Saint-Pierre-sur-Erve
Localisation
Saint-Pierre-sur-Erve : descriptif
- Saint-Pierre-sur-Erve
Saint-Pierre-sur-Erve est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 137 habitants.
Géographie
À la limite nord de la commune, schistes et quartzites de la base du Dévonien, auxquels succèdent l'assise des grès à Orthis Monnieri, passant au nord du bourg et supportant les schistes et calcaires dévoniens qui traversent celui-ci. À ces différentes assises succèdent, en allant vers le sud, des schistes et calcaires carbonifères.
Le territoire, situé sur la rive droite de l'Erve, qui forme sa limite Est, est, dans le voisinage de la rivière et spécialement près du bourg, montueux et escarpé, la vallée s'y trouvant assez resserrée. Selon Alphonse-Victor Angot, Pierre-François Davelu écrit qu'on voit au bourg, « très petit, quelques débris d'anciennes fortifications », mais ces traces ne sont pas connues de l'abbé Angot.
La route de Laval au Mans passait par Saint-Pierre-sur-Erve en 1513. Hubert Jaillot l'indique avec pont (qui existe encore) et gué; mais le nouveau tracé par Saint-Jean-sur-Erve est indiqué par Cassini. Les routes actuelles mènent à Thorigné-en-Charnie (3,5 Saulges (3,7 Vaiges (7,5 Saint-Jean-sur-Erve (3,8 km nord-ouest).
La superficie cadastrée de la commune est de 974
En 1558, on va chercher à Saint-Pierre 3 muids de chaux pour l'église d'Épineux-le-Seguin. Des carrières de castines sont exploitées au siècle par les forges de Moncor. Une ancienne carrière de calcaire est située près de la Saumellière.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 13,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Georges-le-Fléchard à 9 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Supérieur des prêtres de la Mission du Mans de 1766 à 1775
- « Fond ingrat de 360 arpens, sçavoir : 200 en terres labourables, 50 en préz, 170 en bois et landes; 8 métairies » (Miroménil, 1696).« Le sol », écrit André René Le Paige en 1777, « produit du seigle, du froment et de l'avoine ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
- Parrochia Sancti Petri super Arvam, 1226 ;
- Saint Père d'Erve, 1361 ;
- Sanctus Petrus e Arva, 1413 ;
- Le bourg de Saint Père d'Arve, 1466 ;
- Sanctus Petrus de Arva, siècle ;
- Le bourg d'Erve, 1511 ;
- La paroisse d'Erve, 1575 ;
- Erve, 1582 ;
- Saint Pierre d'Erve ;
- Saint Pierre sur Erve.
- Cartulaire d'Évron.
- Histoire des Courtin, p. 294.
- Ibid., p. 299.
- Histoire des Courtin, p. 303.
- Puillé
- Histoire des Courtin, p. 306.
- Registre paroissial
- Histoire des Courtin, p. 309.
- Carte Cénom., Hubert Jaillot
- Carte de Cassini
Histoire
Préhistoire
Les grottes ornées et gravées présentes sur le territoire de Saint-Pierre-sur-Erve attestent de la présence de l'homme depuis les temps préhistoriques.
Faits chronologiques
- Sous le règne de Judicaël (632-636), les Bretons, en guerre avec roi des Francs, firent des incursions sur les terres des Francs. Sur ce thème, Pierre-Jean Le Corvaisier a brodé le récit d'une bataille sanglante entre Budic, comte de Cornouailles, et le comte de Chartres qui commandait les 6000 hommes de l'armée de Dagobert. Ce comte, amené dans une embûche, après une défense opiniâtre et une lutte corps à corps avec un seigneur breton nommé du Pont-l'Abbé, fut obligé de se rendre prisonnier, et comme le combat avait eu lieu entre Saint-Pierre-sur-Erve et Vaiges, on enterra les morts dans ces deux villages. Mais ceci relève davantage de la légende que de l'histoire.
- Paroisse mentionnée dès 1226.
- Fief des templiers.
- Guerre de Cent Ans : en 1368, on se plaint des « dévastations de la guerre, de la stérilité des biens et fortunes des ennemis ». Un paroissien nommé Jean, emmené prisonnier par les Anglais, « se trouvait réduit à la mendicité ».
- On a de nouveau interprété dans le sens d'une bataille livrée à Saint-Pierre-sur-Erve le récit de Froissart qui indique seulement le passage en 1380 d'une armée anglaise, partie de Noyen et se rendant en Bretagne, « pendant que la puissance des François était au Mans ». Les Anglais passèrent à Saint-Pierre 4 jours après la mort de Charles V, c'est-à-dire le , et gagnèrent la Mayenne par le chemin Renais pour continuer leur route par Cossé.
- D'après un auteur régionaliste René de Quatrebarbes, la seigneurie paroissiale, dépendante de la terre de Chantepie, aurait été acquise, le , à titre d'échange, de Jean Possard, sieur de la Sionnière, par Émard de Quatrebarbes.
- Le mémoire de l'intendant de Tours, en 1696, désigne aussi M. de Quatrebarbes comme seigneur de la paroisse, où il possédait, mais par une alliance du siècle avec la famille de Cibel, la terre des Pins.
- Urbain de Cibel, écuyer, jouissait en 1588 de la « messon seigneuriale de la paroesse d'Erve ».
- Par ailleurs, Jean de Thévalle, chevalier, est seigneur, en 1434, des féages de Saint-Pierre-d'Arve que possède aussi le seigneur de Thévalle en 1532.
- Au siècle la famille de Thévalle se dit, sans conteste, fondatrice de Saint-Pierre-sur-Erve.
- Épidémie en janvier 1637.
- Par suite du dégel et de l'inondation de 1784, le pont sur l'Erve, très nécessaire, est grandement dégradé.
- Chouannerie : , désarmement des suspects ; , installation d'un détachement de 25 hommes. Décembre 1797, rassemblement de royalistes sous la conduite de Joseph Deshaies, ex-capitaine de la compagnie d'Épineux, demeurant au Moulin-aux-Moines; il est décrété d'arrestation, ainsi qu'un prêtre réfractaire nommé Jacques, caché à Saint-Pierre. Le 3 vendémiaire an VII, l'arbre de la liberté est abattu. En janvier 1799, la commune est mise en état de siège par suite du meurtre du gendarme Michelet; deux individus, arrêtés comme complices du meurtre, sont tués par les soldats qui les avaient saisis
- Guerre de 1870 : Le , le lendemain du combat de Saint-Jean-sur-Erve, à 7 h., passage d'un bataillon d'infanterie prussienne, qui prend la route de Vaiges ; à 4h. du soir, arrivée de 3 régiments (dragons, uhlans, fantassins) et de l'artillerie. Les chevaux sont logés dans l'église, dont on viole le tabernacle, dans les maisons, dans les écoles. Il y eut 4000 hommes dans le bourg pendant 8 jours. Une taxe de 10 500 F. réclamée par l'ennemi ne fut pas payée.
- La paroisse dépendait anciennement de l'archidiaconé de Sablé et du doyenné de Brûlon ; de l'élection de La Flèche, du ressort judiciaire et du grenier à sel de Sainte-Suzanne ; du district d'Évron et du canton de Vaiges en 1790. Par arrêté du , le département supprime la paroisse en l'unissant à Thorigné; par défaut de prêtre constitutionnel, les cloches sont démontées le . La paroisse dépend de la mission d'Évron en 1797; érigée en succursale par décret du 5 nivose an XIII ; à nouveau réunie à Thorigné en 1808 ; de nouveau érigée en paroisse par décret du ; de l'archiprêtré de l'Église Saint-Vénérand de Laval et du doyenné de Sainte-Suzanne.
- L'ancien presbytère près de l'église, aliéné pendant la Révolution, reconstruit en 1848 par M. Launay, entrepreneur à Ballée, a été récemment réhabilité par la Commune et transformé en chambre d'hôtes. Le cimetière, primitivement autour de l'église, fut transféré le
Aujourd'hui, Saint-Pierre-sur-Erve fait partie de la paroisse de Saint-Barnabé-en-Charnie ; la commune, quant à elle, appartient au canton de Sainte-Suzanne et à la Communauté de communes d'Erve et Charnie.
- 1411 : N..., volé par Robin Buison.
- 1525 : Jean de Beaumanoir, ordonné prêtre à Angers, où étudiait également Jacq. de Beaumanoir, son parent, prêtre en 1530.
- 1559 : Jean Richard, permute.
- : Émery Courbier, religieux d'Évron, curé de Saint-Louant (diocèse de Tours), maintenu en 1560 contre Philippe Boulard, bachelier en droit canon; permute en 1563.
- 1563 : Marc de Bouillé, curé de Saint-Christophe-du-Luat, permute 1573.
* : Gaspard de Lorme baptise à Saulges une fille de Louis de la Ligerie et de Louise Giron.
- : Jean Aubert, curé de Saint-Christophe-du-Luat, résigne 1574.
- : Émery Courbier, permute 1575.
- : Guillaume Hardouin, curé de Ruillé-sur-le-Loir, démissionne en 1598.
- 1598 : Gilles Boscher du Boys signe comme curé.
- mai 1598 : Jean Rousseau, de Neuvy-en-Champagne, démissionne en 1601.
- : Michel Barré, du diocèse du Mans, destitué pour cause de simonie, 1604.
- avril 1604 : Maurille Gaudin, chapelain de la Fournetière, inhumé le .
- 1626 : Marin Bresteau, résigne 1627.
- mai 1627 : François Noël, du diocèse de Laon.
- 1631 : Jérôme Greslier : sa mère est enterrée dans l'église et l'oraison funèbre fut prononcée par le Père Bonaventure, des Cordeliers de Laval en 1644 ; résigne 1668.
- mars 1668 : François Douillé, permute 1701.
- : François Gaugain, habitué à Saint-Pierre, chapelain des Cruchets (Chevaigné), † le .
- : Jean Dudoigt, curé de Mareil, 1721.
- : Michel Leboul, demeurant à Sablé, se démet en 1759, † inhumé dans l'église le âgé de 69 ans
- : Christophe-Michel Leboul, neveu et vicaire du précédent, "bon curé à tous égards, zèlé" (cf. note de l'évêché en 1778), , assiste à l'assemblée du Mans de 1789, † inhumé dans le cimetière le .
- : Jean-Jacques Goussé (° 1756 Ruillé-le-Gravelais), vicaire à Courdemanche. Il prête avec son vicaire, le , un serment "fermement catholique" à la constitution civile du clergé et se réfugie, après le (date de son dernier acte signé), à Ahuillé, qu'il dessert pendant toute la Révolution ainsi que les paroisses voisines : La Gravelle, Ruillé-le-Gravelais, Astillé et même Changé. Incarcéré dans la grosse tour du château de Laval le , il trouve le moyen de s'évader et revient prendre son ministère à Ahuillé, puis à Saint-Pierre-sur-Erve (1800-1803). Il est alors nommé curé de Volnay. Jacques Bardet, vicaire, se réfugia à Trôo, sa paroisse natale, desservit au retour de l'exil Saint-Jean-sur-Erve (1800), et fut proposé à la cure de Saint-Pierre (1803) mais préféra passer dans la Sarthe.
- M. Mandroux, curé de Saint-Jean-sur-Erve, signe plusieurs actes à Saint-Pierre après le . Par arrêté du , le département supprime la paroisse en l'unissant à Thorigné. La paroisse dépend de la mission d'Évron en 1797.
- Depuis le Concordat : 1803 : Jacques-François Grandin, vicaire à Saint-Loup-du-Gast, jusqu'à la suppression, 1808, continue de desservir jusqu'en 1816.
- 1819-1821 : Michel-Martin Tirot. Saint-Pierre est érigée de nouveau en paroisse par décret du .
- 1822-1825 : Joseph Berthier.
- 1825-1847 : René-Joyeux Guays.
- 1847-1856 : Louis Levannier.
- 1856-1879 : Pierre Hesteau.
- 1879-1887 : Jules Jouin.
- 1887-1891 : Marie Gandais.
- 1891-1894 : Pierre Favrot.
- 1894-1904 : Joseph Renard.
- 1904-1908 : Pelé.
- 1908- : Trotin.
- p. 233.
- François Midy, juge au tribunal criminel de Laval, se plaignit de ce procédé ; Le juge de paix ne rédigea pas de procès-verbal parce que, expliqua-t-il, « cela lui semblait dangereux de verbaliser contre un officier », et qu'« il croyait qu'il y avait des ordres d'agir ainsi ». Le procès-verbal rédigé après coup ne servira à rien parce que le général prendra l'affaire sur lui et couvrira ses soldats. (Bull., t. XXIV, p. 24-26).
- Sur sa pierre tombale, qui servit plus tard de piédestal au crieur public, on lit :
Jamais pour les trésors son cœur n'eut de penchants,
L'heureuse éternité fixa ses sentiments,
Pasteur zèlé, parent sans égal et vrai père,
Son objet le plus cher fut à son Dieu de plaire.
Héraldique
Blason | D’azur, à une tête de cheval d’argent, accompagnée en chef d’un silex en feuille de laurier du même ; le tout accosté de deux clés affrontées en pal d’or ; au chef ondé du même, chargé d’une roue de moulin accostée de deux annelets, le tout de sable. |
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Détails | L’azur et l’ondé du chef symbolisent les cours d’eau communaux dont l’Erve est le plus important.
Les clés sont le symbole de Pierre, le saint patron éponyme de la paroisse. La tête de cheval indique une activité économique développée autour de cet animal. Le silex taillé en feuille de laurier symbolise les trois grottes du complexe souterrain de Saulges qui se trouvent sur le territoire communal, indiquant par là-même l’ancienneté du peuplement ici. L’or avec les annelets proviennent des armes de la famille de Thévalle qui fut seigneur du bourg pendant plusieurs siècles. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments. La roue de moulin image la présence de plusieurs de ces bâtiments sur l’Erve et plus particulièrement celui du Gô. Les ornements sont deux gerbes de blé d’or mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’agriculture du village. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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