Sousse, Tunisia
Statistiques
Localisation
Sousse : descriptif
- Sousse
Sousse (arabe : سوسة, Sūsa, /suːsæ/ ) est une ville portuaire de l'Est de la Tunisie, située à 143 kilomètres au sud de Tunis, et ouverte sur le golfe d'Hammamet (mer Méditerranée). Capitale du Sahel tunisien — elle est parfois surnommée la « perle du Sahel » — et chef-lieu du gouvernorat du même nom, elle est la troisième municipalité du pays après Tunis et Sfax, et la quatrième agglomération, Nabeul étant la troisième. La médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988.
Toponymie
Des noms semblables peuvent être trouvés en Libye et au sud du Maroc, comme avec la région du Souss. Souss en marocain est synonyme de rief, ce qui désigne les nomades ou plus généralement les campagnards. Toutefois, le terme de Sousse est ici attribué à une ville, à l'époque symbole de puissance et de sédentarité.
Géographie
Situation
Sousse occupe un emplacement géographique au centre de la Tunisie, sur le littoral du Sahel donnant sur la mer Méditerranée bordant l'Est du pays.
La ville s'étend sur 45 .
Administration
La municipalité de Sousse est le chef-lieu d'un gouvernorat qui s'étend sur 2 669 . Elle est divisée en quatre arrondissements municipaux : Sousse Nord, Sousse Sud, Sousse Médina et Sousse Riadh. Les deux premiers sont créés le et les deux derniers le . Ses principales circonscriptions et délégations sont au nombre de quatre : Sousse Sidi Abdelhamid, Sousse Médina, Sousse Jawhara et Sousse Riadh.
Son code géographique est le 31.
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Histoire
Hadrim
Si les Peuples de la mer se sont sans doute fixés antérieurement dans la région de Sousse, c'est aux Phéniciens que l'on attribue le premier nom connu de la ville. Au apparaît le toponyme Hadrim qui désigne, selon M'hamed Hassine Fantar, un enclos ou un quartier d'habitation. Les vestiges archéologiques du site ne remontent cependant guère au-delà du , période où Hadrim passe sous l'autorité de Carthage et vit avec elle les guerres puniques tout en maintenant une identité phénicienne comme l'attestent notamment les pratiques funéraires locales. Après avoir perdu la bataille de Zama, Hannibal Barca, qui a des propriétés dans les environs de Hadrim, fait effectuer des travaux civils à ses soldats et est à l'origine de la plantation de nombreux oliviers dans la région.
Hadrumète
Hadrim se libère progressivement de la tutelle carthaginoise en établissant des relations économiques et diplomatiques directes avec Rome dont elle prend le parti durant la troisième guerre punique. Après la destruction de Carthage, les Hadrumétins deviennent, selon l'expression d'Appien, les « amis du peuple romain » et la ville, rebaptisée Hadrumète (Hadrumetum), devient une cité romaine privilégiée et libre, et s'enrichit de décorations de l'époque encore visibles aujourd'hui. En , elle perd une partie de ses privilèges et se trouve frappée d'une lourde amende lorsqu'elle choisit le camp des Pompéiens contre le victorieux Jules César.
À la fin du siècle, Hadrumète est la première cité africaine à bénéficier du statut de colonie honoraire qui est attribué par l'empereur Trajan. En reconnaissance, des monuments glorifiant le généreux empereur sont érigés : arc de triomphe, théâtre, amphithéâtre, thermes, etc. La prospérité de la ville culmine au siècle sous les règnes de la dynastie des Sévères. Le commerce de l'huile d'olive jouit d'un grand essor après que le fondateur de la dynastie a instauré une distribution gratuite et quotidienne d'huile à Rome souhaitée]. La ville frappe même sa propre monnaie. La ville connaît une période de déclin à la suite de sa participation en 238 à la lutte qui oppose et son fils Gordien II à Capelianus , fidèle à le Thrace. Des monuments publics et des villas sont rasés et le port autrefois si actif perd de son importance.
La cité retrouve une prospérité relative lorsqu'en 297 l'empereur Dioclétien fait de Hadrumète la capitale de la nouvelle province de Byzacène qui s'étend sur le centre du pays.
Hunericopolis et Justinianapolis
Quand en 439 les Vandales chassent les Romains et détruisent l'enceinte de la ville, Hadrumète prend le nom de Hunéricopolis tiré du nom de Hunéric (fils du chef vandale Genséric). Elle végète pendant un siècle avant sa destruction par des pillards venus du sud du pays et ce peu avant l'arrivée des troupes byzantines. Le port, complètement ensablé, est remis en état par l'empereur byzantin Justinien dont la ville prend le nom en 535 (Justinianopolis) et devient le chef-lieu de l'une des sept provinces du diocèse d'Afrique. La période byzantine dure environ 135 ans.
Sousse
Débuts de l'islam
Le début de la période arabo-musulmane peut être fixé à 670, lorsqu'Oqba Ibn Nafi al-Fihri assiège la ville qui prend le nom de Sousse. Elle est d'abord une agglomération pourvue en 787 d'un ribat et habitée essentiellement par des ascètes chargés de la défense des côtes. Le nouvel essor de Sousse vient du second prince aghlabide Ziadet-Allah chantier naval (821) d'où partent les navires à la conquête de la Sardaigne (821), de Malte, de la Sicile (827) ou de Rome (846).
Au siècle, la ville s'est ouverte et accueille des musulmans, des chrétiens et des juifs. Elle devient alors la seconde ville de l'Ifriqiya et la première du Sahel. Durant la période fatimide, la prospérité de Sousse ne souffre que modérément de la fondation de Mahdia. La ville, qui exporte ses étoffes en Orient et en Occident, est aussi une prospère cité oléicole.
Moyen Âge
Jusqu'en 1159, Sousse subit les assauts puis l'occupation des Normands de Sicile qui la conquièrent en 1148. Mais sa décadence, à partir du siècle, est surtout due à la promotion de Tunis comme capitale sous le règne des Hafsides, à l'appauvrissement de l'arrière-pays dont elle constitue le débouché maritime et, au siècle, à la concurrence des textiles exportés depuis l'Europe, période durant laquelle des Génois s'installent à Sousse.
La ville subit une courte occupation espagnole entre 1537 et 1574. Pendant l'époque ottomane (1574-1881), la ville retrouve son importance. Sousse est alors, au siècle, le deuxième port de commerce du pays.
Époque moderne
Aux brodeurs et tisserands s'ajoutent des artisans potiers qui exportent leur production dans tout le bassin méditerranéen. À la fin du siècle, la ville souffre des bombardements français (1770) et vénitiens (1784 et 1786). La ville s'enfonce dans le déclin après 1864 lorsqu'elle se range contre Sadok Bey dans une insurrection antifiscale.
Elle passe, comme toute la Tunisie, sous le protectorat français à partir de 1881. La création d'un nouveau port (1884) lui redonne toutefois son rôle de débouché maritime des produits de la steppe. La municipalité de Sousse est instituée le ,.
À partir de ces dates de la fin du siècle, Sousse voit l'arrivée et l'installation de nombre d'Européens, particulièrement d'origine française et italienne, qui devront quitter le pays après notamment son accession à l'indépendance.
Le , un attentat terroriste islamiste survient dans la station balnéaire voisine de Port El-Kantaoui située au Nord-ouest de la ville. Perpétré par Seifeddine Rezgui et revendiqué par l'organisation État islamique, il fait 39 morts et 39 blessés. Il choque l'opinion publique par le nombre élevé de victimes, d'autant qu'il constitue la pire attaque dans l'histoire récente de la Tunisie.
- M'hamed Hassine Fantar, Carthage : approche d'une civilisation, Tunis, Alif, .
- Abdelhamid Hénia, Être notable au Maghreb : dynamique des configurations notabiliaires, Tunis, Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, , 364 ISBN , lire en ligne), p. 44.
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- Arfaoui Khémais, Les élections politiques en Tunisie de 1881 à 1956 : colonialisme et libertés politiques, Paris, L'Harmattan, , 152 ISBN ), p. 139.
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Culture
Musée et catacombes
Situé dans la kasbah, le musée archéologique, créé en 1951, possède la deuxième collection de mosaïques après celle du musée national du Bardo. À l'ouest de la ville, les catacombes forment un labyrinthe de 240 galeries souterraines se déployant sur cinq kilomètres et contenant 15 000 sépultures.
Le musée, comme les catacombes, sont l'objet de l'attention de la Société archéologique de Sousse depuis sa création en 1903.
Enseignement
La ville abrite l'université de Sousse, anciennement connue comme l'université du Centre, avec notamment sa faculté de médecine Ibn El Jazzar et l'École nationale d'ingénieurs de Sousse, ainsi que l'Institut supérieur de musique de Sousse fondé en 1999.
On note aussi la présence d'un certain nombre de lycées, tels que le lycée pilote de Sousse, le lycée de garçons, le lycée Tahar-Sfar (anciennement lycée de jeunes filles), le lycée 2-Mars 1934 (lycée technique), le lycée Abdelaziz-El-Bahi ou le lycée Jawhara, et des collèges, tels que le Collège pilote de Sousse, le Collège Mohamed El Aroui ou le Collège Constantine.
Dialecte
Le dialecte soussien présente les caractéristiques du dialecte parlé dans l'ensemble du Sahel tunisien, le mot le plus caractéristique étant le pronom de la première personne du singulier eni. Cependant, il existe quelques spécificités locales, surtout au niveau de l'accent plus aigu, avec une accentuation de la prononciation du i. Quelques mots sont prononcés exclusivement par les Soussiens comme yahbenni, qui exprime la stupeur ou la surprise, le mot chichma qui signifie « robinet » alors que dans le reste du pays, on utilise le mot sabéla, et le mot chlaka qui signifie « pantoufles » alors que les autres Tunisiens l'appellent chléka.
Festivals et événements
La saison culturelle est marquée, chaque 24 juillet, veille de la fête de la République, par le carnaval d'Aoussou. Longeant la plage et remontant l'avenue Habib-Bourguiba en direction de la médina, des chars symbolisant l'environnement, l'enseignement ou encore les communications défilent aux côtés de troupes folkloriques tunisiennes et étrangères.
- « », sur inp.rnrt.tn (consulté le ).
- « Extraits des procès-verbaux des réunions : séance générale du 17 novembre 1904 », Bulletin de la Société archéologique de Sousse, lire en ligne, consulté le ).
- « Statuts », Bulletin de la Société archéologique de Sousse, lire en ligne, consulté le ).
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