Les Maldives, en forme longue la république des Maldives (en maldivien : ދިވެހިރާއްޖޭގެ ޖުމްހޫރިއްޔާ, Dhivehi Raa'jeyge Jumhooriyya), sont un pays d'Asie du Sud composé de 1 199 îles, dont 202 habitées, situé au sud-ouest du sous-continent indien
Une distance de 608 km sépare Malé, la capitale, de Thiruvananthapuram en Inde
La superficie des terres émergées est de 298 km2 sur les 21 372,72 km2 de superficie totale du pays, lagons inclus.
Les îles sont regroupées en vingt-six atolls et trois îles isolées réparties en vingt subdivisions appelées elles aussi « atoll » et portant chacune le nom d'une lettre thâna
Il constitue de fait le plus petit État insulaire d'Asie et, également, le plus petit État du plus grand continent du monde.
Très touristique, le pays fait cependant l'objet de critiques régulières concernant la situation des droits de l'homme et des libertés religieuses [réf
souhaitée]
L'islam est religion d'État.
Géographie
Articles détaillés : Géographie des Maldives, Liste des atolls des Maldives et Liste des îles des Maldives.
Localisation
Les Maldives sont un État insulaire de la mer des Laquedives situé à 612 kilomètres (jusqu'à Malé) au sud-ouest de l'État du Kerala, en Inde, et à 755 kilomètres à l'ouest-sud-ouest du Sri Lanka. Le pays, constitué de vingt-six atolls et trois îles isolées divisés en vingt régions administratives, soit 1 199 îles au total (dont à peine plus de 200 habitées en permanence), s'étire du nord au sud entre le Lakshadweep et le territoire britannique de l'océan Indien (archipel des Chagos). Les atolls occidentaux ont leur côte ouest baignant la mer d'Arabie tandis que la mer des Laquedives entoure en totalité les atolls orientaux.
Cette myriade d'îles et d'îlots est disséminée sur une superficie extrêmement vaste (presque 90 000 îles-hôtel. Pour éviter de trop grandes conséquences pour l'environnement et limiter la construction d'établissements trop modernes et élitaires (clubs, résidences, etc.), le gouvernement impose de très sévères taxes sur leur réalisation dans les îles non habitées en permanence.
La capitale et plus grande ville du pays est Malé, sur l'atoll Malé du Nord.
Îles et atolls
Article détaillé : Liste des îles des Maldives.
Les Maldives sont constituées de 1 190 îles ou îlots, habités ou non. Toutes ces îles sauf trois sont situées dans des atolls. Le mot « atoll » lui-même vient du maldivien.
Géologie, topographie et hydrographie
Origine géologique
Les îles des Maldives sont constituées d'atolls, c'est-à-dire d'anciennes îles volcaniques dont les roches ont « disparu » par érosion et par enfoncement sous le niveau des océans en raison du refroidissement très lent de la lithosphère océanique (subsidence thermique). Cet alignement d'anciennes îles volcaniques provient du magmatisme de point chaud de La Réunion, et traduit le déplacement de la plaque tectonique indienne vers le Nord. Après la disparition des roches volcaniques, seuls les récifs de corail qui continuent de pousser sur l'ancien pourtour de l'île subsistent.
De plus, la plupart des atolls des Maldives sont des faros, c'est-à-dire de petits atolls composant un plus grand atoll. Les Maldives sont l'unique exemple de faros dans le monde.
Réchauffement climatique et montée des eaux
À cause du changement climatique, les îles sont menacées de disparition. Le niveau des mers tend à s'élever et les îles Maldives disparaîtraient sous les eaux à la fin du , même si l'accumulation des déchets sur l'île-poubelle de Thilafushi en fait désormais la plus haute du pays.
Dès 1989, certaines prévisions annoncent que les Maldives pourraient avoir disparu en 1999, mais récemment la date a été repoussée à 2100,,. Pour l'instant, l'élévation du niveau de la mer est limitée à 3 .
Le , le président des Maldives, Mohamed Nasheed, a organisé de manière symbolique un conseil des ministres sous-marin à trois mètres sous l'eau, afin d'alerter l'opinion publique internationale sur le risque de disparition de son pays et des autres pays membres de l'Alliance of Small Island States (« Alliance des petits États insulaires ») aussi vulnérables à une future montée du niveau des océans.
Cependant, certaines études récentes suggèrent que les récifs de corail en bonne santé peuvent s'adapter à une montée des eaux, et que les îles pourraient suivre ce mouvement (moyennant d'éventuels changements de forme). Néanmoins, les récifs autour de Malé sont très loin d'être dans une santé suffisante (pollution, urbanisme hasardeux, surexploitation...), et l'érosion y est telle que l'île pourrait avoir disparu avant même que le niveau de l'eau ne monte de manière significative.
Climat
Dans l'ensemble on peut définir le climat des Maldives comme chaud et humide. Les températures oscillent en moyenne entre 26 indice humidex, dépasse donc souvent les 40 flore et d'une faune sous-marines aussi nombreuses que luxuriantes.
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Toponymie
L'origine du nom du territoire « Maldives » fait l'objet de controverses. Une des explications semble se référer précisément à la disposition géomorphologique de l'archipel ou au nombre extrêmement élevé d'îles qui le composent ; il viendrait du sanskrit malodheep (« guirlande ») ou mal dvipa (« mille îles »), dvipa (« île » en sanscrit). Une autre explication aurait été donnée par le géographe et historien Ibn Battûta qui y fut Cadi (juge) et s'y maria avec plusieurs filles de vizirs. Celui-ci affirmait que l'archipel était désigné selon le nom de l'île accueillant la résidence officielle du sultan, al-Mahal signifiant « le palais ». Ainsi, en arabe, Dhibat al-Mahal (« île du Palais ») désignait selon lui l'ensemble des Maldives au sens large (Dhibat étant un emprunt arabe du terme dvipa). Au sens restreint, celle-ci indiquait seulement l'île de Malé, la capitale de l'État (le toponyme de la ville étant lui-même directement issu du terme Mahal).
Les atolls maldiviens sont souvent indiqués par deux noms, dont l'un correspond à la dénomination géographique traditionnelle, tandis que l'autre indique la circonscription administrative dans laquelle se trouve l'atoll.
Le nom des localités se compose fréquemment de termes qui indiquent des caractéristiques géographiques particulières : par exemple, finolhu désigne une île sur laquelle se trouvent peu de cocotiers, fushi une grande île située près du récif extérieur et thila une barrière corallienne située à peu de mètres sous la surface de la mer.
↑ Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN ).
Histoire
Article détaillé : Histoire des Maldives.
L'histoire ancienne des Maldives est peu connue. Selon la légende maldivienne, un prince indien appelé Koimala s'est échoué avec sa jeune épouse dans un lagon des Maldives et s'y est installé, devenant ainsi le premier sultan. On raconte aussi que des femmes venues du Sri Lanka s'y sont établies, d’où le nom de Mahiladipa signifiant îles des femmes, qui a donné le nom « Maldives ».
Les Maldives apparaissent dans la géographie du grec Claude Ptolémée au premier siècle de notre ère : il dénombre 1 378 îles.
Zheng He, dans son expédition de 1413-1415, visite la région.
Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines, étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce.
Au cours des siècles, les îles ont été visitées et leur développement a été influencé par les marins des pays de la mer d'Arabie et du littoral de l'océan Indien. Les pirates Mopla de la côte de Malabar - actuellement l'État du Kerala en Inde - en firent un théâtre de leurs actions. L'archipel est abordé pour la première fois par un Européen en 1506 : l'explorateur portugais Lourenço de Almeida. Au Portugais s'emparent de l'archipel et le gouvernent pendant 15 années (1558-1573) avant d'être expulsés par le guerrier patriote et futur sultan, Muhammad Thakurufaanu Al Auzam .
Sultanat islamique indépendant durant la majeure partie de son histoire, de 1153 à 1968, les Maldives sont cependant un protectorat britannique de 1887 jusqu'au . Entre 1953 et 1954, une première république est instaurée, avant que le sultanat ne soit rétabli.
Après l'indépendance en 1965, le sultanat perdure pendant encore trois années puis, le , il est renversé et remplacé par une deuxième république. Le pays prend alors son nom actuel.
Politique et administration
Articles détaillés : Président de la République des Maldives et Politique aux Maldives.
En 1978, Maumoon Abdul Gayoom est élu président de la République.
En 1988, une tentative de coup d'État est commise par un groupe de Maldiviens qui obtiennent l'appui des tamouls sri-lankais de l'Organisation populaire de libération de l'Eelam Tamoul. L'intervention de 1 500 soldats indiens rétablit le gouvernement Gayoom.
La constitution de 1997 a fait des Maldives une république, où l’islam est religion d’État. Sa législation est basée sur la charia. L'ensemble de l'identité nationale de la république des Maldives est forgé autour de trois principes :
un seul peuple (les îles de cet archipel sont unies en 19 atolls administratifs),
une langue commune (le Dhivehi: langue indo-aryenne proche du cinghalais),
et une seule religion : l’islam sunnite, officiellement la religion de 100 % de la population.
Les Maldives sont une république présidentielle, dans laquelle le président, exerçant le pouvoir exécutif, est à la fois chef d'État, chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées. Le pouvoir législatif est du ressort d'un Parlement monocaméral, ou Majlis (conseil des citoyens), dont la législature est de cinq ans. Le Majlis du peuple des Maldives compte 77 membres (depuis 2009).
En , le Majlis renouvelé voit une montée sans précédent de l’opposition. Précédemment, une partie de la population s’était en effet fortement opposée à la rigidité du régime du président Gayoom (au pouvoir depuis 1978). Le président Maumoon Abdul Gayoom avait durement réprimé, en 2003 et 2004, de violentes manifestations populaires.
Le , le Parlement a voté à l'unanimité en faveur de l'introduction historique du multipartisme.
Le , le président organise un référendum portant sur le choix du système de gouvernement.
En , la constitution est modifiée en vue d'un premier scrutin présidentiel multipartite. Le , 208 000 électeurs désignent l’opposant Mohamed Anni Nasheed comme président des Maldives avec 54,2 % des voix contre 45,7 % au président sortant Maumoon Abdul Gayoom. Les premières élections législatives libres se déroulent le .
En 2010, une réforme des collectivités locales crée 3 niveaux de conseils élus (villes, îles et atolls).
En , le président des Maldives Mohamed Nasheed, élu démocratiquement en 2008, est renversé par son vice-président, Mohammed Waheed Hassan. Ce coup d'État fait suite à des manifestations et des mutineries dans la police et l’armée qui ont contraint le président Nasheed à la démission.
Le , et après plusieurs reports du scrutin, les élections présidentielles se sont tenues. Elles ont porté au pouvoir Abdulla Yameen, le demi-frère de l’ancien président Maumoon Abdul Gayoom. Il devient le .
Le , les Maldives annonçaient leur retrait du Commonwealth en raison des considérations de l'organisme sur la position du territoire vis-à-vis des droits de l'homme.
Le , considérant les condamnations de plusieurs prisonniers, dont Mohamed Nasheed et Ahmed Adeeb Abdul Ghafoor, au motif d'être « politiquement motivées », la Cour suprême décide de casser les jugements. Le 5 février, Abdulla Yameen refuse d'appliquer la décision, malgré la demande de l'ONU et fait remarquer que, selon lui, la Cour suprême « n'est pas au-dessus des lois ». Il fait ensuite assiéger les bureaux de la Cour suprême, qu'il accuse de vouloir le destituer, suspend le Parlement, au sein duquel il vient de perdre la majorité après une autre décision de la Cour suprême ordonnant la réintégration des députés récemment passés dans l'opposition, limoge le chef de la police, fait arrêter l'ancien président Maumoon Abdul Gayoom, qui avait rejoint l'opposition en 2017, et décrète l'état d'urgence. Dans la soirée, il fait également arrêter deux juges de la Cour suprême, dont son président Abdulla Saeed, et Ali Hameed. Il justifie cela par une « conspiration » et un « coup d'État ». Nasheed appelle alors l'Inde et les États-Unis à intervenir. Finalement, les trois juges de la Cour suprême restés en liberté décident d'annuler la décision. L'ONU dénonce alors une « attaque contre la démocratie ».
Le , Mohamed Nasheed renonce à se présenter à l'élection présidentielle maldivienne de 2018 après le refus de la commission électorale de valider sa candidature. Ibrahim Mohamed Solih est choisi à sa place. Durant la campagne, les médias n'ont pas couvert la campagne électorale d'Ibrahim Mohamed Solih, de crainte de représailles. Le soir du scrutin du , les estimations des résultats le donnent largement vainqueur,. La commission électorale a ensuite confirmé ces résultats durant la nuit du 23 au . Abdulla Yameen reconnaît publiquement sa défaite le .
Le 30 septembre 2023, le maire de Malé, Mohamed Muizzu, remporte l'élection présidentielle avec 54 % des voix, sur la base d'un programme résolument tourné vers la Chine, au détriment de l'Inde.
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↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Rufin-Soler 2005
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Culture
La population est obligatoirement musulmane, la religion d'État est l'islam et la législation est basée sur la charia. Les autres croyances sont interdites aux citoyens et les étrangers ne doivent pas les exhiber en public. Il est interdit d'y introduire :
des objets d'autres religions quelle qu'en soit la nature (insignes, livres, statuettes, etc., y compris lorsqu'il s'agit de souvenirs, venant d'Inde ou de Ceylan, par exemple, qui sont souvent rapportés par les touristes lors d'un voyage groupé Ceylan-Maldives ou Inde méridionale-Maldives) ;
de l'alcool, de la viande de porc, etc. ;
des revues ou objets érotiques.
Comme le pays ne peut se passer de l'apport économique du tourisme (essentiellement occidental), ces objets, lorsqu'ils sont détectés au passage de la douane à l'aéroport international situé sur l'île d'Hulhulé près de l'île-capitale de Malé, sont mis en consigne à l'arrivée de leur propriétaire et lui sont restitués lorsqu'il repart.
Par ailleurs, la consommation d’alcool sur l’archipel n’est tolérée que sur les îles hôtels, à l’aéroport et sur les bateaux de croisière possédant une licence. Les boissons alcoolisées y sont souvent servies par des étrangers puisque les Maldiviens ne doivent avoir aucun contact avec l’alcool. La consommation est interdite dans tous les autres lieux, y compris dans les hôtels et dans les restaurants de Malé.
Jusqu'en 2009, une ségrégation extrême entre touristes et autochtones fut pratiquée et le seul endroit où le voyageur non musulman pouvait côtoyer la population (hormis le personnel des hôtels et moyens de transport) était la capitale, Malé. L'accès aux autres îles habitées y était fortement réglementé : seules les excursions organisées par un resort y étaient autorisées. De plus, ces îles ne possédaient pas d'infrastructures hôtelières, et sans autorisation, le logement chez l'habitant y était strictement interdit,.
Langues
La langue parlée, le divehi, issu du sanskrit, a été fortement influencée par l'arabe, mais aussi par des termes venant du singhalais (langue proche du divehi), du malayalam, de l'hindi, du français, du persan, du portugais et de l'anglais. La langue maldivienne et son vocabulaire sont donc aussi riches qu'expressifs. La langue écrite (thaana) fut introduite au arabe transparaît également clairement dans le fait qu'elle se lit de droite à gauche.
L'anglais est la seconde langue aux Maldives. Employé notamment par les Maldiviens qui travaillent dans le tourisme, ou par les élites du pays, il est la seconde langue administrative avec le divehi. Souvent, les textes administratifs ne sont libellés qu'en anglais. À noter que les billets de banque sont écrits en divehi sur une face et en anglais sur l'autre.
Religions
Article détaillé : Islam aux Maldives.
Jusqu'au bouddhisme, comme en témoignent plusieurs vestiges de temples et de pagodes, par exemple ceux de l'atoll Ari. C'est en 1153 que la population se convertit à l'islam au contact d'Abul Barakaat Yousuf Al Barbary, un de ces nombreux marchands musulmans qui parcouraient la route entre la corne de l'Afrique et l'Inde.
Mais de nos jours encore, les habitants craignent beaucoup les démons et les monstres qu'ils font exorciser par des « Raqy » au moyen de roqya légiférées.
Alors que les Maldives étaient traditionnellement un pays d'islam modéré, l'arrivée au pouvoir du président Abdulla Yameen soutenu par les islamistes en 2013, à la faveur d'une élection présidentielle au résultat contesté, change la donne. Influencé par des religieux wahhabites formés en Arabie saoudite et au Pakistan, le prosélytisme islamiste gagne du terrain, notamment dans les milieux carcéraux. De nombreux cheikhs occupent ainsi de plus en plus l'espace public (universités, télévision – leurs sermons étant retransmis une fois par mois sur les chaînes nationales –, etc.). Plusieurs ONG dénoncent une augmentation des mariages précoces dans les îles reculées ainsi que le refus grandissant de vacciner les enfants. Le docteur Mohamed Iyaz, un influent conseiller du gouvernement en jurisprudence coranique, fait d'ailleurs l'apologie de l'excision, en tant qu'« obligation religieuse ». En 2014, une centaine de Maldiviennes ont été fouettées en public pour « actes de fornication ». En 2015, on enregistre entre 50 et 200 départs de Maldiviens vers les territoires de l'État islamique. Si le gouvernement a officiellement condamné le djihad vers la Syrie, des activistes et des opposants critiquent son inaction sur le sujet, certains craignant même l'instauration d'un califat aux Maldives. Ces évolutions menacent le tourisme occidental sur l'archipel, qui en tire la moitié de ses revenus ; il faut toutefois noter que les touristes séjournent généralement dans des hôtels situés à l'écart de la population et des interdits religieux qui l'encadrent. Lors de sa campagne électorale de l'élection présidentielle maldivienne de 2018, qu'il perd finalement face à Ibrahim Mohamed Solih, le président sortant Abdulla Yameen déclare être le candidat de l'islam face aux « infidèles ».
La Constitution elle-même définit la république des Maldives comme une république, où la religion musulmane joue un rôle fondamental puisqu'elle est religion d'État, la seule qui soit autorisée dans l'archipel. Tout autre culte est formellement interdit aux Maldiviens, tandis qu'il est tout de même permis aux résidents étrangers de pratiquer leur religion s'ils le font à titre privé et n'encouragent pas les autochtones à y participer. Tout prosélytisme est sévèrement réprimé.
D'ailleurs, sur le drapeau national figure clairement un croissant blanc sur champ vert bordé de rouge.
Il y a environ 3 000 chrétiens (0,6 % de la population), et il reste environ 1 000 bouddhistes, principalement au sud (environ 0,2 % de la population). Les hindous sont entre 20 et 30 individus.
Selon l’Index mondial de persécution des chrétiens en 2022, les Maldives sont le seizième pays où les chrétiens, fort peu nombreux, sont le plus persécutés.
Il est interdit de faire entrer dans le pays des livres d'autres religions que l'islam, ainsi que des objets tels que croix, statuettes de Bouddha ou dieux hindous, images pieuses, alcool, viande de porc, etc. même pour son usage personnel. Lorsque ces objets sont dans les bagages de touristes venant passer quelques jours aux Maldives, ils sont confisqués à l'aéroport, mis en consigne et restitués au propriétaire lors de son départ définitif.
Folklore
Sous un aspect strictement folklorique, les danses populaires en costume sont accompagnées de musique traditionnelle exécutée avec des instruments à percussion, comme le bodu beru ou « grand tambour », l'instrument national des Maldives, le thaara, le bandiyaa jehun ou le kadhaa maali. L'ensemble de musiciens compte généralement quatre ou cinq percussionnistes qui accompagnent les danseurs de rythmes nettement influencés par les musiques africaines. Les mouvements des danseurs, tout d'abord lents et doux, deviennent de plus en plus frénétiques au fur et à mesure que le rythme de la musique augmente. Les bodu beru, dont les meilleurs sont produits dans l'atoll de Felidhoo, sont réalisés dans les troncs creux des cocotiers et recouverts de peau de pastenague, un poisson de la famille des raies.
Littérature
Littérature des Maldives
Cuisine et boissons traditionnelles
Les ingrédients de base de la gastronomie maldivienne sont le poisson et le riz. Les plats les plus substantiels, qui se composent de riz et de « roshi » (un pain sans levain), sont dits « long eat » et sont à base, entre autres, de thon ou de sardines frites et de « valo mas », du poisson fumé. Le « hedhikaa » est dit « short eat » et consiste, en revanche, en un assortiment d'amuse-gueule sucrés et salés, généralement servis au comptoir des bars.
Le jus de noix de coco encore verte, dit « kurumba », donne une boisson délicieuse et rafraîchissante, tandis que le « raa » est la lymphe du palmier, qui se boit à peine extraite.
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↑ », sur Al Jazeera, 22 septembre 2018.
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