Roquebrune-sur-Argens
Localisation
Roquebrune-sur-Argens : descriptif
- Roquebrune-sur-Argens
Roquebrune-sur-Argens est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Elle est composée de trois quartiers : le village, la Bouverie et les Issambres.
Géographie
Localisation
S'étendant sur 28 km de long et 6 km de large, la commune s'étale sur plus de 10 600 hectares avec 14 626 habitants (2018), ce qui fait d'elle l'une des communes les plus vastes de l'Est varois.
Le village est une ville millénaire. Sa partie haute, construite sur un rocher, domine la plaine de l'Argens.
Les Issambres est la partie maritime de cette commune. Ce village est connu avant la Seconde Guerre mondiale pour son théâtre (aujourd'hui disparu) et ses plages ombragées par des pins.
La Bouverie est le troisième pôle de la commune, au nord de celle-ci, entouré par des vignobles, le Collet Redon, ainsi que des collines du Blavet.
Communes limitrophes
La Motte | La Motte - Bagnols-en-Forêt | Bagnols-en-Forêt | ||
Le Muy | N | Puget-sur-Argens | ||
O Roquebrune-sur-Argens E | ||||
S | ||||
Sainte-Maxime | mer Méditerranée | Fréjus |
Géologie
La formation du Rocher de Roquebrune date de l'ère primaire, du Silurien. Auparavant, l'embouchure de l'Argens était recouverte par la mer. Durant près de 100 millions d'années, une couche épaisse de sédiments se dépose sur le fond, de ce qui est devenu par la suite la plaine de l'Argens. Puis des plissements de terrain entraînent la formation du massif des Maures, dans un premier temps, et du Rocher de Roquebrune par la suite.
Relief
La partie ouest de la commune est vallonnée, car en bordure est du massif des Maures. Elle abrite le Rocher de Roquebrune, qui domine la partie est de la commune, formée par la plaine de l'Argens Le nord de la commune abrite les contreforts du massif de l'Esterel, et les gorges du Blavet. Au sud, les étangs de Villepey et les plages de la Méditerranée bordent le littoral municipal.
Sismicité
Le risque sismique, comme pour toutes les communes du littoral varois, est considéré comme très faible (zone I0).
Hydrographie et eaux souterraines
La commune est arrosée par l'Argens, ainsi que par l'un de ses affluents, le Blavet. L'Argens alimente, depuis la construction de l'autoroute A8, une ancienne gravière, devenue lac de loisir, le lac de l'Aréna.
Au Sud, la mer Méditerranée.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
- fleuve l'Argens ;
- rivières : l'Endre, le Blavet ;
- torrent le Raphael ;
- lac du Fournel ;
- ruisseaux de la Fontaine des Arnoux, de la Source, de la Vernède, de la Fontaine des Anguilles, des Flacs ;
- vallons ;
- ravins.
Le territoire de la commune a été l'objet de fréquentes inondations, particulièrement importantes en .
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,5 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fréjus », sur la commune de Fréjus à 8 vol d'oiseau, est de 15,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4 | 3,8 | 6,1 | 8,6 | 12,5 | 16,2 | 18,6 | 18,7 | 15,4 | 12,2 | 8 | 4,9 | 10,8 |
Température moyenne (°C) | 8,6 | 8,9 | 11,2 | 13,6 | 17,4 | 21,2 | 23,8 | 24 | 20,5 | 16,9 | 12,5 | 9,3 | 15,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,3 | 14 | 16,3 | 18,6 | 22,4 | 26,3 | 29,1 | 29,3 | 25,6 | 21,5 | 16,9 | 13,7 | 20,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−9 09.01.1985 |
−12 12.02.1956 |
−8,6 07.03.1971 |
−1,8 02.04.1967 |
1,1 06.05.1979 |
5,5 19.06.1923 |
7,5 11.07.1919 |
7,7 20.08.1968 |
4,5 28.09.1972 |
0,1 31.10.1974 |
−3,3 20.11.1977 |
−7 17.12.1920 |
−12 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,8 19.01.07 |
26,4 03.02.20 |
27,3 22.03.02 |
28,3 24.04.1970 |
32,7 27.05.22 |
37,7 20.06.03 |
42,5 29.07.1983 |
41,5 17.08.1932 |
35,4 21.09.18 |
35,9 09.10.1935 |
26,6 06.11.13 |
23,2 04.12.1961 |
42,5 1983 |
Précipitations (mm) | 69,8 | 51,6 | 49,6 | 70,2 | 43,9 | 31,8 | 15,6 | 27,2 | 81 | 115,5 | 132,5 | 96,9 | 785,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
13,3 4 69,8 | 14 3,8 51,6 | 16,3 6,1 49,6 | 18,6 8,6 70,2 | 22,4 12,5 43,9 | 26,3 16,2 31,8 | 29,1 18,6 15,6 | 29,3 18,7 27,2 | 25,6 15,4 81 | 21,5 12,2 115,5 | 16,9 8 132,5 | 13,7 4,9 96,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Le territoire de Roquebrune-sur-Argens est traversé, d'est en ouest, par la route nationale 7, ainsi que par l'autoroute A8, et par la ligne ferroviaire Paris-Vintimille. Les sorties de l'autoroute A8 les plus proches sont les sorties Toulon et Aix-en-Provence) et Nice).
L'aéroport international le plus proche est celui de Nice, celui de Cannes - Mandelieu, moins loin, permettant un accès aux passagers d'affaires. La gare TGV la plus proche est celle de Saint-Raphaël.
La commune est reliée aux villes voisines par sept lignes de bus, certaines passant par le village, d'autres passant par les Issambres ou la Bouverie. Elles permettent de rejoindre la sous-préfecture, Draguignan, ainsi que la gare TGV la plus proche, à Saint-Raphaël, ou les plages de Fréjus, ou Saint-Tropez.
En période estivale, une navette régulière permet de rejoindre le port de Saint-Tropez, depuis le port des Issambres.
- Le Rocher de Roquebrune, éditions Campanile
- 17 avril 2004, « », sur le site skinautiqueinfo.online.fr, anonyme (consulté le ).
- L'eau dans la commune
- Lac du Fournel (1 hectare)
- Inondations dans le Sud-Est : Roquebrune-sur-Argens transformée en île, sur Le Parisien
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « », sur varlib.fr.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bateauxverts.com.
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Toponymie
Le nom de Roquebrune, Ròcabruna (écriture classique en provençal), Roco Bruno (graphie mistralienne), vient de la couleur rouge de la montagne qui surplombe le village. C'est en , à la suite de la demande du conseil municipal, que la commune prend officiellement le nom de Roquebrune-sur-Argens.
- “Par décret en date du 7 février 1921, rendu sur la proposition du ministre de l’intérieur, il est attribué à la commune de Roquebrune, canton de Fréjus, arrondissement de Draguignan, département du Var, la dénomination de Roquebrune-sur-Argens”. Journal officiel de la République française n°49, 19 février 1921, p. 2110
- Roquebrune-sur-Agens, Les Issambres, le temps retrouvé, édition Equinoxe
Histoire
Préhistoire
Des découvertes de vie préhistorique ont été réalisées dans les grottes de la Bouverie et un dolmen a été daté du Néolithique.
Antiquité
Le territoire de Roquebrune-sur-Argens était traversé par une voie romaine. Une borne milliaire a été identifiée, en 1863, sous le maître-autel de l'église paroissiale. Elle portait comme inscription IMP. CAESAR AVGVSTVS. IMP. X TRIBVNICIA PODESTATE XI IIIII. Elle a été entreposée dans une petite salle attenante à la chapelle des fonts baptismaux.
C'est entre le latin de Rocca Bruna en référence à ce rocher brun qui surplombe l'actuelle agglomération. En 973, , comte de Provence, chassa les Sarrasins qui avaient envahi la région depuis plus d'un siècle. Ce fut à cette époque que la borne romaine devint le piétement à l'autel et fut creusée pour servir de réceptacle à des reliques.
Moyen Âge
Le prieuré détenu par les moines de l’abbaye Saint-Victor de Marseille est probablement fondé au siècle.
Les trois premières implantations d'habitations de la commune se concentrèrent alors à Villepey, au Palayson et près de l'actuel village de Roquebrune. C'est ce dernier lieu qui prit peu à peu de l'ampleur sur les deux autres, avec 165 foyers en 1316, contre 17 au Palayson et 11 à Villepey. Ce changement est confirmé par la toponymie : les chartes faisaient toujours référence au castrum au prieuré des moines de Saint-Victor. Au .
Le concile de Vienne, convoqué par le pape Clément V, se réunit entre et pour discuter de l'avenir de l'ordre du Temple. Peu après ce concile, qui excommunia les Templiers, à l'entrée du village, dans un mur extérieur de la chapelle Saint-Pierre a été inhumé, la tête en bas, un membre de l'Ordre dissous.
La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Puis, Aix se soumet en , ce qui précipite le ralliement des carlistes, dont le seigneur de Roquebrune, Antoine de Villeneuve. Alors qu’il soutenait Charles de Duras depuis plusieurs années, il rejoint avec ses deux frères seigneurs de Gourdon et Barrême le camp angevin et obtient un « chapitre de paix » de Marie de Châtillon le et prête hommage à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans. La communauté de Roquebrune est conquise par le parti angevin au début de la guerre (avant 1385).
Le village passa tout le Moyen Âge dans l'isolement à l'abri de ses murailles, évitant aussi bien les envahisseurs que les épidémies, telles la peste noire. La construction de l'église paroissiale fut achevée en 1535. C'est de cette époque que date la légende du « prieur transformé en saule ». Celui-ci, le père Antoine, desservant la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, située au sud du village, profitait régulièrement des générosités de la bouchère qui le fournissait en viandes. Une nuit, sur le chemin du retour, il fut happé par les esprits des morts réfugiés dans les arbres et transformé en saule. Sur ce chemin existe toujours un oratoire creusé dans un arbre pour rappeler cette métamorphose,.
Les Templiers et les Hospitaliers
La chapelle Saint-Pierre, située à la sortie sud de la ville, ancienne chapelle des Templiers. Le chevet est entouré d'un cimetière primitif, dont les tombes ont été creusées dans le roc, et qui semblent montrer l'emplacement du premier village.
La chapelle Saint-Michel, dans l'enceinte de la « vieille ville ». Elle est mentionnée en 1314 sur l'inventaire des possessions de l'ordre des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, puis à la confrérie de pénitents blancs en 1582.
Temps Modernes
Au .
Pendant les guerres de Religion à partir de 1562, le comte de Carcès, Jean de Pontevès, grand sénéchal et lieutenant du roi, était à la tête des catholiques. Ils étaient craints sous le nom de « carcistes » ou « marabouts », qui signifiait « cruels et sauvages ». Ils combattaient les Razats ou Ligueurs du maréchal de Retz qui s'appuyaient sur les seigneurs d'Oppède, d'Oraison et le baron d’Allemagne, Nicolas Mas-Castellane. Le , un capitaine ligueur fut tué en assiégeant les carcistes retranchés dans le village. Contraints de se rendre, ceux-ci furent ensuite tous massacrés.
La paix revenue, les transformations recommencèrent à partir de 1608. Le tracé tortueux des rues médiévales fut modifié avec la création de la rue Neuve, de la rue Droite (actuelle Grande-Rue), la rue des Lauses (Dalles), la rue du Four et la rue des Pins. Le développement de la commune fut tel à cette époque, que l'on compta 2 000 personnes dans le village en 1676. L'économie de la commune était alors centrée sur la polyculture.
De la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale
Son ouverture sur le monde se concrétisa en 1829, lors de la construction du Pont d'Argens reliant Roquebrune à la route d'Italie. Puis, en 1863, avec la prolongation de la voie de chemin de fer, et l'ouverture de la gare de Roquebrune, un nouvel essor est apporté à l'agriculture locale, qui se transforme, grâce à ces nouveaux débouchés, jusqu'à la création de la Coopérative vinicole, en 1913.
Depuis 1945
Située en bord de mer, la commune attire les vacanciers depuis 1960. Son développement démographique est lié à sa situation géographique très favorable, près de la mer, et aux grands axes de transport relativement proches (autoroute A8, SNCF). C'est à cette période que fut conçu le lotissement littoral des Issambres.
La commune s'est engagée sur la voie de l'intercommunalité en 2000, avec Fréjus et Puget-sur-Argens.
C'est à l'hôtel Formule 1 de la commune qu'est vu pour la dernière fois Xavier Dupont de Ligonnès, le .
- « », sur le site de l'office de tourisme de Roquebrune-sur-Argens (consulté le ).
- Sur cette via Iulia Augusta, vingt-neuf bornes milliaires ont été retrouvées
- Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 403.
- Pierre Bedot, op. cit., p. 227.
- Yann Codou, « Le paysage religieux et l'habitat rural en Provence de l'antiquité tardive au XIIe siècle », Archéologie du monde médiéval, tome 21, 2003, p. 59.
- Jean-Paul Clébert, op. cit., p. 402.
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 408 (note 33).
- G. Xhayet, op. cit., p. 416.
- Archive
- Adolphe Laurent Joanne, Itinéraire général de la France: de Paris à la Méditerranée. Auvergne, Dauphiné, Provence, Alpes-Maritimes, Corse, etc, L. Hachette, 1865, intégral (consulté le 2 octobre 2011).
- « », sur midilibre.fr (consulté le ).
Héraldique
|
Les armoiries de Roquebrune-sur-Argens se blasonnent ainsi : |
- Pays Mer Estérel : Roquebrune-sur-Argens, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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Roquebrune-sur-Argens dans la littérature
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