Angers

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Angers

Angers (prononcer /ɑ̃.ʒe/ ) est une commune de l'Ouest de la France située au bord de la Maine, préfecture du département de Maine-et-Loire dans la région Pays de la Loire. Située sur l'axe Paris-Nantes, Angers est en 2021 la deuxième commune la plus peuplée de la région Pays de la Loire et la dix-huitième de France avec 157 175 habitants

En 2021, la ville est la commune-centre d'une aire d'attraction peuplée de 441 234 habitants, d'une unité urbaine de 248 271 habitants et d’une intercommunalité, la communauté urbaine Angers Loire Métropole (ALM), comprenant 29 communes et 306 617 habitants. Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers est l'un des centres intellectuels de l'Europe au XVe siècle sous le règne du « bon roi René »

La ville doit son développement comme son rôle politique et historique à sa position au niveau d’un point de convergence géologique, hydrographique, culturel et stratégique. Angers se distingue aujourd'hui par sa spécialisation dans le domaine du végétal : Végépolys Valley est le premier pôle de compétitivité horticole européen, la ville abrite également le siège de l'office communautaire des variétés végétales

Ses universités, ses musées et son activité culturelle en font également un centre culturel important qui comprend notamment le château des ducs d'Anjou, construit au XIIIe siècle, qui abrite la tenture de l'Apocalypse, le plus grand ensemble de tapisseries médiévales connu, inscrit au registre international Mémoire du monde de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)

La richesse de son patrimoine lui vaut le label de ville d'art et d'histoire.

Géographie

Localisation

La ville est située dans l'ouest de la France, au centre du département de Maine-et-Loire, sur l'axe de communication entre le bassin parisien et l'océan Atlantique. Elle est située dans l'ouest du Val de Loire, aux confluences de la Mayenne, du Loir et de la Sarthe. Ces deux dernières rivières forment ensuite la Maine — au niveau de l'île Saint-Aubin, au nord de la ville — qui se dirige au sud-ouest vers la Loire. C'est sur ces confluences de trois rivières et d'un fleuve, carrefour naturel des voies de communication sur un promontoire rocheux, que les premiers hommes à l'origine d'Angers se sont implantés.

Elle est distante de 44 Saumur et de 52 Cholet, sous-préfectures du département ; de 80 Nantes, capitale régionale ; de 81 Mans, de 94 Tours et de 110 Rennes, communes de plus de 100 000 habitants des départements voisins ; enfin, de 265 Paris (distances orthodromiques).

Angers se trouve à 123 océan Atlantique (Pornic en Pays de la Loire) et 143 Manche (Courtils en Normandie).

Avec une superficie de 4 270 hectares, Angers est moins étendue que les préfectures voisines que sont Nantes, Le Mans ou encore La Roche-sur-Yon mais davantage que Tours et a une surface équivalente à celle de Poitiers.

Géologie et relief

Le Maine-et-Loire, dont Angers est le chef-lieu, est situé pour moitié sur le Massif armoricain et sur le Bassin parisien. Située au centre du département, Angers est à la jonction de ces deux grandes structures géologiques, granitique à l'ouest et sédimentaire à l'est.

La commune est principalement assise sur le Massif armoricain. Les terrains issus de ce dernier trouvent leurs origines du Briovérien supérieur et du Cambrien basal (600 millions d'années) au Carbonifère supérieur (280 millions d'années), par ailleurs le bassin houiller de Basse Loire est situé à moins de 20 . Angers et le quart nord-ouest du département ont un sous-sol principalement composé de gisements de fer, d’ardoises et de calcaire pour la chaux. De nombreux gisements ardoisiers se trouvaient sur la commune (dans le quartier du Grand-Pigeon notamment) ou à proximité, principalement à Trélazé. Les terrains ferrifères disparaissent au nord de la commune ; dans le quartier de Monplaisir se trouvait l’ancienne mine de fer du Pavillon. Quant aux calcaires du Massif armoricain, ils se concentrent en lentilles carbonatées que l’on retrouve par exemple dans le synclinal d’Angers. Ils sont exploités pour la fabrication de chaux — cette pratique se retrouve par exemple dans la toponymie (rue des fours-à-chaux).

L'altitude de la commune est faible et varie entre 12 et 64 mètres, ce qui ne l'empêche pas d'être particulièrement vallonnée : la rive gauche est entaillée par plusieurs vallons perpendiculaires à la Maine — d'où s'écoulent parfois des ruisseaux — alors que la rive droite voit s'élever notamment le plateau des Capucins point culminant de la commune. Beaucoup d'escarpements schisteux apparaissent également dont le promontoire à partir duquel s'est développée la ville et qui domine la rivière sur plus d'une vingtaine de mètres. À l'inverse, d'autres quartiers sont à une très faible altitude au bord de la rivière et de ce fait vulnérables aux inondations (notamment les quartiers Saint-Serge, Thiers-Boisnet et de la Doutre).

Hydrographie

La Mayenne et la Sarthe, qui se rejoignent près de l'île Saint-Aubin, forment la Maine qui traverse la ville et rejoint la Loire à quelques kilomètres, à la Pointe. Au niveau du centre-ville, elle s’écoule dans un étroit goulet d’étranglement lié d’une part au verrou rocheux à hauteur du château et d’autre part à l’artificialisation des berges et la construction de nombreux quais, principalement au rivière retrouve un champ d’expansion des crues (prairies de la Baumette et lac de Maine) où un seuil a été érigé en 1994 afin de favoriser la navigation fluviale. Son débit moyen inter-annuel est d’environ 130 .

Au nord de la commune, vers l'amont, se rencontrent les basses vallées angevines principalement composées de prairies inondables. Constituées le long de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir, elles représentent une « zone naturelle d’expansion » d’une superficie d’une centaine de km2. Leur capacité de stockage est d’environ 370 millions de mètres cubes, soit un minimum d’une quinzaine de jours d’écrêtement au niveau d’Angers.

Le secteur « Angers – val d’Authion – Saumur » a été identifié comme un territoire à risque important (TRI) : la commune est en effet concernée par un important risque d’inondation. Compte tenu de la faible longueur de son cours (11 hydrologique de la Loire et de ses affluents et elle connait schématiquement trois types de crues :

  • elles peuvent tout d’abord être dues à la crue d’une ou plusieurs des trois rivières en amont ;
  • elles peuvent s’expliquer également par une crue de la Loire : celle-ci limite l’écoulement de la Maine et provoque un stockage des eaux en amont ;
  • un scénario de crue extrême prévoit la concomitance entre deux crues centennales — crue de la Loire à Saumur et crue de la Maine à Angers —, mais la période de retour d’un tel événement est évaluée à plus de 500 ans.

La cote d'alerte de la Maine est fixée à 4 . La crue de a été retenue comme représentative d’une crue fréquente (crue décennale) à Angers et les basses vallées (hauteur d'eau de 6 crue centennale de 1995 — les trois rivières amont étaient alors elles-mêmes en crue —, la Maine a atteint une hauteur historique de 6,66 repère de crue situé au pont de Verdun et un débit de 1 800 .

Angers est également parcourue par le Brionneau, qui prend sa source dans le Haut-Anjou et dont les eaux sont retenues dans l'étang Saint-Nicolas à l'ouest de la ville. Ce dernier serpente dans un vallon, séparant deux quartiers de la ville. D'autres ruisseaux s'écoulent depuis les vallons de la rive gauche, perpendiculaires à la Maine, comme celui du vallon du ruisseau, au sud. L'ancien ruisseau de l'Esvière — qui empruntait le vallon entre le promontoire du même nom et celui du château, actuel boulevard du Roi-René — a quant à lui disparu sous l'effet de l'urbanisation.

Un lac artificiel, le lac de Maine, vaste plan d'eau de 110 hectares, fut aménagé à la fin des années 1970 en parc de loisirs ouvert à tous. Situé sur les anciennes prairies inondables d'Aloyau, le lac provient de l'exploitation par la ville de carrières de grave.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Beaucouzé à 6 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records BEAUCOUZE (49) - alt : 50m, lat : 47°28'44"N, lon : 0°36'51"O
Records établis sur la période du 01-01-1937 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,3 2,9 4,6 6,3 9,6 12,6 14,3 14,3 11,4 9,3 5,9 3,5 8,2
Température moyenne (°C) 6 6,4 9 11,3 14,7 18,1 20 20,1 16,9 13,4 9,1 6,3 12,6
Température maximale moyenne (°C) 8,8 9,9 13,3 16,4 19,9 23,5 25,8 25,9 22,4 17,4 12,3 9,2 17,1
Record de froid (°C)
date du record
−15,4
17.01.1987
−12,8
04.02.1963
−10,6
01.03.05
−3,4
12.04.1986
−1,6
07.05.1957
2,3
12.06.1957
4,5
05.07.1965
5,1
05.08.1967
2,5
19.09.1952
−3,2
29.10.1947
−8
23.11.1956
−13,4
29.12.1964
−15,4
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
17,1
15.01.1975
21,2
15.02.1958
24,8
30.03.21
29,7
30.04.05
32,8
29.05.1947
40,1
18.06.22
40,7
18.07.22
38,7
07.08.20
35,7
14.09.20
30,5
02.10.23
22,2
08.11.15
19
07.12.00
40,7
2022
Ensoleillement (h) 68,4 97,7 142,3 179,6 205 224,2 235,3 225,3 191,7 120,9 84,1 70,8 1 845,1
Précipitations (mm) 69,9 54,4 52,8 54,7 59,4 48,7 45 48,2 56,5 71,9 72,9 74,9 709,3
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Angers se situe à la périphérie immédiate du site du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La ville est également l'une des deux villes-portes du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine avec Tours en Indre-et-Loire.

L'île Saint-Aubin, à l'extrémité des basses vallées angevines.

Au nord, les « basses vallées angevines », grande zone humide de plus de 6 000 hectares, intègrent la ville au niveau de l’île Saint-Aubin. Celles-ci correspondent aux rives de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir, principalement constituées de prairies inondables, bocages, mares et haies ; elles sont un refuge de biodiversité important, notamment ornithologique et abrite une flore et une faune typiques du Val de Loire. Les « basses vallées angevines » sont protégées par le réseau Natura 2000 (au titre des directives « Habitat » et « Oiseaux ») et relèvent également de la Convention de Ramsar, traité international visant à la conservation et à l’utilisation durable des zones humides. L’île angevine de Saint-Aubin représente près de 10 % de ces espaces naturels et environ 15 % du territoire de la ville, c’est dire son importance, tant au niveau de la biodiversité locale que des espaces naturels communaux. Elle joue de surcroît le rôle important « d’écrêteur de crues » pour la ville située à son aval immédiat. Aujourd’hui, l’île, inhabitée, est toujours exploitée par les agriculteurs et offre un cadre naturel apprécié des habitants. L’ancienne ferme a été rénovée par la municipalité qui y a installé la Maison de l’île, lieu de détente et d’exposition.

La commune compte deux sites naturels classés, celui de la Baumette depuis 1935 ainsi que l’étang Saint-Nicolas et ses rives depuis 1936. La ville est également incluse dans un troisième site naturel classé, celui de la confluence Maine-Loire et des coteaux angevins, depuis 2010. Ce dernier site est marqué par l’entrée de la Loire au cœur du Massif armoricain et ses roches schisteuses, résistantes. Le lit du fleuve se resserre autour d’une rive droite escarpée et d’une rive gauche offrant de grandes zones inondables. Les paysages traditionnels y sont néanmoins toujours présents : îles, bancs de sable, prairies inondables et autres promontoires rocheux. À Angers, le site du rocher de la Baumette — où se trouve l’ancien couvent du même nom — est à l’origine du classement.


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Toponymie

Juliomagus, le nom antique

Le nom de la cité est mentionné pour la première fois vers l'an 150 par Ptolémée dans son ouvrage Géographie sous la forme Ιουλιομάγος (Juliomagus),. On retrouve la mention sur la table de Peutinger, sous la dénomination de Iuliomago.

Il s'agit d'un composé de l'anthroponyme latin Julius, vraisemblablement une dédicace à un ou plusieurs membres illustres de la famille des Julio-Claudiens, et du mot celtique magos « champ, plaine, campagne ». Les dédicaces des civitas à des empereurs romains étaient fréquentes en Gaule romaine, cependant ces toponymes conservent généralement un élément gaulois. On note également l'attestation plus tardive de Juliomagus Andecavorum. Le déterminant Andecavorum fait référence au peuple gaulois des Andecavii (Andécaves ou Andégaves), dont elle était la cité.

Le nom d'Angers

L'appellation actuelle de la ville est issue de l'élément Andecavorum. Vers l'an 400, la forme primitive Juliomagus s'efface ; elle est remplacée par le terme civitas, comme en témoigne le nom civitas Andecavorum. Ce changement est attesté dès le Bas-Empire — par exemple, les villes de Paris ou Tours ont adopté le nom du peuple dont elles étaient la capitale.

Par la suite, Angers est mentionnée au Moyen Âge sous les formes Andecava civitas au , Andegavis entre 861 et 882, Angieus en 1127, Angeus en 1205 et Angiers dès le .

L'évolution phonétique Andecavis en Angeus est régulière et s'explique par la lénition des consonnes intervocaliques, le -s final étant celui de l'ablatif-locatif latin. L'évolution est comparable à Pictavis en Peiteus aux Poitiers. La variante Andecavum explique le nom d'Anjou (in Andecavo en 797). Celui d'angevin est un dérivé semi-savant. Le doublet Angers, Anjou est également comparable à celui de Poitiers, Poitou.

Surnoms

Plusieurs surnoms ont servi à désigner Angers :

  • « Ville des fleurs »

La renommée de ses pépinières horticoles mais aussi de son vignoble ou de son arboriculture lui vaut ce surnom dès le Second Empire, tel que le rapportait Élisée Reclus. Sa spécialisation dans le domaine du végétal et le soin accordé à ses espaces verts remettent ce surnom au goût du jour.

  • « Angers la Blanche » ou « Angers la Noire »

Angers fut pendant longtemps une ville noire, en référence à ses maisons en schiste (ou à pans de bois pour les plus anciennes) et ses toits en ardoise, avant de devenir une ville blanche au tuffeau.

  • « Athènes de l’Ouest »

La paternité de ce surnom flatteur revient à Charles-Émile Freppel, évêque d'Angers, lors de l'inauguration de l'Université catholique de l'Ouest en 1875. Il se trouve en effet que de nombreuses écoles ouvrent à la fin du Camille Saint-Saëns , .


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  1. «  », sur le réseau Villes et Pays d’art et d’histoire, animé par le ministère de la Culture (consulté le ).


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Histoire

La plus ancienne trace d’occupation humaine remonte à 400 000 ans . Le site est occupé dès le néolithique (vers 4500-3000 cairn a été retrouvé sur le site actuel du château. Des rejets de silex ont également été découverts sous le logis royal.

Antiquité

Statère d’électrum « aux aigrettes » frappé par les Andécaves.

Au celte des Andes ou Andécaves s’établit dans la région d’Angers, surtout au nord de la Loire, et lui donne son nom. Après la conquête de la Gaule par les armées de César, la ville se romanise. Cependant, le nom gallo-romain de Juliomagus (« le marché / le champ de Julius ») n’est attesté qu’au .

Juliomagus est délimitée à l'ouest par la Maine et à l'est par un amphithéâtre. C'était une petite ville qui ne dépassait pas les 80 ha dans son extension maximale, à comparer aux 200 ha de Nemausus (Nîmes) et aux 220 ha d'Augustudunum (Autun) et devait compter environ 3 000 habitants. À proximité immédiate de l’actuelle rue des Arènes s’élevait autrefois l'amphithéâtre de Growan ou Grohan pouvant accueillir environ 6 000 spectateurs. La présence d’un amphithéâtre était à l’époque un privilège impérial dont seules jouissaient Angers et Tours dans la région.

Les invasions barbares des années 275-276 ont provoqué un repli des habitants vers le promontoire de la cité. Ainsi, au tournant des . L’enceinte, de forme ovale, mesure environ 1 250 points cardinaux de portes, dont la principale durant l’Antiquité est l’Orientale (devenue par la suite Porte Saint-Aubin). L’épaisseur du mur atteint par endroits 4 à 5 mètres. Ce sont aujourd'hui les principaux vestiges de l’époque gallo-romaine : l'appareillage, de moellons et de briques, d'une partie de ce mur est encore visible, rue Toussaint. Les tours Villebon et de l'Évêché en sont deux autres témoignages, quoique largement remaniées.

Le christianisme se développe à Angers et le premier évêque est mentionné en 372 (nommé Defensor — ce n'est qu'un titre, l'évêque étant alors le premier défenseur de la ville), lors de l’élection de Martin à l’évêché de Tours.

Moyen Âge

La ville prend au tournant du .

Des incursions scandinaves et bretonnes à l'Empire Plantagenêt
Le château, édifié à partir du XIIIe siècle.

Le milieu du Bretons que les Vikings font d’incessantes incursions en Anjou et la ville est pillée par le chef nordique Hasting en 845, puis à nouveau en 852. Après la bataille de Jengland, Charles le Chauve, roi des Francs, et Erispoë, chef breton, s'y rencontrent en pour signer le traité d'Angers qui donne à la Bretagne les pays rennais, nantais et de Retz, fixant ainsi les limites frontalières de la Bretagne. En 853, Charles le Chauve décide d’établir une marche autour des territoires de l'Anjou, de la Touraine, du Maine et du pays de Sées. Cependant, en 872, les Scandinaves prennent la ville et s’y installent pendant près d’un an. En 873, Charles le Chauve vient lui-même aux côtés de Salomon de Bretagne assiéger la ville. Les Annales de Saint-Bertin font mention de l'utilisation de « machines nouvelles et raffinées » pour en déloger les Normands. Le roi de Bretagne détourne alors la Maine, ce qui met les bateaux viking à sec et ôte une protection au château. Ce détournement est à l'origine du canal de la tannerie, comblé seulement au .

Les derniers Carolingiens, rois des Francs et comtes d’Anjou, délèguent la gestion du comté à des vicomtes à partir de la fin du Foulques le Roux, deviendra Foulques dynastie des comtes d’Anjou. La région s’apaise et le rôle militaire d’Angers aux marches du Royaume disparait pour plusieurs siècles. Le calme retrouvé, la ville se développe par le biais de nombreux bourgs et faubourgs. Au Foulques Nerra, comte d’Anjou, laisse à Angers une empreinte considérable. Il fait restaurer l’église Saint-Martin, le plus vieux monument actuel de la ville ; favorise la fondation d’abbayes bénédictines ; fait édifier le premier pont de pierre à l’emplacement du pont de Verdun ; et fait creuser l’étang Saint-Nicolas sur le Brionneau. Ces installations en rive droite de la Maine sont à l’origine du quartier de la Doutre.

À partir de 1060, la dynastie Plantagenêt prend le titre comtal avec le barbu, petit-fils de Foulques Nerra. Ceux-ci vont progressivement être à la tête d’un empire éphémère s’étendant des Pyrénées à l’Irlande. Au romans angevins. Ceux-ci, notamment les abbayes Saint-Aubin, Saint-Nicolas, ou encore le palais comtal, ont disparu, à l’exception du palais épiscopal et d’une partie du cloître de l’abbaye Saint-Aubin. L'empire s'écroule en 1205 et Jean sans Terre ne conserve plus en France que le duché d'Aquitaine. Le coup est toutefois sévère car le roi d'Angleterre a perdu le fleuron de son empire, la Normandie, et son berceau, l'Anjou.

Angers est dès lors rattachée au royaume de France et son rôle militaire au sein des marches du domaine royal réapparaît. Blanche de Castille fait construire une forteresse et une nouvelle enceinte de 3 800 rivière. L’enceinte du Bas-Empire devient quant à elle à partir du clôture canoniale, faisant de la Cité un bastion dans la ville interdit aux laïcs.

L'âge d'or de la cité et du duché d'Anjou
Le cheval livide et la mort, Tenture de l'Apocalypse.

En 1360, le comté est érigé en duché. Louis péage sur les marchandises traversant le duché afin d’entretenir les fortifications de la ville. Cette taxe, la « cloison », en sera la principale ressource. Il établit également formellement l'université d'Angers en 1364 qui sera définitivement constituée en 1432 avec ses quatre facultés : droit, médecine, théologie et arts. Il commande également à un lissier parisien, Nicolas Bataille, la tenture de l'Apocalypse, d'après les cartons du peintre Hennequin de Bruges. En 1429, lors de la guerre de Cent Ans, Yolande d’Aragon fait renforcer les défenses de la ville ; le duc de Bedford — nommé par les Anglais régent du royaume de France et duc d’Anjou —, désireux de marcher sur Angers, détourne alors ses troupes vers Orléans.

René d'Anjou.

L’année 1434 voit le commencement du règne du « bon roi René ». Né en 1409, fils cadet du duc Louis II et de Yolande d'Aragon, il devient d'abord duc de Bar en 1430 comme successeur de son grand-oncle le cardinal-duc Louis Ier de Bar auquel titre s'ajoute en 1431 celui de duc de Lorraine par son mariage avec la duchesse , enfin en 1434 à la mort de son frère aîné Louis III d'Anjou, duc d'Anjou, comte de Provence, roi de Naples et de Jérusalem. Beau-frère du roi Louis XI, il contribue à la relance de l'économie locale, très affectée au début du . Il fait également construire près d’Angers trois manoirs de campagne : Haute-Folie, Reculée et Chanzé, près de la Baumette où il fonde en 1451 le couvent des Cordeliers. Il lègue à sa mort la tenture de l’Apocalypse à la cathédrale. François Villon, dans son œuvre de jeunesse Le Lais de 1457, cite Angers comme refuge après sa fuite de Paris en raison de ses larcins : « Pour obvier à ces dangers, Mon mieulx est, ce croy, departir. Adieu ! Je m'en vois à Angers. »

Remise de la charte aux bourgeois par Louis XI (Jules Dauban, 1901).

En 1474, Louis XI manœuvre contre le bon roi René, dont il désire annexer le domaine angevin. Le roi de France se rend à Angers avec son armée, sous couvert d'une visite de courtoisie. Il installe aussitôt une garnison dans le château d'Angers et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay. À soixante-cinq ans, le roi René ne veut pas commencer une guerre avec son neveu le roi de France. René lui cède son duché sans combattre. L'Anjou cesse dès lors d'être un apanage et entre définitivement dans le domaine royal. Louis XI cherche alors à se concilier la bourgeoisie locale. Il accorde ainsi en 1475 une grande charte communale qui crée la mairie. Le premier maire, Guillaume de Cerisay, est imposé par le roi. La ville est exemptée de taille, de gabelle et de service armé et bénéficie de droits de police et justice. Elle utilise en guise de sceau les armoiries actuelles : écu chargé d'une clef en pal, accostée en chef de deux fleurs de lys.

La ville s’illustre par sa vie intellectuelle et universitaire : Angers voit s'installer dès 1476 une imprimerie ; l'université forme plusieurs personnalités de premier plan, comme Guillaume Poyet, futur chancelier de et auteur de l'ordonnance de Villers-Cotterêts ; Ambroise Paré fait une partie de ses études à la faculté de médecine. Située entre les villégiatures royales de Touraine et une Bretagne qui ne désarme pas, Angers accueille fréquemment les rois de France.

Temps modernes

La prospérité s’installe et en 1538, Angers apparaît comme l’une des seize plus importantes villes du royaume. Dès 1509, le diocèse procure à la ville un établissement préparatoire à l'université, le collège d'Anjou (dit aussi « Collège Neuf »). Les marchands angevins expédient vers Paris et les grands ports de l'Atlantique les produits du duché : toiles, vins, ardoises, tuffeau. Cette prospérité s’accompagne de l’édification de riches bâtisses (en pierre, dans une ville où les constructions sont majoritairement en bois) : logis Barrault, hôtel des Pénitentes ou encore logis Pincé. Afin de faciliter le commerce fluvial, le port Ayrault est creusé en 1556. Un premier plan de la ville est par ailleurs établi par Adam Vandelant en 1576.

La réforme protestante est bien accueillie dans la région — une église apparaît dès 1555. En 1560, a lieu la journée des mouchoirs : l’élection des délégués aux États généraux dégénère après la razzia protestante au sein des représentants de la noblesse. Les protestants parviennent cependant à se rendre maîtres de la ville entre avril et . La répression sera sanglante : 50 exécutions et 244 condamnations à mort par contumace. Le  (soit cinq jours après la Saint-Barthélemy), les échevins arrêtent un massacre organisé par le gouverneur de Saumur, le comte de Montsoreau, alors que des huguenots sont précipités dans la Mayenne. En 1598, Henri IV séjourne à Angers pendant l’élaboration de l’édit de Nantes et arrive ainsi à convertir les plus réticents catholiques.

En 1619, Louis XIII autorise Marie de Médicis à résider avec sa cour à Angers. Elle s'installe dans le Logis Barrault avec son aumônier Richelieu. En a lieu la bataille des Ponts-de-Cé — connue également sous le nom de « drôlerie des Ponts-de-Cé » — entre les partisans du roi et ceux de sa mère. Le le traité d'Angers est signé : le roi accepte le retour de sa mère à la cour de France.

Le peste en 1626 et de grandes famines, autour des années 1630 et 1661. En 1649, face aux famines, épidémies et à une pression fiscale de plus en plus agressive, les Angevins se révoltent : c'est le commencement de la Fronde angevine. La répression par les troupes royales est évitée de justesse grâce à l'intervention de l'évêque Henri Arnauld. La ville est néanmoins sanctionnée par le pouvoir royal et perd son privilège de libre élection du conseil de ville. L’époque est difficile et la population diminue drastiquement : il faudra attendre le début du . En 1651 et 1711, la commune est victime de crues très importantes : la Maine semble avoir dépassé les 7 .

Au ardoisière. La ville évolue peu et ne se modernise pas : les échevins n’ont pas de projet urbanistique comme leurs voisins nantais. Le maintien des vieilles fortifications, archaïques, s’explique par exemple par le besoin de prélever l’octroi. À l’inverse, la vie culturelle ne faiblit pas : une académie royale des Sciences et Belles-Lettres est créée en 1685 sur le modèle de l'Académie française ; un théâtre est ouvert en 1763 ; un premier hebdomadaire, les Affiches d'Angers, apparaît en 1773 ; une société de concerts est constituée ; un jardin botanique est créé rue Bressigny.

Révolution française et Empire

Lors de la Révolution, un parti patriote émerge à Angers autour notamment de Volney et La Révellière-Lépeaux. En 1790, est créé le département de Maine-et-Loire (le nom de Mayenne-et-Loire apparaît cependant quelquefois) dont le siège est fixé à Angers : il reprend en grande partie les anciens territoires de l’Anjou. La nouvelle commune d'Angers absorbe celles voisines de Saint-Augustin, Saint-Léonard et Saint-Samson — trois communes dont les appellations révolutionnaires étaient respectivement Peu-de-Fonds, Fruits-Sucrés et Gaie-Vallée. La ville atteint dès lors sa superficie actuelle et compte 33 900 habitants.

La Constitution civile du clergé fait apparaître les premières tensions. En effet, seuls 22 % des ecclésiastiques prêtent serment. La guerre de Vendée va ensuite marquer profondément la cité. Le 18 juin 1793, la ville est prise sans combat par les Vendéens qui l'occupent pendant plusieurs jours. Lors de la Virée de Galerne, les Vendéens tentent de reprendre la ville les 3 et 4 décembre 1793, mais ils sont cette fois repoussés par la garnison républicaine. Pendant la Terreur, une guillotine est installée sur l'actuelle place du Ralliement. À Angers même, 290 prisonniers sont fusillés ou guillotinés et 1 020 meurent en prison par les épidémies. Dans les environs de la ville, environ 5 000 à 6 000 Vendéens, hommes et femmes, sont fusillés à Avrillé, aux Ponts-de-Cé et Sainte-Gemmes-sur-Loire, entre décembre 1793 et avril 1794,. Certaines victimes sont condamnées après une comparution sommaire devant une Commission militaire révolutionnaire, d'autres sont exécutées sans jugement.

La physionomie de la ville commence à changer à la même époque. En 1791, la place du Ralliement est aménagée à la suite de la destruction de trois églises (dont la collégiale Saint-Pierre). Mais surtout, en 1807, Napoléon autorise par un décret impérial la destruction des fortifications médiévales de la ville qu'il visite l'année suivante.

Époque contemporaine

Le réveil de la ville au | ]
Le pont des Treilles, détruit au George C. Stanfield, vers 1859).

Le . En 1850, le pont de la Basse-Chaîne s’effondre lors d’une revue et provoque la mort de 223 personnes, principalement des soldats du . Le pont des Treilles, en ruine depuis 1711, est quant à lui définitivement démoli en 1855 puis 1890 alors que le « Grand pont » — actuel pont de Verdun —, le plus ancien de la ville, est reconstruit entre 1846 et 1848. Le quartier des Luisettes (actuel quartier Thiers-Boisnet) s’urbanise à compter de 1840. Jusqu’en 1623, il s’agissait d’une île faite de prairies inondables près de laquelle fut construit l’ancien port Ayrault, comblé à la fin des années 1860. De la même manière, l’ancien canal des Tanneries est comblé en 1866 et laisse place à l’actuel boulevard Henri-Arnauld ; par conséquent, l’ancienne île des Carmes est rattachée à la Doutre.

Le port Ayrault et les Luisettes en 1848 (Alfred Guesdon).

Le Second Empire voit un accroissement de ces travaux d’urbanisation : de nouvelles artères sont percées, notamment dans le centre-ville qui est totalement réaménagé autour d’immeubles de style haussmannien. Le chemin de fer fait son apparition en 1849 en présence de Louis-Napoléon Bonaparte et la gare Saint-Laud est inaugurée en 1853.

En parallèle, la ville reste un centre culturel et intellectuel. Plusieurs sociétés savantes sont créées et le Grand-Cercle accueille de grands compositeurs comme Charles Gounod, Léo Delibes ou Camille Saint-Saëns. et de nombreuses écoles s’y installent. Surtout, une nouvelle université apparaît en 1875, l’université catholique de l'Ouest. Première « faculté libre » de France, elle succède à l’université médiévale disparue sous la Révolution. Lors de ses échanges épistolaires avec son homologue d’Angers, l’évêque de Quimper donne une image de la ville des plus étonnantes : « Angers est une des villes les plus dangereuses pour la jeunesse. C’est une ville de plaisirs plutôt que d’études. La vie y est fort légère ».

L'horticulture est l'un des principaux secteurs d'activité de l'économie angevine comme l'atteste cet extrait d'un document de 1865 : « Si la Touraine a été appelée à juste titre le jardin de la France, on a pu dire avec non moins de raison que l'Anjou en est la pépinière. […] un concours heureux de circonstances naturelles ou économiques [a] beaucoup contribué à étendre et à propager dans ce beau pays un genre de culture dont l'importance s'accroît tous les jours. » André Leroy possède à cette époque la plus grande pépinière d’Europe. La vie économique s’organise autour de ces activités agricoles mais également dans le domaine de la distillerie, de l’extraction ardoisière, du parapluie et du textile. En 1901, la Société anonyme des filatures, corderies et tissages Bessonneau emploie ainsi plus de cinq mille personnes.

Le | ]

Cette euphorie s’arrête au lendemain de la Première Guerre mondiale. Si la ville n’a pas souffert directement de cette dernière, les conséquences démographiques sont importantes et la population stagne alors que l’économie est à bout de souffle.

L'escalier et la grande verrière Art Déco des Nouvelles Galeries.

Au début du École supérieure des sciences commerciales. Toujours au début du siècle, plusieurs bâtiments à l’architecture remarquable sont construits. Le music-hall Alcazar ouvre ses portes en 1902 dans un immeuble dans le plus pur style Art nouveau. Les Nouvelles Galeries proposent des produits de luxe et exotiques sur le modèle des grands magasins parisiens dans leur nouvel immeuble Art déco construit à partir de 1926. Entre 1927 et 1929, cette architecture s'épanouit avec l'édification de la « Maison bleue » dont le nom vient de son décor de mosaïques. L’hôtel des postes construit en 1929 ainsi que le bâtiment de la Compagnie française d'aviation de 1938 sont deux autres exemples majeurs de l'architecture de cette époque.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la ville reçoit le gouvernement polonais en exil, au château de Pignerolle, devenant de facto capitale de la Pologne. À partir de 1941, les Allemands font d’Angers le siège de la Kommandantur de l’Ouest de la France, puis l’amiral Dönitz installe à Pignerolle son centre de communication sous-marin. Dès 1940, Victor Chatenay, futur maire de la commune, crée le premier mouvement de résistance angevin : « Honneur et Patrie ». En 1942, Angers devient le centre régional de la Gestapo. Les rafles débutent : 60 personnes sont fusillées sur le champ de tir de Belle Beille, 879 juifs sont déportés vers Auschwitz. En 1944, il ne reste plus que 22 juifs dans le département. En , les premiers bombardements alliés marquent le début des destructions liées à la guerre. Le bilan est lourd : 418 morts, plus de 360 blessés, 7 000 sinistrés, 1 300 maisons détruites ou inhabitables. Le , lors de l’entrée des troupes du Général Patton, Michel Debré se présente à la préfecture et devient le commissaire de la République pour la région d’Angers jusqu’en .

Chantier de construction de la ZUP de Monplaisir, en 1965.

L’après-guerre voit l’élection du premier maire socialiste de l’histoire d’Angers puis, de 1947 à 1959, Victor Chatenay, ami du général de Gaulle, est premier magistrat. Le dynamisme revient : la ville dépasse les 100 000 habitants en 1954 ce qui conduit à édifier de nouveaux ensembles de logements : le quartier de Belle-Beille et la Cité Verneau sont mis en chantier dès 1953. La ville inaugure ainsi successivement quatre nouveaux quartiers périphériques : suivent en effet les quartiers de Monplaisir et de La Roseraie, à compter respectivement de 1963 et 1966. C’est également à la même époque que les habitations du quai Ligny sont détruites et que la voie rapide est construite sur les berges de la Maine.

Alors que les établissements Bessonneau, si prospères au début du siècle, ferment définitivement leurs portes en 1966, l’économie repart néanmoins grâce à l’arrivée de nouvelles entreprises telles que Thyssen en 1948, Thomson en 1957 ou Bull en 1961. Plus tard, c’est notamment le constructeur automobile suédois Scania qui installera son siège social français à Angers, en 1991. Puis la ville se spécialise progressivement dans le domaine du végétal jusqu'à faire d'Angers le premier pôle horticole d’Europe. En effet, la ville accueille un pôle de compétitivité à vocation mondiale spécialisé dans le végétal, Végépolys, plusieurs écoles spécialisées, des laboratoires de recherche et plusieurs institutions, dont l'office communautaire des variétés végétales.

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