Kfar Kama

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Kfar Kama : descriptif

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Kfar Kama

Kfar Kama (en hébreu : כְּפַר כַּמָא, en arabe : كفر كما, en adyguéen : Кфар Кама) est une ville principalement peuplée de Circassiens située en Basse Galilée, en Israël

En 2008, le village compte 2 900 habitants.

Géographie

Histoire

Antiquité

Les archéologues ont supposé que Kfar Kama était le village Helenoupolis que Constantin a établi en l'honneur de sa mère Hélène. Les fouilles effectuées en 1961 et 1963 ont révélé des tombes du . Deux églises datées du début du Thecla, ont été découvertes, avec des mosaïques multicolores de motifs floraux, animaux et géométriques.

À l'époque des Croisés, il était connu sous le nom de Kapharchemme ou Capharkeme. Des ruines et des parties de cinq colonnes de calcaire ont été découvertes en plus d'un pressoir circulaire en basalte et de citernes.

En 2020, une équipe d'archéologues dirigée par Nurit Feig de l'Autorité des antiquités d'Israël a découvert les restes d'un monastère ou d'une église du ,,.

Circassiens en costume traditionnel, Kfar Kama.

Époque ottomane

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En 1596, Kfar Kama est apparu dans les registres fiscaux ottomans en tant que village de la Nahiya de Tibériade dans la Liwa de Safad. Il y avait une population de 34 familles musulmanes et payait un taux d'imposition fixe de 25 % sur les produits agricoles, qui comprenaient le blé, l'orge, les cultures d'été, le coton et les chèvres ou ruches d'abeilles ; un total de 5 450 akçe,.

Une carte de l'invasion de Napoléon en 1799 par Pierre Jacotin montrait l'endroit, nommé El Hadaci. En 1838, il a été mentionné comme un village dans le district de Tibériade.

Arrivée des Tcherkesses

Dans les années 1870, le village était décrit comme ayant des maisons en pierre de basalte et une population de 200 musulmans vivant sur une plaine de terre arable.

Après la guerre russo-circassienne et leur nettoyage ethnique en 1864, les Tcherkesses (ou Circassiens) furent expulsés du Caucase et formèrent une diaspora. La plupart furent accueillis par l’empire ottoman qui comptait se servir de ces populations musulmanes depuis peu pour contrebalancer les velléités indépendantistes des chrétiens des Balkans. Il installe ainsi les Tcherkesses dans des colonies militaires mais, en 1878, le traité de Berlin accorde leur indépendance à la Bulgarie, à la Serbie et au Monténégro, et la Bosnie-Herzégovine est confiée à l’Autriche-Hongrie. Les Tcherkesses implantés dans ces territoires moins de quinze ans plus tôt doivent à nouveau partir.

Un groupe est dirigé vers la Palestine afin de servir l’empire en séparant les Druzes du Golan de ceux du Djebel druze. C’est l’origine de la minorité tcherkesse en Syrie . Après un embarquement à Salonique et une escale à Chypre, ils débarquent à Acre et Qisarya. Les tribus circassiennes sont alors déplacées par bateau en Palestine et en Syrie, dans le vilayet de Beyrouth. En 1878, un groupe de 1150 immigrants circassiens (183 familles) de la tribu des Chapsoughs s'installent et créent le village de Kfar Kama. Au départ, ils gagnaient leur vie en élevant des animaux, mais sont ensuite devenus agriculteurs. La première école a été créée vers 1880. Très rapidement, les Circassiens ont fortifié leur village.

Les juifs de la première Aliyah créent leurs implantations à proximité des villages circassiens de Palestine, dont Ilania dont les habitants recrutent des Circassiens pour les protéger.

Ère du mandat britannique

À l’époque du mandat britannique accordé par la Société des Nations, l’ensemble des maisons sont reconstruites en pierre en deux ans. Le niveau d’éducation progresse, les Circassiens apprennent l’anglais, obligatoire ; des villageois se forment à la médecine.

Les villages circassiens sont pris dans les tensions entre Arabes et Juifs, collaborant avec ces derniers ; en 1938, lors de la Grande Révolte arabe de 1936-1939, deux habitants de Kfar Kama sont tués par des Arabes qui leur reprochent cette collaboration.

Mosquée à côté du centre du patrimoine circassien à Kfar Kama.

État d'Israël

Circassiens de Kfar Kama, 2011.

Kfar Kama est l'un des deux villages circassiens d'Israël. L'autre est Rehaniya. Les Circassiens sont des musulmans qui, contrairement à la principale minorité arabe musulmane israélienne, effectuent un service militaire dans les forces de défense israéliennes,. Lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, les Circassiens de Kfar Kama combattent aux côtés des Israéliens. Les villages arabes voisins se vident de leur population au cours du nettoyage ethnique connu sous le nom de Nakba.

Le village a été touché par le conflit israélo-libanais de 2006 ; le taux d’indemnisation a été moindre pour Kfar Kama que pour les villages juifs alentours et le versement n’a pas été fait en intégralité, rendant la municipalité incapable de payer ses employés pendant huit mois en 2008, entraînant des manifestations conjointes avec les Druzes pour protester contre cette discrimination.

Un centre du patrimoine circassien est situé dans le village.

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  29. lire en ligne).

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Kfar Kama dans la littérature

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