Togo

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Togo : descriptif

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Le Togo, officiellement appelé la République togolaise, est un pays d'Afrique de l'Ouest, dont la population est estimée à environ 8.1 millions d'habitants en 2023, pour une densité de 152 hab./km2

Le Togo tire son nom de l'actuel Togoville. Faisant partie des plus petits États africains, le Togo couvre une superficie de 56 785 km2 et s’étire sur environ 550 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 150 km

Limité au nord par le Burkina Faso, au sud par le golfe de Guinée, à l'est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana, le Togo présente une grande diversité de paysages : une côte de sable bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes, de petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes au nord du pays. En 1884, le territoire est colonisé en tant que protectorat allemand nommé le Togoland

Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l'ouest et la France dans l'est en 1916

Tandis que le mandat britannique est intégré à ce qui est aujourd'hui le Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance le 27 avril 1960 pour devenir le pays moderne

À l'issue de deux coups d'États en 1963 et 1967, Gnassingbé Eyadéma accède à la présidence du pays et met en place une dictature fortement autoritaire à parti unique

Bien que le multipartisme soit instauré au début des années 1990, il continue de se maintenir au pouvoir jusqu'à sa mort en 2005

Son fils, Faure Gnassingbé lui succède à la présidence et reste au pouvoir encore à ce jour. Le Togo fait partie de l'Organisation des Nations unies, de l'Organisation internationale de la francophonie, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest depuis 1975, de l'Union économique et monétaire ouest-africaine depuis 1994, du Commonwealth depuis 2022 et est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.

Géographie

Le Togo est un pays africain de 56 600 Burkina Faso, le Ghana et le Bénin et 50 golfe de Guinée. L'érosion du littoral y est très importante : en six ans[Quand ?], l'océan Atlantique a avancé de 140 mont Agou qui culmine à 986 tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Les parcs nationaux les plus connus sont : le parc national de la Kéran, le parc national de Fazao Malfakassa et le parc national de la Fosse aux Lions.

Subdivisions

Le Togo est divisé en cinq régions administratives, elles-mêmes découpées en 39 préfectures :

  • la région maritime, chef-lieu : Tsévié ;
  • la région des Plateaux, chef-lieu : Atakpamé ;
  • la région centrale, chef-lieu : Sokodé ;
  • la région de la Kara, chef-lieu : Kara ;
  • la région des Savanes, chef-lieu : Dapaong.

Il y a 117 communes.

Réseaux de communication et transports

Infrastructures aéroportuaires

Le Togo dispose de deux aéroports internationaux : l'aéroport international de Lomé-Tokoin et l'aéroport international de Niamtougou.

Transport routier

Avec une superficie de 56 785 , le Togo dispose d'un réseau routier de 0,14 . Ce réseau est composé de trois types de routes : les routes nationales dites principales revêtues (1 792,9 .

Le réseau de transports en commun au Togo est très dense, avec divers types de transports mobiles :

  • Taxis ou Taxi moto communément appelé zémidjan ou zem ;
  • Bus Sotral pour l'agglomération de Lomé ;
  • taxi-brousse.
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Histoire

Le Togo tire son nom du village de Togo (« Tóago » ce qui signifie originellement « au bord de l’eau (ou selon l’intonation ´au-delà de la colline’) » en langue éwé). Le village de Togo est aujourd’hui connu sous le nom de Togoville, ville coloniale allemande et première capitale du pays qui est située à l'est de la capitale actuelle Lomé sur les bords du lac Togo (nom donné par les Allemands au lac qui s’appelait le lac Gbaga)

Périodes précoloniales

Les premières traces de la présence humaine au Togo remontent à plusieurs milliers d'années. Les populations autochtones, notamment les Ewe, les Tem, les Kabyés et les Gourmantché, ont établi des communautés agricoles et développé des systèmes politiques locaux.

Époque coloniale

Le Togo a souffert du commerce négrier que lui ont fait subir les liens commerciaux entre négriers occidentaux et rois tribaux à partir du de Togoville signe un traité de protectorat avec l'Allemagne (représentée par Gustav Nachtigal), qui dure jusqu'à la Première Guerre mondiale.

En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, une opération conjointe franco-britannique entre en contact avec la force allemande. Une troupe de la force publique du Congo belge vient également en aide aux Français et Britanniques. Les Allemands capitulent dès et sont expulsés. La colonie est alors occupée conjointement par la France et le Royaume-Uni qui se partagent le territoire, décision confirmée le , et qui fait du Togoland un mandat de la Société des Nations (SDN). Les Français occupent la majeure partie du pays, qui devient le Togo français ou Togoland oriental, et qui équivaut au Togo actuel, tandis que les Britanniques administrent la partie ouest du pays, le Togo britannique, aussi appelée British Togoland. Les deux parties du Togoland originel devaient être administrées dans la perspective d'une réunification ; mais, finalement, Français et Britanniques incorporent les mandats dans leurs sphères coloniales respectives. La partie française est rattachée à l'Afrique-Occidentale française (AOF), la partie britannique devient une province de la côte de l'Or.

En 1946, le pays passe sous tutelle internationale de l'Organisation des Nations unies (ONU), toujours gérée par la France. Le Togo français est détaché de l'AOF. Il obtient sa propre représentation au Parlement français et devient la république autonome du Togo. En 1956, le Togo britannique opte, lors d'un référendum d'autodétermination, pour son intégration au Ghana, l'ancienne Côte de l'Or. Ce rattachement est entériné par l'ONU en 1958 au prix de la division de certaines ethnies, voire de certaines familles.

Depuis l'indépendance

1960-1963 : Présidence de Sylvanus Olympio

En , la victoire du Comité de l'unité togolaise aux élections ouvre la voie à une indépendance complète du pays, confirmée six mois plus tard par la levée de la tutelle du pays par l'ONU.

Le Togo acquiert son indépendance complète le . Antérieurement, l’autonomie interne remontait au , avec l'institution de la république autonome du Togo.

Sylvanus Olympio est le premier président togolais. Il instaure rapidement une dictature avec un parti unique, ce qui lui permet de remporter la totalité des sièges lors des élections législatives de 1961. À l’instigation du commandant français Georges Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrive à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie a combattu en Indochine et en Algérie, demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le , dans lequel Olympio trouve la mort,. Ce coup d'État est revendiqué par Gnassingbé Eyadema, le père de l'actuel président. Par ailleurs, avant son assassinat, Sylvanus Olympio avait un important projet, celui de retirer le Togo du franc CFA.

1963-1967 : Présidence de Nicolas Grunitzky

L'ancien Premier ministre Nicolas Grunitzky devient président du Togo à la suite de ce coup d’État. Il est favorable à un rapprochement avec la France et signe des « accords de coopération » avec celle-ci, permettant à l'ancienne puissance coloniale d'user à sa convenance des ressources stratégiques. Quatre ans plus tard en 1967, il est destitué par un nouveau coup d’État où l'on retrouve Étienne Gnassingbé Eyadema. En exil, il meurt le à Paris dans un accident de voiture.

14 janvier - 14 avril 1967 : Présidence de Kléber Dadjo

Kléber Dadjo, colonel dans l'armée de la République togolaise, est président éphémère du Togo du au . Il est déposé lui-même par le sergent Gnassingbé Eyadema, qui impose une dictature au Togo durant presque quatre décennies, de 1967 à 2005.

1967-2005 : Présidence de Gnassingbé Eyadema

Tirant les leçons des divisions constatées dans le cadre du multipartisme, Étienne Gnassingbé Eyadema crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT), un parti unique et d'État. Une nouvelle constitution en 1979 instaure la Troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986. En 1990, à la suite de violentes manifestations suivies d'une conférence nationale, un premier ministre issu de l'opposition, Maître Joseph Kokou Koffigoh, est nommé. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition. Lors des élections de 1998, Eyadema est proche de la défaite face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte cependant l’élection dans des conditions très controversées. Gnassingbé Eyadema est réélu en 2003 à la suite d'un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau. Il meurt le .

28 août 1991: Conférence nationale souveraine

Après deux mois de violence intensifiée, Eyadéma a permis la convocation d’une conférence nationale souveraine, sous la condition qu’il reste président pendant la période de transition, même la création d’un corps législatif provisoire, de l’élection d’un Premier ministre par intérim, et de l’établissement des élections à suivre.

1992: Assassinat de Tavio Amorin

Tavio Amorin, est un opposant socialiste togolais né le 20 novembre 1958 et mort assassiné le 29 juillet 1992 sous le régime de Gnassingbé Eyadéma. Il a dirigé le Parti socialiste panafricain. Il était l'un des leaders politiques qui dénonçaient ouvertement la mauvaise gestion du gouvernement.

Depuis 2005 : Présidence de Faure Gnassingbé

À la suite du décès de Gnassingbé Eyadema et profitant de l’absence au pays du président de l’Assemblée nationale qui, selon l’article 65 de la Constitution, doit assurer l’intérim de la présidence, l’armée togolaise prend la décision de confier le pouvoir au fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé. L'Union africaine par la voix du président de la Commission Alpha Oumar Konaré dénonce un coup d’État militaire.

Le , à la suite des pressions de la CEDEAO et de l’Union européenne, Faure Gnassingbé se retire et laisse la place au vice-président de l’Assemblée nationale togolaise, Abbas Bonfoh. Ce dernier assure l’intérim de la fonction présidentielle jusqu’à la tenue d'élections le 24 avril 2005. Quatre candidats se présentent : Faure Gnassingbé, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio , candidat du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée) et Nicolas Lawson, homme d’affaires qui annonce le retrait de sa candidature le .

Le scrutin se déroule dans des conditions très controversées, l’opposition dénonçant des fraudes. Emmanuel Bob Akitani, chef de l’opposition, se déclare vainqueur avec 70 % des voix alors que le gouvernement déclare Faure Gnassingbé élu. Dès l’annonce des résultats, des manifestations émaillées de violences éclatent dans les principales villes. Elles seront violemment réprimées par les forces de l'ordre. Le gouvernement décide de mettre en place une commission nationale d'enquête qui estime le nombre de morts à des centaines, plus de 800 selon la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH). De nombreux Togolais, environ 40 000, se réfugient dans les pays voisins, le Bénin et le Ghana. Le , Faure Gnassingbé prête serment et déclare qu’il se concentrera sur « la promotion du développement, le bien commun, la paix et l’unité nationale ».

Le , Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.

Amnesty International publie en un rapport dénonçant selon ses propres termes « un scrutin entaché d’irrégularités et de graves violences » tout en montrant que « les forces de sécurité togolaises aidées par des milices proches du parti au pouvoir (le Rassemblement du peuple togolais) s’en sont violemment prises à des opposants présumés ou à de simples citoyens en ayant recours à un usage systématique de la violence ». Le rapport reproche aussi à la France son rôle ambigu dans la situation actuelle. Les violences consécutives aux événements politiques de 2005 auraient entraîné entre 400 et 500 morts.

En 2010 est organisée une élection présidentielle, où le président Faure Gnassingbé est réélu avec 61 % des voix. Gilchrist Olympio, candidat naturel de l'UFC, a été remplacé au dernier moment par Jean-Pierre Fabre.

Des heurts ont lieu en protestation à cette élection entre militants de la coalition et forces de l'ordre. Les élections ont été dénoncées par l'Union européenne, finançant les élections, qui au travers de ses observateurs a constaté des irrégularités dans la campagne électorale.

En 2013, de nouvelles élections législatives sont organisées. Le parti Unir obtient 62 sièges sur 91 soit la majorité absolue. L'ANC devient le premier parti de l'opposition avec 19 sièges. Un regroupement des principaux partis d'opposition (le Combat pour l'alternance politique) dénonce par avance des fraudes massives pour l'élection présidentielle de 2015.

Faure Gnassingbé est à nouveau réélu lors de l'élection présidentielle d'avril 2015, avec 58,75 % des suffrages exprimés, contre 34,95 % pour son principal adversaire Jean-Pierre Fabre. Une élection jugée libre et transparente par l'UE et les principaux observateurs internationaux. L'abstention s'élève à 40,01 %, contre 35,32 % à la précédente présidentielle de 2010. Du côté de l'opposition, Tchabouré Gogué, président de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 3,08 % des suffrages, Komandega Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), 1,06 %, et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD, opposition), 0,99 %. Il nomme Premier ministre Komi Sélom Klassou le jusque-là premier président de l'Assemblée nationale. Faure Gnassingbé se présente pour un quatrième mandat lors des élections présidentielles de 2020. Il est reconduit et l'élection est contestée une nouvelle fois par l'opposition.

En 2021, David Ekoué Dosseh, un professeur de médecine à l'origine de Togo Debout, la « plateforme citoyenne » créée le , est sur la liste établie par le collectif Forbidden Stories de 300 Togolais espionnés par le logiciel Pegasus.

Le , le parlement vote un changement de constitution pour passer d'un régime présidentiel à un régime parlementaire, dans lequel le président ne sera plus élu au suffrage universel mais désigné par le parlement. Cette mesure est jugée permettre à l'actuel président de rester en place de manière prolongée.

Commonwealth

Le pays, ainsi que le Gabon, a rejoint le Commonwealth le .

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