Corrida

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Corrida

La corrida (en espagnol, « corrida de toros », « course de taureaux ») est une forme de course de taureaux consistant en un combat entre un homme et un taureau, à l'issue duquel le taureau est mis à mort ou, exceptionnellement, gracié (indulto)

Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, au Portugal, dans le Midi de la France et dans certains Pays d'Amérique latine (Mexique, Pérou, Venezuela, Équateur et Bolivie). Se déroulant dans des arènes, la corrida est un spectacle tauromachique issu d'une tradition qui remonte à Francisco Romero, dans la première moitié du XVIIIe siècle sous sa forme actuelle, où la mise à mort est effectuée par le matador (tueur, de l'espagnol matar : tuer), à pied et armé de sa seule épée

Elle se déroule selon un rituel et des modalités bien fixés aujourd'hui, dont l'essentiel remonte à ceux définis par le matador Francisco Montes « Paquiro », avec son traité de tauromachie de 1836, Tauromaquia completa. Une corrida commence par un paseo, le défilé initial de tous les participants

Le combat se divise ensuite en trois parties, trois tercios (« tiers ») : au cours de la première partie, le tercio de pique, deux picadors affrontent le taureau et le blessent à l'aide d'une longue pique, ce qui permet à la fois de l'affaiblir et d'évaluer son comportement

Au cours du deuxième tercio, le tercio de banderilles, des banderilleros, voire le matador lui-même, plantent trois paires de banderilles dans le dos du taureau

Enfin, lors du troisième tercio (la mise à mort proprement dite), le matador, après une faena, une série de passes exécutées avec sa muleta, met à mort le taureau par l'estocade portée avec son épée. Considérée par les aficionados et nombre de ses historiens comme un art, la corrida a inspiré de nombreux créateurs aussi bien en peinture, qu'en littérature, en musique et au cinéma

Cependant, dans un contexte où l'opposition à la corrida gagne du terrain, nombre de ses opposants l'assimilent à de la torture proposée en spectacle, et réclament son interdiction. Les autorisations et interdictions de la corrida ont été fluctuantes au cours de l'histoire

En France, alternativement interdite et autorisée par les lois, elle est depuis 1951 légalement autorisée sur les parties du territoire où elle constitue une tradition ininterrompue, principalement le midi de la France

En Espagne, la corrida a été interdite en 2010 en Catalogne, mais elle est déclarée « bien d'intérêt culturel » le 12 février 2013 par le Parlement espagnol

En Colombie, les maires n'ont plus le pouvoir d'interdire les corridas ; au Pérou, pays où elle est considérée comme faisant partie de l'histoire et de la tradition péruvienne, le tribunal constitutionnel du Pérou l'a déclarée « bien de interés cultural » le 12 mai 2011

Elle a été limitée en Équateur le 8 mai 2011 aux provinces Andines où elle est coutumière, celles de Pichincha, Chimborazo et Tungurahua.

Histoire

Origines

Affiche de corrida à Séville en 1894.

Dans le langage courant, la « corrida » désigne de nos jours la course de taureaux telle qu'elle se pratique principalement en Espagne, au Portugal, en France et dans certains pays d'Amérique latine. Cependant, avant d'exister sous leur forme actuelle, les courses de taureaux ont connu en Espagne une longue histoire étalée sur de nombreux siècles.

Bien que les « jeux taurins » et le culte du taureau aient eu une grande importance dans l'antiquité dans tous les pays du bassin méditerranéen, il semble difficile de lier leur existence avec les pratiques de la corrida espagnole d'après les études de la plupart des historiens contemporains. « Le culte du taureau a existé dans les civilisations méditerranéennes et bien au delà, sous des formes particulières à chacune de ces cultures. Il y eut parfois influences dans les pratiques, mais héritage, non. (…) La corrida est d'autant plus espagnole qu'elle est l'œuvre lente d'un peuple et de ses gouvernants. »

L'origine romaine de la tauromachie est fréquemment réfutée par les historiens, et ce dès le  siècle par un des premiers chroniqueurs Nicolás Fernández de Moratín.

Les origines de la corrida et son déroulement restent opaques. « Il faut se résigner à l'incertitude. Nous ignorons les origines exactes des jeux tauromachiques dont l'épanouissement fut réservé à l'Espagne. (…) Bien qu'on ne puisse le prouver d'aucune manière, grande est la tentation de croire que la tauromachie espagnole est née tout simplement en Espagne. La présence de nombreux aurochs y est attestée depuis des millénaires. Les peintures rupestres ont valeur de documents irréfutables (…) peintures magdalénienne des grottes d'Altamira (…) peintures néolithiques de Albarracín. » Les fresques d'Altamira et d'Albarracín sont également citées par Robert Bérard pour souligner la complexité des liens entre culte du taureau et tauromachie, et aussi entre dieu-taureau et taureau de combat.

D'autres historiens comme Véronique Flanet et Pierre Veilletet soulignent encore la difficulté à dater précisément l'apparition de la corrida dans l'histoire : « Les premières courses de taureaux dont on ait connaissance datent des fêtes royales données par Alphonse II des Asturies en l'an 815. On n'en sait pas plus. Il faut attendre le  siècle pour en savoir davantage du combat lui-même. (…) En revanche, des légendes, des miracles, laissent penser (…) que la tradition tauromachique est déjà bien implantée dans les contrées les plus reculées de la péninsule Ibérique, tant chez la noblesse qu'auprès du peuple. »

Évolution

Le Cid combattant un taureau, à cheval. Par Goya.

Au Moyen Âge, les nobles organisent entre eux des chasses aux taureaux et des joutes équestres pendant lesquelles ils attaquaient le taureau à l’aide d’une lance. Ainsi, selon une chronique de 1124, des « fêtes de taureaux » ont lieu à Saldaña alors que Alphonse VII s'y trouve. La chronique rappelle également que Le Cid est lui-même friand de ces jeux.

Au  siècle, le succès d'une fête royale repose essentiellement sur un personnage inconnu dans les provinces du sud de la péninsule, le mata-toros, qui tue vraisemblablement l'animal d'un jet de javelot.

Plus tard, Charles Quint sera grand amateur de ce spectacle lorsqu'il se présente sous forme de joutes équestres, c'est-à-dire des « jeux de toros » répondant à des codes précis, dont l'habileté des cavaliers est rapportée par de nombreux traités.

Au cours des corrida de rejón et de la corrida portugaise), et dès le début du  siècle, la tauromachie à cheval de la noblesse commence à se codifier. Les traités de tauromachie équestre abondent à partir du  siècle : Libro de la montería de Gonzalo Ángel de Molina (1582), Libro de la gineta de España de Pedro Fernández de Andrade (1599), Libro de ejercicios de la gineta de Bernardo de Vargas Machuca (1600)

Dans le même temps, la pratique du toreo à pied devient spectacle autonome selon les archives municipales de Séville. « Les premiers et les plus anciens toreros à pied dont on ait des données documentaires proviennent dans leur immense majorité de l'abattoir sévillan. Ce sont les travailleurs du macelo (boucher) ».

C'est ainsi que naît la tauromachie à pied, ses techniques et ses figures. Dès lors, la course de taureaux, d’aristocratique qu’elle est, devient aussi populaire. Le principal acteur reste encore le cavalier, mais c’est désormais un varilarguero (« porteur de longue lance »), ancêtre du picador actuel, qui devient le personnage principal. Au lieu de poursuivre le taureau, ou de se faire poursuivre par celui-ci, il l’attend de pied ferme pour l’arrêter avec sa lance, comme le font les picadors actuels. Après le varilarguero, les piétons se livrent aux mêmes jeux que du temps de la « corrida aristocratique. » Ces « piétons » auront également pour rôle d’éloigner le taureau du cheval et se serviront pour ce faire de capes ou de manteaux, ancêtres du capote.

Apparition de la forme moderne

Portrait de Francisco Montes « Paquiro », l'auteur de Tauromaquia completa, à l'origine de la forme actuelle de la corrida.
Tribune d'arène, Photo Emilio Beauchy

Dans les premières années du Ronda, un certain Francisco Romero, à la fin d’une course, demande l’autorisation de tuer lui-même le taureau. Après l’avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l’aide de son épée. Par la suite, il recommence dans d’autres arènes et devient un véritable professionnel. Aussi Francisco Romero est-il généralement considéré comme « l’inventeur » de la corrida moderne, même s'il est possible que cette mise à mort du taureau par estocade ait été pratiquée avant lui. En 1726, Moratín écrit à ce sujet : « À cette époque-là, un homme commence à se faire remarquer : Francisco Romero, celui de Ronda, qui fut un des premiers à perfectionner cet art avec la muletilla, attendant le taureau face à face. » Cet affrontement de face appelé estocade a recibir, que Romero pratique pieds joints, fera école.

Ses succès entraînent un changement radical dans l’art de toréer : avant lui, le personnage principal est encore le picador ; après lui, l’important n'est plus la mise à mort, mais ce qui la précède : elle n'est désormais plus que la fin du spectacle, non sa finalité.

À la suite de Francisco Romero, nombre de ses compatriotes se font aussi matadores de toros, notamment son petit-fils Pedro Romero, « Costillares » et « Pepe Hillo ». Ce dernier publie à Cadix en 1786 La tauromaquia, o el arte de torear de pie y a caballo (« La tauromachie, ou l’art de toréer à pied et à cheval »), premier traité de tauromachie moderne.

Mais c'est avec Francisco Montes « Paquiro » que se met en place l’organisation de tous les intervenants de la corrida. Dans un traité rédigé en 1836, La Tauromachie ou l'art de toréer dans les plazas à pied comme à cheval, il organise en effet le spectacle dont le premier règlement officiel sera promulgué en 1852. Désormais, picadors et banderilleros ne sont plus que les subalternes du matador ; leur but est de permettre la mise à mort du taureau avec le maximum de chances de réussite possible. Les suertes devenues dès lors inutiles, telles que les sauts à la perche, disparaissent.

Outre « Paquiro », les principales figuras (« vedettes ») de cette époque sont « Cúchares », « Frascuelo » et « Lagartijo ».

C'est avec l'arrivée de l'impératrice Eugénie, d'origine espagnole, qu'apparaissent en France, à partir des années 1852-1853, les premières corridas à partir desquelles la vogue de ce spectacle va se développer dans le pays, jusqu'à l'implantation d'arènes à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.

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Dans les années 1920, la corrida est devenue si populaire hors d'Espagne que l'on voit même des apprentis-toreros américains se présenter en Espagne sans grand succès, tandis que le français Pierre Boudin (Pierre Pouly) réussit à intéresser l'afición espagnole dès sa confirmation d'alternative le à Madrid. Seul Sidney Franklin réussit à se faire un nom avec son entrée à la Maestranza en 1929. Par ailleurs la corrida espagnole est à la mode : « les toreros des années 1920-1930 sont devenus des personnages in (…) et recherchés par les intellectuels et les artistes. (…) Ignacio Sánchez Mejías exerce un rôle important grâce à ses relations avec la génération surréaliste. » parmi laquelle figurent Federico García Lorca ainsi que Georges Bataille, Georges Braque et Max Jacob

Caparaçon inventé par Jacques Heyral en 1927 à Nîmes.
Primo de Rivera impose le caparaçon en 1928.

« En raison du renom de barbarie que [l'étripement du cheval] valait justement à la nation », selon les termes de Primo de Rivera, et du fait de la difficulté d'approvisionnement en montures qui en résulte, Miguel Primo de Rivera impose en 1928 le caparaçon protecteur pour les chevaux, le peto. Dix modèles étaient alors en compétition. Présentés le dans l'ancienne arène de Madrid, le modèle choisi par le dictateur fut celui présenté par Don Estebán Arteaga, les Espagnols considérant que le peto français accordait trop d'avantage au taureau. Composé de fer et de cuir, ce caparaçon était beaucoup plus lourd que celui actuellement utilisé (25 à 30 , avec de nouveaux matériaux plus légers, employés par la suite.

La tradition de la corrida dans sa forme moderne perdure durant la République espagnole (1931-1939). Durant la guerre d'Espagne (1936-1939), les nationalistes exécuteront autant des personnalités opposées à la pratique (comme l'écrivain libertaire Ramón Acín Aquilué, fusillé en 1936), que ses adeptes (comme le poète Federico García Lorca, également fusillé en 1936), y compris des toreros. Ainsi, les banderilleros Francisco Galadí et Joaquín Arcollas Cabezas sont exécutés en même temps que García Lorca à Viznar, en Andalousie.

Le dictateur Franco, arrivé au pouvoir en 1939, s'appuie sur la défense des valeurs traditionnelles, ce qui encourage d'une certaine façon l'organisation des spectacles de corrida dans toute l'Espagne après le conflit. Cependant, la pénurie de taureaux entraînée par la Guerre d'Espagne et la Seconde Guerre mondiale amène dans l'arène des taureaux trop jeunes, dont le petit format et les cornes afeitées quasi-systématiquement permettent un toreo rapproché, où excelle Manolete.

La fin du , en même temps que s'accroît l'opposition à la corrida, freinée pour un temps par l'introduction du peto protecteur. Parmi les figures de ces dernières décennies, on compte les noms de  », « El Viti » et Paco Camino. Puis viennent Francisco Rivera « Paquirri », Antonio Chenel « Antoñete », Paco Ojeda et Juan Antonio Ruiz Román « Espartaco ». Au début du Enrique Ponce et Julián López Escobar « El Juli ».

En France, le ministère de la Culture inscrit en la tauromachie à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France,, décision annoncée le . Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand souligne que cette décision, en dépit de la démarche lancée en 2009 par l'union des villes taurines françaises et l'Observatoire national des cultures taurines, n'implique « aucune forme de protection, de promotion particulière ou de cautionnement moral et ne [vise] pas à proposer la tauromachie à l'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco », mais relève simplement « l'existence factuelle d'une pratique et d'un développement alentour d'un certain nombre d'éléments de nature culturelle (rituels, œuvres inspirées, rassemblements populaires, pratiques d'un vocabulaire spécifique) ».

Les opposants ont vivement critiqué cette décision par la voix de Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anti-corrida. En revanche, le ministre a reçu le soutien d'André Viard, président de l'Observatoire des cultures taurines, ainsi qu'une lettre de soutien signée par trente-neuf personnalités du monde des arts et du spectacle parmi lesquelles : Éric Barbier, Christophe Barratier, Bartolomé Bennassar Daniel Benoin, Vincent Bioulès, Sophie Calle, Philippe Caubère, Jean-Paul Chambas, Lucien Clergue, Florence Delay, Françoise Gilot, Gérard Jugnot, Claude Lanzmann, Christian Lacroix, Denis Podalydès, Michel Portal, Jean-Michel Ribes, Claude Viallat, Francis Wolff (…) note de L'Humanité

Le , le Tribunal administratif de Paris « a rejeté au fond les demandes de diverses associations qui entendaient faire annuler l’inscription de la tauromachie à l'inventaire du patrimoine culturel français, » considérant ainsi que cette inscription est d’une part parfaitement légitime et d’autre part qu’elle a été obtenue conformément aux usages en vigueur. Le . Le , le Conseil d'État rejette finalement le pourvoi de l'Observatoire national des cultures taurines et de l'Union des villes taurines françaises et les condamne à verser 3 000 euros aux associations CRAC Europe et Droits des Animaux. Cette décision rend définitive la radiation de la tauromachie à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.

Ces communes se sont également mises d’accord sur une réflexion pour faire évoluer le règlement taurin, avec « notamment en haut de la liste de changements potentiels, une réflexion sur la mise à mort, mais aussi sur la durée du spectacle ».

En Amérique latine

Plaza de Acho à Lima, Pérou.

En Amérique latine, la corrida s'est implantée dans les pays où l'empreinte espagnole a été la plus ancienne et la plus forte.

Les courses de taureaux telles qu’elles se pratiquaient alors en Espagne s’implantent en effet dans ses colonies d’Amérique. La première course de taureaux à Mexico, ordonnée par Hernán Cortés a eu lieu le , jour de la Saint-Hippolyte et anniversaire de la reddition de Tenochtitlán (nom aztèque de Mexico) avec des taureaux importés d’Espagne. Au Mexique la corrida est interdite de 1867 jusqu'à 1887. Le , alors que la corrida est bannie par cinq des trente-deux États mexicains, un tribunal prononce, « sur la base d’un article de la Constitution locale de Mexico qui garantit le « droit à un environnement sain » pour les animaux », l’interdiction totale des spectacles taurins dans la capitale Mexico, ce qui entraine la fermeture de ses arènes, les plus grandes du monde avec 50 000 places.

La corrida a continué à se développer au Venezuela malgré l'interdiction de 1894. Elle est aussi restée très populaire au Pérou avec la feria de Lima et les Arènes d'Acho, en Colombie avec les ferias de Manizales, Cali, Carthagène des Indes, Bogota, en Équateur avec les ferias de Quito, Riobamba. sans que l'on puisse donner de document objectif sur ce pays. Au Panama, la corrida a été entièrement interdite le . En ce qui concerne la Bolivie, la corrida a souvent lieu lors des grandes fêtes patronales, tandis qu'au Panama la loi 308 interdisant la maltraitance contre les animaux, votée le 15 mars 2012, proscrit la corrida.

À l'inverse, au Pérou, des mesures de protection de la corrida ont été prises le par le tribunal constitutionnel : « …qui a déclaré la corrida « bien culturel immatériel ». Ce classement la met hors de portée de toute initiative législative visant à l’interdire ».

En Colombie, le , la cour constitutionnelle a jugé que les maires n'avaient pas le pouvoir d'interdire les corridas dans leur ville, sauf en cas de danger (arènes démontables ou improvisées). Le président Juan Manuel Santos a entendu les matadors Miguel Ángel Perera, El Juli, Luis Bolívar, Sébastien Castella, et Pepe Manrique qui s'inquiétaient de l'interdiction des corridas à Bogota en juin dernier, devenue désormais illégale.

Le cas de Cuba est un peu particulier puisqu'il est lié à deux formes de colonisation : la colonisation espagnole, suivie de l'occupation américaine. L'interdiction de la corrida y est promulguée en 1899 par le général John R. Brooke, qui a pris le commandement de l'île, puis confirmée l'année suivante par le général Leonard Wood, son successeur, le . Les Américains installés à la place des Espagnols remplacent ce spectacle relativement peu populaire par le baseball.

D'autre part, l'implantation de la corrida ne s'est pas révélée durable dans les pays du « cône sud », c'est-à-dire en Uruguay, en Argentine, au Paraguay et au Chili, d'où elle a disparu aujourd'hui en pratique.

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