Kourou

Localisation

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Kourou : descriptif

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Kourou

Kourou est une commune française, située dans le département de la Guyane

Avec 24 612 habitants en 2021, Kourou est la cinquième commune la plus peuplée de ce département d’outre-mer (DOM) derrière Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni, Matoury et Rémire-Montjoly. Autrefois connue pour son bagne, elle est actuellement surtout réputée pour abriter le Centre spatial guyanais (CSG), locomotive économique de toute la Guyane.

Géographie

Plan de la commune.

Localisation

Commune située au nord-est de l’Amérique du Sud, sur le littoral guyanais, Kourou est localisée à l’embouchure de son fleuve éponyme. Derrière la ville se trouvent quatre monts : la Carapa, le Pariacabo, la montagne Café et la montagne Lombard. Elle est parsemée de trois lacs : le Bois Diable, le Marie-Claire, et le Bois Chaudat. Les environs sont un mélange de savane sèche et inondée (cette dernière appelée pripri), ainsi que de forêt tropicale,. Elle est localisée à 60 Cayenne.

Îles du Salut au large.

De longues plages de sable bordent la côte Atlantique ; elles sont délimitées au nord par des mangroves et au sud par le fleuve Kourou. Ces plages ne sont pas orientées nord-ouest comme sur le reste du littoral (à l’exception de celle à l’embouchure du Mahury) à cause des rochers de la Pointe des Roches. Le reste de la côte, comme ailleurs en Amazonie, voit un apport constant de sédiments dû aux nombreux fleuves amazoniens (dont les eaux sont d’ailleurs brunes pour cette même raison), surtout de l’Amazone lui-même. Les sédiments s’accumulent sur la côte, formant de longues étendues de vase qui sont colonisées par les palétuviers, formant des mangroves ; les étendues de vase et les mangroves reculent et avancent selon les orages de la saison des pluies, les marées, les houles, et les nouveaux apports de sédiments. La configuration de la côte change donc d’année en année.

Kourou est située dans une zone sismique d’intensité faible ; des tremblements de terre peuvent survenir dans le Nord-Est de l’Amérique du Sud et dans les Guyanes causés par les contacts entre les plaques tectoniques sud-américaine et caraïbe. Une secousse d’une magnitude de 5,2 a été ressentie le . Kourou, possédant le port le plus proche, est le point de départ des excursions aux îles du Salut, situées à dix kilomètres de la côte.

Climat

Le climat de Kourou est équatorial humide avec alternance de saisons sèches et humides : la petite saison des pluies de la mi-décembre à mars, la petite saison sèche en mars, la grande saison des pluies de la fin mars à juillet, et la grande saison sèche de juillet à la mi-décembre. La pluviométrie annuelle moyenne est de 3 000 . L’année 2003 fut très sèche en Guyane et en Amazonie en général ; la saison des pluies fut déficiente mais les années postérieures virent une pluviométrie dans la moyenne, diminuant les effets de la sécheresse.

La température moyenne est de 26 humidité moyenne oscille entre 80 et 90 % ; elle varie de 75 à 98 % pendant la saison des pluies. Pendant la saison sèche elle est d’environ 50 % en début d’après-midi et de 100 % tôt le matin vers 6 heures.

En raison de la situation de la zone intertropicale de convergence qui se positionne bien plus au nord que le département, il n'y a aucun risque qu'un ouragan touche la côte guyanaise,. Pas plus que dans le reste de la Guyane, les vents n’y sont violents. La vitesse maximale jamais enregistrée par la station météo du CSG depuis son installation en 1968 est de 83 . Les alizés y sont fréquents, diminuant la présence des moustiques omniprésents dans l’intérieur du département.

Relevé météorologique de Kourou - CSG (1981-2010)-altitude: 17m 5° 12′ 30″ N, 52° 44′ 48″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 23,8 24 24,2 24,3 23,9 23,2 22,7 22,8 22,6 22,8 23,1 23,7 23,4
Température moyenne (°C) 26,4 26,6 26,8 27 26,8 26,5 26,6 26,9 27,2 27,4 27,1 26,7 26,8
Température maximale moyenne (°C) 29 29,1 29,4 29,6 29,6 29,7 30,4 31 31,7 31,9 31,2 29,8 30,2
Record de froid (°C)
date du record
19,2
29.1985
20
25.1973
19,5
03.1986
19
11.1965
20
24.1965
20
11.1968
20
22.1981
19,1
24.1972
19,1
09.1971
19
08.1967
18,1
06.1976
18,8
31.1977
18,1
1976
Record de chaleur (°C)
date du record
31,3
13.1967
31,7
12.1998
31,6
14.2010
31,8
22.1998
32,4
31.1967
33
29.2021
33,9
30.2019
33,7
10.1995
34,2
11.2017
34,5
17.1997
33,5
13.2008
32,7
13.2004
34,5
1997
Ensoleillement (h) 118,6 120,8 150,9 145,2 145,5 174,9 223,4 253,8 264,3 258,1 203,8 150,9 2 210,2
Précipitations (mm) 358,4 220,3 265,9 391,9 503,2 377,1 148,6 87,7 32,8 49,1 123,8 280,5 2 838,4
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
155,6
20.2002
130,2
28.1999
198,4
02.2015
239,2
02.1994
235,3
11.1984
131,1
01.1991
126,8
08.2012
96,3
02.1988
60
29.1968
68,6
13.1988
118,9
29.1977
128,6
29.2007
239,2
1994
Nombre de jours avec précipitations 20,7 17,1 17 20,3 24,9 23,8 15,9 8,5 4,4 6,4 11,8 20,1 191
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 8,9 6,1 6,8 10,3 14,1 11,7 4,8 2,5 0,9 1,5 4 8,7 80,2
Source : Météo-France.
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
29
23,8
358,4
 
 
 
29,1
24
220,3
 
 
 
29,4
24,2
265,9
 
 
 
29,6
24,3
391,9
 
 
 
29,6
23,9
503,2
 
 
 
29,7
23,2
377,1
 
 
 
30,4
22,7
148,6
 
 
 
31
22,8
87,7
 
 
 
31,7
22,6
32,8
 
 
 
31,9
22,8
49,1
 
 
 
31,2
23,1
123,8
 
 
 
29,8
23,7
280,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Relevé météorologique de Kourou - Plage (1981-2010)-altitude: 3m 5° 10′ 00″ N, 52° 38′ 24″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 25,2 25,3 25,6 25,5 25,1 24,3 24,1 24,6 25,1 25,6 25,6 25,4 25,1
Température moyenne (°C) 27,3 27,4 27,7 27,7 27,5 27,1 27,5 28,1 28,5 28,8 28,5 27,8 27,8
Température maximale moyenne (°C) 29,4 29,4 29,8 29,9 29,9 30 30,8 31,6 31,9 31,9 31,4 30,2 30,5
Record de froid (°C)
date du record
21,8
09.2018
21,9
21.2008
21,7
08.2012
21,6
08.2011
22,5
14.2015
21,2
29.2005
22,1
19.2006
22,3
05.2004
22,5
29.2005
23
09.2018
22,7
17.2006
21,6
30.2007
21,2
2005
Record de chaleur (°C)
date du record
32
08.2000
32,2
12.1998
32,7
20.2001
32,2
01.1998
33,3
26.1998
32,5
24.2009
34,7
31.2007
35,5
20.2012
35,7
15.2017
35,8
19.2011
33,2
10.2008
32,5
01.2008
35,8
2011
Précipitations (mm) 349,1 217,1 207,4 359,4 462,6 332,6 151,7 71,8 19 33,7 84,1 241,8 2 530,3
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
157
09.2000
136
28.1999
185
02.2015
165
13.2000
167
22.1997
106,4
27.2013
93,5
04.1996
137
22.1995
49,8
08.2016
83,6
29.2011
109,6
01.2020
121,8
29.2007
185
2015
Nombre de jours avec précipitations 18,6 15,4 16,1 19,5 24,1 22,4 14,9 6,4 2,8 4,9 9,5 18,8 173,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 9,1 5,7 6,3 8,5 12,9 11 4,8 1,9 0,5 0,9 2,4 7,6 71,6
Source : Météo-France.
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
29,4
25,2
349,1
 
 
 
29,4
25,3
217,1
 
 
 
29,8
25,6
207,4
 
 
 
29,9
25,5
359,4
 
 
 
29,9
25,1
462,6
 
 
 
30
24,3
332,6
 
 
 
30,8
24,1
151,7
 
 
 
31,6
24,6
71,8
 
 
 
31,9
25,1
19
 
 
 
31,9
25,6
33,7
 
 
 
31,4
25,6
84,1
 
 
 
30,2
25,4
241,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Faune et flore

Kourou étant une ville nouvelle, construite avec beaucoup d’espaces verts et d’immeubles ne dépassant pas les trois étages, la faune et la flore amazonienne sont souvent vues en ville, au contraire d’autres villes guyanaises plus urbanisées, dont la capitale, Cayenne.

La faune de Kourou est très variée et typique du littoral amazonien : on peut voir dans les environs des agoutis, des tatous, des tapirs du Brésil, des porcs-épics brésiliens, des cabiaïs, des pakiras, des jaguars, ,.

Les mangroves et les étendues de vase abritent de nombreuses espèces de crustacés, dont de nombreuses variétés de crevettes, dont la pêche est une industrie importante sur toute la côte guyanaise. Elles abritent aussi des crabes, des urubus noirs, des aigrettes (aigrettes neigeuses, grandes aigrettes et plusieurs autres espèces), des hérons (hérons bihoreaux...), des ibis rouges et ibis blancs, des spatules rosées, des bécasseaux. Les palétuviers les plus souvent rencontrés sont ceux des genres Avicennia (Avicennia germinans), Rhizophora (Rhizophora mangle et Rhizophora racemosa), et Laguncularia (Laguncularia racemosa). On peut voir des lamantins des Caraïbes aux alentours de la Pointe des Roches lors de la marée haute.

En ville on trouve surtout des iguanes communs, des lézards, des caïmans dans les lacs, parfois des serpents à sonnettes, des matoutous (avicularia versicolor), des couleuvres, et de nombreuses espèces de tortues ainsi que d’oiseaux (dont les ibis blancs, souvent présents sur les rives des lacs). La ville ayant été autrefois entièrement entourée de mangroves et construite sur un marais, de temps en temps elle se voit envahie de papillons de cendre, qui de leurs ailes blanchâtres dégagent une fine poussière très urticante qui peut déclencher de fortes réactions allergiques, appelées papillonite. Quand ces nuées de papillons apparaissent, on éteint tout l’éclairage public pour ne pas les attirer sur la ville. Il n’y a que les lampes rouges qui ne les attirent pas. On allume alors de forts projecteurs sur un bassin ou un lac pour y noyer les papillons. Les épisodes de papillonite sont beaucoup moins fréquents depuis que les légionnaires ont abattu beaucoup de palétuviers des mangroves.

  1. La médiathèque de la ville se situe sur la côte sud du lac Bois Chaudat.
  2. Présentation de la ville sur le site de la mairie.
  3. a et b Cécile Richard-Hansen et Roger Le Guen ; chapitre « Des sédiments de l’Amazone aux bancs de vase de Guyane » dans Guyane, ou le voyage écologique ; Éditions Roger Le Guen, ISBN ).
  4. Article sur Blada parlant de la secousse.
  5. a b c et d Météo France Antilles-Guyane : Le climat de Guyane.
  6. Sécheresse en Guyane, article de février 2003.
  7. a et b Vivre en Guyane : Guide du CNES.
  8. Le CSG : La station météo.
  9. D'après «  », sur Météo-France (consulté le ).
  10. D'après «  », sur Météo-France (consulté le ).
  11. Présentation de la ville sur le site de la mairie.
  12. a et b Cécile Richard-Hansen et Roger Le Guen ; chapitre « Herpétofaune du littoral » dans Guyane, ou le voyage écologique ; Éditions Roger Le Guen, ISBN ).
  13. Cécile Richard-Hansen et Roger Le Guen ; chapitre « De vasière à mangrove et de mangrove à crevettes » dans Guyane, ou le voyage écologique ; Éditions Roger Le Guen, ISBN ).
  14. Cécile Richard-Hansen et Roger Le Guen ; chapitre « Oiseaux d’eau du littoral guyanais » dans Guyane, ou le voyage écologique ; Éditions Roger Le Guen, ISBN ).
  15. Cécile Richard-Hansen et Roger Le Guen ; chapitre « Le lamantin en Guyane » dans Guyane, ou le voyage écologique ; Éditions Roger Le Guen, ISBN ).
  16. Bernard Borghésio-Ruff ; La Guyane aujourd’hui, Les Éditions du Jaguar, IIIe édition, 1994 ; page 112.

Toponymie

L'origine du nom « Kourou » n'est pas complètement élucidée et il y a plusieurs théories à ce sujet. Une des théories les plus répandues est que le nom dérive d'un terme amérindien. Il pourrait être issu du mot « kuru » qui signifie « île » dans la langue des Galibi, un groupe ethnique amérindien qui vivait dans la région avant l'arrivée des Européens. Selon cette hypothèse, ce nom aurait été donné en référence à la petite île située à l'embouchure du fleuve Kourou. Une autre théorie suggère que « Kourou » dérive d'un mot arawak, une autre langue amérindienne, qui se réfère à une espèce de canard sauvage qui vivait dans la région. Cependant, ces théories restent des hypothèses et l'origine précise du nom « Kourou » est toujours matière à discussion parmi les historiens et les linguistes.[réf. nécessaire]

Histoire

L'histoire de Kourou est bien longue et commence des milliers d’années avant l’arrivée des Européens. Les Amérindiens ayant une culture orale, il est pratiquement impossible de retracer les événements antérieurs à la colonisation. Même après, la région étant colonisée et abandonnée plusieurs fois tout au long de son histoire, les sources restent clairsemées, fragmentaires et se contredisent parfois. Les rares chercheurs étudiant l’histoire de la région s’appuient sur les fouilles archéologiques et sur les quelques documents d’époque, dont des récits de voyage et des documents officiels rédigés pour la plupart dans la lointaine Métropole.

Période précolombienne

Gravure d’un couple kali'na.

Les amérindiens Kali'na prédominaient dans la région avant la venue des Français, jusqu’à la fin du . Les fouilles archéologiques menées avant la construction du barrage de Petit-Saut sur la Sinnamary, à quelques kilomètres au nord de Kourou, ont permis la découverte de traces de présence amérindienne vieilles de deux mille ans.

Il existe un site près de la ville, appelé « les Roches Gravées » où l’on peut voir des exemples d’art rupestre amérindien. Il se situe à quelques centaines de mètres du pied du mont Carapa, à l’arrière de la zone industrielle de Pariacabo que l’on traverse pour rejoindre le pont du Kourou sur la route de Cayenne. Ce sont les explorateurs français Henri Coudreau et Jules Crevaux qui sont les premiers à mentionner les gravures amérindiennes en Guyane, au début du , mais on doit attendre 1955 pour qu’un chasseur de papillons, Eugène Le Moult, ne redécouvre les roches de Carapa. Sa trouvaille sera à nouveau oubliée pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’un chercheur du CSG, Yves Dejean, tombe sur une vieille carte de la région mentionnant les roches. Il les retrouve, et le mont Carapa étant sur propriété du CSG, celui-ci décide de mettre en valeur le site et y construit des carbets pour les protéger des intempéries.

Débuts de la colonisation

En 1500, l’explorateur espagnol Vicente Yáñez Pinzón longe les côtes guyanaises et passe devant l’emplacement actuel de Kourou. En 1645 deux frères capucins s’installent à Kourou avec un domestique. Les frères servent de médiateurs avec les Amérindiens Palikour, qui sont alors en guerre contre les Français. Cette année-là, le petit établissement est attaqué par des guerriers palikours. Le fort de Cépérou à Cayenne n’a que 25 hommes ; quand les renforts (forts de 40 hommes) de la Compagnie de Rouen du sieur Poncet de Brétigny arrivent, la petite colonie guyanaise est presque entièrement décimée. La plus grande partie des survivants partent aux îles du Salut, inhabitées et à l’époque encore connues sous le nom des « îles du Diable », mais 16 d’entre eux, dont les deux frères capucins, pour des raisons aujourd’hui inconnues, décident de s’installer au Mahury. Ils sont massacrés par les Amérindiens six semaines plus tard ; il n’y a que deux survivants, des jeunes qui se réfugient dans le fort Cépérou, y sont retrouvés par des Amérindiens onze jours après le massacre et bien traités. L’un d’eux, appelé « Le Vendangeur », sert plus tard d’interprète entre les Blancs et les Amérindiens.

En février 1665 le navire « La Suzanne », sous le commandement du capitaine Baron de la Compagnie de la France équinoxiale, arrive à Cayenne. La colonie compte alors 1 060 habitants y compris la petite garnison, 40 femmes blanches et 200 esclaves. Les Français, alors en paix avec les Amérindiens, construisent un poste à « Caourou » (Kourou) et des forts à Sinnamary et Camoripo (aujourd’hui la Montagne d’Argent) à l’embouchure de l’Oyapock. Le , le roi de France déclare la guerre aux Anglais ; la petite colonie de Guyane, faiblement peuplée et mal défendue, est sous la menace d’attaques des Anglais et des Hollandais, tous les deux ayant des colonies proches.

En 1744, le physicien et géographe La Condamine, chargé de conduire une expédition au Pérou afin de mesurer la longueur d’un arc de méridien d’un degré à proximité de l’équateur, passe par la région kouroucienne et donne son nom à l’un des monts derrière Kourou, avant de rejoindre Cayenne.

Mission jésuite

Mission jésuite sur une carte de 1762, quand elle était déjà abandonnée.

Le père jésuite Pierre Aimé Lombard, né à Lyon en 1678, part pour Cayenne le après avoir enseigné les humanités en France ; il débarque à Cayenne le et y prononce ses vœux en 1711. Il devient, avec le père Simon Ramette, l’un des plus importants personnages de la colonie. Les deux hommes décident d’évangéliser les Amérindiens ; ils se mettent à apprendre le kali'na, langue de la tribu du même nom, avec un dictionnaire et un livre sur la grammaire de cette langue. Ils installent leur petite mission sur le Carouabo à côté d’un important village amérindien. Le premier contact est, selon Lombard, « pénible » ; ils n’avancent guère dans leur travail pendant huit mois.

Ils changent alors de méthode : choisissant les Amérindiens qu’ils jugeaient être les plus « intelligents », ils les instruisent dans leur propre langue, le kali'na. Les pères jésuites font baptiser quinze Kali'na à l’église Saint-Nicolas de Cayenne en décembre 1710, en grande pompe (le gouverneur, Rémy Guillouet d’Orvilliers, ainsi que d’importants officiers, en sont les témoins). Cette stratégie rencontre plus de succès, puisque l’année suivante 80 Kali'na demandent à être baptisés. Ramette est appelé à Cayenne en 1712. Lombard reste à Kourou pour y éduquer les enfants ; à cette époque il a 300 fidèles. Il fait construire une petite église et met en valeur les terrains de Guatémala (petit bourg situé sur l’autre rive du fleuve Kourou). En 1730 le père Gaspard du Molard, coadjuteur et architecte, construit un très grand bâtiment incluant deux infirmeries (une pour les femmes, une autre pour les hommes), pour y soigner les Amérindiens, dont beaucoup d’agriculteurs et ouvriers.

Lombard décède près de sa mission en 1748, ayant éduqué et évangélisé environ 8 000 Amérindiens. La Compagnie de Jésus est dissoute en 1762, la petite mission prospère est abandonnée et Kourou reste un petit hameau jusqu’à l’arrivée de l'expédition. Les bâtiments de la mission servent d’abri aux colons.

Expédition de Kourou

Carte du camp de l’expédition en 1776 et détail de 1763.

En 1763, la Grande-Bretagne prend possession de la Nouvelle-France en vertu du traité de Paris qui met fin à la guerre de Sept Ans. La Guyane apprend la nouvelle le avec l’arrivée de la frégate « La Diligente », qui met un temps record pour traverser l’Atlantique : seulement 32 jours. En route « La Diligente » passe devant un navire corsaire anglais mais ne s’arrête pas pour lui donner les nouvelles de la paix. Le un corsaire anglais, peut-être le même, attaque le petit hameau de Kourou à six heures du matin. Les Amérindiens s’enfuient, permettant aux Anglais de piller l’église, le presbytère, et quelques maisons. Les Amérindiens reviennent avec des fusils peu après, tuant un corsaire et faisant battre en retraite les autres. Le détachement envoyé sur place revient à Cayenne le avec un missionnaire à demi nu qui loue le courage des Amérindiens et demande des armes et munitions pour mieux défendre Kourou.

Ayant perdu une très grande partie de ses terres en Amérique, le gouvernement français décide d’envoyer une grande expédition en Guyane. Ce sera la seule tentative massive de colonisation volontaire de la Guyane,. La naissance de ce projet tient à de multiples facteurs. Le premier est cartographique, puisque le gouvernement a la volonté de trouver une terre continentale, plus aisément défendable que les îles. La seconde, à l'absence d'une forte colonie en place.

L'exemple des colons de Guadeloupe, qui s'étaient ralliés aux Anglais figure à de nombreuses reprises dans la correspondance. Enfin, coïncidence heureuse, l'un des colons de Guyane, Brulletout de Préfontaine, se trouve depuis 1762 en France (exilé en raison de son comportement en Guyane), et propose un projet de colonisation de la partie nord, sur les rives du fleuve Saint Laurent. Cette proposition n'est pas retenue par le gouvernement qui comprend que le projet doit être un profond renouvellement des colonies existantes ; et principalement de l'esclavage et du commerce. C'est ainsi qu'il fait appel au gouverneur Turgot, mais aussi à l'ancien directeur de l'Académie de Bordeaux, l'intendant Chanvalon, à travers les nombreux mémoires qui discutent du statut de la colonie, la volonté d'une tolérance religieuse, d'une suppression du droit d'aubaine, d'une liberté de commerce avec les colonies voisines, et surtout de l'implantation d'écoles qui en fixerait le peuplement sont absolument novateurs et démontre l'innovation intellectuelle. Surtout, l'esclavage est banni. Ces mesures entrainent à terme la mort des colons de Guyane, mais surtout, remettent en cause toutes les pratiques de commerce des ports de l'atlantique français, Nantes, Bordeaux, versés dans le commerce transatlantique.

Kourou vu par les autorités à Paris : l’idéal.

Près de 30 000 personnes se seraient présentées à Strasbourg. Le gouvernement décidant de stopper les recrutements à partir de 15 000 âmes. Environ 9 000 à 12 000 personnes, tentées par les légendes de l’Eldorado véhiculées par la propagande du gouvernement, débarquent à Kourou, après une longue et difficile traversée de 51 jours. Les ports de départ choisis sont Rochefort, Le Havre et Marseille ; le premier convoi quitte Rochefort en et arrive à Kourou le . Les autres le suivent peu après. De à débarquent environ 9 000 colons,. Ils viennent de toute l'Europe : il y a des Rhénans, des Prussiens, des Autrichiens, des Suisses, des Néerlandais, des Belges, des Français (dont beaucoup d’Alsaciens), et même des Acadiens des colonies françaises de l’Amérique du Nord. Ils sont artisans, paysans et même prêtres (la seule religion officiellement permise étant le Catholicisme). Ces gens du Nord débarquent en Amazonie en pleine petite saison des pluies, aux embouchures du Kourou et de la Sinnamary. Le système de recrutement est particulièrement intéressant. Il s'appuie sur une pratique courante des états de recruter dans l'ancien Saint-Empire romain germanique des colons. Cette pratique est commune à George II puis George III, tout comme à Catherine II de Russie.

L'intendant nouvellement nommé pour l'expédition est Jean-Baptiste Thibault de Chanvalon, et le nouveau gouverneur de Guyane est le chevalier Étienne-François Turgot, frère de l’intendant et physiocrate lui aussi. Cependant, à leur arrivée une épidémie se propage d'abord parmi les enfants, puis les adultes, à toute la colonie qu'il soit colons venus d'Europe ou non. L'épidémie a de multiples sources : la saison des pluies, le retards des départs en raison des mauvais vents en France, la non vérification du contenu des embarquements (vivres, matériel, médecine) par les commissaires des ports, et aussi la volonté des autorités de l'expédition (l’intendant Chanvalon/ le commandant Préfontaine) de n'alerter que trop tard le Bureau des colonies de l'échec de l'entreprise. On estime que les trois quarts des colons décédèrent en peu de temps à la suite des fièvres et autres maladies. L'épidémie toucha également l'ancienne colonie bien qu'il n'existe aucune liste des décès qui permette une analyse fine. Sur 12 000 colons, en incluant les soldats et les naissances sur la terre guyanaise, 7 000 décèdent avant le

Jacques-François Artur, le médecin du roi en Guyane de 1738 à 1771, raconte soigner, dans toute la colonie, surtout des petites fièvres non identifiées jugées bénignes, des « fluxions de poitrine », des « maux hépatiques » (l’alcoolisme étant un grave problème dans toutes les strates de la société guyanaise), des maladies de peau (les irritants étant nombreux aux tropiques), et à Kourou surtout du paludisme (qui reste encore aujourd’hui un problème dans les climats tropicaux). La fièvre jaune emporte elle aussi beaucoup de colons, ainsi que la petite vérole, la typhoïde, le typhus et la dysenterie. Certains se réfugient aux îles du Salut (d’où leur nom ; avant, elles se nommaient les « îles du Diable »). Les îles, grâce aux alizés quasi permanents, n’ont presque pas de moustiques, porteurs de maladies. Ces îles servent également de déchargement pour les navires en provenance de France, car l’embouchure du Kourou ne permet pas à ceux ayant un trop fort tirant d’eau d’y entrer. Très peu de colons choisissent de rester en Guyane, on estime ce nombre à seulement 1 800. Le désastre notoire de cette expédition aboutit en France à un scandale qui se conclut par l’édiction de lettres patentes en 1767, dont l’une des mesures est l'emprisonnement de l’intendant Chanvalon dans différentes forteresses de France (Bastille, Mont Saint-Michel...), et l’exil de Turgot. Brûletout de Préfontaine, quant à lui, s’installe sur ses terres à Kourou,. Le gouvernement de Louis XVI réhabilitera l'intendant plus de quinze années après les faits.

L'échec de l’expédition signe l'abandon de tout projet d'Amérique française et a nourri la légende noire de la Guyane. Le pays prend le surnom d'« Enfer Vert », dont il essaie encore aujourd’hui de se débarrasser et qui fut utilisé comme argument pour la construction du bagne. Aucune autre colonisation « de masse » ne fut jamais tentée, les politiques du XIXe siècle étant il est vrai tournées vers l’Afrique et l’Asie, et ce dans une lutte tactique avec l’Angleterre. Aussi, la population blanche fut toujours très faible par rapport à celle des esclaves. Ce n’est qu’au milieu du XIXe avec l’abolition de l’esclavage, et l’installation du bagne, que la population augmente.

Entre expédition et bagne

Cimetière et inhumation de déportés politiques en Guyane.

De 1795 à 1798 on envoie en Guyane des révolutionnaires Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, puis, à la suite du coup d'État du 18 fructidor an V () des prêtres réfractaires et des opposants politiques (dont Barbé-Marbois, Pichegru, Laffon de Ladebat...), les prêtres d'abord à Counanama et les seconds à Sinnamary. 328 hommes sont déportés, 187 morts sur place ou pendant leur évasion, 22 évadés, 11 établis en Guyane et 108 rapatriés par Bonaparte en 1800,.

Les déportations de fructidor an V à Sinnamary et à Counanama ne sont pas du tout assimilables aux envois au bagne de Guyane qui leur ont succédé au Louisiane, fait venir de cette région 20 Américains, issus de sept familles d’origine irlandaise ; ils débarquent le . Il rebaptise un petit coin de la région de Kourou « Laussatdelphie » en son honneur ; il s’agit de la savane Ollivier sur la crique Passoura, au nord de la ville actuelle. Les colons irlandais refusent de devenir agriculteurs (Laussat dira qu’ils manquaient de vocation agricole) et sont rapatriés en Louisiane un an plus tard. Laussat fera de même avec des Chinois et Malais envoyés à Kaw y faire cultiver du thé, projet qui se soldera aussi par un échec.

À l'époque les établissements à l’ouest de Kourou, Sinnamary, Iracoubo, à l’exception de Mana, sont sous le contrôle des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny et abritaient des habitations (plantations) de deux à cinq personnes se consacrant à l’élevage et aux cultures vivrières. Kourou fut l’un des seuls établissements ayant un bourg où les habitants pouvaient se rassembler pour des fêtes ou d’autres évènements ; celui-ci se situe au port de Kourou, un peu avant l’embouchure du Kourou et de la Pointe des Roches. Le canal de Kourou est construit pour améliorer le transport de marchandises et la communication entre les habitations, souvent isolées par les marais ou la boue pendant la saison des pluies. L'éruption de la montagne Pelée en 1902 pousse un grand nombre de réfugiés à s’installer ailleurs, ravivant les espoirs de repeupler la Guyane, toujours beaucoup moins peuplée que les Antilles françaises. Les notables guyanais prévoient d’héberger 900 agriculteurs martiniquais ; le gouverneur était plus ambitieux, en prévoyant 18 000 dans la région de Kourou. Finalement, seulement 572 choisissent de s’installer en Guyane, à Montjoly (à dix kilomètres de Cayenne) ; 317 individuellement et 255 en convoi organisé par le gouvernement. Des immigrants de Sainte-Lucie, de la Dominique, du Liban, de la Chine, et de l’Indonésie s’installent ailleurs en Guyane en petit nombre.

Bagne

Kourou sert de lieu de déportation : elle est un pénitencier à vocation agricole, ce qui fait revivre le petit hameau. La ferme de Kourou produit de l'huile de coco et abrite une porcherie de 200 porcs, qui sert principalement à varier la nourriture donnée aux bagnards et au personnel pénitentiaire car on ne pouvait pas faire envoyer de la viande depuis la métropole.

Le pénitencier de Kourou, situé sur la Pointe des Roches, est inauguré en 1856. Trois bagnes forestiers en dépendent, à Pariacabo (aujourd’hui la zone industrielle), et les lieux-dits « Léandre » et « les Trois-Carbets ». Un chantier dans le quartier de Passoura occupe trente bagnards. Il y eut un projet de bagne pour femmes sur l’îlet le Père, au nord de Kourou, qui ne se réalisa jamais. Le pénitencier de Kourou, comme ailleurs en Guyane, a des problèmes de vol de vivres et une comptabilité mal tenue. Toutefois, les autorités semblent être plutôt tolérantes envers cette situation, peut-être parce que des Guyanais (généralement opposés au bagne) étaient à l’origine d’une partie des pertes. Il n'y a pas de médecin (à une époque c'est un Chinois transporté qui soignera les malades ; quand il n’y avait personne les malades étaient envoyés à l’hôpital de l'île Royale), et le personnel est composé surtout de bagnards Arabes âgés. Les vivres sont mal stockés : parfois, on ne trouve même pas les clés qui ouvrent les portes des magasins. On y récolte peu de légumes ; le principal produit devient le combustible, l’huile de coco. L'administration du bagne de Kourou est tellement désorganisée qu'elle oublie d'envoyer les actes de décès en 1885, chose grave puisque les familles en métropole en avaient besoin en cas d'héritages, de remariages...

À Kourou, on ne commence à chercher les bagnards en fuite que trente-six heures après le début de leur absence ; ce délai va de trente heures aux îles à soixante heures aux bagnes forestiers. Les bâtiments consacrés au bagne, dans le quartier des Roches, sont démolis peu après la fermeture de celui-ci et remplacés par l’Hôtel des Roches. Les derniers vestiges de cette partie de l’histoire de la ville sont la Tour Dreyfus (utilisée pour communiquer avec les îles en code Morse), les ruines du four du bagne (maintenant propriété privée, mais visible dans une petite impasse non loin de la tour), et une petite fontaine près des palmiers moucayas. Au large de Kourou, il y avait des bagnes aux îles du Salut, ouverts en 1852, quand ils furent désignés comme tels. Les premiers déportés y sont arrivés en avril 1862. Une loi ferme le bagne en 1938, mettant un terme aux transports de prisonniers, mais il ne fut véritablement fermé qu’en 1946, et les tout derniers rapatriements ne se feront qu’en 1953.

Centre spatial guyanais et Légion étrangère

Pas de tir d’Ariane 5.

Le , le gouvernement français décide d’installer une base spatiale en Guyane, et c’est avec la construction de la base, en 1965 que Kourou, jusqu'alors simple village, va devenir une véritable ville, les besoins du Centre spatial guyanais (CSG) provoquant une vigoureuse croissance démographique. La base est gérée conjointement par le CNES (son propriétaire), Arianespace et l'Agence spatiale européenne.

Jusque-là, Kourou avait été divisé en deux parties distinctes : le « bourg » (200 habitants), aujourd’hui les rues les plus près du port de plaisance presque à l’embouchure du Kourou, et les plaines appelées la « savane » et l'« anse », qui abritaient 400 personnes. Celles-ci n’allaient au bourg que les jours de marché ou en cas de nécessité. Le bourg était le centre de la communauté : le lieu de culte (l’église Sainte-Catherine), et le marché s’y situaient, et le bourg était le point de rassemblement lors des fêtes, dont le Carnaval. Les enfants habitant la savane devaient aller à pied à l’école au bourg ; un trajet de deux heures le matin et deux le soir. Un parent leur donnait à manger le midi. Le village ne connut l’électricité qu’en 1948 et les réfrigérateurs dans les années 1955-1960 ; la viande (de production locale) et le poisson (du Kourou ou de l'océan) étaient alors salés ou fumés pour éviter qu’ils ne pourrissent.

Quartier 205.

Le CSG lui-même est construit sur l’emplacement d’un village appelé Malmanoury et s’étend sur 30 . Cent cinq familles (651 personnes) sont expropriées de leurs terres pour faire de la place pour le CSG et relogées dans des logements en ville. Pour construire la base on embauche des milliers d’ouvriers dès la première phase de la construction, de 1965 à 1970. Beaucoup s’installent ensuite en Guyane, surtout dans la région kouroucienne. En 1976 les 1 016 personnes travaillant sur le site comprenaient, à part des Guyanais, 330 Sud-Américains (Colombiens, Brésiliens, Surinamiens...), 206 Européens, et 72 Antillais (essentiellement de Martinique et de Guadeloupe). On construit, pour ces personnes ainsi que pour les employés du CSG (ingénieurs, astronomes...) plusieurs petits quartiers d’immeubles collectifs de quatre ou cinq étages, près de la plage : Simarouba, Diamant, place de l’Europe... À Simarouba on trouve le cinéma de la ville et de nombreux petits commerces.

Logement neuf.
LEP kourou.

Le Centre spatial est inauguré avec le lancement de la fusée-sonde Véronique le .

Le Centre Hospitalier de Kourou (CHK), est présent non loin de Simarouba depuis 1965, quand il est construit pour soigner les habitants de la ville en pleine expansion. Il y a trois hôpitaux en Guyane, à Kourou, à Cayenne, et à St-Laurent ; dans les autres communes, les soins sont assurés par des centres de santé qui, notamment pour les communes isolées, envoient les malades les plus graves en hélicoptère aux grands hôpitaux du littoral. Le port industriel de Pariacabo est également construit pour les livraisons de matériel nécessaire à la construction des fusées, le port de Cayenne n’étant pas bien équipé et les routes impraticables avec de lourdes et encombrantes charges. La station de traitement des eaux de Kourou, la seule en Guyane à respecter les normes européennes, est construite en 1965. Le  régiment étranger d’infanterie, le régiment le plus décoré de la Légion étrangère, est présent au quartier Forget de Kourou depuis l’année 1973, date de son transfert depuis Diégo Suarez à Madagascar. Environ 600 hommes, dont 280 légionnaires permanents, composent ce régiment spécialisé dans le combat en forêt équatoriale. L’unité a activement préparé l’aménagement du CSG et a comme mission principale d’en assurer sa surveillance. Elle participe régulièrement aux opérations de démantèlement de sites d’orpaillage clandestins. La opération Carbet, au sein du bataillon français de la force multinationale intérimaire en Haïti.

Des heurts ont opposé les légionnaires protégeant le centre spatial aux habitants de Kourou en 1985 et 2006,. La ville change continuellement pour preuves, la construction de nouveaux édifices comme le marché du bourg ou encore la rénovation du quartier 205. Les programmes de construction de logements et d'établissement scolaires ne sont pas en reste, le Lycée d'enseignement professionnel Elie Castor a ouvert ses portes début 2012.

  1. Gérard Collomb et Félix Tiouka ; Na’na Kali’na - Une histoire des Kali’na en Guyane ; Ibis Rouge Éditions, 2000 ; (ISBN ).
  2. Stéphane Vacher, Sylvie Jérémie, Jérôme Briand ; Amérindiens du Sinnamary (Guyane), Archéologie en forêt équatoriale ; Documents d’Archéologie française, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 1998.
  3. Bernard Montabo ; Le Grand livre de l’histoire de la Guyane, volume I. Des origines à 1848 ; Collection Le Grand Livre ; Éditions Orphie, 2004, (ISBN ). Dorénavant appelé Grand livre I.
  4. Bernard Montabo ; Le Grand livre de l’histoire de la Guyane. Volume II : De 1848 à nos jours ; Collection Le Grand Livre ; Éditions Orphie, 2004, (ISBN ). Page 557. Dorénavant appelé Grand livre II.
  5. Grand livre I, page 11.
  6. Grand livre I, page 45.
  7. Grand livre I, page 63.
  8. Grand livre I, page 145.
  9. À l’époque appelés « Galibis » ou « Karib ».
  10. a b c et d Grand livre I, page 144.
  11. On peut l’orthographier Guatémala, Guatemala (comme le pays d’Amérique centrale), ou encore Guatimala.
  12. La durée moyenne des voyages France-Guyane était alors de 45 à 50 jours. Aller de la France aux Antilles ne durait qu’une semaine, voire moins, grâce aux vents et aux courants favorables. Grand livre I, page 135.
  13. Grand livre I, page 157.
  14. a b et c Grand livre I, page 159.
  15. Serge Mam Lam Fouck ; Histoire générale de la Guyane française, Cayenne, Ibis Rouge Éditions, 1996 ; (ISBN ). Dorénavant appelé Histoire générale.
  16. Mam Lam Fouck donne le chiffre de « près de 9 000 » et cite Jacques Michel, qui estime le nombre à 12 000, et Montabo « de 10 000 à 12 000 ».
  17. Grand livre I, page 135.
  18. a b et c Histoire générale, page 54.
  19. Grand livre I, pages 158 et 161.
  20. Son nom de famille est écrit Chanvallon par Montabo et Chanvalon par Mam Lam Fouck.
  21. a et b Jacques Michel, cité dans Histoire générale, page 53.
  22. a et b Histoire générale, page 53.
  23. Grand livre I, page 75.
  24. Grand livre I, page 160.
  25. Grand livre I, page 161.
  26. Journal inédit de Pierre Étienne Bourgeois de Boynes ed. Honoré Champion.
  27. Philippe de Ladebat ;  ; 1er décembre 2005.
  28. Grand livre I, pages 191-195.
  29. Grand livre I, page 232.
  30. Histoire générale, page 34.
  31. Histoire générale, page 35.
  32. Histoire générale, pages 66-67.
  33. Histoire générale, page 67.
  34. Marion F. Godfroy, Bagnards, Éditions du Chêne, Paris, 2002, (ISBN ) ; page 41. Dorénavant appelé Bagnards.
  35. Histoire générale, page 37.
  36. a b c d et e Bagnards, pages 51-54.
  37. Bagnards, page 41.
  38. Bagnards, page 61.
  39. Bagnards, page 142.
  40. Histoire générale, page 45.
  41. Grand livre II, page 547.
  42. Grand livre II, page 551.
  43. Grand livre II, page 552.
  44. Histoire générale, pages 45 et 46.
  45. Grand livre II, page 567.
  46. Site officiel du Cinéma Urania.
  47. Site officiel du CMCK.
  48. Grand livre II, page 568.
  49. Grand livre II, page 640.
  50. Historique - site du régiment.
  51. Histoire générale, page 84.
  52. du 10 août 2006.
  53. LDH Toulon, plusieurs articles sur l'incident.

Héraldique

Blason
De sable à la bande d'argent chargée d'un toucan au naturel sans œil ni patte, accompagnée à dextre d'un bagnard de carnation portant une pepite d'or sur sa coiffe de gueules et à senestre d'une fleur de lys d'or surmontée de deux serpents lovés et affrontés du même, au chef d'argent chargé de l'inscription KOUROU en lettres capitales de sable, abaissé sous un chef aussi de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Kourou dans la littérature

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21 autres localités pour Guyane

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