Chebba

Localisation

Carte du monde

Chebba : descriptif

Informations de Wikipedia
Chebba

Chebba ou La Chebba (arabe : الشابة) est une ville côtière du Sahel tunisien située à une soixantaine de kilomètres au nord de Sfax et une trentaine de kilomètres au sud de Mahdia. Rattachée au gouvernorat de Mahdia, elle constitue une municipalité d'une superficie de 12 156 hectares, dont 10 950 hectares cultivables

Elle est peuplée de 22 227 habitants en 2014.

Étymologie

Géographie

La ville est située à hauteur du cap Ras Kaboudia qui est le point le plus oriental du Sahel tunisien. Elle a la particularité de s'étendre telle une presqu'île, la mer l'entourant de trois côtés.

Le rivage municipal compte 29 kilomètres de côtes (dont quelques îlots) et une grande forêt de mimosas, de pins et d'acacias située au nord de la ville ; cette forêt, la Douira, est un site classé en aire protégée par le ministère de l'Environnement.

  1. « Protection de l'environnement par une gestion commune », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991).

Histoire

Chebba connaît une multitude d'invasions durant son histoire : Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins puis Arabes. À l'époque romaine, elle est connue sous le nom de Caput Vada (« point de départ ») en raison de sa situation géostratégique. La cité est alors spécialisée dans le commerce de l'huile d'olive. Les quelque 3 600 pieds d'oliviers séculaires voire millénaires qui y existent encore appartenaient majoritairement à des propriétaires privés (225 000 pieds y poussent de nos jours). Les ruines de leurs demeures se trouvent au milieu des champs d'oliviers. D'autres ruines abondent aux environs de la ville dont des voûtes de citernes publiques et de nombreuses citernes particulières.

Triomphe de Neptune.
Tour en ruines de Borj Khadija vers 1905.

Le Triomphe de Neptune, une grande mosaïque du milieu du  siècle mesurant 2,9 mètres sur 1,9, y est découverte en 1902 avant d'être transférée au musée national du Bardo à Tunis : il s'agit d'un pavement d'atrium au centre duquel figure, dans un médaillon, Neptune la tête nimbée et sortant de la mer sur un quadrige traîné par quatre hippocampes. Aux angles figurent, sous des berceaux de feuillages variés, quatre figures féminines symbolisant les saisons et associées à des quadrupèdes et des serviteurs qui accomplissent des travaux agricoles, comme la récolte des olives et des céréales. Neptune est aussi la divinité fécondatrice de la nature dans le tableau.

Une seconde mosaïque représentant une scène de pêche y est également conservée. À la suite de l'invasion des Vandales, peuple originaire de la région de l'Oder, la ville est complètement détruite puis reconstruite par les Byzantins en 533 sous le nom de Justinianopolis (polis signifiant cité) sous le commandement du général Bélisaire, faisant honneur à l'empereur byzantin Justinien et à sa reconquête des terres de l'Empire romain, la ville étant la première que les Byzantins prennent aux Vandales qui se sont installés en Afrique du Nord, repoussés par les Wisigoths en Espagne.

Borj Khadija (« tour de Khadija »), ensemble de deux tours carrées, est le principal vestige intact de cette occupation byzantine ; la deuxième tour est totalement en ruines. La tour est nommée d'après une poétesse du  siècle, Khadija dite Er-Roussafiya (c'est-à-dire « native de Ruspéa », l'ancien nom latin de Chebba), fille d'Ahmed ben Kalthoum El-Maafiri, éprise du poète d'origine andalouse Abou Marouane auprès de qui elle étudie à Kairouan et qui meurt assassiné par les frères de Khadija lorsque leur idylle, platonique ou non, est découverte.

La ville abrite également une importante nécropole dont les vestiges sont régulièrement mis au jour par les habitants à l'occasion du creusement des fondations de leurs maisons. Le problème en découlant est celui de la disparition de ces vestiges sous le béton et leur non valorisation.

En 1989 est retrouvé le trésor de Chebba non loin de Borj Khadija : daté des maures.

  1. a et b «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur toutelatunisie.com.
  2. Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, Le musée du Bardo : une visite guidée, Tunis, Cérès, , 76 ISBN ), p. 42.
  3. Mohamed Yacoub, Le musée du Bardo : départements antiques, Tunis, Agence nationale du patrimoine, , 294 ISBN ), p. 134.
  4. Scène de pêche de Chebba.
  5. Georges Pillement, La Tunisie inconnue, Paris, Albin Michel, , 296 p., p. 257.
  6. «  », sur wwepostmag.com (consulté le ).

Culture

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Chebba dans la littérature

Découvrez les informations sur Chebba dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

7 autres localités pour Mahdia

English translation

You have asked to visit this site in English. For now, only the interface is translated, but not all the content yet.

If you want to help me in translations, your contribution is welcome. All you need to do is register on the site, and send me a message asking me to add you to the group of translators, which will give you the opportunity to translate the pages you want. A link at the bottom of each translated page indicates that you are the translator, and has a link to your profile.

Thank you in advance.

Document created the 03/01/2018, last modified the 30/10/2024
Source of the printed document:https://www.gaudry.be/en/lieu/tn/tn-53/78332.html

The infobrol is a personal site whose content is my sole responsibility. The text is available under CreativeCommons license (BY-NC-SA). More info on the terms of use and the author.