Texas

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Texas : descriptif

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Texas

Le Texas (prononcé : /tɛɡzɑ(s)/ ou /teksas/ ; en anglais : /ˈtɛksəs/ ; en espagnol : Texas ou Tejas /ˈtexas/ ) est un État du Sud des États-Unis, le deuxième plus vaste du pays (696 241 km2) après l'Alaska et deuxième plus peuplé après la Californie

Selon le décompte officiel du Bureau du recensement des États-Unis (2023), le Texas aurait 30 503 301 habitants

Sa capitale est Austin alors que Houston est sa plus grande ville et Dallas-Fort Worth son agglomération la plus peuplée

Les Texans sont à près de 80 % des citadins et presque la moitié d'entre eux vivent dans deux agglomérations : Dallas-Fort Worth ou Houston

Quatre aires urbaines du Texas comptent plus de deux millions d'habitants : Houston, Dallas-Fort Worth, San Antonio et Austin. Aussi surnommé « The Lone Star State » (« l'État de l'étoile solitaire »), le Texas possède des paysages divers organisés selon un gradient est-ouest : ils évoluent des plaines du Sud profond aux déserts du Sud-Ouest américain

Les milieux naturels sont donc d'une grande variété : marais littoraux, forêts subtropicales, prairies, zones semi-arides et arides, montagnes se succédant sur plusieurs centaines de kilomètres d'est en ouest

Situé au nord du fleuve Rio Grande, le Texas a d'abord été une colonie espagnole avant de faire partie du Mexique

Après avoir connu une éphémère république indépendante, il fut rattaché aux États-Unis en 1845

État esclavagiste, le Texas participa aux côtés des États confédérés d'Amérique à la guerre de Sécession puis connut une expansion lors des années de course aux champs pétrolifères. Aujourd'hui, il attire de nombreux immigrants latinos et fait partie des États conservateurs dominés par les républicains

Son économie dynamique repose sur l'élevage, les hydrocarbures, les industries pétrochimiques et de techniques de pointe (aérospatiale, biotechnologies), soutenues par un réseau dense d'universités

Le Texas est le deuxième État le plus riche du pays après la Californie

La culture du Texas reflète des influences et des héritages multiples, amérindiens, afro-américains, européens et hispaniques

L'identité de l'État repose sur un folklore vivant (rodéo, western, country), associé à l'image mythique du cow-boy.

Étymologie

Le nom « Texas » vient du caddo tejas, qui signifie « allié » ou « ami »[réf. nécessaire] .

Histoire

Époque précolombienne

Flèches amérindiennes retrouvées au Monument National d'Alibates Flint.
Principaux peuples amérindiens vers 1500.

En l'état actuel de la recherche, la présence humaine sur le territoire texan remonterait à environ 11 200 ans.

Cependant, une équipe de chercheurs découvre près de 600 000 artefacts paléolithiques autour du site de Debra, pour la plupart vieux de 13 500 ans à 15 500 ans, indiquant une première implantation antérieure à l'âge de Clovis.

Les Paléoindiens qui vivaient à la fin du Pléistocène (vers 9300 – 6000 Clovis et Folsom : ces nomades chassaient les grands mammifères aujourd'hui disparus tels que les mammouths et les bisons à longues cornes au moyen de flèches et d'atlatls. Ils se fournissaient en silex sur le site d'Alibates Flint au nord du Texas. Le changement climatique qui marqua le début de la période archaïque (vers 6000 extinction des mammifères géants, par une relative croissance démographique à partir du pictogrammes dessinés sur les parois des grottes ou sur des rochers sont visibles dans l'État, notamment à Hueco Tanks et à Seminole Canyon.

Certains groupes vivant à l’est du Texas commencèrent à se sédentariser dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, à pratiquer l’agriculture et à ériger les premiers tertres funéraires. Cette phase montre l’influence des civilisations qui s’épanouirent dans le bassin du Mississippi comme les Mound Builders.

La nation caddo se constitua entre 500 et 800 alors que les populations du Trans-Pecos furent influencées par la culture mogollon. À partir du arc et la flèche firent leur apparition dans la région, la fabrication de poteries se développa et les Amérindiens dépendirent de plus en plus du bison pour leur survie. Des objets en obsidienne retrouvés dans les divers sites texans témoignent des échanges avec le Mexique actuel et les montagnes Rocheuses. Avant l'arrivée des Européens, le Texas était occupé par plusieurs peuples amérindiens : Alabamas, Apaches, Aranamas, Atakapas, Caddos, Comanches, Coahuiltecans, Cherokees, Chactas, Coushattas, Hasinais, Jumanos, Karankawas, Kickapous, Kiowas et Wichitas.

Exploration européenne ( | ]

L'épave de La Belle, l'un des navires de l'expédition de La Salle.

L'exploration de l'actuel Texas par les Espagnols commence par la voie maritime et répond alors au besoin de trouver un passage vers l'océan Pacifique. En 1519, Alonso Álvarez de Pineda est le premier à longer les côtes du golfe du Mexique et à en dessiner le tracé sur une carte. En 1528, le conquistador Álvar Núñez Cabeza de Vaca, survivant de l'expédition de Pánfilo de Narváez, est le premier Européen à fouler le sol du futur Texas. Il est suivi par Francisco Vásquez de Coronado qui explore le nord en 1541 à la recherche d’or et de pierres précieuses, recherche qui se révèle infructueuse. L’année suivante, les survivants de l'expédition d’Hernando de Soto arrivent par l'est en 1542. D'autres voyages sont menés depuis le Mexique actuel dans les années 1580-années 1590, puis à partir du Nouveau-Mexique au franciscains.

En 1684, l'explorateur français René-Robert Cavelier de La Salle quitte la France avec pour mission d'établir une colonie en Louisiane à l'embouchure du Mississippi. En 1685, à la suite d'erreurs de navigation, il vogue trop au sud et débarque dans la baie de Matagorda. Il fait construire le fort Saint-Louis mais ne parvient pas à retrouver l'embouchure du Mississippi qu'il avait descendu quelques années plus tôt. Les Français avancent jusqu'au Río Grande et sur la rivière Trinity. L'expédition perd deux navires dans des tempêtes : l'un d'eux, baptisé La Belle, a été retrouvé et fouillé. La Salle part chercher du renfort au Canada en 1687 et est assassiné au cours d'une mutinerie sur les côtes du Texas en mars 1687. La petite colonie de Saint-Louis ne résiste pas longtemps aux épidémies et à l’hostilité des Amérindiens. Mais la France continue de revendiquer le Texas jusqu’au traité de Paris en 1763. Avertis de la présence française aux portes de la Nouvelle-Espagne, les Espagnols envoient une dizaine d’expéditions entre 1685 et 1689 afin de trouver l'établissement français. En 1689, Alonso de León retrouve fort Saint-Louis qui avait été abandonné ; il le détruit au cours d'un deuxième voyage l’année suivante.

Le Texas est intégré à la colonie de Nouvelle-Espagne jusqu’à l'indépendance du Mexique en 1821. À partir de 1716, son nom officiel devient Nouvelles-Philippines (Nuevas Filipinas) mais il restera moins usité que Texas. L'installation des Espagnols, qui commence réellement au , répond à l'expansion de la colonie française de Louisiane à l'est et au souci de préserver les mines d'argent du Mexique. Elle se manifeste par l'installation de colons et la fondation de forts et de missions. Elle se heurte à l'hostilité des Amérindiens.

Premiers établissements
Mission San Antonio (Alamo).

Le plus ancien établissement européen du Texas fut fondé en octobre 1680 par des conquistadors, des frères franciscains et des Amérindiens tiguas : Ysleta dans l'Ouest du Texas actuel, sur le Rio Grande. En 1690 fut fondée la mission franciscaine de San Francisco de los Tejas dans l'Est du Texas à San Pedro Creek dans l'actuel comté de Houston, en territoire nabedache. Mais face à la menace indienne, les religieux durent quitter le site quelques années plus tard.

En 1700, un premier poste fut occupé à Juan Bautista, sur le cours inférieur du Río Grande. Un gouverneur fut installé et de nouveaux presidios furent construits plus à l'est (fort Taovaya, Los Adaes, San Augustin de Ahumada, San Luis de Amarillas…). En 1716 fut fondée la mission Concepcion. La mission de San Antonio de Valero fut inaugurée en 1718. Elle fut transformée à partir de 1803 en poste militaire qui prit le nom d'Alamo en raison de l'arrivée d'un détachement venu de la région d'El Alamo, dans l'État de Coahuila (Mexique). D'autres établissements religieux suivirent, comme la mission San Juan Capistrano (1731) ou la mission Nuestro Señora del Espíritu Santo de Zúñiga (1732). Sous l’impulsion de José de Escandón, plusieurs villages de colons furent fondés entre 1749 et 1755 dans la Nouvelle-Santander, qui correspondait au sud du Texas et au Tamaulipas mexicain. L'exploration du Texas se poursuivit tout au long du contrebandiers et de coureurs des bois qui nouaient des contacts avec les Amérindiens. L'Américain Zebulon Pike explora une partie du territoire texan en 1806-1807.

Relations
Modifications de frontières après le traité d'Adams-Onís de 1819.

Le traité de Paris (1763) qui mit un terme à la guerre de Sept Ans entre les puissances européennes, modifia considérablement la géopolitique de l'Amérique du Nord. La France perdit le Canada et la Louisiane : la rive occidentale du Mississippi fut remise à l'Espagne,, tandis que le reste de la Louisiane devint définitivement américain en 1803. La Nouvelle-Espagne n’eut dès lors plus à craindre la présence française. Les Espagnols cherchèrent à relier La Nouvelle-Orléans à Santa Fe à travers le Texas. Les missionnaires, les pionniers et les aventuriers espagnols introduisirent au Texas les premiers chevaux ainsi que des objets en métal et en verre qui transformèrent radicalement le mode de vie des Amérindiens. Le cheval renforça le nomadisme de plusieurs tribus et contribua à modifier leur répartition géographique. C’est aussi à cette époque que de nombreux villages subirent des épidémies ainsi que les attaques des Apaches et des Comanches.

Comanches à l'attaque. George Catlin, 1834.

Les premiers contacts avec les Européens furent souvent pacifiques comme en témoigne l'étymologie du mot Texas : ce dernier vient en effet du caddo « tejas » qui signifie « allié » ou « ami,,, ». Mais très vite, les troupes et les colons espagnols durent affronter les Apaches et les Comanches tout au long du États-Unis s'agrandirent vers l'ouest ; en 1795, la navigation commerciale sur le Mississippi fut ouverte aux Américains. La vente de la Louisiane en 1803 consacra l'accroissement du territoire américain vers l'ouest. L'influence américaine se traduisit également par l’arrivée d’aventuriers comme Philip Nolan (1771-1801), de marchands, de scientifiques comme William Dunbar ou Peter Custis. Le traité d'Adams-Onís de 1819 fixa la frontière entre les territoires américain et espagnol.

Mise en valeur
Mission Concepcion.

Au . La métropole encouragea pourtant l'installation de nouveaux colons en leur offrant le titre d'hidalgo ou des avantages financiers. Elle permit à des Anglo-Saxons de s'installer au Texas : ils étaient recrutés par des agents appelés empresarios, tels que Haden Edwards ou Moses Austin. L'essor économique peina à venir à cause de l'isolement et du monopole du commerce avec l'Espagne : les colons échangeaient des marchandises avec les Français ou les Amérindiens. Les mines étaient exploitées par des esclaves amérindiens. Les Espagnols réalisèrent des travaux d’irrigation le long du Rio Grande. Ils fondèrent des ranchos (ranchs) et imposèrent le système des haciendas : ces grandes exploitations autarciques possédaient plusieurs bâtiments regroupés autour d’une place. Les missions étaient aussi des centres de production agricole et artisanale qui utilisaient la main d'œuvre amérindienne.

La tradition de l'élevage extensif au Texas remonte à la colonisation espagnole. Les bêtes étaient gardées par des vaqueros, les ancêtres des cow-boy, qui maîtrisaient déjà la technique du rodeo pour capturer les bovins sauvages au moyen d'un lazo (lasso). L'élevage produisait essentiellement des peaux et du suif.

Texas mexicain (1821-1836)

Province de Coahuila y Tejas en 1833.

En 1821, craignant que la révolution libérale péninsulaire ne s'étende au Mexique, le militaire conservateur Agustín de Iturbide pactise avec le révolutionnaire Vicente Guerrero pour proclamer l'indépendance du Mexique et en offrir le trône à un monarque européen. Devant le refus de Ferdinand VII, il se proclame Empereur de ce nouveau territoire comprenant le Mexique et la Capitainerie générale du Guatemala. Mais les bases de ce nouvel empire sont fragiles et quand Santa Anna se prononce contre Iturbide, celui-ci est contraint de quitter le pouvoir. Une Assemblée constitutionnelle est alors convoquée pour rédiger une nouvelle constitution. Le Mexique devint alors une république fédérale, avec le catholicisme comme religion d’État. Le Texas fut regroupé avec le Coahuila pour des raisons démographiques dans l'État de Coahuila y Texas, avec pour capitale Saltillo. En 1821-1822, Moses Austin puis son fils Stephen Fuller Austin firent venir 300 familles anglo-saxonnes au Texas,, les Old Three Hundred. La colonie avait pour chef-lieu San Felipe de Austin, lorsque Stephen Austin mit en place une justice et une milice, ancêtre des fameux Texas Rangers. Au total 24 empresarios participèrent à l’accroissement démographique de la région, à sa mise en valeur et à sa défense contre les Amérindiens. Beaucoup de ces immigrants anglo-américains possédaient des esclaves. Le gouvernement mexicain se rendit compte que les anglo-américains refusaient de devenir citoyens, cherchaient à vivre séparément et ne respectaient pas les lois relatives à l'esclavage, officiellement aboli en 1829. Le président mexicain Anastasio Bustamante menaça le Texas d’une intervention militaire, prit des mesures pour décourager la colonisation anglo-américaine et finit par interdire l'installation d'Américains au Texas. Afin d’empêcher l’immigration américaine, des forts furent construits le long de la frontière avec les États-Unis. Pourtant, ces mesures n’empêchèrent pas l’afflux d’Américains au Texas : De 7 000 vers 1830 leur nombre passa à 30 000 vers 1834 contre seulement 7 800 Mexicains.

Antonio López de Santa Anna.

Le Texas devint par ailleurs un enjeu géopolitique pour les États-Unis : les spéculateurs américains convoitaient les immenses terres du Texas et le gouvernement voyait dans son annexion un moyen de maintenir l'équilibre entre États esclavagistes et abolitionnistes. En 1827 et 1829, les présidents américains John Quincy Adams et Andrew Jackson tentèrent d'acheter la région au gouvernement mexicain, sans résultat. En 1832, des rebelles texans attaquèrent la garnison d’Anahuac et le , ils perdirent la bataille de Velasco. En octobre, 55 délégués du Texas formèrent la convention de 1832 à San Felipe et rédigèrent des pétitions adressées au congrès du Mexique. Ils réclamaient l'abrogation des lois de colonisation et la reconnaissance du Texas comme État à part entière. Une seconde convention se tint l'année suivante en vue d'écrire une constitution pour le Texas. Elle fut apportée au président Antonio López de Santa Anna à Mexico par Austin qui fut arrêté le pour trahison.

Le gouvernement mexicain fit des concessions aux Texans : l'article 11 des lois de colonisation fut abrogé, ce qui permit aux immigrants américains de s’installer sur le territoire. Le Texas fut divisé en trois départements : San Antonio-Bexar, Brazos et Nacogdoches. L'anglais fut accepté comme deuxième langue. La capitale de l'État fut transférée de Saltillo à Monclova en mars 1833. Mais lorsque le gouvernement mexicain désira supprimer le système fédéraliste pour instaurer une centralisation administrative, la guerre civile se ralluma.

Révolution texane et indépendance

Sam Houston à la bataille de San Jacinto.

La révolution texane commença en octobre 1835 lors de la bataille de Gonzales qui opposa les troupes anglo-américaines aux troupes mexicaines. L'automne fut marqué par plusieurs escarmouches et affrontements. Le , les représentants des diverses colonies texanes se réunirent à San Felipe et déclarèrent vouloir défendre la Constitution mexicaine de 1824. Ils mirent en place un gouvernement provisoire et élurent un parlement. En 1835-1836, Samuel Houston fut nommé à la tête de l'armée texane pour mener la guerre d'indépendance. Le général mexicain Santa Anna décida de mener une expédition punitive destinée à anéantir la rébellion texane. Du au , il mena le siège de Fort Alamo, une ancienne mission de San Antonio (espagnole) occupée par les rebelles. Les 5 000 soldats mexicains finirent par venir à bout des insurgés et entrèrent dans le fort. La bataille fit environ 200 morts du côté des Texans, dont le célèbre Davy Crockett. Les survivants furent capturés et exécutés sur ordre de Santa Anna. La répression s'abattit et l'armée mexicaine se livra à des pillages qui ne firent que souder les colons américains. Les hommes tombés à Fort Alamo devinrent rapidement des héros pour les Texans qui souhaitaient ardemment prendre leur revanche. Pendant ce temps, le 2 mars à Washington-on-the-Brazos, les 59 délégués texans de la Convention de 1836 signèrent une déclaration d'indépendance vis-à-vis du Mexique,.

L'affrontement final eut lieu le , à la bataille de San Jacinto : Sam Houston conduisit l'armée du Texas (environ 900 hommes) à la victoire contre une partie de l'armée mexicaine du général Santa Anna qui fut capturé peu après la bataille. Celui-ci dut signer les traités de Velasco le établissant l’indépendance du Texas. Samuel Houston devint le premier président de la république du Texas, qui fut officiellement reconnue par le gouvernement fédéral des États-Unis en mars 1837, mais pas par celui du Mexique.

République du Texas (1836-1845)

La république du Texas (1836-1845) : en vert, les territoires texans contestés par les Mexicains.
drapeau de la république du Texas (1836–1839)

En 1837, Samuel Houston installa la capitale de la république du Texas dans une ville nouvelle qui porta son nom, avant qu'elle ne soit transférée à Austin en 1839. Le Texas eut sa propre ambassade à Londres entre 1836 et 1845. Le jeune État eut du mal à assurer ses frontières et demanda donc son rattachement aux États-Unis. Le Texas devint un État des États-Unis en 1845.

La plupart des Texans étaient favorables à l'union de leur République à celle des États-Unis. L'urgence du rattachement au puissant voisin se fit sentir lorsque les troupes mexicaines prirent San Antonio le . Une milice dirigée par Mathew Caldwell délivra finalement la ville. Cependant, les abolitionnistes américains voyaient d'un mauvais œil l'entrée du Texas, un État esclavagiste, dans l'Union. Ces réticences furent levées lorsque James K. Polk devint président des États-Unis en 1844. Le , le Congrès des États-Unis vota l'admission du Texas comme État des États-Unis. Washington ne cacha pas ses intentions de fixer la frontière du Texas sur le Rio Grande (et non sur la rivière Nueces) et d'annexer la Californie mexicaine. D'autre part, les Américains réclamaient au gouvernement mexicain des indemnités en compensation des pertes qui eurent lieu au cours des révolutions mexicaines. Ces facteurs, ajoutés à la perte du Texas par le Mexique, déclenchèrent la guerre américano-mexicaine de 1846-1848.

Temps des guerres (1846-1870)

Le , les forces du général américain Zachary Taylor se dirigèrent vers le Rio Grande en réaction à la prise de Fort Brown par le Mexicain Mariano Arista ; elles remportèrent la bataille de Palo Alto près de l'actuelle Brownsville. Les Américains finirent par envahir le Mexique et par prendre la capitale le . Le traité de Guadalupe Hidalgo, signé le , cédait les territoires de Haute-Californie et de Santa Fe du Nouveau-Mexique (constituant pour une grande part la Cession mexicaine), ainsi que le Texas aux États-Unis. Le Mexique obtenait 15 millions de dollars de compensation. Ce dernier récupéra ainsi provisoirement les terres de l'Alta California et de Santa Fe de Nuevo Mexico que les Texans revendiquaient depuis l'indépendance, à savoir ceux situés sur la rive gauche du Rio Grande et à l'est du méridien (au nord de la source du fleuve). Parmi les cinq mesures que prévoyait le compromis de 1850, l'une définissait les frontières actuelles du Texas et octroyait à cet État une indemnité de dix millions de dollars en compensation des terres cédés aux territoires voisins (Utah, Nouveau-Mexique et de l'ancien Territoire du Missouri). Seul le panhandle de l'Oklahoma resta un territoire en litige jusqu'à la création du Territoire de l'Oklahoma en 1890. Après 1848, le nombre d'immigrants augmenta rapidement en relation avec le développement de la culture du coton.

État esclavagiste, le Texas entra dans les États confédérés d'Amérique le

Depuis 1870

Le Spindletop.

Après la guerre de Sécession, les grands propriétaires fonciers s'emparèrent graduellement de la plupart des terres au détriment des petits colons. Entre 1880 et 1884, les grands propriétaires, organisés en véritables trusts basés principalement à Boston et à New York, prennent possession de près de 50 millions d'acres. Ils organisèrent des groupes de voleurs de bétail afin de harceler et ruiner les petits éleveurs ; près de trois millions de têtes de bétail sont volées aux Indiens dans les années 1860. Ils obtinrent par ailleurs la collaboration du Parlement, qu'ils contrôlaient au Texas et au Kansas.

Le , le Texas entra dans une période de développement économique avec la découverte du premier puits de pétrole important, le Spindletop, situé au sud de Beaumont. D'autres gisements furent trouvés par la suite dans l'est et l'ouest de l'État, et sous les eaux du golfe du Mexique. À son apogée, la production moyenne était de trois millions de barils par jour en 1972. L'argent du pétrole servit entre autres choses à financer un fonds public pour développer les universités de l'État. Cependant, la Grande Dépression dans les années 1930 eut des effets négatifs sur l'économie et la société texanes, et fit augmenter le chômage. De nombreux paysans abandonnèrent les régions du Dust Bowl, les plaines rendues impropres à la culture par l'érosion éolienne et la sécheresse. C'est également à cette époque que les Afro-Américains du Sud des États-Unis partirent travailler dans la Manufacturing Belt, afin d'échapper à la ségrégation. La part des Noirs dans la population texane passa de 20,4 % en 1900 à 12,4 % en 1960.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Texas se dota d'un réseau moderne d'universités et de colleges, notamment sous l'impulsion du gouverneur John Bowden Connally. L'État fédéral leur octroya des fonds pour la recherche sous les présidences de Kennedy et de Johnson.

En décembre 2023, le Gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, signé une loi, ce qui a créé une "infraction pénale d'entrée illégale au Texas à partir d'un pays étranger", passible de six mois de prison, voire jusqu'à 20 ans en cas de récidive. Et, ils ont ordonné aux autorités d'État d'arrêter les migrants et de les expulser vers le Mexique, il est notamment contesté par le ministère de la Justice et les ONG. Cependant, la loi a été suspendue le 19 mars 2024 par un tribunal fédéral.

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Géographie

Généralités

Carte topographique du Texas.
Comparaison de la superficie du Texas et de la France métropolitaine.

Le Texas, qui s’étend entre 25°50’ et 36°30’ de latitude nord, et entre 93°31’ et 106°9’ de longitude ouest, offre des paysages variés. L’extrémité septentrionale du Texas se trouve à peu près à la même latitude que la ville de Tunis, alors que le sud est à la même latitude que Louxor en Égypte. La ville la plus à l'ouest est El Paso. Avec 696 241 États-Unis derrière l'Alaska, ce qui explique la variété de ses paysages. Il est plus grand que la France métropolitaine. Il s’étend sur environ 1 300 . La plus grande partie du Texas se trouve dans le fuseau horaire des États du centre (UTC−06:00) ; seule la région la plus occidentale (comtés d’El Paso et d’Hudspeth) appartient au fuseau horaire des montagnes (UTC−07:00). L'État possède une frontière commune avec le Mexique. Cette région est une zone d'échanges humains et économiques. Les États américains qui bordent le Texas sont la Louisiane et l'Arkansas à l'est, l'Oklahoma au nord, et le Nouveau-Mexique à l'ouest.

Les frontières du Texas ont longtemps été disputées entre les puissances coloniales européennes, le Mexique et les États-Unis. Aujourd’hui, plusieurs cours d’eau marquent les limites de l’État : le Rio Grande au sud, la Rivière rouge au nord et la Sabine à l’est, ce qui n'empêche pas le Texas de construire un mur à sa frontière avec le Mexique.

Le Texas est en processus de fabrication de son propre mur à la frontière avec le Mexique. Le Texas appartient à plusieurs ensembles régionaux : à la Sun Belt pour son climat et son dynamisme économique ; au Far West par ses paysages et son folklore ; mais aussi au Sud des États-Unis pour son histoire et sa culture. Il s'ouvre sur le golfe du Mexique et sur la Mexamerica à cause de son passé et de ses relations avec le pays voisin.

Relief

Carte simplifiée du relief du Texas.

Le Texas constitue une zone de transition entre les plaines de l'Est des États-Unis et les montagnes de l'Ouest américain. Le relief s'organise en paliers d'orientation longitudinale, les plus hautes altitudes se trouvant à l'ouest : c’est là que se situe le point culminant du Texas, le pic Guadalupe (2 667 golfe du Mexique sont basses et découpées par des baies et des estuaires. Elles sont bordées par plusieurs grandes îles, dont la plus étendue est l'île Padre (542 ).

Hill Country.

Le Sud du Texas est occupé par une partie de la plaine côtière qui se prolonge jusqu’en Floride. Avec une grande moitié est, il se caractérise par de faibles altitudes (moins de 300 mètres) et un relief relativement plat ou légèrement vallonné, favorable aux activités humaines.

Le centre du Texas est constitué de plateaux et de hautes plaines, bordés par des escarpements (escarpement de Balcones, escarpement du Caprock) ; il représente une zone de transition entre les Grandes Plaines et les plaines côtières. Le plateau d'Edwards offre un relief karstique et se rattache aux Grandes Plaines. Plus au nord se succèdent la Llano Estacado, considérée comme l'une des plus grandes mesas d'Amérique du Nord et le panhandle, formé de hautes plaines et de plateaux disséqués par des gorges. Ici, le canyon de Palo Duro, le deuxième des États-Unis par ses dimensions, après celui du Colorado.

Enfin, le Trans-Pecos à l’extrémité ouest désigne un ensemble complexe de chaînes de montagnes, de plateaux et de fossés d’effondrement arides ou semi-arides. Les montagnes Guadalupe sont les plus hautes.

Hydrographie

Quelques 3 700 cours d'eau et 15 systèmes fluviaux représentant une longueur cumulée de 307 385 Rio Grande revêt une importance économique et démographique de premier ordre. Il prend naissance dans les montagnes Rocheuses dans l’État du Colorado et coule sur 3 034 débit moyen est de 160 affluent est le Pecos (1 490 bassin versant du Rio Grande est l’un des plus vastes de l’Ouest américain et déborde sur le Nord du Mexique. Il forme un petit delta sablonneux à son embouchure dans le golfe du Mexique.

Le Brazos est le plus grand fleuve du Texas : il mesure 2 060 . Son bassin hydrographique couvre quelque 116 000 . Le Colorado prend sa source près de Lamesa, traverse la ville d’Austin et parcourt quelque 1 380 Sabine (893 Trinity (885 Neches (669 Rio Nueces (507 Red River forme la frontière nord du Texas. Elle mesure 2 190 . La Canadian River se jette dans l’Arkansas, un affluent du Mississippi, et coule dans le panhandle du Texas. Enfin, dans les régions arides du l’Ouest, certains cours d’eau sont temporaires.

Le lac Caddo est le plus grand du Texas : il se trouve à l'est et mesure 103 Colorado comme le lac Buchanan (90,4 lac Travis (77 , qui sont principalement situés à l’est. Le réservoir Sam Rayburn est l'un des plus importants : il mesure 5,9 . Les infiltrations d’eau dans les terrains calcaires du Texas ont engendré la formation de grottes et de cavernes dans plusieurs régions notamment dans le relief karstique du plateau d'Edwards (Inner Space Cavern, Natural Bridge Cavern, Wonder Cave). L'aquifère d'Edwards s'étend sur environ 10 300 . L’eau réapparaît au pied du plateau sous forme de résurgences qui ont permis l’implantation de nombreuses villes. Il existe par ailleurs une nappe phréatique fossile sur le rebord de la Llano Estacado, exploitée par les agriculteurs.

Climat

À cause de sa superficie, le Texas se caractérise par des climats variés dont les précipitations et les températures varient selon la latitude et l'altitude. Les précipitations annuelles sont comprises entre 1 538,5 comté de Jasper (Texas) à l'est, et 239,5 El Paso à l'ouest. Les températures les plus chaudes connues furent de 49 Seymour le et à Monahans le . Le record de froid connu (−31 Tulia le et à Seminole le .

Le Sud-Est du Texas se trouve en climat subtropical humide (Cfa dans la classification de Köppen, station de Houston ci-dessous), et possède une végétation proche de celle de la Louisiane voisine. Les précipitations dépassent 1 000 indice humidex élevé), les hivers frais. L'amplitude thermique annuelle est donc relativement importante surtout à l'intérieur des terres. Entre mai et septembre, ces régions sont touchées par des tempêtes et des ouragans qui provoquent d'importants dégâts.

L'Ouest est davantage aride (voir la station d'El Paso ci-dessous). La chaleur est modérée par l'altitude. L'irrigation est nécessaire à l'agriculture, la végétation est adaptée à la sécheresse. La plus grande partie de l'État appartient à l'ensemble naturel des Grandes Plaines. Le climat du Nord (panhandle du Texas) est continental. La région connaît une forte amplitude thermique. La neige (environ 58 ) recouvre le sol tout l'hiver. Le blizzard peut paralyser les réseaux de transport en hiver. En janvier et février, les vagues de froid (coldwave) peuvent faire chuter brutalement les températures. Les tornades sont des phénomènes violents et ponctuels qui concernent cette partie de la « Tornado Alley ». Elles naissent de la rencontre de l'air tropical avec l'air plus froid venant du nord. Les averses soudaines et brutales provoquent la crue des fleuves. En été, les vents brûlants provoquent des sécheresses et favorisent l'érosion des sols comme dans le Dust Bowl durant les années 1930. Les orages peuvent provoquer des incendies.

Fin août 2017, l' touche de plein fouet une grande partie du Texas et de la Louisiane voisine. D'abord classé niveau quatre (sur cinq) en raison de ses fortes rafales de vent, il est rétrogradé en niveau un (tempête tropicale). Cependant, l'ouragan stagnera pendant plusieurs jours sur l'État américain, causant un niveau de précipitations sans précédent : il y tombera l'équivalent de deux années de précipitations en six jours, soit environ 1,27 Donald Trump en Louisiane. Près de 200 hélicoptères et plus de 15 000 hommes sont déployés dans les deux États pour venir en aide aux populations.

Milieux naturels et environnement

Le tatou est l'un des animaux symboles du Texas.

Les principaux milieux naturels du Texas sont les marais et les lagunes sur le littoral, les forêts à l’est et au centre, la prairie au nord, les déserts et les montagnes à l’ouest. Certains secteurs sont préservés par des parcs naturels : le parc national de Big Bend, le parc national des Guadalupe Mountains, le canyon de Palo Duro en sont quelques exemples.

La faune et la flore du Texas sont très variées : une centaine d’espèces de mammifères sont originaires du Texas, de même qu’une centaine d’espèces de serpents, dont les plus dangereux sont le crotale et le mocassin d'eau. Quelque 550 espèces d’oiseaux ont été repérées au Texas, soit près des 3/4 des espèces que l’on peut observer aux États-Unis. Les symboles de l’État révèlent également la biodiversité du Texas : moqueur polyglotte (passereau), tatou (mammifère), molosse du Brésil (chauve-souris), monarque, crapaud cornu (lézard), Buccinum (coquillage), piment jalapeño, Opuntia (cactus), pacanier (arbre). Plusieurs espèces sont protégées par le gouvernement comme le bison, le puma, le pronghorn et le loup rouge. Cependant, l’environnement du Texas est fragilisé par le changement climatique et les activités humaines : la fréquence des tempêtes et des ouragans érodent le littoral, qui est par ailleurs soumis à la pression foncière. La pollution industrielle menace les cours d’eau, les baies et les nappes phréatiques. Houston est la ville la plus polluée du pays. L’irrigation intensive et le surpâturage menacent le Nord et l’Ouest de l’État.

Villes, urbanisme et architecture

La capitale du Texas, Austin.

Les villes du Texas se sont développées après la Seconde Guerre mondiale comme dans d'autres régions de la Sun Belt. Si le Texas a longtemps été un État rural, plus de 80 % des habitants résident aujourd'hui dans une ville, ce qui en fait l'un des taux d'urbanisation les plus élevés des États-Unis. Les aires métropolitaines de la Sun Belt se caractérisent par une forte croissance démographique : entre juillet 2006 et juillet 2007, la population de Dallas-Fort Worth a augmenté de 162 000 habitants, ce qui représente le record du pays. Houston arrive à la quatrième place de ce classement, Austin à la huitième place et San Antonio à la dixième. Le réseau urbain du Texas est dominé par trois métropoles de plus d'un million d'habitants (Houston, Dallas et San Antonio qui forment un triangle urbain), une capitale d'État (Austin) et des centres secondaires comme Fort Worth et El Paso.

Rang au
Texas
Rang aux
États-Unis
Ville Population
de la
commune
Superficie
(km2)
1 4 Houston 2 144 491 1 558
2 7 San Antonio 1 256 509 1 067
3 9 Dallas 1 213 825 997
4 16 Austin 709 893 669
5 19 Fort Worth 624 067 774
6 21 El Paso 609 415 649
7 50 Arlington 362 805 257
8 64 Corpus Christi 283 474 1 192
9 70 Plano 250 096 186
10 86 Garland 216 346 148

La dissociation entre lieu de travail et lieu de résidence, conséquence de l'exurbanisation et de l'étalement urbain, pousse les Texans à se déplacer en voiture, ce qui provoque des embouteillages aux heures de pointe. Houston est la ville la plus polluée du pays : une agence de contrôle de la pollution a été créée dès les années 1950. Le canal de Houston reste l'une des voies d'eau les plus polluées du monde, malgré l'installation d'usines de retraitement des eaux dans les années 1980. La faune de la baie de Galveston est menacée par les rejets industriels. La gestion des ordures des grandes villes pose également des problèmes. Houston est la ville des États-Unis qui recycle le moins ses déchets avec seulement 2,6 % des déchets recyclés contre 69 % à San Francisco et 34 % à New York.

Abandonnés par les classes moyennes après la Seconde Guerre mondiale, les centres des villes texanes connaissent depuis les années 1990 un certain renouveau. La ville d'Austin a densifié son centre-ville, créé des espaces piétonniers sur le modèle de Vancouver et aménagé des pistes cyclables, notamment autour du lac Lady Bird. La création d'arts district, ces quartiers centraux revitalisés par une politique qui vise à attirer les artistes et les institutions culturelles, porte ses fruits à Houston (Houston Theater District) et à Fort Worth (autour du Bass Performance Hall). À Dallas, le Deep Ellum, un quartier qui subissait autrefois de graves problèmes sociaux et d’insécurité, est en cours de gentrification et de renouvellement urbain.

À l'époque coloniale, les Espagnols ont construit un réseau de missions catholiques, dont l'architecture témoigne de leurs fonctions à la fois économiques et religieuses. Le bâtiment le plus célèbre de cette époque est la mission Alamo, qui fut le théâtre du siège de Fort Alamo. L'emprise coloniale se manifesta également par l'édification de forts destinés à défendre une région qui fut âprement convoitée. Les villes hispaniques suivaient un modèle importé de la métropole, selon lequel les principaux bâtiments publics s'organisaient autour d'une place, comme à San Antonio, fondée au début du plantation caractérise l'est du Texas, une région voisine de la Louisiane. Aujourd'hui, l'architecture civile du Texas est riche de ces différents apports qui s'illustrent dans les maisons d'un étage à la manière des ranchs, et de celles qui comportent deux étages, dans le style géorgien. Avec le rattachement du Texas aux États-Unis en 1845, chaque chef-lieu de comté se dota d'une cour de justice qui fut le plus souvent surmontée d'un dôme. Plusieurs de ces cours ont été classées comme monuments historiques. Le capitole de l'État du Texas (1882-1888) à Austin comporte lui aussi une coupole, pour imiter celui de Washington, D.C. Reconnu National Historic Landmark en 1986, il s'agit du plus grand capitole du pays, derrière celui de Washington, D.C.

La croissance économique du Texas dans la deuxième moitié du Frank Lloyd Wright, Tadao Andō, Louis Kahn, Ieoh Ming Pei, Philip Johnson, Renzo Piano, Steven Holl, Robert A. M. Stern, Richard Meier et César Pelli ont dessiné les plans de musées ou d'édifices publics. Les métropoles texanes possèdent de nombreux gratte-ciel qui forment les skylines caractérisant le centre des villes aux États-Unis. Houston possède 29 gratte-ciel de plus de 152 mètres et Dallas 19. La tour la plus haute est la JPMorgan Chase Tower (Houston) (305 Wells Fargo Plaza (Houston, 302 Bank of America Plaza (Dallas, 281 m, 1985). Ces gratte-ciel témoignent de la puissance économique du Texas.

Régions

La région des Piney Woods au Texas.

Le Texas peut être divisé en plusieurs régions géographiques, parmi lesquelles :

  • Big Bend (Texas)  ;
  • le Gulf Coast ;
  • le Texas Hill Country ;
  • les Panhandle Plains Wildlife Trail  ;
  • les Piney Woods  ;
  • les Prairies and Lakes ;
  • et les South Plains .
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Culture

La culture texane reflète la diversité de la population et l’histoire de l'État. Elle est le fruit du mélange des traditions du Dixie (Sud des États-Unis), du Mexique et de l'Europe. Elle révèle également les différences régionales au sein de ce vaste État de la Sun Belt.

Arts du spectacle et cinéma

Le Houston Theater District qui s’étend sur 17 blocs dans le centre de Houston, est le deuxième quartier des spectacles des États-Unis en nombre de places derrière Broadway à New York : il compte (12 948 sièges pour des spectacles d’opéra, de ballets, de musique et de théâtre) et attire plus de deux millions de spectateurs chaque année. La ville possède des institutions culturelles de premier plan comme le Houston Grand Opera, le Houston Ballet et le Alley Theatre.

Le Ballet d'Austin est la quatrième troupe des États-Unis. L'agglomération de Dallas-Fort Worth compte de nombreux théâtres. À Odessa, un bâtiment dont l'architecture s'inspire du théâtre du Globe de Londres voit chaque été la représentation de pièces de William Shakespeare.

De nombreux films américains prennent pour cadre le Texas : le siège de Fort Alamo a inspiré de nombreux réalisateurs dont John Wayne (Alamo, 1960). L'Étoile du destin (Vincent Sherman, 1952) évoque le Texas au assassinat de John F. Kennedy à Dallas est le thème de Flashpoint (William Tannen, 1984), JFK (Oliver Stone, 1991) et Dans la ligne de mire (Wolfgang Petersen, 1998). Duel au soleil, La Rivière rouge, La Prisonnière du désert et Rio Bravo marquent l'apogée du genre western dans les années 1940-1950. La Fièvre du pétrole (Jack Conway, 1940) et Géant (George Stevens, 1956) rappellent que le pétrole a fait la fortune du Texas. D'autres films traitent des questions sociales au Texas : la peine de mort (La Vie de David Gale d'Alan Parker, 2003) ou l'immigration hispanique (Trois enterrements de Tommy Lee Jones, 2005). Sugarland Express (Steven Spielberg, 1974) et Un monde parfait (Clint Eastwood, 1993) se basent sur le thème de la cavale à travers le Texas de prisonniers échappés. Dans le registre de l'horreur, Massacre à la tronçonneuse, dont le titre en anglais est The Texas Chain Saw Massacre, a été réalisé par Tobe Hooper en 1974. D'autres films évoquent des régions ou des villes du Texas (No Country for Old Men de Joel Coen ; Paris, Texas de Wim Wenders ; Mémoires du Texas de Peter Masterson). Enfin, l'univers du sport au Texas sert de trame à Friday Night Lights (Peter Berg, 2004) ou à Les Chemins du triomphe (James Gartner, 2006). Le Secret de Brokeback Mountain (Ang Lee, 2005) rappelle la vocation agricole de l'État et la tradition du rodéo. Les principaux acteurs nés au Texas sont Cyd Charisse (1921-2008), Larry Hagman (1931-2012), Steve Martin (1945), Tommy Lee Jones (1946), Patrick Swayze (1952), Dennis Quaid (1954), Matthew McConaughey (1969), Renée Zellweger (1969), Ethan Hawke (1970), Eva Longoria (1975), Jensen Ackles (1978), Beyoncé (1981), Jared Padalecki (1982), Chace Crawford (1985), Selena Gomez (1992), Demi Lovato (1992)

Arts visuels

Dallas Museum of Art Sculpture Garden.

Les premières formes d'art du Texas furent celles laissées par les Amérindiens. Il existe des milliers de pétroglyphes (des dessins gravés ou peints sur des parois rocheuses) datant de l'époque précolombienne : 2 000 de ces dessins sont recensés à Hueco Tanks près d'El Paso. Les Espagnols ont produit des œuvres d'art religieux pour décorer les missions texanes à partir du George Catlin au . Au Harold Dow Bugbee (1900-1963) réalisa des peintures ayant pour sujet la vie des cow-boys. Il exécuta également de nombreuses peintures murales conservées dans la Panhandle-Plains Historic Society. Charles Franklin Reaugh (1860-1945) s'intéressa à la nature et aux animaux du Texas ; il créa une école d'art à Dallas. L'art moderne fut représenté par Charles Umlauf et par Seymour Fogel (1911-1984) qui peignit des fresques abstraites sur plusieurs bâtiments publics de l'État dans les années 1950-1960. Robert Rauschenberg est l'artiste texan le plus connu du Cadillac Ranch (1974) est l'œuvre d'art la plus célèbre : cette sculpture monumentale exposée en plein air à Amarillo, sur la route 66 a été conçue par Chip Lord, Hudson Marquez et Doug Michels. Elle consiste en un alignement de dix épaves d'automobiles de marque Cadillac, installées de manière à donner l'impression qu'elles sont plantées dans le sol. Les véhicules sont implantés suivant un alignement est-ouest, et sont supposées former avec le sol le même angle que les faces de la pyramide égyptienne de Khéops. Le Nasher Sculpture Center est un musée consacré à la sculpture contemporaine situé dans le quartier des arts de Downtown à Dallas depuis 2003. Le jardin abrite une installation de la série Sky Space de James Turrell. Il complète le jardin de sculpture du musée d'art de Dallas. Enfin, le sculpteur David Adickes a réalisé plusieurs œuvres au Texas, dont une statue monumentale de Samuel Houston (1991, Huntsville) qui mesure 20 mètres.

Cuisine et gastronomie

Le chili con carne est le plat officiel du Texas.

La cuisine texane s’apparente à celle du Sud des États-Unis qui mélange diverses traditions : la soul food est une spécialité de la communauté afro-américaine à base de friture accompagnée de riz et de sauce piquante. La cuisine cadienne n’est pratiquée qu’à l’est du Texas.

Ainsi on peut dire que la variété gastronomique au Texas passe par le Tex Mex, la soul food, les ingrédients officiels de l'État et le chili con carne.

La place importante de l’élevage se retrouve dans la tradition du barbecue qui reste fortement attachée à la culture du Texas. Il existe plusieurs types régionaux de barbecue, cuits sur différents bois : celui de l’Est privilégie la viande de porc, accompagnée de sauce tomate. Le barbecue a été modifié par les goûts des immigrants, allemands et tchèques dans le Centre, mexicains dans le Sud, où la tête de bœuf est une spécialité. On trouve enfin le barbecue cowboy dans l’Ouest qui utilise de la viande de mouton.

Les influences hispaniques se retrouvent dans la cuisine tex-mex. Le chili con carne est une sorte de ragoût épicé à base de bœuf, de piments et de haricots rouges d’origine texane.

Le terroir texan est diversifié, ce qui explique la variété des produits utilisés dans la gastronomie : produits de la mer, de l’élevage, mais aussi vigne. Celle-ci fut introduite par les Espagnols au . Le Texas est le cinquième producteur de vin des États-Unis. Il est le deuxième État producteur de noix de pécan du pays derrière la Géorgie. En 1906, le gouverneur du Texas, James Stephen Hogg, a fait du pacanier l'arbre symbole du Texas. On trouve la noix de pecan dans les cookies, les glaces, les gâteaux ou les tartes. L’agro-alimentaire est un secteur économique important : le soda Dr Pepper créé en 1885 à Waco par un pharmacien.

La liste des ingrédients officiel du Texas est la suivante :
  • le pan de campo est le pain officiel ;
  • le chili con carne est le plat officiel ;
  • le pamplemousse est le fruit officiel ;
  • la noix de pécan est la noix officielle ;
  • la sopaipilla la pâtisserie officielle ;
  • le jalapeño est le piment officiel ;
  • le chiltepin est le piment texan officiel ;
  • les tortillas et leur « salsa » est le snack officiel :
  • enfin l’oignon doux est le légume officiel.
[réf. nécessaire]

Pour les breuvages, les boissons les plus typiques au Texas sont le thé glacé, la bière et la margarita glacée.

Éducation

Vue aérienne du Texas Medical Center de Houston, le plus grand quartier médical du monde.
Université Baylor, Waco, Texas.

Les écoles publiques de l'État sont administrées par l'Agence d'éducation pour le Texas et réglementées par le Texas Education Code. Le territoire est divisé en plus de 1 000 districts scolaires. À côté du système scolaire public existent des écoles privées de toutes sortes qui ne dépendent pas de l'Agence d'éducation pour le Texas. Enfin, l'enseignement à domicile est relativement développé en raison des faibles restrictions qui lui sont imposées par l’État du Texas. Depuis 1997, chaque lycée, qu'il soit riche ou pauvre, peut envoyer à l'université les 10 % d'élèves les mieux notés et favoriser ainsi la promotion scolaire des plus défavorisés.

Il existe 181 colleges et universités, ainsi que des dizaines d'institutions de recherche et de développement au Texas. La majorité des universités publiques appartiennent à l’un des six réseaux universitaires de Houston, North Texas, Texas, Texas A&M, État du Texas et Texas Tech. L’université du Texas à Austin est, avec un effectif étudiant de 50 170, la plus importante de l’État. Elle est suivie par la Texas A&M University (College Station), l'université de Houston et l’université de North Texas (Denton) qui comptent chacune plus de 30 000 étudiants,,.

L’université du Texas à Austin était la troisième université du pays par le nombre d'étudiants en 2003. Elle détient le record des dépenses dans la recherche et le développement (446,7 millions de dollars en 2006).

Le Texas compte également de nombreuses universités privées : parmi elles, l'université Rice (5 195 étudiants) est l'une des meilleures des États-Unis et l'une des plus riches avec 4,7 milliards de dollars de dotation. L'université Baylor (plus de 14 000 étudiants) se distingue par son ancienneté (elle fut fondée en 1845 par la république du Texas) et par la taille de son campus (2,97 Waco).

Les universités texanes participent largement à la vie culturelle de l’État par leurs presses (University of Texas Press, Texas A&M University Press), leurs équipes de sport, leurs musées, leurs associations, etc. Leur renommée attire les étudiants des États voisins et de l’étranger. Enfin, le Texas est réputé pour ses institutions de recherche médicale, parmi les plus performantes au monde avec huit écoles de médecine, trois écoles de dentistes, une d'optométrie et deux Laboratoires P4. Le Texas Medical Center de Houston représente la plus grande concentration mondiale d'institutions de recherche et de santé avec 45 établissements. Il détient le record mondial pour le nombre de transplantations cardiaques.

Le Texas est le deuxième État du pays par le nombre d’élèves inscrits dans les écoles, mais n’est classé qu’au Parti républicain et le Tea Party s'opposent fermement à toute velléité d’amélioration du système éducatif public par le ministre de l’éducation. Pour Debbie Riddle, représentant duTexas à la Chambre des représentants du Texas, au sujet de l'idée selon laquelle les États-Unis devrait garantir l’accès de tous à l’école publique : « Cette idée vient de Moscou, de Russie. Elle provient des fournaises de l’enfer. C’est pour nous manipuler qu’on la présente comme une idée généreuse. »

Événements culturels

Le rodéo est une composante de l'identité au Texas.

Le dynamisme de la culture texane se manifeste par de nombreux événements et festivals tout au long de l’année. En marge du festival de rodéo de Houston (février-mars) se tiennent des concerts réunissant des dizaines de milliers de spectateurs. La foire de Dallas (State Fair of Texas) a attiré trois millions de visiteurs en 2002. Elle se tient chaque année de fin septembre à mi-octobre dans le Fair Park depuis 1886 et donne lieu à de multiples manifestations (matchs, exposition de voitures, etc.).

Médias

Les principaux journaux sont édités dans les métropoles du Texas. Le Houston Chronicle est le plus important avec une diffusion de 500 à 630 000 exemplaires: ce quotidien généraliste fondé en 1901 fut racheté par la Hearst Corporation. L’hebdomadaire Houston Press est indépendant et lu par environ 300 000 personnes. Créé en 1885, The Dallas Morning News est le seul quotidien généraliste de Dallas. Il est concurrencé par le Fort Worth Star-Telegram sur l’aire urbaine de Dallas-Fort Worth. Les autres grandes villes ont chacune leur quotidien : San Antonio Express-News, Austin American-Statesman, El Paso Times, etc. Il existe par ailleurs une presse dynamique dans les petites villes, sur les campus universitaires et une presse en langue espagnole (El Diario de El Paso, par exemple).

Musées, bibliothèques et patrimoine

Morton H. Meyerson Symphony Center, Dallas.
Austin History Center.

Les grands musées de Houston se concentrent dans le Museum District. Ce dernier a été fondé officiellement en 1997 et a accueilli 5,9 millions de visiteurs en 2001. Parmi les nombreuses institutions culturelles, le musée des Beaux-Arts de Houston est le plus grand musée d’art du Sud des États-Unis et attire quelque 2,5 millions de visiteurs par an. Le musée des sciences naturelles de Houston est quant à lui fréquenté par environ deux millions de visiteurs par an, et abrite un million d’objets ou de specimens. Il offre des collections variées (minéraux, paléontologie, peuples précolombiens et égyptiens, astronautique, faune africaine et texane) ainsi qu'un cinéma IMAX et un planétarium.

Le musée d'Art moderne de Fort Worth, fondé en 1892, est le plus ancien musée du Texas. Dans le centre de Dallas, un Arts district comprend notamment le musée d'Art de Dallas et le Nasher Sculpture Center. Le musée d'Art de San Antonio présente des œuvres de l'Antiquité, des arts précolombiens, des arts premiers, de l'art contemporain, asiatique, européen (.

Le Texas possède environ 11 500 sites et monuments historiques, plus de 700 musées d'histoire locale, 40 000 sites archéologiques (dont le Alibates Flint Quarries National Monument), 46 National Historic Landmarks et 2 000 lieux inscrits sur le Registre national des lieux historiques,. Les principales bibliothèques de l'État sont situées dans les métropoles : le réseau des bibliothèques de Houston possède plus de 5,9 millions de volumes. La bibliothèque Perry-Castañeda est la bibliothèque centrale de l'université du Texas à Austin depuis 1972 : elle abrite quelque huit millions de volumes, ce qui en fait la onzième des États-Unis et la cinquième bibliothèque universitaire du pays. Les campus universitaires abritent des bibliothèques spécialisées. Deux bibliothèques présidentielles, qui font également figure de musées, rassemblent des milliers de documents sur l'exécutif américain : le Lyndon Baines Johnson Library and Museum et la George Bush Presidential Library and Museum.

Littérature

Les premiers éléments de littérature au Texas furent écrits en espagnol : il s’agit des récits d’exploration de conquistadors. La colonisation anglo-américaine inspira la littérature texane de la première moitié du Mary Austin Holley (1833) est le premier ouvrage en langue anglaise qui ne traite que du Texas. D’autres récits évoquent les épisodes de la révolution texane ou de leurs héros, comme Davy Crockett : des années 1830 à la guerre de Sécession, les almanachs mettent en scène ce personnage dans des contes humoristiques et grotesques. David Crockett symbolise le pionnier tout puissant qui vient à bout des animaux sauvages et des Amérindiens. Les auteurs mexicains ont également beaucoup écrit sur la révolution texane comme Juan Nepomuceno Almonte (Noticia Estadistica Sobre Tejas, 1835) ou encore José Enrique de la Peña. Par la suite, le siège de Fort Alamo donna lieu à de nombreux romans : Augusta Evans Wilson, Inez: A Tale of the Alamo (1855), Amelia E. Barr, Remember Alamo (1888), William Stoddard, The Lost Gold of the Montezumas: A Story of the Alamo (1900), etc.

John Crittenden Duval, que J. Frank Dobie a surnommé le Père de la littérature texane, raconta comment il réussit à réchapper du massacre de Goliad dans son Early Times in Texas. Les récits d’aventures ou de voyage marquent encore la littérature de l’après indépendance avec les ouvrages de George W. Kendall (Narrative of the Texan Santa Fe Expedition, 1844) ou encore de Frederick Law Olmsted (A Journey Through Texas, 1857) qui évoque la condition des esclaves dans l’Est du Texas.

Après la guerre de Sécession, le poète Sidney Lanier s’installa au Texas et composa un recueil intitulé Retrospects and Prospects (1899). Les poèmes du . La figure du cow-boy prit une part importante dans la littérature américaine au John Armoy Knox, Charlie Siringo, de O. Henry ou les vers de William Lawrence Chittenden. Plusieurs écrivains européens s’intéressèrent aussi au Texas tels que l’Anglais Frederick Marryat (The Travels and Adventures of Monsieur Violet, 1843), l’Autrichien Carl Anton Postl (The Cabin Book, 1844) ou le Français Gustave Aimard (The Freebooters, a Story of the Texas War, vers 1860).

Le début du folklore texan. The Log of a Cowboy (1903) fut écrit par Andy Adams en réponse à l'immense succès du roman d'Owen Wister, The Virginian. Il s'agit d'un récit imaginaire relatant un voyage de cinq mois à conduire 3 000 vaches de Brownsville eu Texas au Montana en 1882. Mais il est solidement basé sur la propre expérience d’Adams sur la piste et il est considéré comme le meilleur récit de la vie des cow-boys en littérature. La Texas Folklore Society est fondée en 1909. J. Frank Dobie et Dorothy Scarborough publient des récits de chercheurs d’or, de chasseurs, d’éleveurs, de cow-boys, de planteurs, etc. En 1941, John W. Thomason publie Lone Star Preacher qui évoque l’histoire d’un prêcheur dans l’Est du Texas pendant la guerre de Sécession.

La littérature texane après 1945 fut marquée par quatre auteurs majeurs : Katherine Anne Porter, William Goyen, William Humphrey et William A. Owens. Katherine Anne Porter est considérée par beaucoup comme l’écrivain le plus important du Texas. Ses œuvres appartiennent à la tradition littéraire du Sud des États-Unis. Elle reçut le prix Pulitzer et le National Book Award en 1966 pour The Collected Stories. Elle fut nommée trois fois pour le prix Nobel de littérature.

Musique

La 6e Rue d’Austin.
King & Carter Jazzing Orchestra (Houston, 1921).

De nombreux musiciens et chanteurs sont nés au Texas et se sont illustrés dans des genres variés : Scott Joplin (1867-1917) pour le ragtime, Selena (1971-1995), pour la musique Tex-Mex, T-Bone Walker (1910-1975) et Stevie Ray Vaughan (1954-1990) pour le blues, Janis Joplin (1943-1970), Roy Orbison (1936-1988), Meat Loaf (1947-2022) et Buddy Holly (1936-1959) pour le rock, Teddy Wilson (1912-1986) pour le jazz, Vanilla Ice (1967-) pour le rap. Parmi les groupes originaires du Texas, on peut citer Pantera (heavy metal), ZZ Top (blues rock, hard rock), Destiny's Child (RnB) ou encore Blue October (rock alternatif). Le mouvement musical le plus fécond est la country. Celle-ci utilise divers instruments de musique (violon, banjo, dobro, pedal-steel) et puise ses origines dans des musiques folkloriques celtes des immigrés anglo-saxons. Musique associée aux cow-boys dans les films de western, elle a également subi l'influence des églises baptistes présentes au Texas. Elle se décline en de nombreuses variantes locales telles que le Lubbock Sound, le mouvement outlaw né à Austin, le honky tonk ou la country pop. D'autres courants musicaux se sont développés comme le Texas blues, fondé au début du Blind Lemon Jefferson (1893-1929) ou Big Mama Thornton (1926-1984), Demi Lovato ou encore Selena Gomez pour la pop rock.

Austin est surnommée « la capitale de la musique live du monde » (The Live Music Capital of the World). La ville compte plus de 200 salles de concerts, de bars musicaux et de nightclubs, dont beaucoup se concentrent sur la South by Southwest. À Dallas, le quartier de Deep Ellum est un haut-lieu des musiques alternatives ; il s'est développé dans l'entre-deux-guerres comme un centre de jazz et de blues, avant d'accueillir des groupes punks dans les années 1970-1980.

La musique classique s'épanouit essentiellement dans les grandes métropoles. Les premiers orchestres symphoniques du Texas sont nés à San Antonio (1904), Dallas (1911) et Houston (1913). L'Orchestre symphonique de Houston donne plus de 200 concerts chaque année à travers le monde entier. L'Orchestre symphonique de Dallas (Dallas Symphony Orchestra) est également réputé : il se produit dans le Morton H. Meyerson Symphony Center. Le Bass Performance Hall de Fort Worth s’inscrit dans la politique de revitalisation du centre-ville et accueille un orchestre symphonique, un ballet et un opéra.

De nombreuses chansons américaines évoquent le Texas : The Yellow Rose of Texas est l'une des plus anciennes. Elle a été créée au guerre de Sécession. The Eyes of Texas a été composée par John Sinclair en 1903 et est devenue l'hymne de l'université du Texas à Austin : le public l'entonne à chaque match universitaire. D'autres chansons ont pour sujet des villes texanes : El Paso, Galveston, Streets of Laredo, Is This Way to Amarillo, etc.

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