Martigues

Localisation

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Martigues : descriptif

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Martigues

Martigues est une commune française des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, également connue sous le surnom de « Venise provençale »

Elle s'étend sur les rives de l'étang de Berre et sur le canal de Caronte

Elle est composée de trois quartiers (Jonquières, Ferrières et L'île) et de plusieurs villages

Les habitants sont appelés Martégaux et Martégales.

Géographie

Les communes limitrophes sont Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts, Châteauneuf-les-Martigues, Sausset-les-Pins et Berre-l'Étang.

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

Martigues est située sur la bordure sud-ouest de l'étang de Berre, de part et d'autre du canal de Caronte qui relie l'étang à la Mer Méditerranée. La commune s'étend de la Côte Bleue (au sud) en passant par les villages de Saint-Pierre-les-Martigues, Saint-Julien-les-Martigues, La Couronne, Carro, Lavéra, jusqu'à celui de Croix-Sainte au nord. Elle donne au sud-ouest sur le golfe de Fos et au nord-est sur l'étang de Berre, pour un total de 7 144 hectares dont 697 hectares de forêts et 40 kilomètres de linéaire maritime dont 11 sur la côte méditerranéenne.

Le nom de Martigues est rattaché à son pluriel, en effet on parlait encore des Martigues en 1890.

La ville se compose de trois quartiers : Ferrières au nord (côté Camargue), l'Île sur le canal (île Brescon) et Jonquières au sud (côté Côte Bleue).

Les communes limitrophes sont (dans le sens des aiguilles d'une montre) Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts, Châteauneuf-les-Martigues et Sausset-les-Pins.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Martigues
Chenal de Caronte Canal Galiffet Étang de Berre
Port-de-Bouc Martigues Châteauneuf-les-Martigues
Mer Méditerranée Mer Méditerranée Sausset-les-Pins

Géologie

Sols et roches affleurantes

La grande majorité des sols affleurant de la commune est composée d'argiles et de calcaires.

Gisements
Entrée des anciennes mines de sable situées le long de l'ancienne route de Saint-Julien.

Le sous-sol de la commune abrite de nombreux gisements d'importance diverse. L'une des premières exploitations fut l'extraction de pierre de construction le long du littoral qui commence vers le par les Phocéens. Cette exploitation se poursuit jusqu'au . Elle se prolonge au ,. Ensuite, une concession est accordée en 1814 pour l'extraction de houille et de lignite sur un gisement étalé entre Martigues et Châteauneuf-les-Martigues. De la tourbe a aussi été extraite brièvement de petits gisements le long du chemin de halage pendant la Seconde Guerre mondiale. Une exploitation de sable à destination de l'industrie verrière a aussi existé. Cependant, l'exploitation la plus importante a concerné un important gisement de gypse, vers le village de Saint-Pierre, dont l'exploitation s'est étalée de 1900 à 1987.

Sismicité

Martigues est classée en zone de sismicité de niveau 1A (faible). Il convient cependant de préciser que Saint-Mitre-les-Remparts, commune limitrophe nord, est classée en zone 1B (moyen).

Hydrographie

Le quartier de l'Île sur le canal.

La commune de Martigues n'est traversée par aucun cours d'eau (fleuve ou rivière) d'importance. Seuls quatre ruisseaux permanents existent, deux étant localisés dans la partie sud de la commune et deux autres dans la partie nord. Il s'agit du ruisseau de la Réraille Rau qui se jette dans la calanque des Rénaïres. Il n'est permanent que sur une longueur d'environ deux kilomètres mais sa taille peut parfois atteindre la dizaine de kilomètres et s'étendre dans toute la dépression de Saint-Pierre qui constitue son bassin versant.

Le second ruisseau est le Grand Vallat qui sert de limite communale entre Martigues et Sausset-les-Pins. Situé dans une vallée très encaissée de la partie sud-occidentale de la chaîne de la Nerthe, il alimente un petit marécage côtier long d'environ un kilomètre et large d'une centaine de mètres. Le cours d'eau n'est permanent que sur moins d'un kilomètre mais sa taille peut être multipliée par dix à certaines périodes de l'année. Il se jette dans l'anse de Boumandariel. Le bassin versant du Grand Vallat est principalement composé de la petite dépression de Saint-Julien. Les "grand vallat" sont nombreux dans la région (Simiane-La Duranne, Fuveau…). Ce nom pourrait être une identification de la vallée au ruisseau associé.

Le premier ruisseau de la partie nord se jette dans le canal de Caronte à la pointe de Monsieur Laurent. Il est situé dans une zone marécageuse et sa longueur est inférieure au kilomètre. Le second ruisseau de Ferrières se jette trois kilomètres plus à l'est après avoir traversé les quartiers de Pouane et de Saint-Jean. Il est permanent sur moins de 700 mètres mais peut avoir une longueur proche de trois kilomètres. Il sert de limite communale entre Martigues et Port-de-Bouc.

Il y a aussi de nombreuses sources dans la partie nord de Martigues, dont la principale est la source de l'Arc, dans le quartier de Tholon. C'est une source permanente qui s'écoule dans l'étang de Berre situé à une trentaine de mètres de son exutoire. Enfin, il existe de nombreux ruisseaux s'écoulant quelques jours ou quelques semaines après des périodes de précipitations.

Relief

Le territoire de la commune est très vallonné : l'altitude minimale étant au niveau de la mer, la plus haute étant de 189 . Les principales plaines naturelles se trouvent dans le quartier de Ferrières et dans la dépression de Saint-Pierre. Le long du canal de Caronte se trouvent aussi plusieurs polders qui forment aujourd'hui une plaine semi-marécageuse vers le viaduc ferroviaire de Caronte.

La partie nord de la commune présente plusieurs collines, culminant rarement au-dessus d'une centaine de mètres, qui séparent l'étang de Berre ou le canal de Caronte de la dépression de l'étang du Pourra. Le plus haut sommet fait partie de l'ensemble des collines de la chapelle de Notre-Dame-des-Marins et culmine à 108 . Les autres ensembles de collines notables sont celles de Saint-Macaire (92 . Ce groupe de collines se poursuit ensuite sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts. Ces collines sont ainsi peu élevées et présentent souvent un plateau assez régulier en guise de sommet. En revanche, les pentes peuvent être très raides. Enfin, le nord de la commune est dominé par le plateau de Figuerolles qui assure la séparation entre l'étang de Berre et les dépressions de l'étang du Pourra et de l'étang de Martignane,.

Le relief de la partie sud est dominé par l'extrémité occidentale de la chaîne de collines de la Nerthe. Cette chaîne est formée à cet endroit de deux sous-chaînes principales qui encadrent la dépression de Saint-Pierre selon des axes est-ouest. La séparation entre les deux alignements de collines a lieu au niveau de la colline de l'ancien moulin de Saint-Julien (164 . Les sous-chaines sont aussi parfois traversées par des vallées encaissées. Les formes des sommets sont les mêmes que pour la partie nord. Ils sont d'ailleurs souvent injustement dénommés "plaines".

Sur le territoire, la sous-chaîne du nord s'étend de la raffinerie Total Provence jusqu'au village de Lavéra. Elle longe ainsi toute la partie sud du quartier de Jonquières. Sa partie ouest est formée par un important plateau qui couronne la colline de l'Escourillon. Ce plateau culmine à 189 . Cette altitude diminue en allant vers l'ouest en traversant plusieurs vallons avant de remonter en atteignant le sommet de la Mourre du Bœuf haut de 136 . Ensuite, la chaine de collines atteint le site de Lavéra où les aménagements industriels l'ont nivelé en plusieurs endroits.

La sous-chaîne sud est moins haute que sa voisine septentrionale mais davantage accidentée. D'ouest en est, les principaux ensembles de collines sont ceux de la Tour de Guet (situé au-dessus du vallon de l'Isle) haut de 143 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 516,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records CAP COURONNE (13) - alt : 27m, lat : 43°19'54"N, lon : 5°03'11"E
Records établis sur la période du 01-04-1961 au 31-01-2007
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,8 5,3 8,2 10 14,1 17,5 19,8 20,3 16,5 13,9 9,1 6,5 12,3
Température moyenne (°C) 8,7 8,8 11,9 13,9 18 21,8 24,2 24,8 20,5 17 12 9,3 15,9
Température maximale moyenne (°C) 11,6 12,3 15,6 17,8 21,8 26,1 28,6 29,1 24,4 20,1 14,9 12,1 19,5
Record de froid (°C)
date du record
−10,5
12.01.1987
−8,6
04.02.1963
−7
07.03.1971
1
15.04.1973
5
04.05.1967
8,1
02.06.1962
12
17.07.00
11,8
30.08.1986
7,4
21.09.1977
2,2
31.10.1997
−3
27.11.1989
−9,4
27.12.1962
−10,5
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
21
28.01.02
20,8
18.02.1998
26
30.03.1976
28,4
27.04.1984
32
28.05.1997
36,8
16.06.1981
39,4
07.07.1982
37,8
13.08.1998
34,2
07.09.1988
31,5
02.10.1997
23
11.11.1984
19,4
29.12.1974
39,4
1982
Précipitations (mm) 47,2 28,5 21,7 55 36,4 19,5 6,8 20,3 95,8 80 61,5 44,1 516,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,6
5,8
47,2
 
 
 
12,3
5,3
28,5
 
 
 
15,6
8,2
21,7
 
 
 
17,8
10
55
 
 
 
21,8
14,1
36,4
 
 
 
26,1
17,5
19,5
 
 
 
28,6
19,8
6,8
 
 
 
29,1
20,3
20,3
 
 
 
24,4
16,5
95,8
 
 
 
20,1
13,9
80
 
 
 
14,9
9,1
61,5
 
 
 
12,1
6,5
44,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Données

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

Mois J F M A M J J A S O N D année
Températures maximales (°C) 11,0 12,4 15,2 17,4 21,8 26,0 29,6 29,3 25,2 20,0 14,4 11,8 19,5
Températures moyennes (°C) 6,8 7,9 10,3 12,6 16,7 20,6 23,9 23,7 20,1 15,5 10,3 7,8 14,7
Températures minimales (°C) 2,6 3,4 5,3 7,7 11,6 15,2 18,1 18,1 14,9 11,0 6,2 3,8 9,9
Précipitations (hauteur en mm) 62 48 47 56 40 37 15 31 64 99 54 56 606,2
Source: Météo France / Station de Istres

Voies de communication et transports

Réseau routier

Le territoire de la commune est traversé par trois axes routiers majeurs. L'autoroute A 55 va de Martigues à Marseille en empruntant notamment le viaduc de Martigues par-dessus le canal de Caronte. Cette autoroute se prolonge ensuite vers Fos-sur-Mer et Port-de-Bouc via la RN 568. Enfin, la route RD 5 permet de réaliser l'axe Martigues - Istres. La fréquentation de ces trois grands axes est la suivante :

Trafic par jour 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
RN 598 Martigues/Port-de-Bouc 44 440 45 880 43 760 46 294 47 524 47 460 48 594 50 581 51 169 51 424 46 344
Viaduc de Martigues A55 Marseille/Fos-sur-Mer 58 349 59 802 57 887 60 422 66 211 68 671 69 984 72 676 75 208 73 843 75 588
RD 5 Martigues/Istres 22 886 24 662 20 997 20 362 20 765 21 669 21 832 22 606 22 863 21 013 27 104
Réseau de transport en commun

Le réseau de bus Ulysse a été créé le 27 janvier 2012, par le regroupement de la régie des bus municipaux de Martigues, les bus du Soleil, avec le 'réseau des transports de Ouest Provence le bus, au sein du Syndicat mixte de gestion et d'exploitation des transports urbains Ouest-Étang de Berre.

Depuis fin 2021, Martigues possède un Pôle d'échanges Multimodale situé en face de la Halle

Pôle d'échanges

Le réseau est constitué de 26 lignes d'autobus, dont 2 lignes interurbaines "LeCar" et prochainement 3 BHNS "LeBus+"

La couverture de la ville de Martigues comprend 12 lignes exploités par la RTM Ouest Métropole :

    • 02 : Martigues - Port de Bouc - Fos sur Mer - Port st Louis
    • 20 : Pôle d'Échanges - Conservatoire
    • 21 : Gustave-Eiffel ↔ Canto-Perdrix
    • 22 : Martigues Figuerolles ↔ Port de Bouc Aigues Douces
    • 23 : Pôle d'échanges ↔ Lavéra ZI (écopolis & INEOS) (horaire variable) ↔ Lavéra ↔ St Pierre ↔ Laurons
    • 24 : Gueule d'Enfer ↔ Parc de Figuerolles ↔ Zac des Étangs (Saint-Mitre-les-Remparts, zone commerciale uniquement)
    • 25 : Martigues Pôle d'échanges ↔ Istres Gare Routière ↔ Miramas Gare SNCF
    • 26 : Pôle d'échanges ↔ Vigneros (dessert le cimetière de Réveilla 2 fois / jour)
    • 29 : Martigues Pôle d'échanges ↔ Saint Mitre-les-Remparts ville ↔ Istres
    • 30 : Pôle d'échanges ↔ Couronne-Carro (avec dessert st Pierre et Saulce selon les horaires)
    • 31 : Martigues Pôle d'échanges ↔ Port de Bouc Centre Commercial
    • SNCF : Guy Moquet ↔ Pôle d'échange

La commune est desservie par plusieurs lignes du réseau la Métropole Mobilité (anciennement Cartreize) :

  • 34 : Martigues - Marseille
  • 38 : Martigues - Châteauneuf-les-Martigues - Gignac-la-Nerthe - Aéroport Marseille-Provence
  • 39 : Martigues - Châteauneuf-les-Martigues - Gignac-la-Nerthe - Aix-en-Provence
  • 55 : Martigues - Sausset-les-Pins - Carry-le-Rouet - Gignac-la-Nerthe - Marignane
Réseau ferroviaire

La commune de Martigues est traversée du nord-ouest au sud-est par la ligne de la Côte Bleue (Miramas - Marseille), soit 12 kilomètres de voies, sans compter les embranchements industriels de Caronte (la Gaffette) et de Lavéra (site pétrochimique et port pétrolier).

Le service des voyageurs est réparti sur trois gares situées à Croix-Sainte, Lavéra et la Couronne : 13 relations par jour dans chaque sens (8 les samedis et dimanches), mettant Martigues à 25 minutes d'Istres et 50 minutes de Marseille.

Le transport ferroviaire est en forte croissance sur Lavéra. Ce transport est très largement orienté vers le fret comme le montrent les chiffres d'affaires 2003 des deux branches :

Trafic C.A. (en euros)
Voyageurs 851 249
Marchandises 35 973 225

Cette gare compte pour 1,5 % du fret national et 8,7 % du fret en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Située sur un important point d'arrivée des hydrocarbures en France, elle se caractérise par un fort trafic d'expéditions et un faible trafic d'arrivage :

Expéditions (tonnes) Arrivages (tonnes)
Chimie 470 663 223 201
Pétrole 271 254 9 200
Gaz 384 331 1 222
TOTAL 1 126 247 233 623
  1. Carte IGN 3144 OT ETANG DE BERRE ISTRES MARIGNANE MARTIGUES
  2. Martigues, Document d'informations communal, Les risques majeurs, p. 7.
  3. Fabienne Gateau, Frédéric Trément, Florence Verdin, Carte archéologique de la Gaule, Éditions MSH (1996), p. 260.
  4. Étienne Garcin, Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, Volume 2 (1835), p. 178. Ouvrage numérisé.
  5. Reflets, novembre 2009, p. 43.
  6. Cette carrière a depuis été transformée en piste de karting
  7. Ordonnance royale du 26 décembre 1814 accordée à Jean Barlatier, Libérat-Pierre Hippolyte Barlatier frère, François Rebul, Pierre Armand, Joseph Jean-Baptiste Graille et Gaspard Grouchier. Document mis en ligne sur le site de l'ENSMP.
  8. Ordonnance du 19 mars 1834, Commission des Annales des Mines (1834), p. 560.
  9. Ingrid Estephan, Reflets, juin 2007, p. 17.
  10. Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p. 10.
  11. Informations DRIRE
  12. a et b Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p. 8.
  13. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x et y Carte IGN 3144OT.
  14. Le centre de contrôle de la qualité de l'air de Martigues est installé à son sommet.
  15. L'étang de Martignane est aujourd'hui à sec puisqu'il correspond en grande partie au lieu d'implantation de la ZAC des Etangs.
  16. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  17. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  18. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  19. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  20. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  21. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  22. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  23. D.D.E. citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du développement Économique, p. 81
  24. «  », sur lepilote (consulté le ).
  25. SNCF citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
  26. Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
  27. a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 82.


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Martigum en 964, [stagnum] Marticum en 1057.

Albert Dauzat croit reconnaître dans le premier élément Mart-, une racine pré-indo-européenne (non attestée) *mart- « rocher », suivi du suffixe -icu(m). Ce nom s'est d'abord appliqué à l’étang de Berre qui aurait été un « étang des rochers »

Le nom de Martigues, en occitan provençal, est lo Martegue en norme classique ou lou Martegue en norme mistralienne. Le gentilé martegau, martegala a été repris en français (martégal, -e).

Microtoponymie

Collet redon : Collet signifie ici colline. Redon = rond. Redon par analogie est aussi le nom d'une sonnaille de troupeau.

verdon : terme préceltiqueque vara, qui sert à désigner l’eau.

Bonnieu : Il s'agit d'une formation toponymique gauloise (rare ici) ou gallo-romane en -(i)acum (forme latinisée du suffixe celtique continental -acon), suffixe locatif à l'origine, devenu également un élément marquant la propriété. La forme prise par ce suffixe dans domaine franco-provençal aboutit généralement à la terminaison -ieu, alors qu'ailleurs, c'est plutôt -(e)y / -(a)y (ou -ac dans le domaine d'oc).

La marrane : juif ou Maure converti au catholicisme de force par l'inquisition et continuant sa religion en secret. De l’espagnol marrano (« porc »).

Les bregues : machoirs (provençal)

cavalas : cheval

Estret : passage etroit, défilé

La gacharelle : latin médiéval gachare ou provençal gachar signifient la même chose : épier, faire le guet.

Gros Mourre, la Mourre du Bœuf : mourre = colline, sommet, plus exactement museau, groin.

Pereires : lieu planté de poiriers, ou déformation de peyres (pierres)

Vallon de Cheillands : hypothèse : « le caylar », de l’occ. castelar (château-fort, bourg perché et fortifié), du lat. castellare, de castellum. ou bien du gaul. ou ligure calania (fougère)

Vallon de la crotte : méconnaissance possible du provençal lors du relevé lei croto = "les caves"

La Gatasse : provenç. gastar, guastar : gâtée abimées

Lavéra : origine celte, suffixe -acum = lieu voir ci dessus

Les ubacs : versant nord

Le grand Vallat : vallat = ruisseau. L'adjectif Grand sous entend qu'il ne tarit pas.

les Roussures, Roussignas, les rouges : soit la couleur de la terre ocre, soit les sumacs (lou rous en provençal)

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 439a
  2. , Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, ISBN ), p. 63.
  3. Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux dits en Provence, Librairie Contemporaine, , 81 lire en ligne), p. 10

Histoire

Préhistoire

Martigues abrite des communautés humaines depuis l'époque néolithique comme l'attestent des fouilles menées sur les sites du Collet-Redon (-4300 à -3800), de La Gacharelle, au village de Saint-Pierre (de - 3400 à -2600), vers le village de Ponteau ou encore vers La Couronne (-2800 à -2500), qui donne ainsi son nom à la culture couronnienne de la fin du quatrième millénaire à une partie du troisième (-3200 à -2500), entre le Chasséen et le Campaniforme. De plus, de nombreux autres sites ont fait simplement l'objet d'un repérage et n'ont pas encore été explorés. Ces sites ont révélé quelques outillages en silex comme des meules ou des haches.

Vers , ces sites prennent davantage d'ampleur avec l'édification de murailles en particulier au Collet Redon. Des ensembles funéraires sont aussi relevés sur la période. Par exemple, les fouilles ont permis de retrouver un tertre vers le village de Ponteau.

Trois cents ans plus tard, vers , les sites d'Albion et des Salins commencent à être occupés par des habitats lacustres où les fouilles ont révélé un important mobilier et des traces de pilotis. Ces villages semblent avoir été occupés du jusqu’au de manière continue.

Périodes celtique, grecque et romaine

Vestiges des murs d'une habitation du village des Tamaris.

Le voit une transformation radicale des habitats martégaux avec l'apparition de véritables centres urbains. La région martégale est désormais habitée par un peuple d'origine celto-ligure nommé Avatiques. L’oppidum grec de Saint-Blaise, fondé vers -650 sur le territoire actuel de Saint-Mitre-les-Remparts, tend ainsi à devenir la principale agglomération de l’ouest de l’étang de Berre. Elle concurrencera même Marseille pendant un temps. La découverte d'un mur de 8m d'épaisseur datant de la deuxième moitié du mer Méditerranée, se forment les deux villages des Tamaris (-640--560) et de l'Arquet (-625--560) sur deux promontoires voisins. Ces deux villages ne sont occupés que l’espace d’une ou deux générations avant d’être abandonnés. Le village de Tamaris présente aussi le caractère remarquable d’être le plus vieil ensemble urbain indigène du sud de la France. La période voit aussi l'émergence de petits villages situés sur des sommets particulièrement difficiles d'accès comme les oppidum de l'Escourillon ou de la Mourre du Bœuf.

Après les centres côtiers des Tamaris et de l’Arquet, des sites plus importants commencent à apparaître. La colline de Saint-Pierre est occupée à partir de . Le site deviendra progressivement le plus important oppidum avatique et la principale ville dans l’ouest de la chaîne de la Nerthe. Vers , un autre centre urbain avatique d'importance se met en place sur l’Île. Ces trois centres connaissent une occupation continue pendant plusieurs siècles. Les relations avec Marseille sont d'abord relativement pacifiques. Des échanges auront lieu entre Celtes et Massaliotes. Vers la fin du , les Avatiques semblent ainsi être les premiers indigènes à avoir utilisé l'écriture grecque. Cependant, avec la prise de Phocée par les Perses et la fuite de ses habitants vers leur domaine colonial, la puissance marseillaise a considérablement augmenté. De fait, Marseille a le monopole du marché provençal d’amphores. Il semble que Marseille ait cherché à diviser les peuples gaulois. Cela n’exclut cependant pas quelques interventions directes. Au , le village de l’Arquet, reconstruit près d’importantes carrières, est rasé. La plus violente crise militaire entre Avatiques et Marseillais date de la période -200--190 .

Cette opposition n'empêche pas les celto-ligures de profiter des avancées technologiques des Phocéens. Dans des couches datées entre 375 et 325 avant notre ère, il a été découvert des vases contenant des résidus de moût, donc qui avaient servi à une production de vin indigène. À la même période ont été identifiées ici les plus anciennes huileries.

La fin du est marquée par la destruction de Saint-Blaise par les Romains ou par un peuple indigène vers En 123 Salyens. L'oppidum d'Entremont est ainsi détruit par les Romains qui occupent la région où ils fondent notamment Aix-en-Provence (122 -104 et -102, les Romains occupent directement le secteur de Martigues et creusent le premier canal à travers l’étang de Caronte. Les eaux de l’étang de Berre, alors presque douces, voient leur salinité augmenter. Dans la foulée de l’occupation romaine, Marseille prend le contrôle des territoires à l’ouest de l'étang. Saint-Pierre semble cependant échapper à ce mouvement. L’oppidum survivra aussi à la chute de Marseille en qui voit pourtant de nombreux habitats gaulois être détruits.

Les Romains fondent alors Maritima Avaticorum sur le site de Tholon peu après leur prise de la région. La cité est d'abord concurrencée par Saint-Pierre, mais finit par l’emporter quand l’oppidum est abandonné à la fin du Des villas romaines sont construites un peu partout sur le territoire de la commune pendant l’Empire. Le déclin romain et la prise d’Arles (480) entraîne l’abandon de Maritima Avaticorum, non fortifiée et exposée dans la plaine, au profit des hauteurs comme le site de l’ancien oppidum de Saint-Blaise.

Moyen Âge

Les invasions barbares contraignent donc les habitants à gagner les hauteurs et le secteur de l’Île et ses environs. Un village de pêcheurs existe à Saint-Geniès en 540. En 963, un acte du pape Léon VIII indique la persistance de ce village situé près de l’ancien collège Picasso (aujourd’hui l’école de danse municipale). En 1078, le seigneur des Baux, le vicomte de Marseille, le comte de Provence et l’Archevêché d’Arles se mettent d’accord pour construire un château sur l’Île de Martigues. Des différends finiront par éclater entre ces partis.

Tout d’abord, le village de Saint-Geniès demanda au seigneur de Fos, son suzerain, une autonomie accrue qui lui fut refusée en 1218. La région subit ensuite les luttes d’influence entre Marseillais, archevêque d’Arles et comte de Provence. Raimond Bérenguer V, qui a alors du mal à prendre le contrôle de la Provence, souhaite faire de Martigues une ville nouvelle et importante sur laquelle baser son autorité. Le , à la suite d'un accord avec l’archevêque d’Arles, Raimond obtient le contrôle de la ville tandis que l'archevêque garde celui des bourdigues. Les Marseillais cherchent à l’empêcher et s’emparent de la ville avant lui. Ils se fortifient dans l’île de Brescon mais une contre-attaque du comte et des Arlésiens réussit à les en déloger. En 1225, Raimond Bérenguer V accepta que les Marseillais maintiennent leurs fortifications à Bouc (sur l'îlot de « Corenthe » qui deviendra Caronte) mais n'en construisent plus aucune autre, de détruire les siennes à Saint-Geniès à condition que la ville lui verse 25 000 sous,. Enfin, le , l’archevêque d’Arles cède ses droits sur Ferrières au même comte Raymond Bérenger V à la condition d’y construire une ville nouvelle,. Sous le règne de Charles d’Anjou (1246-1285), les Marseillais perdent le contrôle des fortifications de Bouc. La ville est ensuite cédée à Raymond de Baux (1354) puis à Jean d’Arcufia de Cayro (en 1375) par décision de la reine Jeanne à la mort sans héritiers de Raymond. De Cayro la rendit en 1382 et Martigues fut réuni au domaine des rois de Provence.

Au cours de cette période, la ville commence à évoluer et à s'affirmer au niveau commercial et seigneurial. La petite communauté juive des rives de l'étang de Berre fait les frais de la mutation et perd le contrôle du commerce de grain. Elle est en effet durement concurrencée par les seigneurs locaux et les marchands italiens. De plus, la montée de l'antisémitisme en Provence au . Cette communauté finit par subir de graves problèmes financiers à partir de la décennie 1390. Ils finissent par migrer vers Arles et Marseille ne jouant plus qu’un rôle très ponctuel. Le commerce local est désormais entièrement aux mains des seigneurs et du clergé propriétaires de droits sur les rives de l'étang (par exemple les seigneurs de Fos ou de Berre et le prieur de Saint-Geniès pour le .

Trois bourgs sont ainsi peu à peu formés à la jonction de l'étang de Berre et de l'étang de Caronte. Ces trois bourgs forment déjà un même ensemble urbain, mais ils n'en restent pas moins distincts pendant tout le Moyen Âge. Le bourg de l'Île est le centre de l'ensemble. Sur la rive nord, se trouve celui de Ferrière et sur la rive sud celui de Jonquières. L'ensemble est entouré de remparts,. Plus au sud, le village de La Couronne éprouve des difficultés à se maintenir le long de la côte et semble un temps abandonné vers 1350. Le village de Saint-Geniès est lui aussi abandonné vers cette même période, qui voit la peste de 1346 sévir. Privés d'autonomie, ses habitants ont peu à peu gagné l'Île et en 1323, il était indiqué que le lieu était délabré. L'autorisation, donnée en 1385, de prélever les pierres du rempart du village scella la fin définitive de cet habitat.

Le nouveau site, bien protégé à l'intérieur des terres et relié à la mer par l'étang de Caronte, vit son importance croître au cours des siècles. Le port de Bouc, construit à l'embouchure de la passe de Caronte avec la mer Méditerranée, commence même à s'afficher en rival de celui de Marseille. Le mouvement est favorisé par les seigneurs de Provence qui se méfient de Marseille.

Au moment de la crise de succession qui s’ouvre à la fin du règne de la reine , Martigues est une des rares villes, avec Marseille et Arles, à se rallier dès 1382 à l’Angevin . Les Marseillais assiègent et prennent Châteauneuf-les-Martigues et tentent le blocus du port de Bouc. Martigues est ensuite cédé à Nicolas du Roux puis récupéré par les rois de Provence en 1414 et fera partie de leur domaine jusqu'en 1473.

Du Moyen Âge à la Révolution

Le , accorda aux Marseillais le droit de pêcher dans les eaux de « Martigues ». Sous son règne, la vicomté est donnée à Pierre de Navarre (Pedro Navarro), un capitaine espagnol, en 1516 puis à Jean Caraccioli, capitaine italien déjà prince de Melphi, en 1526.

En 1580, la vicomté de Martigues (érigé en 1472) est érigée en principauté. À son extension maximale, la principauté de Martigues comprendra outre la vicomté de Martigues, les baronnies de Berre, d'Entressen, d'Istres, de Lançon, de Saint-Mitre et de Châteauvieux, ainsi que les seigneuries de Ferrières, de Jonquières, de Fos, de Châteauneuf, de Rognac, des Pennes et de Carry.

Le fort de Bouc vu de la mer

Les côtes subissent une attaque génoise en 1536 mais la défense du fort de Bouc permet à la ville d'éviter l'invasion. En 1560, le bourg de l'Île renforce sa défense avec la construction de la tour fortifiée de l'horloge (détruite en 1864).

À partir de 1549, Henri II cherche à rassembler Ferrières, l'Île et Jonquières en une même communauté. Le , la ville reçoit même la visite du roi Charles IX dans ce but. La vicomté est ensuite restituée en 1564 à la famille du Luxembourg évincée par Louis XI. Finalement, la fusion des trois bourgs aura lieu le pour donner naissance à Martigues après la création de la principauté. Cette communauté compte alors près de quatre mille habitants dont la moitié pour l'Île. Elle est gouvernée par une assemblée de soixante conseillers, chaque quartier en fournissant vingt. Dès l'année suivante, la ville se rallie à la Ligue catholique des ducs de Guise. En 1589, elle est prise par l'armée royale mais se révolte en 1593 et reprend le fort de Bouc avec une aide marseillaise. La situation se calmera entre 1595 et 1599. En 1664, année de réalisation du fort de Bouc actuel, les flottes martégales et marseillaises rivalisent avec respectivement sept mille et huit mille tonneaux. Cependant, au  siècle, Louis XIV et Colbert réorganisent largement la France et le ministre de la Marine décide de faire de Marseille le principal port méditerranéen. Il tranche donc définitivement en faveur de Marseille en laissant les institutions judiciaires marseillaises régler les différends entre pêcheurs marseillais et martégaux. Martigues, qui compte peut-être deux mille habitants en 1688,, commence alors à péricliter. Plusieurs catastrophes vont frapper la ville en moins de vingt ans. Tout d'abord, une épidémie en 1705 (probablement de rougeole ou de variole) qui cause la mort de nombreux enfants. Ensuite, la vague de froid de l'hiver 1709-1710 (environ 1 500 morts) et l'épidémie de peste de 1720 (d'environ 2 150 à 2 440 morts,) décime une grande partie de la population. Marseille fut aussi sévèrement touchée par l'épidémie de peste mais La Ciotat, autre port concurrent de la région, fut épargné. De plus, les guerres menées sous Louis XIV et Louis XV ruinent les marchands de la Ville avec la perte de plus de 300 tartanes et touchent le cœur de l'économie de la ville.

Une partie des marins martégaux participera alors au commerce marseillais (avec également les marins de La Ciotat). Ainsi, au milieu du  siècle, un quart des capitaines trafiquant dans le port de Marseille sont natifs de Martigues. Ils se livrent au commerce du blé et à la traite.

Révolution française

À la veille de la Révolution, la population ne compte plus que 7 000 habitants même si elle se classe encore Provence. Elle demeure un des principaux fiefs de Provence, mais la ville est désormais essentiellement tournée vers la pêche. Frappée par la famine due à une mauvaise récolte et la rigueur de l'hiver 1789 (l'étang de Berre gèle), la population accueille plutôt bien la Révolution. Les cahiers de doléances de la ville montrent des préoccupations centrées sur la demande d'égalité devant l'impôt pour tous, sur la réorganisation de la constitution provençale et sur les problèmes de pêche et de navigation de la Ville.

Le , les élections désignent Louis Puech comme premier maire de la Ville. Lors du nouveau découpage du territoire en départements, Martigues s'oppose à Salon pour devenir chef-lieu de district. En , Salon l'emporte grâce à son engagement du côté des Montagnards. Martigues s'engage alors avec les sections fédérées de Marseille. Ce mouvement contre-révolutionnaire proche des Girondins connaît d'abord quelques succès comme la prise de Salon le 16 mai, mais la défaite devant l'armée du général Carteaux entraîne l'occupation de la ville le 25 août. Le bilan de la répression à Martigues fait état de onze morts (huit guillotinés dont le maire et trois suicidés). Seize autres personnes quittent la ville.

Le comité de surveillance est institué en 1793. Il est un des plus radicaux du département, et travaille en liaison étroite avec le comité de surveillance du Congrès républicain des départements méridionaux. Son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution.

En 1794, l'ingénieur Groignard commence le creusement d'un véritable port à Bouc. Cependant, l'économie ne renaît pas et le déclin de la ville s'accentue. La population de la ville se réduit à tout juste 5 000 habitants. De plus, Martigues reste à l'écart des chantiers de développement du département même si quelques travaux d'aménagements sont engagés dans la ville. Vers la fin du .

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Au début du  siècle, l'économie de la ville s'oriente vers l'agriculture, la pêche et les métiers de la mer et les marais salins. Ainsi, en 1842, les 428 pêcheurs et 149 navires martégaux capturent 343 tonnes de poissons pour une valeur de 505 000 francs (dont 92 pour les bourdigues) dont un tiers sert à la consommation annuelle de la ville. La valeur des armements et du matériel de pêche (filet…) est évaluée à près de 700 000 francs, ce qui montre que les revenus des marins couvrent difficilement leurs frais. Cette pêche se divise en « grand art » (pêche au large) et « petit art » (pêche dans les bourdigues). Les quantités de poissons disponibles le long des côtes diminuent cependant tout au long du siècle à cause du manque d'entretien des canaux et de la pêche au « grand art », relativement destructrice. En 1862, la valeur des prises vaut entre 750 000 et 850 000 francs (dont plus que 50 000 sur les bourdigues).

L'agriculture produit en 1838 de l'huile d'olive et du vin. Il existe aussi, la même année, une industrie de produits chimiques, avec des manufactures à « Rassaen » et au « Plan d'Aren », et de constructions de navires.

Sous le Second Empire, le territoire est réorganisé et quelques chantiers sont menés. En 1854, le cimetière de Saint-Joseph est fondé par le maire Pierre Boze. Ce cimetière accueille aujourd'hui les tombes de plusieurs notoriétés de la ville. Le , le port de Bouc est érigé en commune. Par ailleurs, Martigues, après de longs efforts, obtient en 1868 le percement d'un canal, nommé depuis canal de Martigues, pour se ravitailler en eau potable depuis le canal de Provence. En 1863 débutent aussi les travaux pour construire un canal entre le Rhône et Marseille. Le canal de Caronte est une nouvelle fois réaménagé et recreusé. Ces travaux sont l'aboutissement d'un long débat qui visent alors à faire de l'étang de Berre une zone de refuge et de protection pour les navires, notamment militaires. Plusieurs îles obstruant le nouveau canal sont alors détruites faisant encore décliner la pêche aux bourdigues.

Début du | ]

Au début du  siècle, de nouveaux travaux commencent pour aménager un nouveau canal à Caronte et établir une voie ferrée entre Miramas-Martigues-Marseille. Cette ligne est partiellement finie en 1915, après plusieurs grèves très dures (1908 et 1910). Sa construction entraîne l'arrivée de nombreux ouvriers italiens ou espagnols dans la région. Certains y resteront et s'y installent définitivement. C'est à cette occasion qu'est édifié le remarquable viaduc ferroviaire métallique à système pivotant dit pont de Caronte. De plus, le canal de Caronte moderne est achevé entre 1908 et 1928. Ce chantier voit aussi l'aménagement actuel du quartier de l'Île et la destruction des derniers îlots et bancs de sable gênant la circulation des bateaux.

Première Guerre mondiale

Quelque 1 200 martégaux, de naissance ou d'adoption, sur une population de 7 500 habitants en 1914 sont mobilisés au cours du conflit. Bien que plus de la moitié de certaines classes soient formées d'inscrits maritimes, devant donc a priori servir dans la marine, la plupart des martégaux sont mobilisés dans l'infanterie. 197 soldats et marins disparaissent au cours de la Grande Guerre. Le dernier poilu martégal, Mathurin Laurent, artilleur, est décédé en 1992.

Les années 1920 et 1930 marquent le début de l'industrialisation de la commune et de ses environs : installation de l'usine d'oléagineux Verminck (1920) et installation d'ouvriers arméniens (cf. extrait sonore), installation de dépôts de la Société Générale des Huiles et Pétroles (SGHP) à Lavéra (1922), électrification de la ville (1924) et de sa campagne (1927), montage d'une raffinerie de la SGHP à Lavéra (1932-33) et création d'une autre raffinerie, de la Compagnie Française de Raffinage cette fois, à La Mède (1935). L'importance du site pousse l'armée à construire une batterie côtière au fort de Bouc en 1932 (4 pièces de 75 . Un troisième projet (une batterie de deux pièces de 340 .

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville compte environ 10 000 habitants. L'occupation débute le et une garnison allemande de la . Elle va ériger, via les réquisitions d'habitants, de nombreuses fortifications autour du canal et le long des plages du sud de la ville où Rommel effectuera une visite en mai 1944. 200 ouvrages militaires anciens sont ainsi aujourd'hui recensés entre Lavéra et les Tamaris. La Résistance locale cherchera à perturber ses travaux (ajout de sel dans le béton…) et à cartographier les défenses. Jusqu'au début de 1944, Martigues demeura éloignée des théâtres d'opérations de la guerre et tant les activités de la Résistance que les rigueurs de l'occupation allemande demeurèrent limitées. La situation changea quand commença de s'organiser le débarquement de Provence qu'il fut un temps question de réaliser vers Martigues. Ainsi, le , plusieurs résistants seront arrêtés et rapidement fusillés alors qu'ils préparaient l'union des principaux mouvements locaux. Le , la ville s'insurge et se libère par ses propres moyens après une série d'escarmouches contre des patrouilles et des retardataires de la Wehrmacht. L'essentiel de la garnison allemande a cependant le temps de se retirer en faisant exploser les installations portuaires et en sabordant les navires dans le port. À la Libération, les communistes, qui ont subi les pertes les plus importantes de la Résistance martégale, s'installent à la mairie avec Jacques Toulmond (1945-1946) puis Francis Turcan (1946-1947). Aux élections municipales de 1947, la SFIO reprend le pouvoir. En 1953, la victoire de Paul Pascal (SFIO) est acquise de justesse devant la liste PCF de Francis Turcan.

Période récente

Le 9 novembre 1949, le groupe Pechiney décide d'installer une raffinerie, Naphtachimie, sur le site de Lavéra. Les travaux débutent en avril 1950 et nécessitent près de 3 000 personnes. La municipalité Pascal commence alors en 1958 la modernisation de la Ville via la décision de rénover le canal de Martigues et l'adduction de l'eau potable. Ce chantier sera mené à bien par l'équipe du maire communiste Francis Turcan élu en 1959. Fort de ce succès et de la mise en place du tout-à-l'égout et de la création de la Régie des Eaux de Martigues, Francis Turcan est réélu en 1965. Ses mandats sont également marqués par la construction du stade municipal qui porte son nom et la construction de l'ensemble de logement des Capucins.

En 1968, Total-La Mède se met en grève le 20 mai suivi de Naphtachimie et de BP deux jours plus tard. Le 22 mai, la grève devient illimitée et les services publics sont fermés. Le 24 mai, les grévistes, rejoints par les commerçants, lancent une opération ville-morte qui paralyse la commune tandis que 3 000 personnes y manifestent Ils participent également au ramassage des ordures qui commencent à s’accumuler. Le conflit va durer de 11 à 24 jours et la reprise du travail s'effectue du . Dans l'ensemble, les grévistes, sauf ceux de Naphtachimie, ont obtenu une augmentation de salaire et une diminution de la durée légale du travail.

Au décès de Francis Turcan en 1968, Paul Lombard (PCF) devient maire. Depuis 1958, il était l'adjoint à l'urbanisme. Il sera par la suite régulièrement réélu en 1971, 1977, 1983, 1989, 1995, 2002 et 2008. Sous sa direction, la ville mène d'importants travaux pour loger la population grandissante attirée par la nouvelle zone industrialo-portuaire de Fos et les constructions et les inaugurations vont se succéder. Deux grands axes se développent avec la mise en chantier d'équipements de base puis une série davantage orientée vers la culture et les loisirs. Les chantiers relatifs à l'adduction et au traitement des eaux occuperont une place particulière et feront l'objet d'un effort soutenu. En 1971/1972, les mairies de Martigues et Port-de-Bouc s'unissent pour obtenir de l'État le financement d'écoles et de lieux de culture pour éviter de transformer la ville en cité-dortoir.

La planification urbaine s'appuie sur le Bureau du plan et de l'urbanisme créé par la municipalité, ainsi que sur la société d'économie mixte immobilière de la Ville de Martigues (SEMIVIM) mais doit compter avec les projets de l'État. Depuis 1961, ce dernier a créé un périmètre de Zone à urbaniser en priorité (ZUP) dont les études sont confiés à l'urbaniste Michel Écochard. Les relations avec la municipalité sont tendues mais aussi marquées par l'estime et la coopération et les principales orientations définies par Écochard sont acceptées par les élus et vont structurer le développement nord de la ville. En 2012, le nom de l'urbaniste Michel Écochard est attribuée à une place au cœur de la ZUP, signe de l'appréciation positive de cet héritage.

Parmi les principales réalisations, l'avenue Francis Turcan est percée en 1971. La ZUP Notre-Dame des Marins est autorisée en 1967. Les travaux sont rapidement lancés et l'école Di Lorto dessinée par Michel Écochard ouverte en 1970-71. L'hôpital des Rayettes est ouvert en 1974 et le quartier de Saint-Roch en 1977. Une bibliothèque est inaugurée en 1980 en présence de Jean Ristat représentant Louis Aragon souffrant dont elle porte le nom. La municipalité se dote d'un nouveau bâtiment dans le quartier des Salins, inauguré en 1983. Parmi les autres réalisations, le parc de loisirs (parc Julien Olive) en 1981, une station d’épuration et une usine de filtration en 1989, une radio locale (Radio Maritima) est créée, un musée (Musée Félix Ziem) est inaugurée en 1992. Autour de l'hôtel de ville, qui est étendu, un nouveau quartier se structure autour d'une place en rotonde, articulant une salle de spectacle (Halle de Martigues) en 1993 et un théâtre (Théâtre des Salins) (1995). Le dessin de ce projet est dû à l'architecte Antoine Grumbach, à la suite d'un concours organisé par la municipalité en 1988. Dans le domaine éducatif, la ville a vu la construction de quatre collèges et de deux lycées (1963 et 1974). À partir des années 1990, de nombreux aménagements sont faits en vue de renforcer l'activité touristique de la ville. Parmi les exemples principaux, la modernisation de la plage du Verdon ou l'acquisition en 1992 puis la restauration du fort de Bouc (1999-2007). Ces efforts débouchent sur le classement de la ville en station balnéaire et touristique (23 juin 2008).

En 2000, la ville crée une communauté d'agglomération nommée Communauté d'agglomération de l'Ouest de l'étang de Berre (CAOEB) avec les communes de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts. Martigues, beaucoup plus peuplée, y dispose de la moitié des sièges. Cette intercommunalité est rebaptisée CAPM (Communauté d'agglomération du Pays martégal) en 2008. Le but est, pour les trois communes, de résister aux tentatives d'annexion menée par Marseille pour récupérer le montant de la taxe professionnelle perçu par la CAPM. Des négociations sont aussi en cours avec les communautés du Pays d'Arles et le SAN Ouest-Provence pour contrer les projets de Grand Marseille.

En 2009, Paul Lombard démissionne de son poste de maire après 41 ans passés à la tête de la ville et Gaby Charroux (PCF) lui succède.

  1. Ce site est situé près de la partie sud de l'actuel viaduc autoroutier de l'A55.
  2. a b c d e f g h i j k l et m Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées chausserie-lapree
  3. «  », sur researchgate.net.
  4. Quartier de Martigues.
  5. Peuplade implantée à l’ouest des Bouches-du-Rhône, de la Crau jusqu’à l’étang de Berre et dont la capitale était, selon les anciens romains, Maritima (agglomération ancestrale de Martigues).
  6. Jean Chausserie-Laprée, op. cit., p. 64-65.
  7. Aujourd'hui, village de Saint-Pierre-les-Martigues.
  8. Le Nouvel Observateur, semaine du 4 août 2005, n°2126
  9. Michel Bouvier, Le vin, c'est toute une histoire, Jean-Paul Rocher Éditeur, Paris, 2009, p. 28. (ISBN ) (BNF 42049612)
  10. AOC Huile d'olive d'Aix-en-Provence sur le site INAO
  11. Un quartier de Martigues donnant sur l'étang de Berre.
  12. a b et c Villes de Martigues, Jalons chronologiques, Mairie de Martigues (1984).
  13. a b c d e f g h et i Reflets, novembre 2008, p. 37.
  14. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, Volume 1 (1777), [Impr. de P.-D. Pierres] chez Moutard, p. 333. Ouvrage numérisé.
  15. a et b Étienne Garcin, Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, Volume 2 (1835), pp. 173-174. Ouvrage numérisé.
  16. Amédée Boudin, Histoire de Marseille, A. Martinon (1852), p. 185.
  17. Louis Méry, F. Guindon, Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille : depuis le  siècle jusqu’à nos jours, Volume 1, ppes 310-318 (1841). Ouvrage numérisé.
  18. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 333. Ouvrage numérisé.
  19. a et b Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 333. Ouvrage numérisé.
  20. a et b Danièle Iancu, L’expulsion des Juifs de Provence et de l’Europe méditerranéenne (XVe – XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), p. 27.
  21. Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe – XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), pp. 27-31.
  22. Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe – XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), p. 33.
  23. Un tronçon de ces remparts est toujours visible aujourd'hui le long du boulevard du 14 juillet dans le quartier de Ferrières.
  24. Le service d'Archéologie de la Ville de Martigues a aussi retrouvé un morceau du rempart de Jonquières, datant de la fin du Moyen Âge, à 1,6 mètre sur le cours du 4 septembre. Reflets, juillet-août 2009, p. 39.
  25. Reflets, novembre 2008, p. 41.
  26. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, vol. 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 410.
  27. Amédée Boudin, Histoire de Marseille, A. Martinon (1852), p. 252.
  28. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 334. Ouvrage numérisé.
  29. Amédée Boudin, Histoire de Marseille, A. Martinon (1852), p. 312.
  30. a b c et d Villes de Martigues, Jalons Chronologiques, Mairie de Martigues (1984).
  31. a et b Reflets, mai 2009, p. 35.
  32. Reflets, janvier 2000.
  33. Plaque commémorative accrochée le sur l'église Saint-Louis d'Anjou du quartier de Ferrières.
  34. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Reflets 2008, p. 37
  35. a b c d e f g h et i Reflets, mai 2008, p. 37.
  36. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées stfargeau-2
  37. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777).
  38. a et b Michel Signoli, D. Chevé, A. Pascal, Peste : entre épidémies et sociétés, Firenze University Press (2007), p. 202.
  39. Augustin Fabre, Histoire de Provence, Volume 4, Feissat ainé st Demonchy (1833), p. 252.
  40. Michel Signoli, D. Chevé, A. Pascal, Peste : entre épidémies et sociétés, Firenze University Press (2007). La figure no 7 de la page 200 indique que le nombre de sépulture à Martigues passa brutalement d'environ 200 à près de 1 100 pendant deux ans. Le tableau I de la même page montre une surmortalité de 712 décès pour les années 1720 et 1721.
  41. 209 cadavres ont été retrouvés lors de la fouille du charnier des Capucins et 39 sur le site de Délos. Stéfan Tzortzis, Michel Signoli, Les tranchées des Capucins de Ferrières (Martigues, Bouches-du-Rhône, France). Un charnier de l’épidémie de peste de 1720 à 1722 en Provence, Comptes Rendus Palevol (2009).
  42. Archives communales de Martigues
  43. Augustin Fabre, Histoire de Provence, Volume 4, Feissat ainé st Demonchy (1833), p. 252-253.
  44. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bmcv-189
  45. a b c d e f g h i et j Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Michel Deuff 1995
  46. Cahiers de doléances des Martigues dans La vie à Martigues sous la Révolution. Reflets, 1995
  47. Jacques Guilhaumou et Martine Lapied, « Paysans et politique sous la Révolution française à partir des dossiers des comités de surveillance des Bouches-du-Rhône », Rives nord-méditerranéennes, 5 | 2000, mis en ligne le 25 mars 2004
  48. Ce cours, inauguré le 5 mai 1812, s'est d'abord appelé boulevard Thibaubau puis cours de Jonquières. Reflets, Février 2010, p.7 Ville de Martigues
  49. a b et c Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France : contenant la statistique et la description complète des 86 départements, Volume 2, Didot frères (1838), définition Martigues. Ouvrage numérisé.
  50. a et b Sabin Berthelot, Études sur les pêches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 233-235. Ouvrage numérisé.
  51. Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 235-236. Ouvrage numérisé.
  52. Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 237-238. Ouvrage numérisé.
  53. Alfred Saurel, cité par Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 234. Ouvrage numérisé.
  54. a et b Reflets, Novembre 2009, p.39.
  55. L'Humanité, À Martigues, à force de volonté, l’eau la moins chère d’Europe ? 6 novembre 2004.
  56. Victor Eugène Ardouin-Dumazet, La Provence Maritime : Marseille, le Littoral, Îles d'Hyères, Maures, Estérel, Nice, Voyage en France, Slatkine (1980). Ouvrage numérisé.
  57. Sabin Berthelot, Études sur les pêches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 239-245. Ouvrage numérisé
  58. a b c et d Lire sur le sujet : Nicolas Balique, "Martigues 14-18, la Grande Guerre à hauteur d'homme", éditions Gaussen, Marseille, oct.2018
  59. Ancêtre de Total.
  60. a b et c Reflets, Novembre 2009, p. 45.
  61. a b c d e et f Reflets, la passion d'un maire, juin 2009.
  62. a et b Reflets, Novembre 2009, p. 47.
  63. L'un des évènements les plus importants de la période fut la mort d'Hélène Fournier qui fut tuée quand elle força un barrage allemand à cause de la rupture des freins de son vélo. La rue dans laquelle se déroula le drame, située en face de la Poste de Ferrières, a été nommée en l'honneur de la victime après la guerre.
  64. Il s'agit de Joseph Barthélémy, Henri Tranchier, Paul Di Lorto, Robert Daugey, Lucien Toulmond, Aldéric Chave et Paul-Baptistin Lombard (père de Paul Lombard). Le corps de Marius Arnaud, également arrêté, ne sera jamais retrouvé. Reflets, la passion d'un maire, juin 2009.
  65. Reflets, mars 2008, p. 37.
  66. Le terme « canal de Martigues » réfère aujourd'hui uniquement au canal, situé à l'ouest de l'étang de Berre, qui permet d'amener l'eau jusqu'à la station de filtration du Ranquet. Dans des publications plus anciennes, il peut renvoyer aux canaux de Caronte, de Galliffet ou de Saint-Sébastien.
  67. Sophie Bertran de Balanda, « Michel Écochard, l'homme, son œuvre à Martigues », Histoire et récits du pays martégal,‎ , p. 138-169
  68. Sophie Bertran de Balanda, "Michel Ecochard, l'homme, son oeuvre à Martigues", op. cit; éric Verdeil, 2013, février 6, L’urbanisme de la région marseillaise, entre célébration, justifications et perceptions habitantes (1) , Rumor. https://rumor.hypotheses.org/3044
  69. Reflets, la passion d'un maire, juin 2000.
  70. Sophie Bertran de Balanda, « Michel Ecochard, l'homme, son œuvre à Martigues », Histoire et récits du pays martégal,‎
  71. Marcel Roncayolo et Jean-Charles Blais, Martigues. Regards sur un territoire méditerranéen, Marseille, Parenthèses, , 96 ISBN ), p. 73
  72. La Halle
  73. Théâtre des Salins
  74. Marcel Roncayolo et Jean-Charles Blais, Martigues. Regards sur un territoire méditerranéen, Marseille, Parenthèses, , p. 73
  75. Reflets, septembre 2009, p. 11.
  76. Reflets, juin 2009.

Histoire

  • Galerie de l'Histoire de Martigues, au Rond-point de l'Hôtel de Ville, dans une galerie, du rez-de-chaussée de l'hôtel de ville sur plus 500 m2, présentation de la Préhistoire, de l'Histoire et de l'Avenir de la ville de Martigues au travers de documents écrits, photographies, maquettes, objets muséographiques, écrans interactifs.

Héraldique

Blason
De gueules à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable, accompagnées de deux clefs adossées aussi d'argent.
Devise
Tuta manet in pelago damnoque fit tutior » (elle reste forte dans la mer calme et devient plus forte dans la tourmente)
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. Daniel Juric, «  » Accès libre, sur Armorial de France (consulté le ).

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Martigues dans la littérature

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