Nabeul, Tunisia

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Nabeul : descriptif

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Nabeul

Nabeul (arabe : نابل, Nābil, /nɛːbɪl/, ) est une ville du nord-est de la Tunisie, située au sud de la péninsule du cap Bon, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tunis.

Géographie

Vue de Nabeul par satellite.

Chef-lieu du gouvernorat du même nom, elle constitue une municipalité comptant 70 437 habitants en 2014. En associant les villes voisines de Dar Chaâbane, Béni Khiar et El Maâmoura, elle forme une agglomération. Avec Hammamet, elle forme une conurbation bipolaire.

Située dans la région du cap Bon, qui constitue une péninsule s'enfonçant dans la mer Méditerranée, Nabeul est située au centre de son flanc sud-est, non loin de la ville d'Hammamet, et constitue l'une des plus importantes localités qui se succèdent le long de la côte du golfe d'Hammamet. Son environnement est constitué de vergers et de jardins. Grâce à sa plage de sable fin et son climat méditerranéen, la région est une destination appréciée des touristes européens et représente le second pôle touristique de la région après Hammamet.

Localisation

Rose des vents Bou Argoub
Grombalia
Béni Khalled
Menzel Bouzelfa
Somâa
Tazarka
Korba
Rose des vents
Hammamet N Dar Chaâbane
Béni Khiar
El Maâmoura
O    Nabeul    E
S
Bouficha Golfe d'Hammamet Mer Méditerranée

Climat

Nabeul ainsi que la région du cap Bon sont dominées par un climat tempéré. En janvier, la température descend jusqu'à 8,4 °C en moyenne minimale alors qu'elle atteint 15,8 °C en moyenne maximale. En août, elle atteint 22,6 °C en température moyenne minimale, alors qu'elle atteint 30,6 °C en moyenne maximale.

Relevé météorologique de Nabeul
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 8,4 8,9 9,9 12 15,2 18,7 21,6 22,6 20,9 18,1 13,3 9,9 15
Température maximale moyenne (°C) 15,8 16,4 17,2 19,4 22,4 26,8 30,4 30,6 28,7 24,9 20,4 17 20
Précipitations (mm) 59 34 38 27 16 8 5 10 29 48 45 50 369
Nombre de jours avec précipitations 10 9 10 8 6 4 1 2 7 8 10 11 86
Source : Institut national de la météorologie
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  2. «  », sur meteo.tn (consulté le ).

Histoire

Antiquité

Vue générale de la Maison des Nymphes de Néapolis.

Dans l'Antiquité, la ville porte le nom grec de Néapolis qui est composé de nea (nouvelle) et polis (cité). C'est ainsi que l'appellent les Grecs puis les Romains. La fondation de la ville remonte à au moins 2 400 ans. Le grec Thucydide la qualifie, au , de comptoir carthaginois et lui confère le titre de ville d'Afrique du Nord la plus anciennement mentionnée par les textes après Carthage. Durant la guerre du Péloponnèse en 413 av. J.-C., qui oppose Sparte à Athènes, les soldats de Sparte embarquent sur des navires qui s'échouent sur les côtes de Cyrénaïque. Les citoyens de Cyrène décident de les aider et leur fournissent des embarcations et des pilotes. Ils font escale dans une ville du nom grec de Néapolis. C'est à cette occasion que l'histoire enregistre, pour la première fois, le nom antique de Nabeul.

En 310 av. J.-C., Néapolis est prise par Agathocle de Syracuse lors de sa campagne d'Afrique.

En 148 av. J.-C., Néapolis paie sa fidélité à Carthage. En effet, la ville est prise et détruite par le général romain Calpurnius Pison.

Au début de l'occupation romaine, Néapolis sombre dans le déclin et l'oubli pendant près d'un siècle. De plus, avec la conquête arabe, les Byzantins détruisent la ville.

Époque médiévale

L'armée musulmane commandée par Abou al-Mouhajer arrivant de la péninsule arabique conquiert le cap Bon en 674. Les Arabes érigent alors Ksar Nabeul au  siècle, puis la Grande Mosquée. Alors que les Normands multiplient leurs attaques sur les côtes de la région, Roger II de Sicile occupe en 1148 le fortin et en fait un poste militaire pour attaquer Hammamet.

Entrée du souk El Balgha.

À partir du et du  siècle, la ville acquiert progressivement sa structure définitive dans son noyau de la médina.

Les souks constituent le cœur de la ville et un lieu de rassemblement et d'échange commercial ; ils se développent et jouent un rôle important dans l'économie locale. Plusieurs d'entre eux sont construits à cette époque, notamment le souk El Haddada (forgerons), le souk El Balgha (considéré comme l'un des plus anciens et connus), le souk El Ihoud (souk des Juifs) mais aussi le souk Ezzit (souk de l'huile). La médina est accessible par plusieurs portes, telles que Bab Bled, principale entrée de la cité, Bab El Khoukha et Bab El Zaouia. Grâce à la fertilité et au climat de la région, ses activités agricole et commerciale, la ville attire des flux migratoires en provenance de Djerba et de Kairouan. C'est à cette époque que l'agriculture connaît un véritable renouveau avec l'afflux d'Andalous chassés d'Espagne.

Pèlerinage au mausolée de Rabbi Yaakov Slama.

L'installation des Juifs a lieu au début du  siècle, avec l'arrivée de personnes en provenance de Tunis, Djerba et de villages du cap Bon qui s'installent dans divers quartiers. La ville compte historiquement sept synagogues — la Grande synagogue à proximité de la Grande Mosquée et les synagogues Mordekhai Karila, Gaston Karila, Rabbi Hai Guez, Ephraïm Haddad, Braouma et Yaakov Mammou — et un saint, Rabbi Yaakov Slama, dont le mausolée au cimetière juif est encore l'objet d'un pèlerinage.

Époque moderne

Avec le protectorat français, instauré en 1881, Nabeul devient le siège du caïdat régional jusqu'au , date de sa fusion avec le caïdat de Soliman pour former un nouveau caïdat basé à Grombalia. Un contrôle civil est établi en 1885 et l'organisation municipale contribue à l'amélioration des conditions de vie, en fournissant de l'eau potable et l'éclairage, mais aussi en facilitant le transport. En effet, les travaux d'aménagement urbain, notamment la construction de la ligne de chemin de fer reliant la cité à Tunis entamée vers la fin du  siècle, sont déterminants et marquent le tissu urbain, surtout dans sa périphérie européenne. Son ouverture sur l'extérieur s'explique aussi par le fait que la cité devient une station balnéaire, l'arrivée des voyageurs contribuant à relancer la vie économique. Par ailleurs, jusqu'à 2 058 Juifs sont recensés à Nabeul en 1946 avant que leur nombre ne décline progressivement.

Rue de Nabeul en 1960.

Le mouvement nationaliste, appuyé par des intellectuels locaux, musulmans et juifs, voit la naissance de la cellule locale du Néo-Destour en 1936. Le , des manifestations ont lieu dans la ville dans le cadre du soulèvement de la Tunisie pour son accès à l'indépendance : la riposte des forces de l'ordre fait trois morts parmi les manifestants.

Avec l'indépendance, l'enseignement coranique traditionnel cède sa place à l'enseignement public alors que Nabeul devient à la fois un pôle touristique ainsi qu'un centre accueillant diverses industries modernes et artisanales. Pour suivre l'évolution croissante de sa population, des écoles, lycées, centres sportifs et une école polytechnique sont fondés, tout comme une faculté des sciences économiques et un Institut supérieur des beaux-arts.

  1. Oxford University Press, , p. 641.
  2. a et b Pascal Mongne, Archéologies : vingt ans de recherches françaises dans le monde, Paris, Maisonneuve et Larose, , 734 ISBN , lire en ligne), p. 263.
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  9. Émile Violard, La Tunisie du Nord : les contrôles civils de Souk-el-Arba, Béja, Tunis, Bizerte et Grombalia, Tunis, Imprimerie moderne J. Orliac, , 402 lire en ligne), p. 336.
  10. Robert Attal et Claude Sitbon, Regards sur les Juifs de Tunisie, Paris, L'Harmattan, , 254 ISBN ).
  11. Georgette Elgey, « La République des contradictions, 1951-1954 », dans Histoire de la Quatrième République, t. II, Paris, Fayard, .

Culture

Musée

Façade du musée de Nabeul.

Le musée de Nabeul est un musée archéologique inauguré en 1984.

Éducation

Nabeul accueille un Institut supérieur des études technologiques (ISET) et un Institut préparatoire aux études d'ingénieurs (IPEI).

Sport

Le Stade nabeulien est le principal club sportif de la ville : il comporte plusieurs sections dont celle active en basket-ball qui a été sacrée plusieurs fois championne de Tunisie.

  1. Caroline Gaultier-Kurhan, Le patrimoine culturel africain, Paris, Maisonneuve et Larose, , 408 ISBN ), p. 155.
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Nabeul dans la littérature

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13 localités dans Nabeul

Vous pouvez consulter la liste des 13 localités dans Nabeul sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/tn/tn-21/villes.html.

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