Peynier

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Peynier : descriptif

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Peynier

Peynier est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes de Peynier
Fuveau Rousset Trets
Fuveau Peynier[1] Trets
Belcodène La Bouilladisse Trets

La commune s'étend de la plaine de l'Arc aux pentes du massif du Regagnas. Le village se trouve sur l'une des premières collines du massif. La plaine est riche en terres agricoles, où on trouve aujourd'hui des champs de vignes, de blé, de maïs, de melons, de courges… Autour du village, la culture de l'olivier tend à se développer depuis quelques années. Des vergers et quelques champs de lavande existent également. Dans la campagne, on peut encore voir de nombreux amandiers et mûriers, qui étaient autrefois exploités. Les massifs forestiers sont répartis essentiellement dans les deux tiers sud de la commune. La pinède (pin d'Alep) y est très importante, tout comme la chênaie (chêne blanc essentiellement, et parfois du chêne vert) et la garrigue dans les zones incendiées il y a quelques années (chêne kermès, argelas, ciste, etc.). On trouve aussi de nombreux arbousiers, ainsi que des érables.

Voies de communication et transports

La commune est traversée par deux axes routiers : la D 6 d'est en ouest, et la D 908 (appelé route du Jaillet) du nord-est au sud-ouest en direction de Marseille. La voie ferrée Gardanne - Carnoules est désaffectée depuis plusieurs dizaines d'années.

La zone d'activité du Verdalaï, au nord-ouest de la commune, faisant partie de la zone industrielle et d'activité commerciale de Fuveau-Peynier-Rousset, génère des emplois.

Géologie

Le sol est essentiellement constitué de calcaire du Crétacé (Bégudien, Fuvélien, Valdonnien et Santonien) et du Jurassique (Portlandien dans le secteur du Regagnas). La plaine de l'Arc est constituée d'alluvions modernes charriées par le fleuve. Le sous-sol a permis l'apparition de plusieurs exploitations au cours du temps. Le fer du Regagnas a été exploité par les Celtes (une ancienne mine se trouve dans le vallat du Fer à Cheval sur la commune de Trets mais les affleurements sont nombreux dans les quartiers de la Plaine de Catalan et du vallon de l'Homme Mort). Le jayet et le charbon ont été exploités dès le chaux et de ciment. Il semblerait également que des fours à plâtre aient fonctionné au nord de la commune, au lieu-dit les Gypières. Au quartier du Puits de Guirand, l'existence d'une tuilière est attestée à la fin du Moyen Âge, preuve de l'exploitation de certains bancs d'argile. Plusieurs carrières existent aussi sur la commune. La plus importante est celle de Bouteille, à ciel ouvert, qui avait servi à alimenter les fours à ciment. D'autres carrières souterraines avaient été exploitées dans le même but. Près du Jas de la Plaine, une carrière de pierres froides a fourni au palais de justice d'Aix-en-Provence. Enfin, à la Garenne, on peut voir également les traces d'une exploitation ancienne de safre (grès local de couleur ocre, de qualité médiocre). Sur les bords de l'Arc, des bancs de sable ont également été exploités.

Hydrographie

Au nord, le fleuve de l'Arc forme une frontière naturelle avec la commune de Rousset. Il prend sa source sur la commune de Pourcieux (Var), dans les monts Auréliens, et s'étire sur plus de 80 étang de Berre.

Plusieurs affluents de l'Arc traversent la commune. Les plus importants sont les ruisseaux de la Foux et du Verdalaï. La Foux est formée de plusieurs autres ruisseaux : la Badarusse, le vallat de Branguier et le Garafari (ou vallat du Puits de Lauris). De même, le Verdalaï reçoit les eaux du vallat de Tourenne. Il faut aussi mentionner le vallat de l'Audiguier, également appelé ruisseau du Vignon ou des Prés Longs, et le vallon de l'Auriguesse, qui porte aussi les noms de vallat de Genouillet, de Bourégy ou du Fer à Cheval. Par endroits, il marque la limite avec la commune de Trets.

Climat

Vignes et village de Peynier.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trets », sur la commune de Trets à 3 vol d'oiseau, est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 44 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records TRETS (13) - alt : 264m, lat : 43°26'43"N, lon : 5°41'55"E
Records établis sur la période du 01-06-1988 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,9 0,7 3,2 5,8 9,4 12,8 14,9 15 12 9,2 4,8 1,7 7,5
Température moyenne (°C) 6,1 6,6 9,7 12,3 16,4 20,5 23,2 23,2 19,1 15 9,9 6,7 14,1
Température maximale moyenne (°C) 11,4 12,5 16,1 18,9 23,4 28,1 31,4 31,4 26,1 20,8 15,1 11,8 20,6
Record de froid (°C)
date du record
−9,7
29.01.05
−13
11.02.12
−9,4
02.03.05
−3,9
22.04.1991
−0,7
18.05.1991
2,7
01.06.06
5,7
02.07.1991
5,8
30.08.1989
1,5
29.09.1993
−6,2
30.10.1997
−9
23.11.1998
−10
30.12.05
−13
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
21
28.01.08
23,7
27.02.19
25,4
30.03.12
28,5
29.04.05
34,2
22.05.22
44
28.06.19
39,7
21.07.22
41,4
23.08.23
35,2
03.09.16
33,1
08.10.23
23,8
06.11.1992
22,6
30.12.21
44
2019
Précipitations (mm) 67 42,8 44,3 67,5 50,7 38,6 19,7 30,2 75,9 79,9 91,7 59,4 667,7
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,4
0,9
67
 
 
 
12,5
0,7
42,8
 
 
 
16,1
3,2
44,3
 
 
 
18,9
5,8
67,5
 
 
 
23,4
9,4
50,7
 
 
 
28,1
12,8
38,6
 
 
 
31,4
14,9
19,7
 
 
 
31,4
15
30,2
 
 
 
26,1
12
75,9
 
 
 
20,8
9,2
79,9
 
 
 
15,1
4,8
91,7
 
 
 
11,8
1,7
59,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur geoportail.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de Peynier apparaît aux alentours de l'an mil. On trouve d'abord Puio Neroni en 1008, Podio Nigro durant tout le , et Podionerio à la fin du Moyen Âge. Le nom signifie « Colline Noire ». Au cours de l'époque moderne, on trouve également l'orthographe Peinier.

microtoponymie

cuque : cuque signifie colline, butte, sommet arrondi. racine indo-européenne : kŭk(k)- / °kūk(k)-, hauteur arrondie.

  1. GUERARD (B.).- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, Paris, typographie de Ch. Lahure, 1857, charte n° 18.
  2. GUERARD (B.).- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, Paris, typographie de Ch. Lahure, 1857, chartes n° 16, 19, 32 et 108.
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  4. Dominique Fournier, « Le type Montcoq dans la toponymie normande : un cas de composition tautologique cyclique », Nouvelle revue d'onomastique, ISSN 0755-7752, DOI 10.3406/onoma.1990.1049, lire en ligne, consulté le )

Histoire

Préhistoire

Les premières traces d'occupation humaine sur la commune de Peynier remontent à la période préhistorique. Plusieurs stations du Néolithique moyen, de la période dite du Chasséen de Trets (4500-3500 .

À la fin de l'âge du bronze, et au début de l'âge du fer (celtes (improprement appelées celto-ligures) établissent une nécropole d'une trentaine de tumuli au sud de la commune, entre la Sérignane et le vallon de l'Homme Mort (nécropole fouillée au début du , et par la SERHVA. ces dernières années). Sur le territoire de la commune, il n'existe aucun oppidum, sorte de castellas ou camp ceinturé de murs larges de 2 Belcodène.

Au début de l'âge du fer, les hommes qui ont construit les tumuli ont probablement travaillé le fer. De nombreuses scories de minerai se trouvent à proximité ou dans les tumuli, et des affleurements sont présents dans tout le massif du Regagnas. À une époque encore indéterminée, une mine de fer a été exploitée dans le vallat du Fer à Cheval, à Trets, non loin des tumuli. Mais aucun four n'a jamais été trouvé dans la vallée de l'Arc.

Antiquité

La conquête romaine a lieu au oppidum d'Entremont et la fondation d'Aquae Sextiae par Sextius Calvinus en Vingt ans plus tard, en 102, le consul Marius arrête les Cimbres, les Ambrons et les Teutons dans la plaine de Trets-Pourrières, sur les bords du fleuve Caenus (l'Arc, ou Laris). Ces populations, qui se dirigeaient vers l'Italie du Nord par centaines de milliers, sont massacrées par l'armée romaine, alliée aux Grecs de Massalia (Marseille) et aux Celtes locaux.

La civilisation gallo-romaine se développe alors dans la vallée, notamment grâce à la via Aurelia, reliant Rome à la province de la Gaule Narbonnaise. De nombreuses villae s'établissent dans la campagne. On en connait plusieurs à Peynier : à Saint-Jean, la Grande-Bastide, Branguier, Saint-Victor, Saint-Pierre.

Quelques établissements sont connus pour la fin de l'Antiquité (.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, Peynier fait partie des possessions des vicomtes de Marseille. En 950, Arlulf de Marseille reçoit du roi Conrad III de Bourgogne (937-993) tout le val de Trets. Puis ses descendants, devenus vicomtes de Marseille, se constituent un immense domaine comprenant 21 communautés différentes, entre Sainte-Victoire et la Méditerranée. Très vite, durant le abbaye Saint-Victor de Marseille. C'est à cette époque que sont construites les « Trois Sœurs peyniérennes » : l'église paroissiale Saint-Julien, et les chapelles Saint-Pierre et Saint-Victor (laquelle est aujourd'hui détruite). Toutes trois sont citées dans les biens de l'abbaye dès la fin du XIe siècle.

C'est au . Les habitants des villages alentour, notamment Rousset, viennent même s'y réfugier à l'abri des fortifications.

Le . À cette époque, il existe donc déjà une institution régissant la vie communale.

À la fin du Moyen Âge, la culture principale de Peynier est le blé. Les habitants en fournissent beaucoup au studium papal de Trets entre 1364 et 1365. Ils produisent aussi des noix, amandes, pois chiches...

En 1463, le roi René d'Anjou, comte de Provence, donne une partie de la terre de Peynier à son conseiller et ami Michel Matheron. Déjà en 1411, le comte Louis II avait donné Peynier à Jean de Sabran, seigneur de Puyloubier. Mais la terre était revenue aux comtes. Son fils Jean Matheron de Salignac lui succède, puis le fils de Jean; René, filleul du roi René, succède à son père et rachète la part des derniers descendants des vicomtes. À la fin du  siècle, l'abbaye de Saint-Victor vend ses droits à Honorade Matheron. Il ne reste alors que deux familles de coseigneurs : les Matheron et les Durand (ou Duranti), lesquels sont conseillers au Parlement en Provence, et sont apparentés aux seigneurs de Fuveau. Ils gardent leur part de coseigneurie jusqu'à la fin du  siècle.

Temps modernes

C'est à la fin du ".

Les guerres de religion n'épargnent pas Peynier. Durant la seconde moitié du ligueurs et les royaux s'affrontent près de Peynier. Ce sont deux armées de 100 soldats chacune qui se rencontrent[réf. obsolète][réf. incomplète]. C'est aussi à cette époque que la rivalité entre Peynier et Trets semble se durcir. Des procès ont lieu, notamment à propos de la limite des deux terroirs. En 1565, après une tentative de récupération d'une grande partie du terroir de Peynier, la communauté de Trets perd un premier procès. En 1619, Peynier est cependant amputé de près de 20 % de son territoire.

À la fin du Parlement de Provence en 1724, il devient Président à mortier en 1742. L'année suivante, il devient marquis de Peynier. En 1763, il est nommé par Louis XV intendant de justice, police, finances, marine et guerre à la Guadeloupe. Deux ans plus tard, il est nommé Intendant des Isles sous le Vent, et s'installe en Martinique, bien que son autorité s'étende encore sur la Guadeloupe. Puis entre 1771 et 1775, il retourne à la Guadeloupe. Il revient ensuite en France, avant de repartir pour de nouveau en Martinique jusqu'en 1785, toujours comme intendant. Il participe alors à l'organisation logistique de la guerre d'indépendance des États-Unis.

Louis de Thomassin a eu de nombreux enfants, dont Jean-Luc (1727-1807) et Antoine (1731-1809). Jean-Luc de Thomassin, devenu conseiller puis Président au Parlement, achète en 1769 la baronnie de Trets. Antoine de Thomassin de Peinier, comte de Peynier, accomplit quant à lui une brillante carrière dans la marine française. Il participe à la guerre de Succession d'Autriche, à la guerre de Sept Ans et à la guerre d'indépendance des États-Unis, durant laquelle il remporte plusieurs victoires sur les Anglais dans l'océan Indien, ce qui lui vaut d'être admis dans l'ordre de Cincinnati, alors qu'il était déjà commandeur de Saint-Louis. De 1789 à 1790, il est gouverneur de Saint-Domingue. Durant cette période, il est confronté à la rébellion de l'assemblée de Saint-Marc, composée des colons blancs colonialistes et esclavagistes.

Révolution française

Peu avant la Révolution française de 1789, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-1789 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence, et une émeute se produit à Peynier. Le 26 mars, un groupe de paysans et d’ouvriers savonniers, peut être rejoints par des pauvres d’origines diverses, provoque une émeute pour diverses raisons. En application du règlement du 2 mars, les non-propriétaires et les travailleurs sans résidence fixe ne purent participer à l’élection des députés aux États généraux. L’émeute du 26 se dresse contre cette injustice, et une nouvelle assemblée a lieu le 31, qui permet aux ouvriers savonniers de voter. En outre, le marquis Louis de Thomassin de Peynier est assiégé dans le château de Peynier par 150 paysans qui l'obligent à renoncer, devant notaire, à tous ses droits seigneuriaux.

Jean-Luc, s'il reste un temps en bons termes avec les habitants de Trets, est placé sous surveillance à Paris en 1793. Quant à Antoine, en 1792, il accepte un temps de prendre le commandement de la Marine Royale à Brest, puis se rétracte et demande sa mise à la retraite. Entre 1793 et 1794, il est emprisonné plusieurs mois, alors qu'il avait juré plusieurs fois « d’être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l’égalité ou de mourir en la défendant ». Aucun des membres de la famille n'émigre, et le marquis Louis de Thomassin de Peynier meurt en 1794 à Aix.

Pendant la Révolution, la vie du village est troublée. L'église est fermée, et le culte continue en secret dans la chapelle du château. Les cloches sont données à la "nation en danger" pour être fondues dans le cadre de l'effort de guerre. Les biens du clergé sont vendus comme bien nationaux. Ainsi, les bâtiments prieuraux, les chapelles Saint-Pierre, Sainte-Anne et Notre-Dame-de-Nazareth sont vendues. En 1797, des brigands assassinent un enfant une nuit, et sont pris en chasse et tués par les habitants.

Époque contemporaine

Au charbon se développent, notamment dans le quartier du Jayet, ainsi que la fabrication de la chaux et du ciment. Entre 1873 et 1894, six fours à ciment (dans le Jayet et aux Michels) et deux fours à chaux (dans le vallon de l'Homme Mort) sont mis en service. Ce sont des fours permanents, fonctionnant sans interruption. Si ceux du vallon de l'Homme Mort semblent avoir été alimentés en combustible à partir de la forêt et de la garrigue environnante, ceux du Jayet ont utilisé le charbon des mines voisines. La production de ciment était ensuite acheminée dans des usines, notamment celle de l'entreprise Tassy à Trets. En 1911, la production de chaux et de ciment couvre une surface de 11 hectares sur la commune. Mais durant l'entre-deux-guerres, cette industrie disparait totalement.

Dès la fin du savonneries.

En 1833 est construit l'Hôtel de Ville à l'emplacement de l'hôpital médiéval. Le cours devient alors la place principale du village, prolongée par l'avenue Saint-Éloi, où se trouvent les maréchaux-ferrants, tonneliers, menuisiers et forgerons. En 1864-1865 sont réalisés les travaux de captation des sources de Branguier et du Safre. Plusieurs fontaines sont alors installées dans le village (sur le Cours, devant le château et dans l'avenue Saint-Éloi). Plus tard, en 1866, une autre fontaine est construite dans la rue Basse. Plusieurs réservoirs sont construits (en 1864 près de la Poste actuelle, et en 1894 et 1905 à Sainte-Croix). En 1906, une canalisation est créée entre la fontaine ronde du Cours et le bas du village pour capter et réutiliser les eaux de la « surverse » de la fontaine pour alimenter le lavoir communal qui est alors bâti. Jusque-là, les femmes du village lavaient le linge au « Tomble » (trou d'eau au ruisseau de la Foux) ou à l'Arc (à la rivière ou au lavoir de Saint-Jean).

Le train arrive à la fin du ligne de Carnoules à Gardanne, et l'électricité est installée en 1906. Mais déjà la population a énormément diminué, du fait de l'exode rural. La Première Guerre mondiale enlève également de nombreux enfants au village. Mais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population augmente de nouveau. Jusqu'à la fin de l'entre-deux-guerres, l'école de garçons se tenait au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Ville et celle de filles dans l'ancien local de la Poste. Une école privée existait également au château. Une école existait également au hameau des Michels. En juillet 1938, le nouveau groupe scolaire Jean-Jaurès, lequel regroupe les écoles laïques de filles et de garçons, est inauguré par le ministre de l'Éducation nationale Jean Zay, en présence de Vincent Delpuech, maire de Peynier, de Félix Gouin, alors député de la circonscription, et de Henri Tasso, député-maire de Marseille.

Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux habitants de Marseille, appartenant parfois à des familles peyniérennes, viennent se réfugier au village. Après la défaite de 1940, 900 légionnaires ukrainiens des régiments de marche de volontaires étrangers de la Légion étrangère, ayant rejoint le bataillon de marche intégré au Groupement du général de Mesmay, partent du dépôt de Sathonay (Ain) pour venir à Peynier et dans les villages alentour, où ils stationnent du 8 au 29 juillet 1940 avant d'être démobilisés à Fuveau. Ces légionnaires, qui avaient refusé d'intégrer une unité de l'armée polonaise constituée en France (l'Ukraine était divisée entre la Pologne et l'URSS), avaient choisi la Légion étrangère car ils étaient profondément attachés à leur patrie. De leur passage à Peynier, il reste plusieurs inscriptions gravées sur le Rocher de la Garenne, dont la flamme de la Légion étrangère et le blason de l'Ukraine (le trident ukrainien jaune sur fond bleu), ainsi qu'un vers d'Ivan Franko : Нам пора для України жить, « Il est temps pour nous de vivre pour l'Ukraine ».

Le village accueille de nombreux habitants de Marseille pendant la guerre, qui viennent se réfugier à la campagne à l'abri des bombardements et avec l'espoir de connaitre de meilleures conditions de vie qu'en ville (alimentation, etc.). Des troupes italiennes ont transité par le village, tandis que l'armée allemande occupe la commune à partir de novembre 1942, et réquisitionne plusieurs maisons pour y loger des officiers. Il n'y a pas eu de maquis sur la commune, mais plusieurs habitants ont participé à la Résistance en rejoignant les réseaux clandestins ou en fournissant de faux papiers. Cyrille Frégier (1902-1945) a rejoint l'Armée Secrète très tôt au cours de la guerre. En avril 1943, alors qu'il assurait la liaison du courrier, il est arrêté par les Allemands, emprisonné à Fresnes puis déporté en Allemagne. Après être passé par le camp de Buchenwald, il meurt au camp de concentration d'Ellrich en janvier 1945. Albéric Laurent, instituteur à l'école primaire Jean-Jaurès, n'hésite pas à cacher des « suspects » recherchés par la police de Vichy, ou encore à adhérer aux Mouvements unis de la Résistance (MUR) du pays d'Aix. Il faisait partie de toutes les missions risquées, notamment les parachutages, transports d'armes ou encore cache de fugitifs. En 1944, il est une des figures du maquis de Vauvenargues, qui participe à la libération d'Aix-en-Provence. Albéric Laurent s'engage ensuite dans le bataillon Provence pour continuer la lutte pour la libération de la France. C'est en Alsace, lors d'une mission de liaison, qu'il est touché par un obus puis succombe à ses blessures en janvier 1945 à l'âge de 34 ans.

Peynier est libéré le 20 août 1944 par les troupes alliées qui ont débarqué quelques jours plus tôt sur la côte. Le village s'apprête alors à traverser de nouvelles épreuves, du fait des divisions nées au sein de la population pendant l'occupation. Le maire Vincent Delpuech, sénateur depuis 1939, est démis de ses fonctions par arrêté préfectoral le 24 juillet 1944. C'est Henri Lombard, conseiller municipal, qui est élu maire à sa place. Vincent Delpuech est ensuite arrêté et incarcéré à la prison Saint-Pierre de Marseille car le Comité départemental de Libération des Bouches-du-Rhône le soupçonne de collaboration avec l'occupant. Le 20 juillet 1945, le Commissaire de la République à Marseille classe l'affaire sans suite tandis qu'en 1946, le Jury d'honneur de la République présidé par René Cassin, tout en reconnaissant à la fois le rôle de Vincent Delpuech dans la presse locale et nationale durant la guerre et l'aide qu'il a apporté à la Résistance, le rend à nouveau éligible.

L'eau courante a été installée en 1956, avec la construction des réservoirs des Michels et de la Blaque. La première station d'épuration est bâtie en 1960.

  1. a et b Géraldine Bérard, Rapport de prospections archéologiques réalisées à l'occasion de l'aménagement hydraulique de la haute Vallée de l'Arc (réseaux des 3 ASA), Bouches-du-Rhône, communes de Peynier et Trets, DRAC PACA, SRA, 1990, 136 p.
  2. Gérin-Ricard H. de, « Découverte d’un groupe de tumuli de la fin de l’âge du bronze à la Sérignane (Bouches-du-Rhône) »", Bulletin de la Société archéologique de Provence, no 13, Marseille, 1909, p. 80-100.
  3. Société d'Études et de Recherches de la Haute Vallée de l'Arc, La haute Vallée de l'Arc : dossier tombes âge du fer, no 70, Trets, 1er trimestre 2000, 23 p.
  4. Plutarque, "Vie de Marius", Les Vies parallèles.
  5. Albanès J.-H., Gallia christiana novissima, Histoire des archevêchés, évêchés et abbayes de France, t. I, Montbéliard, 1895, p. 5-6.
  6. Association Litteralis, Peynier, sur les chemins de la mémoire, Peynier, 2000, 156 p.
  7. Chaillan M. (abbé), Recherches archéologiques et historiques sur Trets et sa vallée, Le Livre d'Histoire-Lorisse, Paris, 2001 (réédition de l'ouvrage de 1893), 234 p.
  8. Gabrielle Démians d'Archimbaud, Rougiers, village médiéval de Provence, approches archéologiques d’une société rurale méditerranéenne, thèse présentée à l’Université de Paris I en 1978, 1980, 6 vol.
  9. Noël Coulet, Aix-en-Provence, espace et relation d’une capitale (milieu XIVe – milieu XVe siècles), Aix-en-Provence, 1988, 2 vol., 1238 p.
  10. a b c d e et f Archives des Bouches-du-Rhône, 396 E 23a, f° 69.
  11. Chaillan M. (abbé), Le studium papal de Trets au  siècle, Aix-en-Provence, 1898, 147 p.
  12. Arbre de la famille Matheron sur Généalogies Historiées et Blasonnées
  13. Vaschalde C., Les seigneurs de Peynier : de l'abbaye de Saint-Victor aux Thomassin, Xe – XVIIIe siècle, non publié, 2005.
  14. Bouche H., La chorographie ou description de Provence et l’Histoire chronologique de mesme pays, Aix-en-Provence, 1664, 2 vol., 938 & 1073 p.
  15. Cubells 1986, p. 309
  16. Cubells 1986, p. 310
  17. Cubells 1986, p. 313 à 315
  18. Cubells 1986, p. 319
  19. Peynier, sur les chemins de la mémoire, Peynier, Ass. Litteralis, 2000, p. 60 ; Le parlement de Provence, 1501-1790, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2002, p. 199.
  20. Journal du Matin et recueil complet des lois, no 4664, 24 thermidor an V (11 août 1797).
  21. Vaschalde C., « La production de chaux et de ciment à Peynier et en haute Vallée de l'Arc, XVe – XXe siècles », La lettre de Litteralis, no 2, bulletin de l'association Litteralis, août 2005, 3 p.
  22. Association Litteralis, 1938-2008 : Le Groupe scolaire Jean Jaurès de Peynier : Histoire de l'enseignement dans un petit village provençal, 2008, 47 p.
  23. Dupont-Melnyczenko, Ukrainiens en France, mémoires éparpillées, éd. Autrement, 2007.
  24. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, DELTA 3320, La trahison du Petit Provençal. Vincent Delpuech et le Petit Provençal sont-ils au-dessus des lois ?, p. 32
  25. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, PHI 103 759 : Journal officiel de la République française. Lois et décrets. 22 novembre 1946.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'azur, à trois pommes de pin d'or.

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'azur à trois pommes de pin d'or.

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Peynier dans la littérature

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