province ស្វាយរៀង, Cambodia ( Kingdom)

Flag ស្វាយរៀង

La province de Svay Rieng ("manguiers alignés" en khmer) est une province du sud-est du Cambodge dont la capitale est la ville homonyme.

Statistiques, géographie, démographie

Province ស្វាយរៀង est une des 24 entités qui dépendent Cambodia ( Kingdom) Flag Cambodia ( Kingdom)
Pour info, la composition Cambodia ( Kingdom) correspond au moins à 19i provinces, 4 minicipalités spéciales, une région.

Fuseau horaire principal : +07:00

Province ស្វាយរៀង couvre une superficie de 2,966i km2, avec une population de 524,554i habitants (12/08/2019), soit une densité de 176.86i habitants par Km2.

Localisation

Carte du monde

Géographie

La province est l’une des plus petites du pays. Elle est bordée à l’ouest par la province cambodgienne de Prey Veng ainsi que par ses homologues vietnamiennes de Tây Ninh au nord et à l’est ainsi que de Long An au sud. Elle est d’autre part traversée sur son axe sud-ouest sud-est par la Nationale 1 qui relie Phnom Penh à Hô-Chi-Minh-Ville et héberge une route secondaire, la Nationale 13, qui depuis Svay Rieng permet de rejoindre Kampong Trach, dans le district de Romeas Haek.

Elle accueille également deux postes frontières accessibles aux étrangers, à savoir ceux de Bavet-Mộc Bài et celui de Prey Lavea-Ben Heap, dans le district de Kampong Rou.

L’est, souvent surnommé le bec de canard ou du perroquet, se présente comme un avancée en territoire vietnamien alors qu’en fait, les régions environnantes étaient encore khmères au moins jusqu’au début du xixe siècle.

La province se présente comme un ensemble de terres humides couvertes de rizières ou d’autres plantations ainsi que de multiples cratères, vestiges des bombardements de la guerre du Viêt Nam qui en outre ont eu raison de la plupart des forêts.

Histoire

Depuis le début de l’ère chrétienne, la province a toujours été intégrée aux différentes entités territoriales dont le Cambodge se veut l’héritier (Fou-nan, Chenla et Empire khmer). Même si aucune découverte archéologique notable n’a été faite, celles des provinces voisines laissent à penser qu’elle était au moins un lieu de passage entre des centres importants.

Avec l’avènement à partir du vie siècle du Chenla puis de l’empire khmer, le centre de décision se déplace plus à l’ouest, vers le Tonlé Sap et la région du bas-Mékong perd de son importance. La situation perdurera jusqu’au xve siècle où, pour échapper à l’emprise de plus en plus manifeste des Siamois, les rois khmers quittent Angkor pour venir s’établir plus à l’est, à Oudong.

Au même moment, à l’est, l’Annam s’affirme en tant que puissance régionale et s’immisce de plus en plus fréquemment dans les affaires du royaume khmer, tantôt pour épauler un souverain allié en difficultés, parfois pour déposer un autre dont les vues déplaisent à la cour de Hué. Ces interventions sont associées à l’installation de nouveaux colons puis l’annexion d’anciens territoires de l’empire khmer. Au milieu du xixe siècle, la frontière avait ainsi reculé jusqu’aux portes de l’actuelle province de Svay Rieng, laissant présager que cette dernière allait devenir la prochaine victime de ces conquêtes.

Si l’arrivée des Français dans la région en 1859 allait freiner cette expansion, elle n’allait pas pour autant la stopper. Les nouvelles autorités coloniales procèdent à des « aménagements frontaliers » afin d’étendre les plantations de leur nouvelle colonie de Cochinchine. La frontière ne sera définitivement arrêtée qu’en 1914. La province récupère alors le district de Caï Cay, une des rares portions de territoire que le Cambodge regagne à l’est. Néanmoins, outre quelques révoltes contre la fiscalité que veut imposer le pouvoir colonial, les années du protectorat français seront marquées par un calme relatif qui perdurera les premières années qui suivent l’indépendance.

La situation changera au début des années 1960 avec le déclenchement de la guerre du Viêt Nam. Le Front national de libération du Sud Viêt Nam (FNL) multiplie les escarmouches avant de se replier du côté cambodgien de la frontière, provoquant des ripostes de l’armée sud-vietnamienne et leur cortège de dégâts que l’on n’appelait pas encore collatéraux envers la population civile. La situation s’envenimera jusqu’à provoquer une rupture des relations diplomatiques avec la République du Viêt Nam et les États-Unis et un rapprochement avec la Chine populaire et la République démocratique du Viêt Nam qui débouchera sur un accord pour faire transiter, moyennant commission, l’aide aux maquis par le territoire cambodgien. L’escalade se poursuivra avec, au début de 1970, la déposition du chef de l’État Norodom Sihanouk au profit d’un gouvernement ouvertement pro américain ; ce dernier ne pourra s’opposer à des opérations militaires d’envergure dans la province de Svay Rieng qui restera une zone de combat jusqu’au printemps de 1975, époque où les forces communistes prennent le pouvoir à Phnom Penh et à Saïgon.

À cette date, la province est renommée damban 23 et intégrée à la zone est du Kampuchéa démocratique qui est moins touchée que d’autres par les premières exactions khmères rouges. Mais cette situation ne dure pas et dès 1977 des combats s’engagent avec l’armée vietnamienne qui riposte, entraînant des purges massives puis des désertions au sein des troupes de Pol Pot. La population, accusée de complicité avec les ennemis de la révolution voire de trahison, est déportée dans le nord-est, dans des contrées moins hospitalières et où elle subit des pertes effroyables de par le travail forcé et les privations en tout genre.

En contrepartie, lors de l’offensive vietnamienne qui débute à la fin de 1978, la province, de par sa proximité avec la frontière, sera la première à être débarrassée du joug khmer rouge. S’ensuivra une période durant laquelle le régime installé à Phnom Penh était au moins à son début totalement inféodé à celui de Hanoï et ne pouvait lutter contre une immigration vietnamienne réelle ou supposée et se trouvait en position de faiblesse pour négocier des traités de frontière avec sa puissance tutélaire. Si les empiétements et les migrations semblent de nos jours avérés, le sujet est suffisamment sensible pour empêcher toute étude objective sur leur ampleur.

Sources: Wikipedia

Province ស្វាយរៀង dans la littérature

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