel et poumon financier de l'Italie, elle représente la partie méridionale de la dorsale européenne, aussi appelée « Banane bleue ». La fondation de la ville est incertaine
Conquise par les Romains en 222 av
J.-C
et sera la capitale de l'Empire romain d'Occident pendant un siècle, de 286 à 402
Elle devient durant les siècles suivants un lieu majeur du christianisme, gouvernée par des comtes puis par la famille Visconti, qui en font l'une des places financières les plus importantes du Moyen Âge
De 1395 à 1796, la ville forme le Duché de Milan, fief du Saint-Empire romain germanique successivement sous la domination de la France, des Habsbourg d'Espagne et de l'Autriche, avant de rejoindre en 1859 le royaume d'Italie
Au début du XXe siècle, Milan devient la principale pointe du triangle industriel (les deux autres étant Turin et Gênes) et est à l'avant-garde du processus de consolidation de la jeune nation italienne
En grande partie dévastée durant la Seconde Guerre mondiale, en raison de l'occupation nazie, la ville devient le centre de la Résistance italienne
De l'après-guerre à aujourd'hui, Milan connaît une explosion démographique et économique, attirant de nombreux travailleurs du sud de l'Italie ainsi que des étrangers, faisant d'elle l'une des villes les plus cosmopolites du pays. Milan est considérée comme le cœur industriel, commercial, financier et universitaire de l'Italie
Siège de la Bourse italienne, elle représente un grand pôle d'attraction pour les sièges d'entreprises, notamment dans le secteur de la mode et du design, dont Milan est l'une des capitales mondiales – elle accueille notamment l'une des principales Semaine de la mode et le Salon international du meuble
Elle accueille aussi par ailleurs 185 000 étudiants – soit 11 % des étudiants en Italie –, dans des établissements tels que la prestigieuse université Bocconi
Enfin, Milan est le lieu de résidence de deux grands clubs de football européens : l'AC Milan et l'Inter Milan. Destination touristique de premier plan, avec près de deux millions de touristes chaque année, elle abrite un patrimoine culturel important composé de places (la Piazza del Duomo, la Piazza Mercanti), de palais construits à la Renaissance (Palais royal de Milan, Palazzo della Ragione, Casa Panigarola), de son célèbre opéra (La Scala) et de nombreux musées
Le château des Sforza, à proximité du Parco Sempione, en accueille plusieurs
Ces bâtiments anciens en côtoient de plus récents, comme la Galleria Vittorio Emanuele II ou la tour Pirelli. Milan a accueilli l'Exposition universelle de 2015 et organisera les Jeux olympiques d'hiver de 2026 avec Cortina d'Ampezzo.
Géographie
Situation
Milan est située à 126 Turin, à 479 Rome, à 640 Paris et à 658 Naples. La ville est implantée dans une zone de plaine, dans la partie occidentale de la Lombardie. Elle est située en plein milieu d'une zone marécageuse (la « Bassa ») et est installée sur une avancée de terre sèche. La métropole est irriguée par de petites rivières en partie souterraines, le Lambro, l'Olona, le Seveso, et par plusieurs canaux, Naviglio Grande, Naviglio Pavese, Martesana. Elle se trouve à 25 Tessin (Ticino), à 25 Adda, à 35 Pô et à 50 lac de Côme et de la frontière suisse.
Milan est au carrefour de plusieurs voies de communication d'importance régionale, nationale et internationale : elle est reliée à Turin, à Gênes, à l'axe de l'Émilie-Romagne (l'ancienne voie romaine Via Emilia), à l'axe Brescia-Vénétie, à Bergame et aux vallées orobiques, aux traversées alpines par la Valteline et le Tyrol (Val Venosta), par la Valteline et les Grisons (Engadine et haute vallée du Rhin), au Tessin et aux Grisons (Saint-Gothard et cols du San Bernardino et du Lukmanier débouchant sur les hautes vallées du Rhin), en Vallée d'Aoste et en Valais (cols du Grand-Saint-Bernard et du Simplon débouchant sur la vallée du Rhône). Cette position, associée à la fertilité de son territoire, est le principal facteur qui explique son histoire et son rôle tant à l'égard de la nation italienne que des pays transalpins.
Climat
Le climat de Milan est de type continental humide à été chaud, (Köppen : Cfa) avec des étés chauds et humides et des hivers modérément froids et potentiellement neigeux. D'épaisses couches de brouillard (nebbia) peuvent recouvrir la ville et ses alentours, surtout au Sud de la ville, durant les mois d'octobre à février. Toutefois la douceur printanière revient plus rapidement qu'au nord des Alpes grâce à la barrière naturelle du massif alpin, formant un mur naturel contre les courants nord atlantique. La pluie est présente toute l'année mais est particulièrement marquée lors des orages d'été, ainsi que lors de perturbations d'origine méditerranéenne en automne.
Ci-dessous le relevé, basé sur les observations de l'Aéronautique Militaire italienne de 1991 à 2020, de la station météorologique de l'aéroport de Milan-Linate, situé 8 albédo des surfaces et de l'absence de ventilation; dans certains cas, surtout durant des nuits hivernales avec ciel serein et sans vent, il est même possible de relever des différences de plus de 6 °C entre le centre de Milan et la campagne immédiatement en dehors de la ville, tandis que les températures moyennes maximales automnales et hivernales sont plus basses au sud de la ville, par exemple à l'aéroport de Linate, à cause d'une majeure fréquence de jours de brouillard.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | 0,6 | 4,5 | 8,4 | 13,1 | 17,3 | 19,3 | 19 | 14,8 | 10,4 | 5,3 | 0,6 | 9,4 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 5,5 | 10 | 13,9 | 18,7 | 22,8 | 25 | 24,7 | 20,1 | 14,7 | 8,9 | 4,1 | 14,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 10,3 | 15,5 | 19,3 | 24,2 | 28,3 | 30,7 | 30,3 | 25,3 | 19 | 12,4 | 7,6 | 19,2 |
Précipitations (mm) | 58,7 | 49,2 | 65 | 75,5 | 95,5 | 66,7 | 66,8 | 88,8 | 93,1 | 122,4 | 76,7 | 61,7 | 920,1 |
Humidité relative (%) | 86 | 78 | 71 | 75 | 72 | 71 | 71 | 72 | 74 | 81 | 85 | 86 | 77 |
Environnement
Selon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne pour l'environnement, la moyenne annuelle de concentration de particules en suspension atteint 29 ozone et au dioxyde d'azote, ce dernier, de 67 .
- « », sur www.meteolampo.it (consulté le )
- « », sur Nice-Matin, .
Histoire
Origines
Selon une tradition légendaire rapportée par Caton l'Ancien, Milan aurait été fondée par Medo et Olano, deux commandants étrusques lors de l’extension de cette civilisation dans la vallée du Pô, pour fonder l'Étrurie padane. Pline l'Ancien, dans Naturalis historia, attribue génériquement la fondation de la ville aux Celtes sans entrer dans les détails. D'autres historiens antiques, parmi lesquels Strabon et Polybe, précisent que Milan a été fondée par la tribu celte des Insubres, une tribu probablement autochtone qui faisait partie de la culture de Golasecca. D'après Tite-Live, ce sont les Bituriges, emmenés par Bellovesos, neveu du roi mythique Ambigatos, aidés par des Arvernes, des Éduens, des Ambarres, des Carnutes et des Aulerques, qui fondent la ville sur les terres des Insubres.
Milan romain
Après avoir été la plus importante ville des Celtes Insubres, Milan est conquise en 222 av. J.-C. par les Romains, à la suite d'un âpre siège des consuls romains Cnaeus Cornelius Scipio Calvus (oncle de Scipion l'Africain) et Marcus Claudius Marcellus. La conquête est contrariée par l'arrivée d'Hannibal auquel la population locale doit s'allier. C'est seulement dans les premières années du que les Insubres sont assujettis à la domination romaine.
Les Romains nous ont transmis le nom de la ville sous la forme Mediolanum (« au milieu de la plaine » ou « plein-centre (lieu sacré) »), toponyme celtique fréquent cf. Meillant, Meulan, etc. La légende raconte qu'à l'arrivée des Romains, les Insubres prélevèrent les enseignes dorées placées dans le temple de Minerve, pour les emporter en lieu sûr, en montagne.
Après la conquête définitive, la romanisation des Insubres s'avéra profonde et relativement rapide : en 89 av. J.-C. les habitants de la région obtiennent la citoyenneté latine () et finalement en 49 av. J.-C. la pleine citoyenneté romaine (). L'importance militaire, politique et économique permet à la ville de Milan de recevoir le titre de municipalité puis de colonie romaine.
En 286, l'empereur Dioclétien divise l'Empire en deux parties ; la capitale de l'Empire romain d'Occident est déplacée à Milan, celle d'Orient à Nicomédie. Maximien édifie un grand cirque (ou hippodrome, 470 × 85 un grand amphithéâtre (155 × 125 Colisée de Rome et celui de Capoue. En 401, les Wisigoths assiègent la ville sans succès. Officiellement, la cour impériale reste à Milan jusqu'en 402, quand la capitale de l'Empire d'Occident est transférée à Ravenne.
L'empereur y promulgue l'édit de Milan (313) qui légalise le culte chrétien.
Avec saint Ambroise, Milan devient un des centres les plus importants du christianisme. L'empereur est obligé à la pénitence, la tête couverte de cendre, en dehors de l'église. Après cette humiliation, Théodose prendra des mesures contre les païens.
En 333, l'anonyme de Bordeaux y fit une halte sur la route de Jérusalem et nota sur son itinéraire : Civitas Mediolanum. L'importance de cette ville pour les chrétiens est attestée par son choix comme fin de tronçon comme Arelate ou plus loin Aquilée et Sirmium.
Milan médiéval
Au Moyen Âge, Milan est dirigée par des comtes (840-979) des Comtes-archevêques (979-1101) puis des Consuls ou des Podestats impériaux. À l'époque moderne, Milan est la capitale d'un duché tenu d'abord par la famille Visconti, dont le nom figure sur les remparts du château des Sforza. La dynastie tient la ville de 1263 jusqu'en 1447, puis elle cède la place à la famille Sforza après le bref intermède de gouvernement populaire de la République ambrosienne (1447-1450).
Sous les Visconti, la population croît largement, dépassant l'ancienne enceinte communale. Des canaux permettent de faire venir des marchandises et d'actionner les moulins utilisés par les artisans. Sous le règne de Philippe Marie, tous les offices et magistratures se sont installés dans la cité qui accueille les grandes cérémonies et les hôtes de prestige. Si la ville jouit de privilèges économiques et fiscaux, elle demeure privée d'une classe politique citadine, à la différence des républiques de Florence ou de Venise. Au début du siècle, Azzone fait construire sur l'ancienne place des assemblées communales l'Arengo, palais somptueux flanqué d'une chapelle et doté d'un campanile. Giotto est appelé pour le décorer et y peint une fresque des Hommes célèbres, aujourd'hui disparue. La politique édilitaire des Visconti se fixe sur le chantier de la cathédrale dont l'idée de la reconstruction vient des élites urbaines qui contrôlent sa fabrique.
La République ambrosienne doit faire face à l'hostilité des autres cités du duché qui n'acceptent pas la domination de Milan et veulent retrouver leur liberté. Les Milanais sont partagés et n'ont guère d'expérience dans la conduite des affaires. Les troupes divisées ne peuvent pas faire face efficacement à un des meilleurs condottieres de l'époque, Francesco Sforza, qui revendique l'héritage des Visconti, soutenu par Venise et Florence.
Les rois de France (Valois-Orléans), revendiquant des droits dynastiques sur le duché de Milan, participent aux guerres d'Italie à la Renaissance. En 1535, à la mort de François II Sforza, dernier duc de Milan, la ville passe aux mains des Espagnols de Charles Quint, puis est conquise par les Autrichiens en 1713 avant de faire partie de la République cisalpine sous Napoléon Bonaparte. En 1859, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, qui deviendra par la suite roi d'Italie, s'empare du Milanais.
Milan italien
L'unification politique de l'Italie a renforcé la domination commerciale de Milan sur le nord de l'Italie. Cela a également entraîné une série de travaux de construction ferroviaire commencés sous le patronage de l'Autriche (Venise – Milan ; Milan – Monza), qui ont fait de Milan la plaque tournante ferroviaire du nord de l'Italie. Par la suite, avec l'ouverture des tunnels ferroviaires du Gothard (1881) et du Simplon (1906), Milan devint le principal centre ferroviaire sud-européen pour les mouvements d'affaires et de passagers, par exemple : le Simplon Orient Express. L'industrialisation rapide et l’expansion du marché placent Milan au centre de la première région industrielle d’Italie, notamment grâce aux vastes carrières de pierre qui ont largement contribué à la pollution atmosphérique actuelle de la région. Dans les années 1890, Milan est secouée par le massacre de Bava-Beccaris, une émeute liée à un taux d'inflation élevé. Parallèlement, alors que les banques milanaises dominaient la sphère financière italienne, la ville devenait le premier centre financier du pays.
En 1919, les Faisceaux italiens de combat de Benito Mussolini se rassemblent pour la première fois sur la Piazza San Sepolcro et commencent ensuite leur marche sur Rome. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Milan subit d'importants dégâts à la suite des bombardements des Alliés. Lorsque le gouvernement italien se rend en 1943, les forces allemandes occupent la majeure partie du nord de l'Italie jusqu'en 1945. En conséquence, des groupes de résistance se forment. À la fin de la guerre, la Clara Petacci et de seize autres personnes sont transportées dans la ville. On les pend par les pieds à la balustrade d'un distributeur d'essence sur la place Piazzale Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.
Durant le boom économique de l'après-guerre, une importante vague de migration interne (en particulier des zones rurales du sud de l'Italie) se déplace à Milan. La population passe de 1,3 million en 1951 à 1,7 million de personnes en 1967. Au cours de cette période, Milan a été en grande partie reconstruite avec la construction de plusieurs gratte-ciel modernistes, tels que la Torre Velasca et la Tour Pirelli. La prospérité économique est toutefois éclipsée à la fin des années 1960 et au début des années 1970 au cours de la période dite des « années de plomb », lorsque Milan est témoin d'une vague sans précédent de violence dans les rues, de grèves et de terrorisme politique. Le point culminant de cette période de troubles survient le 12 décembre 1969, avec l'attentat de la piazza Fontana, lorsqu'une bombe explose à la Banque nationale agraire, faisant 16 morts et 88 blessés.
Dans les années 1980, avec le succès international des maisons milanaises (comme Armani, Versace et Dolce & Gabbana), Milan est devenue l'une des capitales de la mode dans le monde. La ville a également connu une hausse marquée du tourisme international, notamment en provenance d’Amérique et du Japon, alors que la bourse a augmenté sa capitalisation boursière de plus de cinq fois.
Cependant, entre 1986 et 1991, plusieurs scandales de malversations impliquant des élus et des promoteurs immobiliers aboutissent à l'arrestation d'entrepreneurs proches de la municipalité et l'accusation de dirigeants socialistes et communistes locaux. En 1992, Milan est le point de départ de Tangentopoli, un scandale politique dans lequel de nombreux hommes politiques et hommes d'affaires ont été jugés pour corruption. La ville a également été touchée par une grave crise financière et une baisse constante de la production de textiles, de l'automobile et de l'acier.
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La ville connaît un profond revirement du point de vue architectural, avec d'une part des opérations de requalification urbaine de vastes quartiers, et d'autre part de grands chantiers qui cherchent, à travers une architecture ambitieuse, à exprimer la vitalité économique de Milan.
C'est le cas de la nouvelle Fiera di Milano, la rénovation du théâtre de la Scala, du projet Citylife qui comprendra trois gratte-ciel de hauteurs comprises entre 170 et 218 mètres dont le plus imposant est en phase de finalisation, la bibliothèque européenne, le quartier S.Giulia, la città della moda qui culminera au plus haut à 220 mètres de haut, le gratte-ciel du futur siège de la région Lombardie (163 m), les deux gratte-ciel Vaserine qui atteindront 140 et 150 mètres, les immeubles ex-Falck de Sesto S.Giovanni (110 m), un projet de gratte-ciel à plus de 215 mètres, un autre d'hôtel de ville de 150 mètres de haut et un dernier projet nommé Famagosta (150 m). Actuellement le gratte-ciel de la banque Unicredit est le plus haut de la ville avec 263 mètres de haut. Il fait partie d'un vaste projet de requalification urbaine appelé « Porta Garibaldi » du nom de la station ferroviaire desservant le quartier.
Tous ces projets vont profondément modifier le panorama de la métropole milanaise, qui ne sera plus dominée par Il Duomo, ni par la très ancienne silhouette du gratte-ciel Pirelli (127 Torre Velasca qui date des années 1950 (106 Moskva-city à Moscou, Innenstadt à Francfort, La Défense à Paris ou la City à Londres.
En 2015, Milan reçoit l'Exposition universelle.
En 2020, la ville est très durement touchée par la pandémie de Covid-19, considérée comme le principal foyer épidémique du pays.
La ville accueillera les Jeux olympiques d'hiver de 2026 avec Cortina d'Ampezzo.
Chronologie
- 286 : Milan devient la capitale de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 402.
- 313 : promulgation par l'empereur Constantin de l'Édit de Milan, accordant la liberté de culte à toutes les religions.
- 397 : mort de l'évêque Saint Ambroise, qui deviendra saint patron de la ville de Milan.
- 539 : Milan est prise par les Ostrogoths.
- 840 : Leone (840-865), premier comte de Milan.
- 979-998 : Landolfo Carcano, premier des Comtes-archevêques.
- 1037 : Milan se révolte contre l'archevêque Aribert et force l'empereur Conrad II à signer l'édit des Bénéfices qui assure l'hérédité des fiefs.
- 1117 : Arialdus de Badaglo devient Consul.
- 1142 : première mention de la présence des templiers à Milan.
- 1162 : Milan est rasée par les troupes de Frédéric Barberousse.
- 1162-1164 : Henri, évêque de Liège, nommé Podestat impérial.
- 1176 : l'empereur Frédéric Barberousse, descendu en Italie, est vaincu par les Milanais, réunis aux troupes de la Ligue Lombarde, à la célèbre bataille de Legnano.
- 1277 : l'archevêque Otton Visconti dirige Milan et établit la dynastie des Visconti.
- 1295 : Mathieu Visconti prend le pouvoir à Milan.
- 1386 : construction du Dôme de Milan.
- 1447 : fin de la domination de la dynastie Visconti à Milan et début de la République ambrosienne.
- 1450 : Francesco Sforza devient duc de Milan et établit la dynastie des Sforza.
- 1524 : la ville est prise par de France.
- 1535 : mort de François II Sforza, dernier duc de Milan. Charles Quint annexe le duché, Milan passe sous contrôle de la Maison de Habsbourg et devient une possession espagnole.
- 1713 : le traité d'Utrecht donne Milan à l'Autriche.
- 1797 : Milan devient la capitale de la République cisalpine et ensuite du royaume d'Italie, inféodé à la France. Elle reçoit pour vice-roi le fils adoptif de Napoléon Eugène de Beauharnais.
- 1801 : Milan ouvre la deuxième bourse des valeurs d'Europe, 24 ans après la première à Londres et un quart de siècle avant l'inauguration du Palais Brongniart à Paris.
- 1815 : après la Restauration, Milan devient, avec Venise, capitale du royaume de Lombardie-Vénétie sous suzeraineté autrichienne.
- Risorgimento :
- 1848 : Milan se soulève en vain contre l'occupation autrichienne.
- 1859 : soutenu par les armées de Napoléon III, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, s'empare du Milanais à la suite de la bataille de Magenta.
- 1861 : Milan est intégrée dans le royaume d'Italie.
- Strabon, Géographie, 5-6
- Polybe, Histoires, 2, 17
- Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, Laffont, Paris, 2000, ISBN ).
- Tite-Live, Historiae, 5, 34
- Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, Ellipses, , 551 ISBN ).
- Jean-Louis Briquet, « 5. Une « révolution morale ». La chute de la première République », dans Mafia, justice et politique en Italie. L'affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Paris, Karthala, lire en ligne), p. 201-239
- Brill, , 464 ISBN , lire en ligne), p. 13.
- Histoire de la Bourse - Site de la bourse suisse
Culture
Léonard de Vinci a peint à Milan, en particulier sa célèbre peinture murale . D'autres peintres célèbres y ont exercé leur art comme Le Caravage et Bramante.
Pendant la domination autrichienne, la ville voit se développer de nombreuses écoles artistiques, ainsi que son ballet et son théâtre lyrique : le Teatro regio ducale. Trois opéras de Mozart ont été créés dans ce théâtre : Mitridate, re di Ponto (1770), Ascanio in Alba (1771) et Lucio Silla (1772). Mozart a failli devenir le compositeur officiel de la cour ducale, mais l'impératrice Marie-Thérèse le refusa car Mozart était considéré comme un compositeur « vagabond ».
Pendant le siècle suivant, avec la Scala, le Teatro alla Canobbiana, le Carcano et d'autres théâtres, Milan devient un des centres majeurs de l'opéra lyrique en Europe. Elle accueille des compositeurs étrangers, de langue allemande (Mozart, Simon Mayr ou Giacomo Meyerbeer), napolitains (Saverio Mercadante, Niccolò Vito Piccinni...) mais aussi d'autres États italiens (Vincenzo Bellini, Gioachino Rossini, Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi). Les premiers opéras de Verdi (Oberto, Conte di San Bonifacio et Nabucco) comme ses derniers chefs-d’œuvre (Otello et Falstaff) sont créés à la Scala. Le maestro est inhumé aux côtés de son épouse la soprano Giuseppina Strepponi dans l'oratoire de la Casa di riposo per musicisti, la maison de retraite pour les musiciens qu'il a fondé à Milan. Jusqu'en 2004 se tenait également à Milan le Mercato internazionale del film e del documentario.
Au cours du Piccolo teatro animé par Giorgio Strehler, Paolo Grassi et la Commune fondée par Dario Fo (prix Nobel de littérature) et Franca Rame.
C'est à Milan que se tient chaque année, depuis 1991, vers la fin du mois de mars ou le début d'avril, le Festival du cinéma africain, qui a permis de découvrir et de couronner des cinéastes tels que Idrissa Ouedraogo, Hailé Gerima, Moufida Tlatli, Rachid Benhadj, Cheick Oumar Sissoko, Abderrahmane Sissako… Depuis 2004, le festival s'est ouvert aux films provenant du continent asiatique et de l'Amérique latine, prenant le nom de Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Le Cahier (2007) de la jeune cinéaste iranienne Hana Makhmalbaf a ainsi été primé en 2008.
La ville est reconnue aussi pour être une capitale mondiale de la mode, avec Paris, Londres et New York, ainsi qu'un haut lieu du design européen. Beaucoup de maisons de prêt-à-porter comme Prada, Marni, et Dolce & Gabbana, ou certaines défilant en haute couture, comme Versace, Giorgio Armani, Valentino, se trouvent à Milan. D'autres maisons prestigieuses, italiennes ou européennes, comme Maison Martin Margiela, Roger Vivier, Salvatore Ferragamo, Church's, Gucci, et Viktor & Rolf ont une ou plusieurs boutiques dans la ville, surtout dans la prestigieuse Via Monte Napoleone, la Via della Spiga, où à Corso Como comme le renommé concept store de Carla Sozzani.
Grand rendez-vous mondial du design d'intérieur, la ville accueille chaque année le Salon international du meuble, et depuis 2007, elle est dotée de son propre musée du design, nommé Triennale Design Museum.
À Milan sont nées des chaînes comme Mediaset et Sky Italia.
Films tournés à Milan
- Milan est le cadre en 1960 de la suite de Rocco et ses frères, de Luchino Visconti (viale Bligny).
- Milan est le cadre en 2011 de la suite de Benvenuti al Sud, Benvenuti al Nord de Luca Miniero.
- Milan est, avec Sant'Agata di Puglia, le cadre en 2022 du film Belli ciao de Gennaro Nunziante.
- Donata Sartorio, « », Tendances, L'Express, (consulté le ).
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