Coton

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Coton : descriptif

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Coton

Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines des cotonniers « véritables » (Gossypium sp.), arbustes de la famille des Malvacées

Cette fibre, constituée de cellulose presque pure, est généralement transformée en fil qui est tissé pour fabriquer des tissus

Le coton est la fibre naturelle la plus produite dans le monde, principalement en Chine et en Inde

Depuis le XIXe siècle, il constitue, grâce aux progrès de l'industrialisation et de l'agronomie, la première fibre textile du monde (près de la moitié de la consommation mondiale de fibres textiles).

Culture

Récolte du coton au Texas.
La mer d'Aral victime du détournement de l'eau des fleuves qui l'alimentaient par l'irrigation de la culture intensive des champs de coton (2001).

La culture du cotonnier nécessite une saison végétative longue, beaucoup de soleil et un total de 120 jours arrosés pour assurer la croissance puis un temps sec en fin de cycle végétatif pour permettre la déhiscence des capsules et éviter le pourrissement de la fibre. Ces conditions climatiques se rencontrent généralement sous les latitudes tropicales et subtropicales. Le cotonnier supporte les climats tempérés à condition qu'il ne gèle pas.

La culture du cotonnier est majoritairement pluviale (Afrique subsaharienne, une grande partie des cultures des États-Unis, de l'Inde, de la république populaire de Chine). La culture pluviale est théoriquement possible dès 400 irrigation qu'avec une pluviométrie supérieure à 700 mm/an, afin de pallier la variabilité interannuelle des pluies et les irrégularités de leur distribution. Ainsi, 40 % des surfaces cultivées en coton (Égypte, Ouzbékistan, Pakistan, Syrie) sont irriguées.

Pour lutter contre les parasites du cotonnier, et pour défaner chimiquement le cotonnier avant récolte (au méthanearséniate monosodique en général), les cultivateurs des États-Unis ont longtemps utilisé et utilisent encore une grande quantité de pesticides contenant de l'arsenic (arséniate de plomb autrefois et composés organoarsenicaux aujourd'hui), ce qui a contribué à une pollution et une dégradation croissante des sols dans les régions de grande culture du cotonnier (Louisiane par exemple).

Les producteurs de cotonnier bio n'utilisent pas ces produits, mais ont une production moindre et plus coûteuse en main-d'œuvre.

Les variétés de cotonniers asiatiques sont Gossypium arboreum et Gossypium herbaceum, les cotonniers américains sont Gossypium hirsutum et Gossypium barbadense.

Histoire

Dans l'ancien monde

Dans la haute antiquité, la présence du coton est attestée en Mésopotamie à la fois par des sources écrites et par l'archéologie. Cette dernière révèle la présence de cette plante dans la péninsule Arabique. Théophraste l'évoque à Bahrein et dans le golfe persique. On suit son développement en Nubie (Stèle d’Ezana, 325-356), dans des oasis égyptiennes du . Il réapparaît discrètement en Égypte au mais il se développe en Iran puis dans tout le monde musulman.

Au Séville, Málaga et Cadix. Le calendrier de Cordoue (‘Arīb ibn Sa‘d) indique qu'il est semé en mars. C'est l'époque où Ibn Waḥšiyya traduit en arabe l'ouvrage « l’Agriculture nabatéenne » composé entre le . Cet ouvrage nous informe que le coton planté à la forme d'un arbuste de la taille d'un homme, que le coton « Ses branches sont fines et le coton se trouve dans des capsules rondes qui, fendues, donnent le coton. Il est semé fin avril (nīsān) et arrive à maturité fin juillet (ḥazīrān). On peut retarder sa plantation jusqu’à la mi-mai (ayyār). Les gens des basses terres avancent sa plantation à début avril et ils le récoltent en juillet (tammūz) et août (āb). ».

Cependant, la production de la péninsule ibérique et de l'Afrique du nord était réduite alors qu'en parallèle se développait une industrie textile locale qui influença la production chrétienne à Barcelone avec l'apparition des tissus à bas coûts (fustians) ce qui implique un développement des routes commerciales catalanes vers le nord de l’Afrique, la Sicile et l'Égypte. « Parmi les tissus anciennement célèbres à Barcelone, les plus importants étaient ceux en coton. Les fabricants de ce type d'étoffe, qui à partir du XIIIe siècle formaient une corporation, préparaient et tissaient le coton pour tisser différentes étoffes, notamment pour la confection de voiles. Cette branche de l’industrie donnait lieu à des transactions commerciales très importantes dans cette ville ».

En parallèle, en Italie, le coton cultivé par les arabes en Sicile pénètre vers le nord de la péninsule à la faveur de la conquête normande de l'Italie du Sud, il était connu en Lombardie et à Venise dès le . Cependant à cause de la rareté du coton en Europe, il était intéressant d'en contrôler la production, ce que réalisa la république de Gênes lors d'un pacte avec Guillaume Ier de Sicile. Les Génois réexportaient le coton vers l'Espagne et l'Afrique du Nord. Le marché s'étendit avec les villes de Venise, Florence, Pérouse, Bologne. Marseille, Montpellier, Saint Gilles et Cahors prirent leur part à ce marché pour la France.

La Renaissance

La production indienne
Femme indienne égrainant le coton
Gravure montrant un travailleur indien en train de carder (Dhunuri) du coton (c. 1774-1781).

L'Inde a été un exportateur de tissus en coton dès l'antiquité. Des sources comme Marco Polo, qui se rendit en Inde au . Jean Chardin décrit au .

La séparation des grains de coton de la fibre est mécanisée au moyen d'une vis-sans-fin puis d'une manivelle en Inde durant le sultanat de Delhi du empire moghol vers le XVIe siècle et perdure au XXIe siècle,. La production de coton, la machine à tisser dans les villages et le transport des pelotes pour être tissées se développa par la diffusion de la roue à tisser peu avant l'explosion de la demande mongole. Ces améliorations techniques supposèrent un grand développement de la production textile dans l'empire moghol.

Du début du .

Les exportations mogholes

La principale industrie de l'empire moghol était le textile de coton, qui incluait des toiles en gros, les calicots et les mousselines, disponibles en brut ou colorées. L'industrie textile était le principal commerce international de l'empire, l'Inde représentant jusqu'à 25 % de la production textile mondiale au début du . Le coton indien était le bien manufacturé le plus important du commerce mondial du . Le principal centre de production du coton était le Subah du Bengale et particulièrement sa capitale Daca.

Les tissus indiens dominaient le commerce de l'océan Indien et Atlantique durant des siècle, représentant jusqu'à 38 % du commerce de l'Afrique occidentale au début du XVIIIe siècle. Il était également très exporté vers le golfe persique où se développa une industrie basée sur la matière première indienne. Ormuz, alors colonie portugaise, se transforma en un important comptoir commercial.

50 % des importations textiles La compagnie néerlandaise des Indes Orientale (1610-1757) venait du Bengale vers l'Europe, l'Indonésie, le Japon avec des routes commerciales via les territoires islamiques qui arrivaient jusqu'en Asie centrale, où les tissus étaient nommés « daka »,

Aux Amériques

Récolte manuelle du coton, Oklahoma, dans les années 1890.
Utilisation de prisonniers (du pénitencier d'État du Mississippi) pour la culture du coton (1911).

Le coton est utilisé pour fabriquer des vêtements légers depuis des millénaires dans les régions au climat tropical. L'on a trouvé des fragments de coton datant d'il y a environ 7 000 ans dans des grottes de la vallée du Tehuacán, au Mexique.

Du coton naturellement coloré datant de plus de 5 000 ans a été découvert sur la côte nord du Pérou. Le coton est en effet cultivé en Inde depuis plus de 3 000 ans et le Rig-Veda, écrit en 1500 av. J.-C. le mentionne. Mille ans plus tard, le Grec Hérodote mentionne le coton indien : « Là-bas il y a des arbres qui poussent à l'état sauvage, dont le fruit est une laine bien plus belle et douce que celle des moutons. Les Indiens en font des vêtements. »

À la fin du  siècle, le coton, dont le nom vient de l'arabe (al qutun) via le castillan (« algodón »), s'est répandu dans les régions plus chaudes en Amérique, Afrique et Eurasie[pas clair]. L'artisanat cotonnier en Inde profite ensuite de vogue pour les « Indiennes », livrée à l'état brut puis imprimées en Suisse puis en France.

La révolution industrielle britannique a commencé par des inventions qui ont permis une productivité centuplée[Depuis quand ?] et la multiplication par 44[Depuis quand ?] du nombre d'ouvriers cotoniers : en 1764, James Hargreaves construit la première machine à filer industrielle à plusieurs fuseaux baptisée « Spinning Jenny ». Quelques années plus tard, Richard Arkwright inventa la machine à peigner et à filer, et c’est finalement Samuel Crompton qui fit la synthèse de ces deux métiers en 1779 en créant le mule-jenny (mulet) à la productivité environ quarante fois plus élevée que le rouet.

En 1793 dans l'État de Géorgie, l'Américain Eli Whitney invente le cotton gin, une machine égreneuse qui permet de séparer la graine du coton de sa fibre. En 1801, Jacquard mit au point l'un des premiers métiers à tisser automatiques, le métier Jacquard, fonctionnant avec de grandes cartes perforées qui permettaient la réalisation de motifs variés.

En Inde, lorsque l'Angleterre met fin à la révolte des cipayes en 1858, elle cesse d'importer du coton.[pas clair] Le second débouché du coton indien était essentiellement chinois. Le tissage reprendra sous l'influence du Mahatma Gandhi.

Le coton reste largement utilisé dans le monde mais depuis le début du  souhaitée] par les fibres synthétiques.

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