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Guatemala : descriptif

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Guatemala

Le Guatemala, ou Guatémala, en forme longue la république du Guatemala (en espagnol : República de Guatemala), est un pays d'Amérique centrale frontalier avec quatre pays : le Mexique, le Belize, le Salvador et le Honduras

Il est bordé au nord-est par la mer des Caraïbes et à l'ouest-sud-ouest par l'océan Pacifique

C'est le troisième pays de l'Amérique centrale par sa superficie, mais il en est le plus peuplé

Il fait également partie de l'Amérique latine. Sa monnaie nationale est le quetzal, faisant référence à l’oiseau sacré, dont les Mayas utilisaient les longues plumes de la queue comme objets de luxe. Le Guatemala est le quatrième pays le plus inégalitaire d’Amérique latine et le neuvième au niveau mondial.

Toponymie

Son nom viendrait du nahuatl Cuauhtēmallān, qui peut se traduire par « lieu rempli d'arbres » et signifie peut-être « pays des Quichés ».

  1. Etimología de Guatemala.

Histoire

La civilisation maya est apparue environ 1 000 ans avant l'ère chrétienne. Elle s'est développée dans presque tout le Guatemala actuel, où elle a construit de nombreuses villes, dont Tikal.

Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol, détruisit les villes et soumit brutalement les peuples mayas d'Amérique centrale entre 1523 et 1527.

Époque maya

La civilisation maya a prospéré dans la majorité du territoire qui constitue aujourd'hui le Guatemala et les régions environnantes pendant environ 2 000 ans avant l'arrivée des Espagnols. Son histoire est divisée en trois périodes : préclassique, classique et post-classique. C'est pendant la période classique que cette civilisation a connu ses principales avancées scientifiques et culturelles. La plupart des grandes villes mayas de la région de Peten et les basses terres du Nord du Guatemala ont été abandonnées autour de 1000 apr. J.-C. mais plusieurs royaumes Mayas ont continué d'exister jusqu'à la conquête espagnole.

Époque coloniale

Pendant la période coloniale, sous domination espagnole, qui a duré près de 300 ans, le Guatemala était une Capitainerie générale (Capitainerie générale du Guatemala). Il s'étendait de la région de Soconusco dans le Sud du Mexique (Chiapas) au Costa Rica. Les encomiendas voulaient christianiser les groupes autochtones mayas, qui ont été utilisés comme esclaves.

Cet esclavage a été aboli par l'intervention de l'évêque Fray Bartolomé de las Casas dans les années 1550-51, grâce aux controverses de Valladolid.

La première capitale espagnole du royaume du Guatemala était Iximché. La guerre contre les indigènes kaqchikels tua de nombreux indigènes. Plus tard, une autre capitale a été fondée dans la vallée de Panchoy, appelée Santiago de los Caballeros (actuellement Antigua Guatemala).

Indépendance

En 1808, l'Espagne est envahie par . La royauté est retirée à , ainsi qu’à son successeur légitime, . Bonaparte confie le pouvoir à son frère, Joseph Bonaparte.

Soucieux de continuer de prêter allégeance à leur véritable souverain, , et inquiets devant la menace de Napoléon, qui ne cache pas ses intentions d’étendre son pouvoir sur les colonies espagnoles d’Amérique, une vaste campagne contre l’occupation française voit le jour dans le Royaume.

Les colons espagnols d’Amérique décidèrent de destituer les autorités espagnoles en les remplaçant par des gouvernements substituts, dans le but de refréner les envies de Bonaparte et d’exercer le pouvoir, pendant l’absence du roi légitime. À ce moment-ci, certains parlaient d’indépendance, mais cet avis n’était pas partagé par tous. « Plusieurs se seraient contentés d’une plus grande autonomie à l'intérieur de l'Empire ».

Même si l’Espagne se retrouvait sous le contrôle de l'Empire français, une ville au sud du pays y échappait, Cadix. Cette ville était dominée par des libéraux, désireux de mettre un terme à l’absolutisme. Ces dirigeants provoquèrent des élections à Cadix pour former un congrès, qui serait constitué de députés en provenance de tous les territoires espagnols, y compris ceux situés en Amérique. « Les députés hispano-américains participèrent activement aux débats, contribuant à rédiger la constitution de 1812 ».

La Constitution de Cadix s'inspirait des grands principes de la Révolution française de 1789, tels que la souveraineté nationale, la séparation des pouvoirs, la division administrative du pays en provinces et le droit de propriété ou l’égalité. On voit grâce à cela apparaître la première forme de démocratie en Amérique, où le droit de vote est accordé à tous les hommes, y compris les indigènes.

Confrontations entre libéraux et conservateurs

La constitution fut acclamée par les patriotes libéraux d’Amérique centrale, mais José de Bustamante y Guerra, gouverneur du Guatemala et président de l’audience, ainsi que Ramon Casaus y Torres, le nouvel évêque, y étaient farouchement opposés. Le gouverneur tenta de l’entraver, du mieux qu’il put. En revanche, lorsqu’en le roi Ferdinand VII récupéra le pouvoir, il décida par la suite d’abolir la constitution, ce qui déclencha une vague répressive contre les libéraux. Ainsi, les événements de Cadix n’arrêtèrent pas la marche vers l’indépendance.

En effet, en 1820, une rébellion libérale, dirigée par le général Rafael del Riego, menaça sérieusement l'absolutisme de Ferdinand VII et le contraignit à annuler l’abolition de la Constitution de 1812. La restauration de la constitution en 1820 permit à la politique centraméricaine d’être plus populaire auprès du peuple, et elle fit émerger différentes factions qui, par la suite, formèrent les bases des pouvoirs libéraux et conservateurs qui se succédèrent au fil de l’histoire de l’Amérique centrale.

Réunion qui décida de l'indépendance le .

Le capitaine général Gabino Gaínza devint l’un des atouts majeurs dans l’indépendance. En effet, il agit comme un pont entre les pouvoirs en place et les indépendantistes. C’est lui qui organisa le un séminaire pour parler avec les autorités de la possibilité d’indépendance qui s’offrait à la Capitainerie générale du Guatemala. À force de débats portant sur l’indépendance immédiate ou le statu quo en attendant le résultat de l’indépendance mexicaine, la décision fut prise et concrétisée par la signature de la déclaration d’Indépendance d’Amérique centrale. L’Amérique centrale obtint alors son indépendance.

La déclaration d'indépendance de l'Amérique centrale rédigée le .
Annexion par le Mexique

Par la suite, en 1821, alors que le Mexique venait d’obtenir son indépendance, Gabino Gaínza insista auprès des autorités, pour que les territoires qui formaient la Capitainerie générale du Guatemala avant l’indépendance s’intègrent dans l’empire mexicain d’Iturbide. Il se laissa convaincre par les arguments d'Iturbide, «un général de l’armée espagnole qui devint plus tard empereur du Mexique». Ces arguments montrent que « l’Amérique centrale n’est pas encore prête à former une république indépendante ». Il y eut consultation des différentes provinces et villes pendant cette opération. Puis, malgré les refus de certaines d’entre elles, l’annexion à l’empire mexicain fut décidée. C’est ainsi que, « [moins] de quatre mois plus tard, le , Gainza et un groupe d’aristocrates décrètent de leur propre chef l’annexion de l’Amérique centrale à l’empire mexicain d’Agustín de Iturbide ».

Iturbide se révéla être un incapable dans son rôle d’empereur, et il vida les caisses du Trésor public. En 1823, Iturbide est finalement renversé par Santa Anna et il est condamné à l’exil. «[Sous] la pression des libéraux, Fisola [un général mexicain] convoque le Congrès.

Le

Une charte appelée Bases de Constitution fédérale , qui concerne le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et le Nicaragua, est instaurée le . Elle explique quelques formalités, dont la façon que les différents pouvoirs sont distribués au sein de la Fédération. Selon cette charte, « la Fédération est gouvernée par un président, mais le chef de chaque État conserve une grande liberté d’action ».

Désunion de la fédération d'Amérique centrale

Du fait que cette fédération présente différentes idéologies politiques, il s'ensuit de nombreux conflits. Il y a d'ailleurs à cet effet plusieurs conflits entre les autorités fédérales et provinciales qui ont eu lieu. Prenons par exemple l'emprisonnement du chef d'État du Guatemala, Burrundia, en 1825 par le président Arce, qui amena beaucoup de tensions, suivie de la prise d'armes du Salvador au nom de la légalité. « La Fédération centraméricaine reposait sur une Constitution relativement déséquilibrée, qui ne laissait que très peu de moyens financiers et d'autorité à son Président. Surtout, les pouvoirs respectifs des États membres et de la Fédération n’étaient pas clairement définis ».

En 1839, une rébellion orchestrée par Rafael Carrera contre le président du Honduras Francisco Morazán renverse le gouvernement en place. C'est à la fin du mandat du président en 1839 et en 1842, à la mort de Morazán, qui fut tué à cause de sa politique autoritaire, que la Fédération se disloqua pour donner place à cinq pays bien indépendants, soit le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica,.

Durant près d'un siècle, nombre de dictateurs se succédèrent et favorisèrent les immigrants européens et les intérêts nord-américains. Les Amérindiens se virent spoliés de toutes leurs exploitations et durent se réfugier vers les terres arides du Nord.

Le Guatemala est alors le premier producteur de bananes et de fruits tropicaux des Caraïbes, son unique ressource, mais l'essentiel de ses terres et de son économie (chemins de fer, courrier postal, etc.) sont aux mains de la United Fruit Company, société nord-américaine, qui s'installa en 1901 dans le pays,.

Colonisations belge et allemande

La colonisation belge débute avec un navire expéditionnaire envoyé par de Belgique en 1842. Lorsque les Belges prennent connaissance des ressources naturelles de la région d'Izabal, Léopold décide d'installer à Santo Tomás de Castilla un campement pour construire des infrastructures dans la région ; le gouvernement du Guatemala cède la région, en échange d'une rente annuelle de seize mille dollars à lui verser à vie.

En 1844, Santo Tomás de Castilla est devenue une colonie de la Communauté de l'Union, société de la Compagnie belge de colonisation. Le gouvernement de l'État du Guatemala, cède la région de Santo Tomas à cette société par décret de l'Assemblée constituante du Guatemala le . Les colons doivent se convertir au catholicisme et prendre la citoyenneté guatémaltèque, mais ils ont le privilège d'un gouvernement autonome. Toutefois, dès 1850, la colonisation belge est mise en échec par l'inhospitalité de la région et la dispersion des colons sur tout le territoire du Guatemala.

Les premiers colons allemands arrivent au milieu du Alta Verapaz et le Quetzaltenango. Cobán devient un centre important pour les colons allemands. Les Allemands développent aussi la culture du thé, du cacao et de la vanille. La plupart des Allemands s'installent à Cobán, d'autres à San Juan Chamelco et Quetzaltenango. L'Alta Verapaz attire de nouveaux colons pour son « isolation naturelle, son climat doux et son sol fertile, et ses possibilités de développement agricole et commercial. » À la fin de 1890, les deux tiers de la production de café de la région était entre les mains des Allemands. Avec le temps, l'économie de Quetzaltenango est devenue entièrement dirigée par les Allemands, et a formé son propre monde dans Quetzaltenango, organisé dans une communauté très unie et solidaire.

Ère libérale

« Régime de la propriété au Guatemala » (1876)

Miguel García Granados devient le leader de la révolution libérale contre le gouvernement du général Vicente Cerna. Il fait fonction de président provisoire de 1871 à 1873 après la victoire libérale. Il entreprend de développer les infrastructures du pays et met en place une Assemblée constituante en 1872. Après sa démission, Justo Rufino Barrios est élu président du Guatemala. Celui-ci poursuit la politique de modernisation des infrastructures du pays et mène une politique économique, entièrement centrée sur la production de café afin de développer les exportations. Soucieux de favoriser l'instruction, il veut l'école primaire gratuite, obligatoire et sans éducation religieuse. L'école normale est créée, et la vieille université San Carlos est nationalisée. Il proclame par ailleurs la liberté de culte et procède à l'expropriation des biens de l’Église.

Il instaure un style de gouvernement très personnel, ce qui conduit à l'apparition d'une dictature de gauche. La liberté d'expression est fortement restreinte. Nombre d'intellectuels progressistes qui le soutenaient au départ, comme José Martí, prennent leurs distances ou s'exilent. En 1875, durant la guerre pour l'indépendance de Cuba, toujours colonie de l'Espagne, il reconnait officiellement l'indépendance de l'ile. Fervent partisan de la réunion des pays d'Amérique centrale en une seule entité, il est tué en 1885 à la bataille de Chalchuapa, en tentant d'imposer par la guerre son projet.

Entre 1898 et 1920, la dictature de Manuel José Estrada Cabrera censure la presse, persécute l'opposition et favorise les membres des grandes familles du café. Elle octroie d’énormes avantages aux compagnies étrangères, qui investissent dans le pays, en particulier l'United Fruit Company. L’implantation dans le pays des firmes étrangères s'effectue au prix de la dépossession des indigènes, de la destruction de leurs communautés (ayllu), et de la prolétarisation des paysans, soumis à l'obligation de travail sur les plantations capitalistes nouvelles, et à la misère des salaires de subsistance.

En 1933, le président Jorge Ubico Castañeda, à la tête du pays depuis deux ans, fait adopter une nouvelle Constitution qui retire le droit de vote aux illettrés (75% de la population, principalement les descendants des Mayas). Il instaure en 1934 une loi contre le vagabondage, chacun devant avoir un carnet de travail, dans lequel était indiqué les jours et le nombre d'heures par jour pendant lesquelles il travaillait ; en l'absence de celui-ci, les personnes sont réquisitionnés pour effectuer des travaux publics d'intérêt général. Sa présidence profite beaucoup à l’élite agro-exportatrice et, surtout, à la United Fruit, qui se voit offrir un appui infaillible. Lors de la guerre civile espagnole, le régime soutient sans ambiguïté le camp franquiste. Le régime dictatorial de Jorge Ubico est renversé par la révolution de 1944.

Révolution des années 1950

En 1945, Juan José Arévalo, le président nouvellement élu, instaure une nouvelle ère d'investissements sociaux. Il met en place un code du travail, autorise le droit de grève et fonde un institut indigéniste. Les tensions sont alors particulièrement fortes entre grands propriétaires d’une part, syndicats et Parti communiste du Guatemala d’autre part. En juin 1954, son successeur Jacobo Árbenz Guzmán instaure une taxe sur les exportations, et décide une réforme agraire (le Décret 900) qui oblige entre autres la United Fruit Company à céder une partie importante de ses terres en friche.

Opération PBSUCCESS

En réaction à ces réformes que les services de renseignement des États-Unis jugeaient de nature communiste, un coup d'État – nommé – est alors planifié au cours d’une réunion entre le président Dwight D. Eisenhower et les frères Dulles. Allen Dulles est alors le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) et son frère John Foster Dulles dirige le Département d'État. La CIA et l’administration Eisenhower craignaient l’instauration d’une tête de pont soviétique en Amérique centrale, dans le contexte du maccarthysme intensément anti-communiste de l’époque. Les frères Dulles sont par ailleurs actionnaires de la United Fruit et ont travaillé pour un cabinet qui représentait les intérêts de cette société. Ils faisaient pression à des niveaux variés du gouvernement américain pour une action contre Árbenz en réplique à son expropriation.

Fin juin 1954, la CIA décide ainsi de renverser Árbenz Guzmán et installe à sa place une junte militaire, dirigée par le général Carlos Castillo Armas. Plus de 9 000 sympathisants du gouvernement de Jacobo Árbenz sont assassinés ou emprisonnés dans les mois qui suivent le coup d’État. La réforme agraire est abrogée et l'United Fruit récupère non seulement les terres, dont elle avait été expropriée, mais également des dizaines de milliers d'hectares de terres en friche, qui avaient été distribués aux paysans.

Le président Guzmán démissionne le 27 juin 1954 et se réfugie à l’ambassade du Mexique. Le Guatemala tombe dans une dictature avec une répression féroce et s’enfonce dans la guerre civile pour 25 ans.

Guerre civile de 1960 à 1996

Les années suivantes sont marquées par de nombreuses violences politiques et institutionnelles. Le président Julio César Méndez Montenegro (1966-1970) conduit une brutale répression des organisations de gauche entrées en clandestinité depuis le coup d’État. Autour de 8 000 assassinats politiques sont dénombrés entre 1966 et 1968. Arrivé au pouvoir en 1970, le général Carlos Manuel Arana Osorio se déclare déterminé à « transformer, s’il le faut, le pays en cimetière, pour restaurer la paix civile ». Entre 1970 et 1978, 20 000 personnes sont tuées par le régime militaire.

Face à cela, dès les années 1960, une résistance paysanne se met en place pour s'opposer aux dictatures militaires qui se succèdent. Elle est soutenue par un mouvement de guérilla regroupant des militants de gauche, des officiers rebelles et de nombreux paysans. Marquée par la théologie de la libération et la défense des peuples indigènes, la guérilla s’implante dans des communautés autochtones de la région.

Si les liens entre la dictature militaire et les États-Unis sont initialement très forts (les États-Unis contribuent à la formation des officiers de l'armée guatémaltèque et de nombreuses multinationales sont implantées dans le pays), l'administration de Jimmy Carter suspend en 1977 les livraisons d'armes à la dictature (en particulier en raison de la médiatisation du massacre de Panzós , où 150 paysans sont exécutés par l’armée gouvernementale). Israël procure alors au régime des conseillers militaires, des armes et du matériel destiné à la localisation des guérilleros.

En 1982, le général Efraín Ríos Montt est à l'origine d'un coup d'État. Peu après son arrivée au pouvoir, il met en place les patrouilles d'autodéfense civiles (PAC), formées de miliciens recrutés de force par l'armée et ayant comme objectif d'éradiquer la guérilla par tous les moyens. Le général met en action sa politique de la «terre brûlée » : ainsi, 440 villages seront complètement rasés, près de 200 000 Mayas seront massacrés ou encore jetés d'hélicoptères dans l'océan Pacifique. 40 000 réfugiés fuient vers le Mexique. La guérilla réagit en fondant un mouvement armé, l'URNG (Union révolutionnaire nationale guatémaltèque) :le conflit prend alors des allures de guerre civile (voir conflit armé guatémaltèque) et le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. La Centrale sanitaire suisse, avec d'autres ONG internationales, tente d'apporter une aide médicale, notamment auprès des communautés indigènes rurales. En 1983, Efraín Ríos Montt est renversé par un autre militaire, Oscar Mejía Víctores, à la suite de rivalités à l'intérieur de la junte au pouvoir : sa courte présidence est la période la plus meurtrière des violences.

Le lac Atitlán, dans le département de Sololá au Guatemala, considéré comme l'un des plus beaux au monde.

En 1985, l'élection du président démocrate-chrétien Vinicio Cerezo remet le pouvoir aux mains des citoyens mais l'armée et les militaires continuent d'influencer fortement la politique du gouvernement. Il entame des négociations en vue de mettre fin à la guerre civile. Après avoir été élu démocratiquement, son successeur, Jorge Serrano Elías, fomente un auto-coup d'État, mais il est finalement destitué peu de temps après et remplacé par Ramiro de León Carpio. Celui-ci occupait alors la charge d'ombudsman : il est désigné par le Parlement pour compléter la période présidentielle de Serrano Elías. Cette procédure n'était pas parfaitement constitutionnelle, mais le pays était tombé dans un vide juridique car la Constitution ne prévoyait pas la situation dans laquelle ni le président ni le vice-président (tous les deux s'étant enfuis du pays après l'échec du coup en démissionnant de leurs postes) n'étaient en mesure de prendre en charge la présidence. Les négociations entre le gouvernement et la guérilla reprennent sous la présidence de de León Carpio et permettent d'envisager une trêve des violences.

Rigoberta Menchú reçoit le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».

Accords de paix

En 1996, le candidat de la droite réformiste Álvaro Arzú devient président. Le , un accord historique est signé avec la guérilla et le conflit prend fin. L'accord reconnait les Mayas, qui représentent plus de la moitié de la population, comme des citoyens à part entière ; il prévoit une distribution de terres aux petits paysans, une réforme fiscale et la réduction d'un tiers des effectifs des forces armées. La guérilla se transforme en parti politique légal.

Malgré une condamnation internationale, les responsables des exactions commises par l'armée nationale entre 1960 et 1996 mettent du temps à être poursuivis. Des militaires continuent de se livrer à des assassinats de militants d’organisations sociales. Ainsi, l'évêque auxiliaire de la capitale est assassiné en avril 1998, peu après avoir publié un rapport sur le rôle de l'armée dans le conflit.

La guerre civile aura fait au moins 200 000 morts, dont 80% d'origine indigène et 45 000 disparus, imputables à la répression policière d’État. La Commission pour l'éclaircissement historique qui entreprend des recherches après la guerre sur les exactions perpétrées attribue 93% d'entre elles aux troupes gouvernementales et aux paramilitaires qui les appuyaient.

Après les accords de paix

L’extrême droite retrouve le pouvoir avec l'élection d'Alfonso Portillo (Front républicain guatémaltèque, dirigé par Efraín Ríos Montt). Son mandat débute le . Óscar Berger accède au pouvoir en 2004, à la tête d'un parti conservateur. Son prédécesseur, accusé de détournement de fonds et de blanchiment d'argent au Guatemala, fuit aussitôt le pays. En novembre, à la suite de manifestations d'ex-paramilitaires, le gouvernement accepte de leur verser les indemnisations promises par le régime d'Alfonso Portillo.

L'accord de libre-échange du CAFTA entre l'Amérique centrale et les États-Unis entre en vigueur en 2003, suscitant des protestations de la part des organisations paysannes.

En 2008, Álvaro Colom prend la tête de l'État face au général Otto Pérez Molina. Celui-ci finit finalement par être élu le avec 53,76 % des voix.

Affaire de corruption La Línea

Le , la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala déclenche une vaste opération anti-corruption et met au jour l'affaire de corruption La Línea, contrebande douanière dans laquelle sont notamment impliqués le président Otto Pérez Molina et la vice-présidente Roxana Baldetti.

Le réseau d'entreprises finançant le Parti patriote a accaparé 450 marchés publics et a déterminé les priorités de plusieurs grandes administrations (tels les ministères des Communications, des Infrastructures et du Logement). Il a ainsi pu mettre en place les programmes et échéances financières qui permettaient d'optimiser la distribution d'argent public aux entreprises qui lui étaient associées. Le président et ses ministres bénéficiant pour leur part de larges rétrocommissions.

Manifestation du 30 mai 2015 à Guatemala ville.

Ces révélations contribueront à sa démission et au déclenchement de vastes mouvements citoyens de protestation contre la corruption au Guatemala qui s'organisent via les réseaux sociaux et manifestent massivement à partir du . Les manifestants demandent la démission du président Otto Pérez Molina et s'opposent à la candidature aux prochaines élections présidentielles de 2015 du candidat Manuel Baldizón soupçonné de corruption et de pratiques totalitaires. Dans les faits, la campagne conduite par le parti qu'il représente est entachée de violences contre ses opposants,.

La naissance de ces mobilisations grâce aux réseaux sociaux constitue une nouveauté inédite et notable en Amérique latine. Les manifestations s'organisent autour du mot-dièse « Renuncia ya » (démission maintenant) sur Facebook et Twitter qui fédère l'indignation citoyenne.

Le , ce sont 17 responsables publics qui sont emprisonnés, pour avoir organisé à leur profit le détournement de 15,18 millions de dollars au travers de contrats trafiqués avec diverses organisations publiques, dont la sécurité sociale du Guatemala[réf. à confirmer]. Le , la vice-présidente déchue, Roxana Baldetti, est emprisonnée. Le même jour, le ministère public et la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala accusent le président Otto Pérez Molina d'être le principal responsable du réseau de contrebande.

Le

En dépit de ces quelques arrestations, le taux d’impunité au Guatemala pour les affaires de corruption s’élèverait à 97%, selon la commission internationale.

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Géographie

Carte du Guatemala.

Le Guatemala est un pays montagneux, sauf le long de côtes, où se trouvent des plaines littorales.

Le climat est à dominante tropicale, mais davantage tempéré en altitude.

La plupart des grandes villes sont situées dans le Sud. Parmi celles-ci, se trouvent Guatemala, Antigua, Quetzaltenango et Escuintla.

Le grand lac Izabal est situé près de la côte de la mer des Caraïbes.

Les principales données géographiques sont :

  • Superficie : 108 890 km2
  • Densité : 125,6 hab./km2
  • Littoral : 400 km
  • Altitude minimale : 0 Atlantique et Pacifique)
  • Altitude maximale : 4 220 volcan Tajumulco)

Les hauts plateaux de l’ouest, qui couvrent quelque 20 % du pays, et contiennent une grande partie des 300 micro-climats du Guatemala. La population est surtout d’ascendance indigène et le mode de vie presque exclusivement agricole. Le taux de malnutrition, qui tourne autour de 65 %, est parmi les plus élevés de l’hémisphère occidental.

Frontières terrestres et maritimes

Le Guatemala possède 1 687 ), dont :

  • au nord-ouest et au nord : 962 Mexique ;
  • au nord-est : 266 Belize. Cette frontière n'est pas encore clairement établie entre les deux pays : elle doit être définie par la Cour internationale de Justice.
  • à l'est : 256 Honduras ;
  • au sud-sud-est : 203 Salvador ;
  • à l'est-nord-est : la mer des Caraïbes ;
  • au sud-sud-ouest : l'océan Pacifique.

Subdivisions

Carte des départements du Guatemala.

Le Guatemala est divisé en 22 départements :

  1. Alta Verapaz
  2. Baja Verapaz
  3. Chimaltenango
  4. Chiquimula
  5. El Petén
  6. El Progreso
  7. Quiché
  8. Escuintla
  9. Guatemala
  10. Huehuetenango
  11. Izabal
  12. Jalapa
  13. Jutiapa
  14. Quetzaltenango
  15. Retalhuleu
  16. Sacatepéquez
  17. San Marcos
  18. Santa Rosa
  19. Sololá
  20. Suchitepéquez
  21. Totonicapán
  22. Zacapa

Villes principales

Ville de Guatemala la nuit.
  • Ciudad de Guatemala
  • Quetzaltenango
  • Escuintla
  • Mazatenango
  • Retalhuleu
  • Puerto Barrios
  • Antigua
  • Cobán
  • Flores
  • Chiquimula

Climat

Situé entre les et  parallèles nord, le Guatemala a un régime tropical dans le Petén (à l'ouest du Belize) et dans les plaines côtières, plus larges en bordure de l'Atlantique que le long du Pacifique. Les régions montagneuses couvrent environ la moitié du territoire et bénéficient d'un climat tempéré, variant en fonction de l'altitude.

La pluviosité est variable, en raison de la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.

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Culture

La culture maya est toujours très présente au Guatemala, tout comme l'influence de la culture des colons espagnols. Ainsi, de nombreuses femmes portent toujours l'habit traditionnel, la corte, la jupe traditionnelle, et le ouipil, la chemise. Plusieurs ruines mayas sont toujours visibles dans le pays à travers divers sites archéologiques, dont le temple du grand jaguar dans la célèbre cité de Tikal. L'architecture de nombreux bâtiments fut fortement influencée par les Espagnols, notamment dans les villes coloniales telles qu'Antigua. La cuisine guatémaltèque, principalement à base de maïs, est très diversifiée, comprenant des mets, tels que les haricots ou les tamales (papillottes).

La découverte et la diffusion de la musique guatémaltèque de la Renaissance et du Baroque par le compositeur et musicologue Dieter Lehnhoff est très importante pour la culture du Guatemala.

L'une des nombreuses églises baroques construites par les Espagnols dans l'ancienne capitale du Guatemala, Antigua.
Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an
1er mai Fête du Travail
10 mai Fête des Mères
17 juin Fête des Pères
30 juin Jour de l'armée
15 août Fête de l'Assomption de Marie Seulement dans la capitale
15 septembre Jour de l'indépendance
20 octobre Jour de la révolution
1er novembre Toussaint
7 décembre Quema del Diablo
24 décembre Nochebuena
25 décembre Noël
31 décembre Nochevieja

Danse classique

Le principal groupe de danse classique est le Ballet national du Guatemala , qui a été formé en juillet 1948. Dans les années de la guerre froide, il ne se produisit plus car l'on pensait que ses administrateurs, dont un ressortissant russe, pouvaient être des agents du communisme international. Il a rouvert en 1955 sous la direction de Fabiola Perdomo. De 1962 à 1974 le maître Antonio Crespo a dirigé le Ballet. À ce stade, une génération de danseurs de qualité, comme Christa Mertins, Brenda Arevalo, Ana Elsy Aragon, Richard Devaux, Sonia Juarez, Miguel Cuevas et Gladys Garcia, se lève. L'École nationale de danse et de chorégraphie est la source principale du Ballet national du Guatemala. L'école a vu venir Mayra Rodríguez qui a commencé à danser à un jeune âge et fut découverte par Antonio Crespo. Le Ballet national du Guatemala a été reconnu comme Patrimoine national culturel, en mars 1992.

Art

Le Guatemala a produit de nombreux artistes indigènes qui suivent des traditions séculaires précolombiennes. Reflétant l'histoire coloniale et post-coloniale du Guatemala, la rencontre avec plusieurs mouvements d'art mondial a produit un bon nombre d'artistes qui ont combiné l'esthétique du primitivisme traditionnel (ou art naïf) avec l'esthétique occidentale, d'Europe ou Amérique du Nord, et d'autres traditions.

La Escuela Nacional de Artes Plásticas « Rafael Rodríguez Padilla » est la première école d'art du Guatemala, et plusieurs grands artistes autochtones, également diplômés de cette école, sont dans la collection permanente du Museo Nacional de Arte Moderno de la capitale.

Plusieurs artistes guatémaltèques contemporains ont acquis une réputation en dehors du Guatemala : Dagoberto Vásquez, Luis Rolando Ixquiac Xicara, Carlos Mérida, Aníbal López, Roberto González Goyri, et Elmar René Rojas.

L’industrie cinématographique est inexistante au Guatemala. Seuls 9 % de la population ont accès aux salles de cinéma.

Littérature

Le Prix national de littérature du Guatemala est un prix remis une seule fois à un écrivain du pays pour l'ensemble de son travail. Il est décerné chaque année depuis 1988 par le ministère de la Culture et des Sports.

Miguel Ángel Asturias a été récompensé par le prix Nobel de littérature en 1967. Parmi ses livres célèbres, l'on peut distinguer Monsieur le Président, roman basé sur le gouvernement de Manuel José Estrada Cabrera.

Rigoberta Menchú, récompensée par le prix Nobel de la paix pour la lutte contre l'oppression des peuples indigènes au Guatemala, est célèbre pour ses livres, Rigoberta Menchú et Crossing Borders.

Monterrico

La ville de Monterrico  est située dans le département de Santa Rosa. Connue pour ses plages de sable volcanique noir et l'afflux annuel de tortues de mer, la ville est aussi une grande station de week-end à la plage pour les habitants de la ville de Guatemala. La ville est de plus en plus populaire auprès des touristes étrangers en grande partie en raison des efforts locaux de conservation des tortues de mer, ainsi que pour l'atmosphère décontractée de la région.

  1. «  », sur ef.fr (consulté le )
  2. «  », Latinartmuseum.com (consulté le ).
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Guatemala dans la littérature

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60 localités dans Guatemala

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