Chavagnes-en-Paillers

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Chavagnes-en-Paillers : descriptif

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Chavagnes-en-Paillers

Chavagnes-en-Paillers est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire

Ses habitants sont appelés les Chavagnais et les Chavagnaises.

Géographie

Le territoire municipal de Chavagnes-en-Paillers s’étend sur 4 038 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 71 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 36 et 92 mètres,.

Chavagnes-en-Paillers est traversée par la Petite Maine, au cœur du Bocage vendéen, dans le nord-est du département. Les grandes villes environnantes sont : La Roche-sur-Yon (34 Cholet (39 Nantes (48 La Rochelle (107 Niort (107 Saint-Gilles-Croix-de-Vie). L’aéroport Nantes Atlantique est à 51 . Chavagnes-en-Paillers est facilement accessible grâce au réseau routier RN 137, A83, A87 et aux axes ferroviaires Nantes-La Rochelle et Paris-Les Sables-d’Olonne.

Communes limitrophes de Chavagnes-en-Paillers
Saint-Georges-de-Montaigu
(Montaigu-Vendée)
La Boissière-de-Montaigu
Bazoges-en-Paillers
Les Brouzils Chavagnes-en-Paillers
La Rabatelière
Chauché
Saint-André-Goule-d'Oie
Saint-Fulgent

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 14,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St-Fulgent_sapc », sur la commune de Saint-Fulgent à 7 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. « Commune 7371 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  2. « Chavagnes-en-Paillers », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  3. Les distances sont vérifiées sur Viamichelin.fr.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

En poitevin, la commune est appelée Chavagne-en-Pallai.

  1. , Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, ISBN ), p. 99.

Histoire

Présence préhistorique

Dès les temps préhistoriques des hommes y vivent. Ils s’installent probablement dans les vallées. Près du village de La Grassière, en particulier, on a retrouvé leurs traces sous forme de pierres taillées ou polies.

Époque gallo-romaine

À cette époque, une villa (demeure campagnarde) d’une riche famille devait exister près du Cormier. Des vestiges (poteries, pièces de monnaie et une très belle coupe évoquant l’art de Pompéi) y sont découverts. Sur l’autre rive de la Petite Maine, s’éleva une construction rustique (cabana ou cabane) qui, selon toute vraisemblance, donna au lieu son nom qui devait devenir Chavagnes.

Naissance de la commune

Un prieuré est fondé, autour duquel se forme la paroisse. Chavagnes, qui dépend du seigneur de Montaigu (d’où le nom ancien de Chavagnes-lez-Montaigu), voit créer sur son sol au XIe ou XIIe siècle plusieurs fiefs. Leurs titulaires ont pour obligation de tenir garnison dans la forteresse de Benaston.

La guerre de Cent Ans amène, par la suite, beaucoup de ruines et de misères. Un siècle plus tard, ce sont les guerres de Religion. En 1563, un parti de protestants vient à Chavagnes. On torture des gens pour se faire livrer leur argent et l’église est brûlée.

À partir de 1606, on relève les ruines. Pendant près de deux siècles la région demeure à l’écart de toute guerre. Les registres paroissiaux, conservés depuis 1596, rapportent quelques faits divers et, aussi, malheureusement, des épidémies meurtrières (en 1631, en 1639, en , en 1779, en 1794).

La Révolution et la guerre de Vendée

Un dimanche de , M. Remaud, curé de Chavagnes, monte en chaire. Prenant pour thème la parole « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis », il expose que sa conscience ne lui permet pas de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Il se voit donc contraint de quitter son sacerdoce (qu’il continue, du reste, comme il le peut dans la clandestinité). En , l’instauration de la conscription déclenche le soulèvement. Comme ceux des paroisses voisines, les hommes de Chavagnes prennent part aux batailles de la guerre de Vendée.

Au commencement d’, l’église est brûlée, ainsi qu’un grand nombre de maisons. Plusieurs personnes sont tuées. Le est le jour du « grand massacre » : la commune voit passer sur son territoire une des colonnes infernales du général Turreau ayant pour objectif de détruire les dernières troupes vendéennes et d'appliquer la terreur parmi les habitants de la Vendée militaire. Ce sont ainsi au moins 201 civils (hommes, mais aussi femmes, vieillards et enfants) qui seront massacrés ce jour-là par la neuvième colonne dirigée par le général Cordellier.

Au bout du compte, on estime qu’un cinquième de la population sera victime de cette guerre. Plus tard, un calvaire sous lequel reposent les restes de ces innocents assassinés sera construit sur une place (toujours existante) nommée « Place des Martyrs » afin de leur rendre hommage.

La reconstruction

Le , le père Louis-Marie Baudouin devient curé de Chavagnes. Il commence aussitôt, au milieu des ruines, à organiser son séminaire. Il fonde, en 1802, avec la Mère Saint-Benoît, la communauté des Ursulines de Jésus. Plus tard, il prépare l’établissement de la congrégation des Fils de Marie Immaculée. C’est lui qui donne à Chavagnes sa physionomie de « sainte ville ».

L’époque contemporaine

La Révolution a créé les communes rurales, calquées sur le territoire des paroisses. C’est alors que l’appellation de Chavagnes reçoit l’adjonction « en-Paillers », à peu près inusitée antérieurement. On retrouve néanmoins la trace de l'appellation complète « Chavagnes-en-Paillers » dans un acte judiciaire de 1412. Reconstruite en 1853, l’église dominant le bourg et les chapelles qui l’encadrent, contribue à caractériser le paysage. Elle devait originellement comporter deux clochers mais, faute de financement suffisant, un seul fut érigé.

Les guerres mondiales

La Première Guerre mondiale est, de beaucoup, la plus cruelle, comme l’attestent les 137 noms du monument aux morts.

De 1940 à 1944, les troupes allemandes occupent partiellement le séminaire, à trois reprises.

Des Justes parmi les nations

Plusieurs Justes parmi les nations, habitants de Chavagnes-en-Paillers, sont reconnus par le Mémorial de Yad Vashem, pour leur action de sauvetage et de protection de 30 enfants juifs pendant l’Occupation.

L'après-guerre

Dans les années 1950, avec le début de l'industrialisation, l'agriculture passe au second plan dans le domaine de l’emploi.

En 1970, le remembrement (déboisements et chemins empierrés) fait disparaître les chemins creux et les petites parcelles de terre.

En 1999, des juifs, accueillis enfants à Chavagnes-en-Paillers pendant la Seconde Guerre mondiale, reviennent dans la commune afin de revoir les familles qui les ont cachés.

Le Chavagnes International College est utilisé, en 2004, pour le tournage de l’émission Le Pensionnat de Chavagnes, diffusé la même année sur M6.

  1. , 2007, p. 44 et 504..
  2. Amblard de Guerry, CHAVAGNES, Communauté Vendéenne, Toulouse, Editions Privat, 1988, (ISBN ), chapitre « Fondation du prieuré et naissance du bourg », p. 52.
  3. Patrick Cabanel, Histoire des Justes en France, Paris, Armand Colin, 2012, (ISBN ) dans le chapitre « Les Justes des enfants : filières, couvents, écoles », Dans la terre des prêtres : l’exemple de Chavagnes-en-Paillers, p. 253-257.

Héraldique

Blasonnement :
Parti : au premier, mi-parti gironné de vair et de gueules de dix pièces (Harpedanne de Belleville) ; au second, d’azur aux deux crosses adossées d’argent, la première posée en bande et la seconde contournée posée en barre.

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Chavagnes-en-Paillers dans la littérature

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