Sikasso
Sikasso : descriptif
- Sikasso
Sikasso est une ville et une commune urbaine malienne, chef-lieu du cercle et de la région de Sikasso, deuxième ville la plus peuplée du Mali, après Bamako
Outre sa fonction administrative, la ville est un centre commercial, logistique et industriel lié aux productions agricoles de son arrière-pays, en particulier le coton
Ces productions profitent d'un climat tropical de savane.
Géographie
Elle se situe au sud du pays à proximité des frontières burkinabée et ivoirienne.
Situation
Sikasso est construite autour du mamelon de Sikasso, une butte artificielle où siégeaient les rois de Sikasso. La ville s'étage entre 340 Bani (par le Bafini et le Bagoé). À 30 ,.
Les communes limitrophes sont, au nord-ouest : Pimperna, au nord : Diomaténé, au nord--est : Zangaradougou et Danderesso, à l'est et au sud : Koboïla, au sud-ouest : Sokourani-Missirikoro et Missirokoro enfin à l'ouest : Natien.
Climat
Diagramme ombrothermique de Sikasso (1991-2020) |
Sikasso bénéficie d’un climat tropical de savane avec une saison sèche en hiver et une saison humide en été. Il est classé Aw dans la classification de Köppen. Les précipitations sont très abondantes durant la saison des pluies de mai à octobre pouvant dépasser les 300 ,.
Avec son cumul pluviométrique annuel important, dépassant 1 m, ce climat permet une production agricole abondante. Les fruits et légumes sont disponibles toute l’année et l'autosuffisance alimentaire est assurée à la différence du reste du Mali.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 17 | 20,1 | 24,9 | 26 | 24,3 | 22,9 | 21,8 | 21,5 | 21,2 | 22,6 | 20,6 | 17,5 | 21,7 |
Température moyenne (°C) | 25,6 | 28,7 | 31,1 | 31,6 | 30,3 | 28,3 | 26,6 | 26 | 26,5 | 27,9 | 27,5 | 25,7 | 28 |
Température maximale moyenne (°C) | 30,2 | 32,9 | 37,5 | 37,1 | 34,2 | 31,8 | 30,6 | 28,7 | 31 | 32,1 | 34,5 | 32 | 32,7 |
Ensoleillement (h) | 240,1 | 208 | 212,4 | 179 | 207,1 | 216 | 179,9 | 163,8 | 154,6 | 211,9 | 250,9 | 234,5 | 2 458,2 |
Précipitations (mm) | 6,4 | 9,4 | 13,5 | 48,6 | 99,4 | 137,4 | 229,5 | 280,1 | 226,5 | 83,9 | 12,3 | 0 | 1 147 |
Nombre de jours avec précipitations | 2 | 1,5 | 2,3 | 5,8 | 8,6 | 10,9 | 14,4 | 16,3 | 15,5 | 8,4 | 1,8 | 0 | 87,5 |
- Les contributeurs d'OpenstreetMap, « », sur OpenStreetMap (consulté le )
- « », sur Géoportail (consulté le )
- », sur City Population, (consulté le )
- « », sur Infoclimat.fr (consulté le )
- « », sur Weather Spark (consulté le )
Histoire
La ville de Sikasso a été fondée au début du Mansa Daoula Traoré. Elle fut la capitale du royaume du Kénédougou. La cité s'urbanise à la fin du Kénédougou dirigé par une dynastie Dioula : les Traoré, mais peuplé surtout de Sénoufos. Elle devient alors la capitale du royaume.
Un tata (muraille défensive) y fut construit par Tiéba Traoré, roi du Kénédougou, afin de protéger la ville contre les attaques de Samory Touré puis celles des troupes coloniales françaises. Louis-Gustave Binger rencontre Samory à Sikasso le . Il laisse une longue description du tata de Sikasso. Le tata a été agrandi et renforcé par Babemba Traoré. Cet édifice est menacé de disparition en raison de la pression du développement de la ville. Le Conseil des ministres du a adopté un projet de décret portant classement du Tata de Sikasso et éléments associés dans le patrimoine culturel national.
En avril 1898, le colonel Maxime Audéoud prend prétexte du refus de Babemba Traoré, successeur de Tiéba, à l'établissement d'une garnison française pour attaquer la ville. Les trois enceintes du Tata ont résisté à Samory mais pas aux obus modernes et malgré les violentes contre-attaques des défenseurs, la ville est prise au terme de deux jours de siège, le
Dans les années 1950, dans le cadre de l'AOF et du Soudan français, les institutions municipales sont mises en place. Le 17 février 1954, par un premier arrêté, la ville est érigée en commune mixte . Le 22 mai 1956, par un second arrêté elle devient une commune de moyen exercice. Puis par un troisième arrêté, du 30 décembre 1959, elle devient une commune de plein exercice dans le cadre de la loi française du . Elle est alors dirigée par un conseil municipal élu par un collège unique dirigé par un maire élu en son sein. En 1960, à l'indépendance de la République soudanaise, la commune est maintenue avec une tutelle de l'état qui doit approuver budget et arrêtés municipaux. Le 4 novembre 1996, dans le cadre des lois maliennes de décentralisation, Sikasso est érigée en commune urbaine, disposant de libertés et de compétances accrues. Son territoire est redéfini, incorporant plusieurs villages voisins ,,.
- L-G. Binger, Du Niger au golfe de Guinée, Hachette, 1892, p. 88
- Binger, op.cit, p. 92-95
- Communiqué du Conseil des ministres du
- Jean Rodes, « Une colonne au Soudan », La Nouvelle revue, , lire en ligne)
- Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar
- Casimir Coulibaly, Cyprien Dakouo, Karim Diarra, Mamoutou Fané, Daouda Koné, Benoît Lootvoet, Sandrine Mesplé-Somps et Bakary Traoré, L'économie locale de Sikasso, Mali : Étude de cas du programme "Relance des économies locales en Afrique de l'Ouest", , 157 lire en ligne), p. 76, 78
- Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la Recherche sur l'historique de la décentralisation au Mali
Culture
Sikasso accueille depuis le milieu des années 1990 des festivals de musique : d'abord le FEBASI (Festival International du Balafon) auquel succède à partir de 2004 le festival du Triangle du balafon, tous deux consacrés au balafon : instrument de musique traditionnel à percussion. Ces festivals tendent à se dérouler chaque année, mais avec des interruptions. Ils réunissent des musiciens maliens et des pays voisins, tout particulièrement : Burkina-Faso, Côte-d'Ivoire, autour du balafon et de la culture Sénoufo. Le festival Nangnerki prend le relai depuis 2020.
La ville dispose de deux musées consacrés à la culture régionale : le musée régional de Sikasso ouvert en 2011 et le Centre de recherche pour la sauvegarde et la promotion de la culture sénoufo, créé en 2005 par le père Emilio Escudero Yangüela. Le premier est une institution publique tandis que la seconde est privée. Ces musées présentent l'artisanat traditionnel : utilitaire (objets domestiques, mobilier, armes), symbolique (statuettes, masques) et les instruments de musique traditionnels. Ils disposent de plus de fonds photographique, audio et vidéo,.
La construction d’un musée du balafon est prévue à Sikasso, à Bougoula-Hameau.
- Tiémoko Traoré, « », sur maliactu.net, (consulté le )
- Youssouf Koné, « », sur Aujourd'hui-Mali, (consulté le )
- « », sur Direction régionale de la culture de Sikasso, (consulté le )
- « », sur Association Brive-Sikasso (consulté le )
- Communiqué du conseil des ministres du 15 octobre 2008
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Sikasso dans la littérature
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