Chemellier

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Chemellier : descriptif

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Chemellier

Chemellier est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le 15 décembre 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Brissac Loire Aubance.

Géographie

Localisation

Commune angevine du Saumurois, Chemellier se situe sur les routes D 90, Les Alleuds, D 423, Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance, et D 161, Grézillé.

Aux alentours

Les communes aux alentours sont Grézillé (2 Coutures (2 Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance (4 Les Alleuds (5 Saulgé-l'Hôpital (5 Saint-Georges-des-Sept-Voies (5 Louerre (6 Blaison-Saint-Sulpice (6 Brissac-Quincé (6 Saint-Rémy-la-Varenne (7 .

Topographie

L'altitude de la commune varie de 31 à 92 mètres, et son territoire s'étend sur près de 11 .

La commune se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Saumurois.

Hydrographie

Le bourg se situe au nord de l'Aubance, qui traverse le territoire de la commune.

  1. IGN et BRGM, Géoportail Chemellier (49), consulté le 2 septembre 2012.
  2. Lion1906, Distances orthodromiques à partir de Chemellier (49), consulté le 2 septembre 2012 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  3. a et b IGN, Répertoire Géographique des Communes (RGC 2011), consulté le 2 septembre 2012 - Données consultables sur WikiAnjou.
  4. Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe, 2003, WikiAnjou.
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Chamilcheriacum en 1056, Willelmo de Camellerio, Chemeler en 1238, Chemelier en 1305, Chemeiller en 1793, Chemeiller en 1801, puis Chemellier,.

  1. Célestin Port 1965, p. 714, selon les travaux de Célestin Port au XIXe siècle sur les archives anciennes.
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Histoire

Origines

La cartulaire de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, vers l'an mil, rapporte un jugement du comte d’Anjou Foulques Nerra : « Les moines de Saint-Aubin et les Chanoines de Saint-Lezin tenaient de la bienfaisance des Comtes d’Anjou, non loin d’Angers, deux églises, mais restés communs entre eux ; (…dont) Chamilcheriacus ou Camellerianus.»

D’après une autre charte à laquelle se réfère Foulques le Roux, Comte d’Anjou, en l’an 930. L’origine de la paroisse de Chemellier remonterait donc ainsi à la première moitié du .

Chamilcheriacus ou Camellerianus a peut-être la même racine que Camulodunon, à savoir le nom du dieu celte Camulos. L'autre hypothèse, camellus = chameau, est douteuse.

Archéologie

Si les traces du nom de Chemellier apparaissent au cours du Xe siècle, le pays était habité depuis bien plus longtemps.

La présence de deux dolmens, dénommés la Pierre couverte du Moulin de Piau (toujours visible) et la Pierre couverte de la Pauvrière (ruiné), sur le territoire de la commune atteste d'une occupation du territoire dès le Néolithique.

Au milieu du siècle dernier, en creusant des fondations de maisons, on y a découvert un certain nombre de tombes de deux formes bien différentes : les unes ordinaires dont nous parleront plus tard, et d’autres, en forme ovoïde, beaucoup plus anciennes, dont certains ossements étaient brûlés, peut-être une trace de crémation romaine. L'abbé Garnier précise que, d'après ses recherches, ces tombes seraient gauloises, et « leur nom serait carnaïoux. »

Une voie romaine passerait par Chemellier ; peut-être celle suivie par Dumnacus, lieutenant de Vercingétorix, après sa défaite.

Pendant longtemps, jusqu'avant la Révolution, dans le "haut pays" et dans le bourg, les maisons bâties au-dessus du sol étaient rares : autour d'une sur cinq. Les gens logeaient pour la plupart dans des habitations creusées dans le tuf, ces caves qu’on voit encore en grand nombre dans tout le pays. C’est en 1805 que l’on commença à bâtir le bourg actuel. En 1870, il comprenait 56 maisons, et il n’y avait plus que 3 ou 4 personnes à habiter encore les caves.

Ancien Régime

Les documents où l’on voit figurer le nom de Chemellier présentent ce lieu comme dépendant des seigneurs de Blaison, et cela jusqu’à la Révolution de 1789. Il semble bien que cette dépendance n’ait pas toujours été acceptée de très bon cœur. Son origine remonte au commendataire (laïque), un seigneur de Blaison nommé Thibault, dont les successeurs se sont institués en propriétaires de plein droit.

Le nom de Chemeler est attesté en 1219, Chemelier en 1305.

Dans la première moitié du Charles d’Anjou, frère de Saint Louis, prétend que la baronnie de Blaison, avec Mirobeau, Chemellieret et le Port-Vallée, lui revenait par la suite de la mort de son vassal Thibault de Blaison, sans enfant. Mais en 1260, il la rendit à un neveu de Thibault, Robert de Boumois.

En 1320, en pleine guerre de Cent Ans, les Anglais prirent Blaison, pillèrent l’église et démolirent le château. C’est peut-être alors que fut détruit le château de Chemellier.

Au début du Gilles de Laval, seigneur de Retz, le fameux Barbe-Bleue. Mais, endetté, il vendit la terre pour 5 000 écus d’or à Guillaume de la Jumellière, sieur de Martigné-Briant.

  • 1470, sire Leparc de la Jumellière.
  • 1519, René de la Jumellière.
  • 1681, Guillaume de Marboeuf.
  • 1718, Claude-Toussaint Marot, comte de la Garaye, baron de Blaison, vicomte de Chemellier.
  • 1762, Louis de Bruce, comte de Bruce et de Broon, également baron de Blaison et vicomte de Chemellier. Il vendit en 1769 la baronnie de Blaison et la vicomté de Chemellier à Raoul-René Petit, chevalier, ancien capitaine au régiment de Béarn, époux de Jeanne Ribault de Lisle.

Après la Révolution, le fils de ce dernier conserva simplement le titre de vicomte de Chemellier. Les quatre grands tableaux qui se trouvent à l’église au-dessus des portes du transept sont signés vicomte de Chemellier. Il s’agit d’un membre de cette famille, peintre de mérite qui a donné ces tableaux en 1882 pour orner la nouvelle église.

Le 14 avril 1775 (Vendredi saint), le bourg du May est détruit par un incendie. Ce village était constitué de 8 ou 9 maisons, toutes couvertes, comme c’était l’usage, de brande, c’est-à-dire de fougères séchées. L'incendie éclate pendant l’office religieux, dans une maison où l’on chauffait le four du village. Le vent le propagea aux toitures de brande (fougères séchées).

Aux archives départementales de Maine-et-Loire, se trouve un registre en parchemin, contenant l’aveu (inventaire des droits féodaux) rendu en 1780 au comte de Provence, duc d’Anjou, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII. Chemellier y compte une « grande dixmeresse (centre de collecte de la dîme), avec caves et cour, situées au bourg de Chemellier. » Ce droit de dîme qu’avaient les directeurs du séminaire d’Angers, remontait au 16 janvier 1613, date de l’accord où ce droit leur fut cédé par les seigneurs de Blaison. Ils devaient verser chaque année à ce même seigneur, les 2/3 de la paille qu’ils récoltaient ainsi.

Il est également noté par ailleurs qu’à la maison de la seigneurie, une dîme était aussi perçue, pour le comte du prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne, peut-être depuis le jugement de Foulque Nerra.

Il est relaté, au profit du même seigneur de Blaison, « un droit de garenne, sur toute l’étendue de la baronnie de Blaison et de la vicomté de Chemellier, le droit pour le même, de fixer le jour des vendanges sur tout le territoire de Blaison et de Chemellier.»

Il est aussi question du moulin de Longueville. Autrefois, un moulin à eau existait à Longueville, ce qui indique que cours d’eau devaient avoir un débit plus abondant. Par contre, il y avait un moulin à vent, qui se trouvait à peu de distance du pont de Longueville, dans les champs qui sont sur la droite avant d’y arriver.

Archives et registres

Guillaume Poyet, né à Saint-Rémy-la-Varenne en 1474, mort en 1548, fut chancelier de France sous François Premier. Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, il établit l’usage des registres de baptêmes et en confia la tenue aux curés.

Pour Chemellier, les registres d’avant la Révolution vont de 1606 à 1794. À partir de 1693 ils portent l’estampille de la sénéchaussée de Saumur, dont dépendait Chemellier, et la signature du président-sénéchal ou d’un de ses greffiers.

Soixante-sept années sont manquantes dans ces registres. Une partie, en effet, ont été déchirés et brûlés en 1793 par un groupe de soldats vendéens, passant à Chemellier. Leurs copies se trouvent cependant au greffe du tribunal de Saumur.

À partir de 1793, les registres d’état-civil sont tenus par les mairies. Pendant la période révolutionnaire, il n’y eut pas de registres paroissiaux. 1803, sans interruption jusqu’à nos jours.

Paroisse et curés

Selon les chartes de l’ancienne abbaye de Saint-Aubin d’Angers, il existait au début du XIe siècle, une église avec son territoire à Chemellier et qui fut donnée aux chanoines de Saint-Lézin d’Angers.

Au XVe et XVIe siècles (auparavant aussi, sans doute), les curés ne résidaient pas dans leur paroisse. Ils assumaient d’autres fonctions. C’est ainsi qu’en 1497, on trouve comme curé de Chemellier, Guillaume Moreau, vicaire général de l’évêque d’Angers.

Le curé Pierre Ribay, en poste du 7 mars 1757 au 24 décembre 1790, n’ayant pas voulu prêter le serment demandé par le gouvernement d’alors, dut quitter sa paroisse et devait être déporté, mais la bataille de Cholet lui permit de s'évader, peut-être pour être repris et fusillé.
Son successeur René Billard (déjà vicaire à plusieurs reprises de 1776 à 1780 et de 1789 à 1791) fut emprisonné et déporté en Espagne.

Pendant la période révolutionnaire, on trouve le nom de quatre curés constitutionnels nommés Gaudineau, Diard, Houssin et Joseph Duret. Ce dernier, au rétablissement du culte catholique, demeura sur Chemellier où il exerça la fonction de médecin. Il mourut en 1819.

Pendant la même période, des prêtres catholiques exerçaient en cachette leur ministère, en particulier .

Administration civile et maires

Chemellier était, judiciairement, du ressort de la sénéchaussée de Saumur.

En 1790, à la création des départements, Saint-Georges-des-Sept-Voies devint chef-lieu de canton de Chemellier. Mais, par souci de laïcité, on le renomma canton de Georges-des-Sept-Voies. En 1802, ce canton fut rattaché à Gennes.

Chemellier sous la Révolution

Les « patriotes » révolutionnaires se trouvaient surtout dans les villages hauts de Montaigu et du Vau-Robert. Ils descendirent la grande croix de station de l’église et la brûlèrent en feu de joie sur la place. Ils mirent aussi au cachot ou aux fers des gens qui ne respectaient pas le jour de repos du décadi.

Plus bas, on était davantage royaliste, et certains se joignirent aux Vendéens.

Lors de la bataille de Saumur, en juin 1793, une petite troupe de soldats vendéens détruisit quelques-uns des registres. L’un d’eux qui avait dérobé quelques livres dans une maison, fut abattu par un habitant du village.

Époque contemporaine

Pendant la Première Guerre mondiale, 14 habitants perdent la vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, aucun habitant n'est tué.

Un projet de regroupement se dessine au milieu des années 2010. Il est entériné par les conseils municipaux en juin 2016 et intervient le , donnant naissance à Brissac Loire Aubance. Chemellier devient alors une commune déléguée,.

  1. a b c d e f et g Registre de l'abbé Jean-Baptiste Garnier, archives de la paroisse. L'abbé s'était documenté dans les archives de la préfecture, les registres déposés à la mairie et ceux du greffe du tribunal civil de Saumur.
  2. Memorialgenweb.org - Chemellier : monument aux morts.
  3. «  », sur Ouest-France, .
  4. «  », sur Préfecture de Maine-et-Loire, (consulté le ).

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Chemellier dans la littérature

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