Miami

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Miami : descriptif

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Miami

Miami (/mi.ja.mi/ ; en anglais : /maɪˈæmi/ ou prononciation vieillie /maɪˈæmə/) est une ville américaine située dans le sud-est de l'État de Floride, sur la baie de Biscayne

Centre financier et culturel de niveau international, son port touristique est le premier port de navires de croisières au monde, avec un tiers de la flotte mondiale. Siège du comté de Miami-Dade, la ville de Miami compte 463 347 habitants selon les estimations de 2017, ce qui en fait la deuxième ville de Floride après Jacksonville et la quarante-quatrième ville des États-Unis

Ses habitants sont appelés les Miaméens (Miamians en anglais)

Ville de loisirs, elle est une station balnéaire de renommée mondiale qui fait partie d'un chapelet de stations s'étirant depuis Key West

Miami est le premier pôle urbain d'une vaste agglomération de 6 158 824 habitants (2017), la septième des États-Unis après Washington, D.C

et devant Philadelphie. Le Grand Miami englobe de nombreuses villes qui lui prêtent une allure à la fois urbaine et rurale

La ville de Miami, par opposition à son agglomération, est non seulement formée de son centre (Downtown Miami) à l'embouchure de la rivière Miami, mais aussi de plusieurs quartiers communautaires tels que Coconut Grove ou Little Havana, qui savent conserver leur individualité au fil du temps

Le centre de Miami vit depuis plusieurs années un renouvellement urbain. En raison de ses relations économiques, culturelles et linguistiques avec l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Amérique centrale et les Caraïbes, cette ville mondiale est surnommée « Passage des Amériques » ou « Porte des Amériques »

Cette grande place portuaire est l'un des grands centres hispanophones des États-Unis autant par les puissants liens économiques de la Floride avec l'Amérique latine que par une importante minorité cubaine

Ce pôle urbain, dont certains quartiers montrent une forte concentration de populations noires, est aussi créolophone par sa minorité haïtienne.

Histoire

Origines

Le nom de « Miami » vient d'un mot amérindien qui signifie « eau douce ». Les premières traces de peuplement datent d'il y a environ 12 000 ans. Les Amérindiens Tequesta sont les habitants de la région à l'époque de l'arrivée des Espagnols : ils s'établissent sur les berges de la Miami River, surtout sur la rive nord. Ils pratiquent la chasse, la cueillette de fruits, de racines et de plantes, mais ne connaissent pas l'agriculture. Les archéologues estiment qu'ils sont à l'origine du Miami Circle, un site archéologique situé dans le centre de la ville et composé d'un cercle parfait de 24 trous ou de bassins creusés dans la roche, qui daterait de 1 700 à 2 000 ans. Son authenticité a été néanmoins mise en doute par certains spécialistes et de multiples théories circulent à son sujet.

Fondation de Miami

Julia Tuttle, fondatrice de Miami.
Miami vu par le satellite Spot.

Juan Ponce de León, un conquistador espagnol, est le premier Européen à avoir visité la Floride. Il découvre la baie de Biscayne en 1513 et écrit dans le journal de bord qu'il a atteint Chequescha : il s'agit du premier nom enregistré de Miami. On ignore s'il a organisé une expédition à terre, et ce sont ainsi Pedro Menéndez de Avilés et ses hommes qui sont considérés être les premiers à accoster. Ils visitent le village des Tequesta en 1556. Leur arrivée a des conséquences sur la vie des Amérindiens : les maladies, dont la variole.

Développement de la ville moderne

C'est au début des années 1800 que les premiers colons européens, qui viennent pour la plupart des Bahamas, s'installent dans la zone. La région est touchée par la Seconde guerre séminole, un conflit qui fait rage de 1835 à 1842. La population civile quitte la région et l'armée installe Fort Dallas pour protéger la région. À la fin du conflit William English fonde le Village of Miami sur la rive sud du fleuve. En 1844 Miami devient le chef-lieu du comté. Julia Tuttle, une femme riche originaire de Cleveland, achète une vaste plantation de citrons dans la région, puis s'y installe après le décès de son époux. Considérant que Miami a un important potentiel, celle que l'on surnomme aujourd'hui la « Mère de Miami » consacre le reste de sa vie au développement de la ville. Grâce à l'aide de William Brickell, le cofondateur de Miami, elle convainc Henry Morrison Flagler de la Florida East Coast Railway de relier Miami à cette ligne de chemin de fer, ce qui est réalisé le . Le , la ville se constitue en municipalité. Le Royal Palm Hotel, inauguré en , ouvre la ville – jusqu'alors surtout vouée à l'agriculture – au tourisme.

Miami connut son apogée dans les années qui suivirent la Première Guerre mondiale. C'était l'époque des stars du cinéma, des grands hôtels et d'une prodigieuse activité immobilière.

Durant les années 1920 la ville autorise les jeux d'argent et ne fait pas appliquer la prohibition, ce qui entraîne un boom démographique, la population augmentant en quelques années de 30 000 à 200 000 personnes. Cela valut à la ville la réputation de « capitale américaine de la contrebande ». Cependant un cyclone frappe la ville en 1926. Il cause la mort de centaines de personnes et détruit des milliers de logements : entre 25 000 et 50 000 personnes sont dès lors sans logis. La catastrophe, suivie quelques années plus tard par la Grande Dépression, interrompt le boom de l'immobilier. La ville relance cependant rapidement son économie grâce à l'industrie aéronautique.

Au moment de la Seconde Guerre mondiale, les hauts fonctionnaires du sud de la Floride s'employèrent à convaincre le gouvernement fédéral d'établir des camps d'entrainement militaire à Miami et Miami Beach. Abandonnant temporairement leur vocation touristique, les centres de villégiature se convertirent en de véritables bases militaires. Après la guerre, les militaires déferlèrent sur la ville, attirés par la possibilité d'y acheter une maison à bas prix et par les programmes de formation offerts par l'université de Miami en vertu du GI Bill, une loi attribuant certains privilèges aux anciens combattants.

L'arrivée au pouvoir de Fidel Castro à Cuba en 1959 fait affluer en une décennie un demi-million de Cubains dans le sud de la Floride, dont 250 000 à Miami, particulièrement dans le quartier de Little Havana. En , l'acquittement de policiers responsables de la mort d’un vétéran afro-américain provoque des émeutes : 18 personnes sont tuées et plus de 400 blessés.

Ravages de l'ouragan Andrew d'un quartier du nord de Miami en 1992.

L'ouragan Andrew cause plus de 45 milliards de dollars de dégâts dans la région en 1992 : c'est l'une des catastrophes naturelles les plus destructrices que le pays a subies. Malgré plusieurs épisodes de crise économique et de tension raciale, ainsi que les problèmes de la corruption et du trafic de stupéfiants, Miami est actuellement en plein développement et attire toujours de nouvelles populations.

Miami fut durement éprouvée par la récession économique qui s'empara du pays dans les années 1980. La tour de bureaux du One Biscayne Boulevard déclara faillite, les banques saisirent des immeubles en copropriété inachevés, les centres commerciaux ne restèrent qu'à moitié loués...

  1.  », sur info.flheritage.com (consulté le ).
  2.  », sur BBC, .
  3. « De Selma à Ferguson », Le Monde diplomatique,‎ .

Géographie

Situation

Vue panoramique sur Downtown Miami.
Miami River.

Miami est située à la même latitude que Taïwan, et la même longitude que l’Équateur. La ville s'étend sur 143,15 américaines (San Francisco et Boston sont légèrement plus grandes).

La municipalité et ses banlieues occupent une large plaine littorale sur l'estuaire de la Miami River. Elle est située entre deux parcs nationaux, celui des Everglades à l’ouest et celui de la Biscayne à l’est. Son altitude moyenne avoisine 0,91 Miami Rock Ridge , un affleurement calcaire dans l’est de l’agglomération. Le centre de la ville est situé sur la côte occidentale de la baie de Biscayne qui est parsemée de nombreuses îles, naturelles ou artificielles, dont la plus étendue abrite Miami Beach, sur la côte orientale. Le Gulf Stream, un courant chaud, passe à quelque 24 km de la côte et permet à Miami d’avoir un climat chaud toute l’année.

La région métropolitaine de Miami englobe le comté de Miami-Dade ainsi qu'un grand nombre d'îles, parmi lesquelles Miami Beach (reliée à la côte par sept ponts routiers), Virginia Key et Key Biscayne (desservie quant à elle par le Rickenbacker Causeway).

Le substrat rocheux de la ville est appelé oolithe de Miami ou calcaire de Miami. Il est recouvert d’un sol peu épais d’une moyenne de 15 mètres. Les roches calcaires se sont formées il y a environ 130 000 ans au cours de la période interglaciaire du Sangamon. La région de Miami était alors située sous une mer peu profonde dans laquelle se déposèrent des couches d’oolithes et de coquilles de Bryozoaires. Le niveau des océans commença à baisser avec le début de la glaciation du Wisconsin, il y a environ 100 000 ans et le lagon commença à émerger. Le terrain s’est formé à l’origine lorsque les terres étaient immergées, grâce à la présence abondante de carbonate de calcium dans l'eau de mer. Du fait de la capture de l'eau des océans dans les calottes polaires, le niveau de la mer s'est abaissé et de nombreuses terres se retrouvèrent émergées, formant ainsi des cayes (ou keys).

L’aquifère de Biscayne se trouve sous la plaine et s’étend du comté de Palm Beach à la baie de Floride. Il sert de source d’eau pour l’agglomération de Miami. Il se trouve entre 4,5 et 6 mètres sous la surface du sol, si bien qu’il est impossible de construire un métro souterrain dans la ville (il existe cependant un metro aérien).

Climat

Relevé météorologique de Miami (MIA) normales 1981-2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 15,7 16,7 18,2 20,1 22,6 24,3 25,1 25,1 24,6 22,9 19,9 17,1 21
Température moyenne (°C) 19,9 21,1 22,4 24,2 26,5 28,1 28,8 28,9 28,2 26,4 23,7 21,3 24,9
Température maximale moyenne (°C) 24,5 25,5 26,7 28,4 30,4 31,8 32,6 32,6 31,7 29,9 27,5 25,4 28,9
Record de froid (°C) −2 −3 0 4 10 16 19 19 17 7 2 −1 −3
Record de chaleur (°C) 31 32 34 36 36 37 38 37 36 35 33 32 38
Ensoleillement (h) 220,1 217,5 275,9 294 300,7 288 310 288,3 261 260,4 222 217 3 154,9
Précipitations (mm) 40,9 57,2 76,2 79,8 136,7 245,4 165,1 225,6 250,4 160,8 82,8 51,8 1 572,7
Nombre de jours avec précipitations 6,9 6,5 7 6,4 10 16,4 16,9 18,9 17,9 12,7 8,4 7,2 135,2
Source : Ensoleillement 1961-1990
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
24,5
15,7
40,9
 
 
 
25,5
16,7
57,2
 
 
 
26,7
18,2
76,2
 
 
 
28,4
20,1
79,8
 
 
 
30,4
22,6
136,7
 
 
 
31,8
24,3
245,4
 
 
 
32,6
25,1
165,1
 
 
 
32,6
25,1
225,6
 
 
 
31,7
24,6
250,4
 
 
 
29,9
22,9
160,8
 
 
 
27,5
19,9
82,8
 
 
 
25,4
17,1
51,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Miami possède un climat tropical avec des étés chauds et humides, comme dans les Caraïbes, des hivers doux et secs. Il existe donc une saison humide de mai à octobre, qui coïncide avec le passage des ouragans, et une saison sèche le reste de l’année. Des fronts froids peuvent toucher la région entre fin octobre et fin mars. D'après la classification de Köppen, le climat est classé comme Am soit un climat tropical de mousson, toutes les températures mensuelles moyennes étant supérieures à 18 °C. De plus : précipitations du mois le plus sec < 60 mm et > [100 - (précipitations annuelles mensuelles)/25]. En effet le mois de mars est le plus sec avec 46,2 mm et > (100 - 1 572,7 mm / 25) soit 37,09.

Graphique climatique de Miami.

Miami doit son climat à sa proximité avec le tropique du Cancer, à sa situation littorale et à la présence du Gulf Stream. En été, les températures sont supérieures à 30 °C et des orages se développent souvent dans l'après-midi. En hiver, elles sont comprises entre 15 la nuit et 25 °C le jour.

Une station météo officielle fut ouverte seulement en .

La température maximale enregistrée à la station est de 38 , le record de froid est de −2 °C le . Une seule chute de neige est enregistrée, elle a eu lieu le .

Étant placée entre deux vastes étendues d'eau connues pour la fréquence des tempêtes tropicales et ouragans, Miami est la ville où le risque cyclonique est le plus important avec Nassau (Bahamas) et La Havane à Cuba. Pourtant, elle n’a jamais été touchée de façon directe depuis l'Hurricane Cleo en 1964. Elle abrite le Centre national des ouragans (NHC). Elle a subi le passage de l'ouragan Cleo (1964), de l'ouragan Betsy (1965), de l'ouragan Andrew (1992), d'Irene (1999), des ouragans Katrina et Wilma en 2005, d'Irma en 2017 et de en 2019. En 2000, une tempête tropicale fit d’importants dégâts et provoqua de graves inondations.

Miami est l'une des villes les plus arrosées des États-Unis. Le climat de Miami combine des pluies abondantes (1 572,7 mm) avec un ensoleillement très élevé (3 154,9 h). Cela crée une végétation luxuriante, les averses durent quelques minutes mais sont parfois violentes et plutôt chaudes en été.

Officiellement, la saison cyclonique commence le ouragans capverdiens qui se forment à proximité des îles du Cap-Vert (1 000 Afrique de l'Ouest entre la mi-août et la fin de septembre.

La montée du niveau de la mer provoquée par le changement climatique rend la ville plus exposée aux inondations. Les réserves d'eau douce des aquifères et les fosses septiques sont parfois atteintes. La végétation intolérante au sel, notamment les palmiers, est également menacée.

  1.  », sur nps.gov (consulté le ).
  2. Ellie Whitney. (2004) Priceless Florida: Natural Ecosystems and Native Species. Pineapple Press, Inc. (ISBN ), page 108
  3.  », Institut d'études géologiques des États-Unis (consulté le ).
  4.  », National Oceanic and Atmospheric Administration (consulté le ).
  5.  », Northeast Regional Climate Center (consulté le ).
  6.  », Hurricane City (consulté le ).
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1

Culture

Lieux culturels

Premier gratte-ciel de Miami construit en 1925, la Freedom Tower abrite le mémorial cubain de l'immigration.
Pérez Art Museum Miami.

Miami possède une vie culturelle intense grâce à ses nombreuses infrastructures et sa diversité ethnique : l’Adrienne Arsht Center for the Performing Arts est le deuxième plus grand centre de spectacles des États-Unis après le Lincoln Center de New York. Il accueille les concerts du Florida Grand Opera ainsi que le Ziff Ballet Opera House, le Knight Concert Hall, le Carnival Studio Theater et le Peacock Rehearsal Studio.

Les autres scènes de Miami sont le Gusman Center for the Performing Arts, la Coconut Grove Playhouse, le Colony Theatre, le Lincoln Theatre, la New World Symphony House, l’Actor's Playhouse dans le Miracle Theatre, le Jackie Gleason Theatre, le Manuel Artime Theater, le Ring Theatre, le Playground Theatre, le Wertheim Performing Arts Center, le Fair Expo Center et le Bayfront Park Amphitheater pour les concerts en plein air.

Les musées de Miami sont : Bass Museum, Frost Art Museum, Historical Museum of Southern Florida, Jewish Museum of Florida, Lowe Art Museum, Pérez Art Museum Miami, Miami Children's Museum, Miami Science Museum, musée d'Art contemporain de North Miami, Villa Vizcaya, Wolfsonian-FIU Museum, Merrick House. Le centre culturel de Miami abrite la bibliothèque municipale. Un nouveau musée ouvre fin 2017 dans le quartier du design, l'Institut d'art contemporain de Miami.

Il existe plus de 80 parcs et jardins publics dans la ville : le Bayfront Park et le Bicentennial Park près du centre ville, l’American Airlines Arena, Bayside Marketplace, jardin botanique tropical Fairchild, Tropical Park, Watson Island, Morningside Park et Key Biscayne.

Jungle Island, Miami MetroZoo, Miami Seaquarium sont des lieux fréquentés par les habitants de Miami et les touristes.

Mode

Miami est aussi un centre important pour la mode : plusieurs agences s’y sont installées et de nombreux défilés y sont organisés, comme la Miami Fashion Week et la Mercedes-Benz Fashion Week Miami qui se tient dans le Wynwood Art District.

Musique

En raison de son importante communauté cubaine, les musiques latino-américaines ont acquis une large audience à Miami. La conga et la rumba ont été popularisées par les migrants cubains. Les Dominicains ont apporté la bachata et le merengue, les Colombiens le vallenato. Les musiques des Caraïbes et des Antilles (reggae, soca, kompa, zouk, calypso, steel-drum) sont également présentes à Miami.

Au début des années 1970, la musique disco de Miami connut un important succès avec TK Records , KC and the Sunshine Band, Foxy ou les chanteurs nés dans la ville : George McCrae et Teri DeSario , puis Gloria Estefan et Miami Sound Machine marquèrent les années 1980. À la même époque naquit la Miami bass, sorte de dérivé minimaliste de l'electro (lui-même sous-genre du hip-hop) dont les basses très lourdes et l'utilisation intensive de la boîte à rythmes Roland TR-808 seront réitérées dans des branches plus récentes du hip-hop en provenance du sud tels que le crunk et le Dirty South.

Miami est également considérée comme l’un des principaux foyers mondiaux de la dance music, notamment du Latin Freestyle qui connut son heure de gloire à la fin des années 1980 et dont les artistes les plus connus furent Debbie Deb, Stevie B ou Exposé, tous originaires de Miami.

Les labels indépendants Cat Power et Iron & Wine sont implantés à Miami. Sage Francis (hip-hop alternatif), Uffie (electro) et Avenue D (electroclash) sont nés à Miami. D’autres chanteurs et groupes de musique sont originaires de Miami comme Against All Authority (punk), alors que Nonpoint et Marilyn Manson (rock, metal) sont de Fort Lauderdale. La chanteuse américano-cubaine Ana Cristina, née à Miami en 1985, est la première hispanique à chanter l’hymne national américain au cours d’une investiture présidentielle.

Miami est enfin une importante scène de musique techno : la Winter Music Conference est la plus grande manifestation de dance music du monde. Le quartier de Miami Beach regroupe de nombreuses discothèques comme le Space, Mansion, Parkwest, Ink, le Cameo et Opium Garden. Elle est avec Mykonos, Ibiza et Ayía Nápa, l’une des destinations préférées des DJ internationaux.

Une nouvelle scène hip-hop commence à prendre de l'ampleur avec des artistes tels que, Rick Ross, Trina, Trick Daddy, DJ Khaled, Flo Rida, Sean Kingston, Pretty Ricky, Deep Side, Iggy Azalea, les producteurs Cool and Dre, Scott Storch ainsi que le rappeur latino Pitbull qui a démocratisé la Miami bass, l'autre genre à la mode dans le sud des États-Unis.

Médias

Le siège du journal Miami Herald.

Il existe une importante offre de journaux à Miami : le principal journal en anglais est The Miami Herald qui tire à plus de 260 000 exemplaires en semaine et emploie quelque 1 400 personnes ; il a reçu 19 fois le Prix Pulitzer et son rayonnement va bien plus loin que le sud de la Floride car il est distribué dans six pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Sa version hispanophone, El Nuevo Herald, est le deuxième journal en espagnol le plus lu aux États-Unis et tire 95 000 exemplaires en semaine.

Les autres journaux de Miami sont le Miami Today, le Miami New Times, le Miami Sun Post, le South Florida Business Journal, le Sun-Sentinel, le Miami Times et le Biscayne Boulevard Times.

Le Courrier de Floride est édité par la communauté française, Le Floridien par les Haïtiens, Le Soleil de Floride et Hebdo Floride par les Québécois. Miami est également le lieu où est situé le siège de la chaîne francophone Bonjour America TV diffusée sur l'ensemble du territoire des États-Unis.

Deux journaux sont publiés en espagnol, El Sentinel et le Diario Las Americas.

Certains quartiers éditent leur journal local tels que le Coral Gables Tribune, le Biscayne Bay Tribune et le Palmetto Bay News. Enfin, les universités de la ville proposent des journaux pour les étudiants : The Beacon (université internationale de Floride), The Miami Hurricane (université de Miami), The Metropolis (Miami Dade College), The Buccaneer (Barry University).

À l’échelle de l’agglomération, on compte de nombreux magazines tels que Miami Monthly, Ocean Drive, South Florida Business Leader.

Miami est le douzième marché de la radio et le dix-septième marché de la télévision aux États-Unis. Les principales chaînes de télévision de la région sont WAMI (TeleFutura Network), WBFS (My Network TV), WSFL (The CW), WFOR (CBS), WHFT (TBN), WLTV (Univision), WPLG (ABC), WPXM (ION), WSCV (Telemundo), WSVN (FOX), WTVJ (NBC), WPBT (PBS), WLRN (également gérée par PBS) et WSBS Mega TV.

Éducation

Le stadium de l'équipe de basket Miami Heat.

Les établissements scolaires de la ville sont gérés par le district du Miami-Dade County Public Schools, le plus important de Floride et le quatrième des États-Unis avec 414 128 élèves, dont 52 % sont d'origine hispanique.

Les deux universités publiques situées sur le territoire municipal sont l'université internationale de Floride et le Miami Dade College. Se trouvent également à proximité l'université de Miami (privée), la Barry University (privée catholique), la Florida Memorial University (privée), la St. Thomas University (privée catholique), la Johnson and Wales University (privée), et NOVA Southeastern University (privée).

Dans la culture populaire

De nombreux films ont été tournés à Miami, parmi lesquels Goldfinger, où James Bond passe une nuit au Fontainebleau Resort Hotel de Miami Beach, Porky's (1982), Scarface (1983), La Cage aux folles (adaptation américaine) (1986), Only the Strong (1993), Bad Boys (1995), Donnie Brasco (1997), L'Enfer du dimanche (1999), Bad Boys 2 (2002), 2 Fast 2 Furious (2004), Le Transporteur 2 (2005), Sexy Dance 4: Miami Heat (2012) et Moonlight (2016). On peut aussi citer le documentaire Cocaïne Cowboys qui brosse un portrait de la ville dans les années 1980 et 90, à l'apogée du trafic de stupéfiants et des règlements de comptes.

Plusieurs séries télévisées ont pour cadre Miami, dont Nip/Tuck, Les Experts : Miami (CSI: Miami), Good Morning, Miami, Les Craquantes (The Golden Girls), Deux Flics à Miami (Miami Vice), Karen Sisco, La Maison en folie (Empty Nest), Miami 7 et plus récemment Dexter, Burn Notice, Ballers, Jane The Virgin, Rosewood, Magic City, The Glades, Teen Witch, Austin et Ally.

Les jeux vidéo Grand Theft Auto: Vice City, Grand Theft Auto: Vice City Stories, ainsi que le prochain Grand Theft Auto VI se déroulent dans une ville imaginaire (Vice City) fortement inspirée par Miami au niveau de sa géographie et de l'architecture. On peut aussi citer Driver, DRIV3R, Scarface: The World Is Yours, Miami Nights: Singles In The City, Miami Vice : Deux flics à Miami, Miami Vice: The Game, Hotline Miami, Hotline Miami 2: Wrong Number, Les Experts : Miami, ainsi que Hitman 2 dont un niveau se déroule aussi à Miami, pendant une course de Formule 1.

Littérature

La Floride, comme le résume assez bien l'écrivain américain Tim Dorsey dans son livre Florida Roadkill est L'État hallucinogène par excellence, et avec lui sa ville de Miami, qui a inspiré pléthore d'écrivains. Dresser l'autopsie de cette ville serait brosser un tableau certes haut en couleur, eu égard au foisonnement de personnages tous aussi loufoques les uns que les autres, mais pas uniquement. Si Miami fascine par son exotisme, c'est aussi la ville où le désenchantement est le plus grand, où la désillusion atteint son paroxysme.

  • L'écrivain de polars américain Charles Willeford, a enseigné l'écriture à l'Université de Floride dans les années 1970. Son livre Miami Blues, paru en 1984, brosse un portrait acerbe et sans concession de Miami et d'une Floride en pleine mutation, aux antipodes de l'imaginaire collectif. Dans Miami Blues apparaît Hoke Moseley, flic désabusé, qui sera le héros de ses romans suivants avant que son créateur ne succombe à Miami le , à l'âge de 68 ans, d'une crise cardiaque.
  • L'écrivain américain de westerns et de polars, Elmore Leonard, situe bon nombre de ses intrigues à Miami. Parmi ces romans, on peut citer rum punch (punch créole pour la version française), Pronto , La Brava, Maximum Bob, ou encore Beyrouth-Miami .

Miami est aussi au cœur du dernier livre de Tom Wolfe, Bloody Miami.

  1.  », Miami Fashion Week (consulté le ).
  2. Interview: Cat Power. Pitchfork par Fred Armisen, avec Brandon Stosuy, publié le 13 novembre 2006
  3. a et b  », The Miami Herald (consulté en ).
  4.  », Courrier international (consulté en ).

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Miami dans la littérature

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