Rennes - Condate
Localisation
Rennes : descriptif
- Rennes
Rennes (/ʁɛn/ ) est une commune du nord-ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne
La ville se situe en Haute-Bretagne — partie orientale de la Bretagne — à la confluence de l’Ille et de la Vilaine. Située sur l'arc atlantique européen, Rennes compte 225 081 habitants intra-muros, ce qui fait d'elle la première ville de la région Bretagne, la deuxième ville du Grand Ouest et la onzième commune la plus peuplée de France en nombre d'habitants
L'unité urbaine est peuplée de 371 464 habitants en 2021 et son aire d'attraction, qui comprend 771 320 habitants en 2021, est la dixième au niveau national
Rennes est le siège d'une métropole de 462 580 habitants en 2020, faisant ainsi partie des onze grandes métropoles françaises de droit commun (depuis janvier 2015). À l’époque gallo-romaine, la cité fondée par les Riedones porte le nom gaulois de Condate
La ville voit son pouvoir politique s’accroitre au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne
Sous l’Ancien Régime, l'union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale
L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au XVIe siècle — devenu palais du Parlement de Bretagne au XVIIe siècle — a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque
Rennes a notamment joué un rôle important dans la révolte du Papier timbré en 1675
Victime d’un terrible incendie en 1720, le centre médiéval en bois de la ville est partiellement reconstruit en pierre (granit et tuffeau)
Restée majoritairement rurale jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Rennes se développe véritablement au XXe siècle. À partir des années 1950, la commune surnommée « ville des administrations » connaît un essor économique, urbain et démographique lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle (usine automobile de PSA La Janais)
Durant les années 1980 et 1990, Rennes acquiert une position stratégique dans les télécommunications (création du Minitel et Transpac)
Elle est depuis devenue un pôle important du secteur tertiaire en se tournant vers le numérique et les nouvelles technologies (technopole Rennes Atalante, pôle de compétitivité Images et Réseaux, labellisation French Tech, IRT b-com, choix du métro automatique VAL)
En 2018, le bassin d'emploi de Rennes comprend 704 933 habitants
Elle est l'une des villes les plus productives et dynamiques de France, avec un taux de chômage autour de 6,5 % en 2018
Cela est corroboré par le fait que Rennes est, en 2011, la première ville de province pour sa production de richesse par habitant. Outre les aspects démographiques, historiques et économiques, Rennes fait partie des grandes villes estudiantines françaises en étant en 2024 la deuxième ville universitaire avec près de 73 000 étudiants
Labellisée ville d'art et d'histoire, elle a conservé un important patrimoine médiéval et classique au sein de son centre historique
90 édifices sont ainsi protégés au titre des monuments historiques,. Rennes a été classée première en 2018 au « palmarès des villes de France où il fait bon vivre » selon le magazine L'Express. En 2019, Rennes a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054.
Géographie
Situation
La ville de Rennes est située en région Bretagne, dans l’Ouest de la France, à 308 distance orthodromique (à vol d’oiseau) de Paris. Elle est donc excentrée par rapport à l’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille structurant le territoire français et elle l'est plus encore par rapport à la dorsale européenne qui relie Londres à Milan ou du pentagone européen. La ville cherche cependant à tirer parti de sa position centrale dans l'arc atlantique pour affirmer son rôle de ville européenne. C'est d'ailleurs à Rennes qu’a été créée en 2000 la conférence des Villes de l'Arc Atlantique qui y a son siège.
Excentrée au niveau national et européen, la ville de Rennes l'est aussi au niveau régional. Située à moins de 50 Bretagne à La Gravelle, Rennes se situe à plus de 250 Ouessant. En distance orthodromique, elle est ainsi plus proche d’Angers (128 Brest (210 Caen (154 Quimper (180 km).
Son caractère excentré vis-à-vis de sa région lui donne néanmoins un atout non négligeable qu'est le fait d'avoir une position centrale dans le Grand Ouest français, c'est ainsi que Rennes se situe à une distance plus ou moins égale des grands ports maritimes de l'Ouest que sont Le Havre (204 La Rochelle (220 port maritime et militaire de Brest (210 grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire.
De plus, Rennes se situe au point de jonction de la liaison Manche-Atlantique constituée par la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance. La ville est plus proche des côtes de la Manche (55 ) que de celles de l’océan Atlantique (90 . Enfin, éloignée de toute frontière terrestre, la ville n'est cependant qu'à 120 Jersey.
Rennes a une position centrale à l'échelle départementale. Elle se situe à 63 Saint-Malo, 35 Vitré, 58 Redon et 37 Paimpont.
Selon les données établies par l'Insee, Rennes est la commune centre de l'unité urbaine de Rennes, formée de 13 communes et plus largement de l'aire urbaine de Rennes (190 communes) et de l'espace urbain de Rennes.
La métropole de Rennes comprend 43 communes sur un territoire de 700 Bécherel au nord-ouest de Rennes à Corps-Nuds au sud-est, et de Saint-Sulpice-la-Forêt au nord-est à Mordelles au sud-ouest.
La ville de Rennes s'étend quant à elle sur 50 d'espaces verts et jardins publics.
Communes limitrophes
Site
Bien que globalement plat – l'altitude de la commune est comprise entre 20 et 74 mètres – le relief de la commune est marqué par les vallées creusées par l'Ille et la Vilaine.
Le site choisi pour la fondation de la ville est celui d’un promontoire dominant le confluent de l'Ille et de la Vilaine. Le développement de la ville s'est tout d’abord fait sur les terrains hauts au nord de la Vilaine ; les terrains marécageux situés au sud du fleuve n'ont été urbanisés qu’au siècle. Le relief n'a jamais constitué un frein au développement urbain. La ville s'est progressivement développée de part et d'autre des cours d'eau pour s'étendre au siècle sur les hauteurs environnantes : plateau du Haut-Quineleu, au sud de la gare, hauteurs de Maurepas et de Villejean, au nord-est et au nord-ouest du centre-ville.
En raison d’un lit peu profond, la Vilaine provoque de fréquentes inondations qui ont conduit les autorités municipales à prendre de nombreuses mesures pour les limiter. Dès le siècle, des travaux de canalisation sont envisagés afin d’améliorer sa navigabilité mais, malgré de nombreux projets élaborés à la suite de l'incendie de 1720, il faut attendre le siècle pour que les travaux soient entrepris. Après l'achèvement des travaux de canalisation, des inondations se sont encore produites, parfois catastrophiques comme en 1966 et en 1974, conduisant la municipalité à se doter d’un large éventail d'équipements. L’état de catastrophe naturelle a été constaté à la suite des inondations des 30 juin et 19 septembre 2009, consécutives à des orages exceptionnels.
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Vue panoramique de l'ouest de Rennes et du quartier Bourg-l'Évesque du haut de la cathédrale de Rennes.
Cadre géologique
La région de Rennes est localisée dans le domaine centre armoricain, dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma) et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma). La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage de ces deux derniers orogènes.
La ville se trouve au centre du bassin de Rennes constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux (notamment les schistes verts de Rennes utilisés en matériau de construction) issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 1 500 . Les différentes couches briovériennes qui le composent ont été plissées et remaniées par la suite, notamment lors de l'orogénèse hercynienne, d'où une succession irrégulière où dominent les schistes, mais où s’intercalent des grès, des conglomérats et de nombreux faciès dont on connaît mal la répartition, faute d'affleurements. Cette irrégularité se traduit dans les reliefs caractérisés par une succession de collines et de vallées généralement peu marquées.
Une tectonique de distension E-W, associé à la phase distensive qui a affecté l'Europe de l'Ouest à partir de l'Éocène (phase de rifting liée à l'orogenèse alpine et à l'origine du rift ouest-européen), affecte également ce bassin. Il en résulte le demi-graben de Rennes – Chartres-de-Bretagne, dirigé par la faille de Pont-Péan qui a joué un rôle de drain à l’échelle régionale. Cet étroit bassin d'effondrement, s’évasant vers le nord-ouest, à fond incliné vers l’est, favorise le dépôt de sédiments observés dans de petites accumulations : les parties les plus encaissées du bassin, autour de Saint-Jacques-de-la-Lande et Le Rheu conservent les traces de la sédimentation marine au Miocène (mer des Faluns), ou de celle des sables rouges pliocènes. Ce socle, profondément altéré et régulièrement masqué par des dépôts de limons issus de l'érosion éolienne durant la dernière glaciation, donne des sols bruns à hydromorphie variable.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 6 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 2,9 | 4,5 | 6 | 9,3 | 12,1 | 13,7 | 13,8 | 11,4 | 9,3 | 5,9 | 3,6 | 8 |
Température moyenne (°C) | 6,2 | 6,6 | 8,8 | 11 | 14,3 | 17,3 | 19,2 | 19,3 | 16,6 | 13,2 | 9,2 | 6,6 | 12,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,2 | 13,2 | 16 | 19,3 | 22,6 | 24,8 | 24,7 | 21,9 | 17,2 | 12,5 | 9,6 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,7 17.1985 |
−11,2 22.1948 |
−7,3 01.2005 |
−3,2 03.1984 |
−1,2 01.1945 |
2,2 02.1962 |
5,5 11.1972 |
4 30.1956 |
1,9 30.1972 |
−4,6 29.1947 |
−7,5 28.1955 |
−12,6 29.1964 |
−14,7 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,8 27.2003 |
20,9 27.2019 |
24,1 30.2021 |
28,7 17.1945 |
30,8 25.1953 |
37,9 18.2022 |
40,5 18.2022 |
39,5 05.2003 |
35,1 09.2023 |
30 02.2023 |
21,4 07.2015 |
18 31.2022 |
40,5 2022 |
Ensoleillement (h) | 68,3 | 92,7 | 134,1 | 173,8 | 202,1 | 213,3 | 220,2 | 207,2 | 180,7 | 116,7 | 83,5 | 69 | 1 761,5 |
Précipitations (mm) | 66,6 | 51,6 | 48,9 | 51,2 | 58,1 | 50,9 | 44 | 43,5 | 56,6 | 73,1 | 73,2 | 73,3 | 691 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 11,5 | 10,1 | 8,9 | 9,9 | 8,9 | 7,4 | 7,1 | 7,1 | 7,8 | 11 | 12,5 | 12,3 | 114,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 4,7 | 3,8 | 3,4 | 3,6 | 3,9 | 3,5 | 2,9 | 2,8 | 4,2 | 4,7 | 5,1 | 5 | 47,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 1,7 | 1,1 | 1,1 | 1,2 | 1,7 | 1,4 | 1,2 | 1 | 1,7 | 2,4 | 2 | 2 | 18,6 |
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Toponymie
À l’origine le nom celtique (gaulois) de la commune est Condate, ce qui signifie « confluent » et souligne l’emplacement de la ville, entre l’Ille et la Vilaine.
Le toponyme actuel est issu du nom du peuple gaulois, les Riedones, occupant cette partie de l'Armorique au .
Le nom de ce peuple vient d’une racine celtique red signifiant « aller à cheval » ou « aller en char ». D'après Xavier Delamarre le sens global de Riedones serait « les conducteurs de chars », l'élément redo- étant le celtique rēd, qui explique aussi le vieil-irlandais riad- « aller à cheval ou en voiture » (cf. néanmoins l'anglais to ride). Le terme latin reda, raeda désignant un véhicule à quatre roues est un emprunt au vieux-celtique.
Suivant les siècles, Rennes est attesté sous différents noms. Chronologiquement :
- Condate pour le site d’origine dont les contours géographiques et temporels sont mal connus.
- On trouve le nom de Civitas Riedonum dès 135 (sur la stèle de Titus Flavius Postuminus) puis au IVe siècle celui de Civitas Redonum.
- Une des dernières mentions de Condate est celle qui figure sur l’itinéraire d'Antonin (aux alentours du siècle).
- Au 830 ce fut Redonicum oppidum, enfin trente ans après, en 850, son nom fut reformulé en Redonas oppidum.
- Durant le XIIe siècle, plusieurs noms lui sont attribués dont Urbe Redonensis, Urbs Redonis et Redhonis.
- La graphie du nom « Rennes » apparut au , Cours de Rennes en 1294.
Quelques noms de lieu indiquent la présence ancienne de bretonnants. Ces noms de lieux sont rares, :
- Le Gros Malhon, noté Gormalon au XIIIe siècle.
- La rue de Quineleu et la Croix Guineheu peuvent continuer les Crouez Guineheuc de 1404. Le quartier de Quineleu est Queneloc en 1271 et bailliage de Queneleuc en 1456.
Appellations de Rennes
En gallo, il n’y a pas de graphie unifiée, dans la graphie ELG, la ville est appelée Resnn (prononcé /rɛn/), dans les graphies MOGA, Renn, Rènn, Rein·n ou Rin·n (respectivement prononcés [rən], [rɛn], [rɛ̃ːn] et [rɛ̃n]), ces différentes graphies correspondent à la prononciation identifiée comme la plus courante pour la première citée jusqu’à la moins courante pour la quatrième).
Elle est nommée Roazhon en breton unifié. En breton, on trouve aussi des variantes plus anciennes : Roazon (en KLT) ou Roahon,, Roéhon, Roaon (en vannetais). Grégoire de Rostrenen utilise les graphies Roazoun, Roazon, Roéson, Roaon, Roën, ; des variantes ont perduré jusqu’au Atlas linguistique de la Basse-Bretagne de 1927 de Pierre Le Roux : Roazon et Raozoun dans le Léon, Roazen, Roazon ou Raon en Cornouaille, Rawon ou Raon dans le Trégor, Roéhon, Rwan ou Rwéwon dans le Pays vannetais.
Le nom s'est stabilisé à la période gallo-romaine, le nom de la civitas remplaçant condate. La limite de l'usage du breton au haut Moyen Âge suivait les limites occidentales de l'éveché de Rennes.
Les formes Roazon (moyen-breton) et Rennes (en langue romane) supposent deux accentuations différentes à partir de la même forme initiale (il en va de même pour le nom de Nantes Naoned / Naunt. Cela s'explique : ces noms de peuples celtiques étaient connus des Bretons, voisins de Grande-Bretagne, alors que leur entrée en latin n'est survenue qu'après la conquête romaine.
En langue des signes française, la ville se signe comme un renne,.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, page 123, éditions Errance, Paris, 2003, (ISBN ).
- Immobilier Rennes, Petit Futé, 264 ISBN ).
- Émile Ducrest de Villeneuve et Dominique Maillet, Histoire de Rennes, E. Morault, (lire en ligne), p. 6.
- Conseil général d'Ille-et-Vilaine, « L'Origine des noms d'Ille-et-Vilaine », Nous vous Ille, octobre-novembre-décembre 2005 (lire en ligne, consulté le ).
- Op. cité, p. 254-255.
- Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire de noms de lieux, Robert, Paris, 1992, p. 401a.
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- Albert Deshayes, Dictionnaire des noms de lieux breton, [réf. non conforme].
- Lettre bilingue mensuelle de Bertaeyn Galeizz
- chubri.org/, dictionnaire de noms de lieux de l’association Chubri.
- Le breton usuel, p. 298.
- Exercices sur la grammaire bretonne du dialecte de Tréguier, p. 129.
- Glossaire moyen-breton, Émile Ernault.
- Dictionnaire, François Vallée.
- Dictionnaire français-celtique, ou français-breton, Grégoire de Rostrenen, éditions de 1732 (Julien Vatar) ou de 1834 (Benjamin Jollivet).
- Grammaire françoise-celtique, ou françoise-bretonne, Grégoire de Rostrenen, 1738 (Julien Vatar)
- http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-544.jpg Carte de l’Atlas linguistique de la Basse-Bretagne, Pierre Le Roux, Librairie E. Droz, 1927.
- Lexique de l’Université de Nancy, « », sur lsf.univ-nancy2.fr, université de Nancy (consulté en ).
- « », sur Elix - Le dictionnaire vivant en langue des signes (consulté le ).
Histoire
Antiquité
Vers le Riedones qui choisit le site du confluent de l'Ille et de la Vilaine pour capitale, et prend le nom de Condate (ce qui signifie « confluent » en gaulois). D'autres sources, plus récentes, mettent en doute les interprétations passées, et indiquent une fondation au siècle, sur la butte au-dessus du confluent (actuel emplacement de la cathédrale Saint-Pierre). En effet, la cité aurait été construite ex nihilo au cours de la période romaine, répondant ainsi à l'organisation administrative des territoires conquis par Rome. Condate signifie confluence, c'est donc une zone particulièrement stratégique pour les relations et la circulation dans l'Empire Romain. Cependant, en l'absence de littérature contemporaine sur les Riédons et la ville de Condate, la connaissance de la ville antique de Rennes repose sur des efforts archéologiques, des reconstitutions ou des hypothèses faites au regard des vestiges qui nous sont parvenus.
Un nombre important de fouilles archéologiques depuis 1980 permettent une meilleure connaissance de la ville de Rennes à l'époque gallo-romaine. Ces travaux ont permis d'estimer une urbanisation de la cité au cours du Ier siècle de notre ère et jusqu'au IVe siècle après J.-C. Durant la Pax Romana, la ville, chef-lieu des Riedones et garnison militaire, se développe jusqu'à occuper un territoire de 80 à 100 hectares. Vers le des remparts sont érigés pour protéger la ville, dans une emprise considérablement réduite (8 hectares), des attaques barbares, fréquentes à cette époque.
Les vestiges archéologiques témoignant de la présence et de l'occupation d'un peuple sont nombreux. Ils ont permis d'identifier une vie artisanale forte à Condate, notamment en métallurgie et en céramique, ainsi que des lieux publics et des habitations, ou encore des nécropoles. L'ensemble des vestiges est actuellement conservé au Musée de Bretagne.
Certaines études et certains archéologues se sont penchés sur la question de l'oppidum. En effet, la topographie de la ville ressemble de loin à un oppidum, une sorte d'éperon. Cependant, cela n'est pas clair ni évident, la surface concernée est trop large pour correspondre entièrement à la définition. De plus, nous n'avons pas de sources écrites ou matérielles qui puissent affirmer que la cité fut fortifiée avant l'époque romaine pour résister. Il est plus évident de considérer Condate comme une construction similaire aux autres chefs-lieux de la péninsule armoricaine, c'est-à-dire une construction ex-nihilo à la suite de la conquête romaine.
Moyen Âge
Erispoë, fils de Nominoë, inflige en une défaite cuisante à Charles le Chauve lors de la bataille de Jengland. Ce dernier, par le traité d'Angers, reconnaît Erispoë comme roi de Bretagne, cette dernière étant dans le même temps augmentée des comtés de Rennes et de Nantes ainsi que du pays de Retz. Rennes passe ainsi du statut de ville franque mineure et excentrée à celui de l'une des principales villes du nouveau royaume de Bretagne,.
En 1064, le duc de Normandie Guillaume, futur conquérant de l'Angleterre, mène une expédition contre la Bretagne à laquelle participe activement Harold Godwinson, qui sera ensuite son adversaire à la bataille d'Hastings. La tapisserie de Bayeux, scène 18 à 20, relate les sièges et prises successives des forteresses de Dol-de-Bretagne, Rennes, ou de Bretagne s'est réfugié après avoir fui Dol-de-Bretagne, et Dinan, où Conan rend les clefs de la ville au bout d'une lance.
La ville, comprise dans les marches de Bretagne, est progressivement intégrée au duché de Bretagne et devient rapidement une ville ducale. Au deux enceintes successives agrandiront la ville. Le Bart, connétable de Rennes en 1489, a laissé son nom à une tour qui fut transformée plus tard en prison, puis démolie en 1840.
Toujours au cathédrale Saint-Pierre le .
Temps modernes
Au duché de Bretagne au domaine royal français en 1532 par l'édit de Vannes, la ville devient le siège du Parlement de Bretagne, et donc capitale provinciale. Les fortifications, comme dans la plupart des villes françaises, ressenties comme inutiles à la période moderne, sont lentement démantelées jusqu'au début du XXe siècle.
Le 13 mars 1589, la Journée des barricades vit le triomphe des ligueurs.
En 1720, un incendie détruit les trois quarts de la ville. La reconstruction sera l'occasion de repenser la ville selon l'urbanisme et l'esthétisme du XVIIIe siècle.
La journée des bricoles (26 et 27 janvier 1789) est considérée comme étant un événement préalable à la Révolution française.
En 1806, l'Amiral de Villeneuve de retour de la bataille de Trafalgar séjourna quelques jours rue des Foulons (au 21, de nos jours rue Le Bastard). Il y trouva la mort le 22 avril. Il s'y serait suicidé mais un doute persiste sur un possible assassinat.
Époque contemporaine
En 1857, l'arrivée du chemin de fer au sud de la ville permet le développement urbain entre la ville « noble » située au nord de la Vilaine et la gare située au sud de la partie insalubre de la ville. En 1899, la révision de l'affaire Dreyfus a lieu à Rennes dans l'actuel lycée Émile-Zola.
Rennes était alors une ville de garnison (le 41e régiment d'infanterie, le 24e régiment de dragons et le régiment d'artillerie y étaient basés). Loin des frontières et des côtes tout en étant bien reliée par chemin de fer à l'ensemble du pays, la ville prit aussi un rôle stratégique, à partir du milieu du canon de 75 à tir rapide, chargement de munitions, fabrication d'équipements logistiques et de douilles d'obus) dont les ateliers étaient situés boulevard de la Tour d'Auvergne et à la Courrouze.
Le 7 août 1932, un attentat détruit le monument, niché dans la façade de la mairie, symbolisant l’union de la Bretagne à la France. L'attentat est revendiqué par une organisation indépendantiste, Gwenn ha Du (blanc et noir, soit les couleurs du drapeau breton). Pour ce petit groupe de clandestins, la statue de Jean Boucher est considérée comme le « monument de la honte nationale » depuis son inauguration en 1911. Ils n'acceptent pas l'attitude jugée humiliante de la duchesse Anne de Bretagne agenouillée devant Charles VIII, roi de France. La statue ne sera jamais reconstruite.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée à partir du par l'armée allemande. Elle subit de nombreux bombardements dont celui du 8 mars 1943, lorsque l’aviation anglo-américaine pilonne la ville d’une hauteur de 6 000 mètres tuant près de 300 personnes, puis du 8 mai, qui sera particulièrement exploité par la propagande. Le 8 juin 1944, les pilonnent la gare de triage utilisée par la Panzerdivision. Le 9 juin, la Royal Air Force vise des cibles stratégiques allemandes, remplacée trois jours plus tard par les . Le bilan des bombardements s’élève à 655 victimes. Rennes est libérée le par les troupes du général Patton.
À partir des années 1950, la ville connaît un développement important lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle comme l'usine Citroën implantée au sud de la ville, qui compta jusqu'à 13 000 salariés dans les années 1970. Cela amène à la création de quartiers nouveaux ou à des réhabilitations massives tels que Bourg-l'Évesque ou Maurepas.
Profitant de sa position de préfecture régionale, la ville est actuellement reconnue pour être une ville jeune, dynamique, festive avec de nombreux événements sportifs et culturels ayant lieu toute l'année. Les activités de pointe dans les télécommunications, les réseaux, l'image et les transmissions, la réalité augmentée, sont également très présentes dans la ville.
- Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 21-22.
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- Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, p. 43-44.
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- André Chédeville, De la cité à la ville, in Histoire de Rennes, PUR, p. 54.
- Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, ISSN 1271-6006).
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- Il y a 60 ans... Le bombardement de 1943
- Le Gall, Erwan, « Vichy et le bombardement de Rennes », En Envor, consulté le 5 août 2013.
- Une petite histoire de la Place Saint-Germain de Rennes
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