Manosque

Localisation

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Manosque : descriptif

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Manosque

Manosque est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Les habitants de Manosque s'appellent les Manosquins,

Manosque est la ville la plus peuplée des Alpes-de-Haute-Provence avec 22 926 habitants en 2021.

Géographie

Localisation

Vue du centre-ville depuis le mont d’Or.

Manosque est bâtie sur un contrefort des collines du Luberon oriental, dont certaines dépassent 700 mètres d’altitude, au-dessus de la plaine alluviale de la Durance. Le centre-ville est dominé par le Mont d’Or au nord-est et par la colline de Toutes-Aures au sud-ouest. Plusieurs axes de communication majeurs passent à proximité : l', la route départementale 4096 (ancienne ), la ligne de chemin de fer de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).

La ville se situe à environ 20 Forcalquier et d'Oraison, et à environ 55 Digne-les-Bains et de Sisteron. Les grandes villes les plus proches sont Avignon (à l’ouest), Aix-en-Provence et Marseille (au sud). Le centre-ville est à environ 380 mètres d’altitude, la gare SNCF et la zone d’activités attenante à environ 330 mètres. On peut accéder à la ville par Sainte-Tulle (au sud) et Volx (au nord-est) par la , Pierrevert (au sud-ouest), par la , Montfuron (au sud-ouest) par la , Dauphin (au nord) par la et Valensole (au sud-est) par la .

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Dauphin, Gréoux-les-Bains, Montfuron, Pierrevert, Saint-Martin-les-Eaux, Sainte-Tulle, Valensole, Villemus et Volx.

Rose des vents Saint-Martin-les-Eaux
Villemus
Dauphin Volx Rose des vents
Montfuron N Valensole
O    Manosque    E
S
Pierrevert Sainte-Tulle Gréoux-les-Bains

Carte et communes voisinesCarte et communes voisines

Manosque et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie

Le territoire se situe au nord-ouest de la faille de la Durance, au sein du plateau de Manosque-Forcalquier. La commune fait partie du périmètre de la réserve naturelle géologique du Luberon, en raison de la proximité de sites fossilifères exceptionnels.

Relief

Hydrographie

Réseau hydrographique de Manosque.

Manosque est arrosée par la Durance, et plusieurs de ses affluents :

  • la ravine de Drouille (code SANDRE : X1600560) ;
  • la ravine de Valveranne (code SANDRE : X1600520) ;
  • le ruisseau de Ridau (code SANDRE : X1600580) ;
  • la ravine de l'Ausselet (code SANDRE : X1500680) ;
  • la ravine de Couquières (code SANDRE : X1601200) ;
  • la ravine de la Tuilière (code SANDRE : X1601000).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine, d'après laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen. Elle est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Durant la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dauphin », sur la commune de Dauphin à 7 vol d'oiseau, est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 693,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,1 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records DAUPHIN (04) - alt : 427m, lat : 43°54'35"N, lon : 5°46'01"E
Records établis sur la période du 01-08-2003 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,5 −1,6 1 4,3 7,5 11,4 13,3 12,8 9,7 6,6 2,4 −1 5,4
Température moyenne (°C) 4,3 4,9 8 11,5 15 19,5 22,1 21,6 17,8 13,5 8,4 4,8 12,6
Température maximale moyenne (°C) 10,2 11,5 15,1 18,7 22,5 27,6 30,9 30,4 25,8 20,3 14,4 10,6 19,8
Record de froid (°C)
date du record
−12,4
30.01.05
−16,4
07.02.12
−12,6
02.03.05
−6,1
08.04.21
−1,3
06.05.19
1,3
03.06.06
6,6
31.07.15
3,9
31.08.10
−1,4
27.09.20
−5,9
22.10.07
−10,3
17.11.07
−13,3
18.12.10
−16,4
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
23,9
28.01.08
23,9
28.02.19
25,1
17.03.14
28,3
09.04.11
33,4
23.05.07
42,1
28.06.19
37,8
17.07.05
40
23.08.23
34,3
04.09.16
30,7
08.10.23
23,5
14.11.23
21,4
31.12.21
42,1
2019
Précipitations (mm) 50,5 43,2 51 62,7 54,6 44,4 26 33,6 47,8 97,6 101,6 80,2 693,2
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
10,2
−1,5
50,5
 
 
 
11,5
−1,6
43,2
 
 
 
15,1
1
51
 
 
 
18,7
4,3
62,7
 
 
 
22,5
7,5
54,6
 
 
 
27,6
11,4
44,4
 
 
 
30,9
13,3
26
 
 
 
30,4
12,8
33,6
 
 
 
25,8
9,7
47,8
 
 
 
20,3
6,6
97,6
 
 
 
14,4
2,4
101,6
 
 
 
10,6
−1
80,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Réseau routier

Manosque est située sur l'ancienne RN 96 (l'actuelle RD 4096), qui relie Château-Arnoux-Saint-Auban à Aubagne, et sur l'ancienne RN 207 (l'actuelle RD 907), qui relie Les Granons (commune de Reillanne) à Châteauredon.

Manosque est à 3 kilomètres de la bretelle autoroutière de Manosque (sortie 18) située sur l' qui assure une communication rapide vers le sud en direction d'Aix-en-Provence et de Marseille, et vers le nord en direction de Gap et de Sisteron.

Les accès secondaires sont assurés par la RD 5 au nord, qui rejoint Dauphin et par la RD 6 à l'ouest qui rejoint Pierrevert.

Services autocars
Lignes intercommunales
Logo du réseau Trans'Agglo
Lignes urbaines

Depuis le , le service Manobus institué en 2010 et précédemment gratuit est réuni avec les autres lignes Trans'Agglo de la DLVA. Le circuit est réduit et certains arrêts sont supprimés. Les tarifs varient d'un ticket unitaire à 1 . Le circuit couvre tous les secteurs de la commune, y compris les nouveaux quartiers (le centre hospitalier Louis-Raffalli et l'École internationale) et les zones d'activités de Saint-Joseph et de Saint-Maurice. Les quatre lignes qui desservent la ville sont assurées du lundi au samedi, de h 0 à 19 h 0.

Une attention particulière est portée aux personnes handicapées avec le service de transport à la demande « Manobus Plus » qui vient chercher à domicile et sur demande les personnes handicapées. Les bus réguliers sont équipés d'une plateforme facilitant l'accès en fauteuil roulant

Ligne Parcours
La Rochette ↔ Prés Combaux
La Thomassine ↔ Gare SNCF
Camping / Grands-Prés ↔ Hôpital Louis Raffalli / Vannades
Villette ↔ Hôpital Louis Raffalli / Technoparc
Lignes inter-urbaines

La ville est aussi reliée par 8 lignes intercommunales, réseau Trans'Agglo :

Ligne Parcours
Oraison ↔ La Brillanne ↔ Villeneuve ↔ Volx ↔ Manosque
Corbières-en-Provence ↔ Sainte-Tulle ↔ Manosque
Pierrevert ↔ Manosque
Montfuron ↔ Manosque (Transport à la demande)
Gréoux-les-Bains ↔ Vinon-sur-Verdon ↔ Manosque
Riez ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Manosque
Valensole ↔ Manosque
Manosque ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Saint-Martin-de-Brômes ↔ Esparron-de-Verdon ↔ Quinson
Lignes régionales, réseau Zou !

Manosque est desservie par :

Logo du réseau Zou !
  • 4 lignes EXPRESS :
Ligne Tracé
Marseille ↔ Manosque ↔ Forcalquier
Aéroport Marseille-Provence ↔ Gare d'Aix-en-Provence TGV ↔ Manosque ↔ Digne-les-Bains
Marseille ↔ Manosque ↔ Digne-les-Bains ↔ Barcelonnette
Marseille ↔ Manosque ↔ Sisteron ↔ Gap ↔ Briançon
  • 5 lignes de PROXIMITÉ :
Ligne Tracé
Reillanne - Manosque
Banon - Saint-Michel-l'Observatoire - Manosque
Forcalquier - Manosque
Digne-les-Bains - Manosque
La Verdière - Vinon-sur-Verdon - Manosque
Transports ferroviaires
Gare SNCF de Manosque - Gréoux-les-Bains

La commune est dotée d'une gare SNCF, celle de Manosque-Gréoux-les-Bains, desservie par les TER de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).

Ligne Tracé
Marseille-St-Charles - Aix-en-Provence - Manosque - Sisteron - Gap - Briançon

La gare TGV la plus proche de Manosque est celle d'Aix-en-Provence TGV, accessible grâce aux navettes Zou ! Forcalquier/Sisteron/Digne-les-Bains ↔ Manosque ↔ Gare d'Aix-en-Provence TGV ↔ Aéroport Marseille-Provence.

Aéroports à proximité
Nom Destinations Distance
Marseille France
Europe
Afrique
83 km
Avignon France
Europe
106 km
Toulon France
Europe
162 km
Nice France
Europe
Amérique-du-Nord
190 km
Transports aériens

En fonction des destinations, plusieurs aéroports (cf. tableau ci-contre).

Autres voies de communication

La commune est traversée par le sentier de grande randonnée GR 4.

  1. a et b IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le .
  2. L'eau dans la commune
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. DLVA, «  », sur @DLVAgglo, 2019t01:30 (consulté le ).
  11. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur mobilite.dlva.fr (consulté le ).
  12. Transport urbain Manobus
  13. Ligne 111
  14. Ligne 112
  15. Ligne 113
  16. Ligne 114
  17. DLVA Transports intercommunaux
  18. Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud


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Toponymie

Panneau d'entrée dans la ville.

Elle est attestée sous la forme Manoasca en 978 et en 984, Manuasca en 1013, Manoascha en 1019, Manoscham en 1205, Manosque au .

En occitan provençal, elle se dit Manòsca [maˈnɔskɔ] selon la norme classique, ou Manosco [maˈnɔskɔ] selon la norme mistralienne. En occitan médiéval on disait Manoasca.

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes écrits vers 978-984 (Manoasca), est interprété de différentes manières, :

  • une racine oronymique *MaN- (montagne/colline) élargie par le suffixe -asq ; dans ce cas, le toponyme serait antérieur aux Gaulois, ;
  • un nom tiré du latin manua, avec (mais sans certitude) le sens du mot occitan magne, gerbe, liasse de paille préparée pour servir à la couverture d’une habitation (chaumière), selon Ernest Nègre ;
  • une légende provenant d’écrits latins, publiés plus tard dans le livre Superstitions et Survivances, paru en 1896, parlant d’elfes et de gorilles blancs, annonce que le nom de la ville viendrait de son précédent titre Manus Quartus, qui veut dire Quatre Mains, ce qui explique l’origine du blason.

Le vallon de Gaude où a été exploitée pendant longtemps une mine de lignite, tire son nom du latin gabatta, désignant une jatte, un récipient, et donné par métaphore à une vallée encaissée, ce qui est effectivement le cas du vallon.

Le terme Drouille, qui désigne une rivière et le vallon où elle coule, ainsi que le parc aménagé dans la ville, pourrait être un terme hydronymique ligure (ou référer au chêne).

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Page 63 Lire en ligne
  2. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Marseille, Laffite Reprints,  (1re éd. 1950).
  3. , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne)..
  4. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 11 et commentaire.
  5. , Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, ISBN ), p. 38.
  6. Fénié et Fénié 2002, p. 88.
  7. Fénié et Fénié 2002, p. 42.

Histoire

Antiquité

En dehors des légendes, on sait peu de choses sur la ville avant l’époque romaine. Sous l’Empire romain, la ville est un marché régional.

Parmi les découvertes archéologiques, le site des Passaïres (atelier de potier fabricant des amphores vinaires) permet d'établir que la zone de Manosque était, grâce à la proximité de la voie Domitienne, fortement intégrée à l'Empire romain et fortement pénétrée de ses modes de vie.

Moyen Âge

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Godomar III, la régente ostrogothe Amalasonte lui rend ce territoire.

Au tournant de l'An Mil, les comtes de Provence résident fréquemment à Manosque, grossièrement entre 972 et les années 1020. Il existait plusieurs agglomérations portant des noms différents : Manosque, villa, dans la plaine ; Castrum Bosonem, « Château-Boson », en hauteur, probablement sur le mont d'Or,.

Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1248.

Les droits seigneuriaux sont partagés entre l’abbaye Saint-Victor de Marseille et les comtes de Provence ou les comtes de Forcalquier, selon les époques. Le consulat qui permettait aux bourgeois de se gouverner est créé avant 1207. Manosque est le siège d’un bailliage des comtes de Provence en 1466.

L'arrivée de la peste noire, au , provoque des émeutes antijuives. Le comte de Provence ordonne la restitution des biens pillés le .

Le retour de l’insécurité au grandes compagnies, conduit la ville à renforcer ses portes. Manosque est pourvue entre 1366 et 1383 d’une nouvelle enceinte de 1 125 . C’est à cette époque que la porte Saunerie et la porte Soubeyran prennent leur forme actuelle. De plus, les faubourgs situés hors des murailles sont abandonnés (comme le faubourg de la Saunerie), parce qu’ils ne sont pas protégés et parce qu’ils gênent la défense. Ce renforcement des défenses a lieu dans un contexte de renforcement général des efforts militaires à l'échelle provençale : en 1354, les États de Provence imposent à tous les hommes de quatorze à soixante ans de porter les armes.

Les inégalités sociales au sein de la ville sont assez peu marquées, les nobles n’ont pas les moyens de vivre en chevaliers, avec cheval et suite ; les juifs participent à la défense. En 1382, la cité achète sa première bombarde au moment où s’ouvre la crise de succession de la reine . Manosque est l'une des rares villes, avec Marseille et Arles, à se rallier dès 1382 à d'Anjou, le commandeur hospitalier Jean Sévin adoptant le même part. Ce ralliement précoce leur est profitable : en , l’impôt de cavalcade est réduit, et Jean Sévin prête hommage en 1385 pour la commanderie et la communauté.

Les premières traces d'exploitation du lignite datent de 1441. Au Moyen Âge, Manosque est partagée en quatre quartiers : les Ebréards, le Palais, les Payans et les Martels.

La ville est un centre de commerce florissant au [réf. nécessaire]

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem

L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est implanté à Manosque depuis le début du bailli est installé dans la ville par les Hospitaliers. À la mort du dernier comte de Forcalquier en 1209, Guillaume IV de Forcalquier, les Hospitaliers, ont la seigneurie sur la ville sans rivalité, jusqu'en 1790,. Alors que les comtes de Forcalquier avaient parfois empiété sur leurs prérogatives (issues du don de ces mêmes comtes), à partir des accords de Meyrargues (), Manosque est exclue des accords de partage entre comtes de Provence et de Forcalquier. Au cours des siècles qui suivent, les Hospitaliers possèdent deux fortifications dans Manosque : un palais dans le bourg, et une autre sur la partie nord de l’enceinte. Au droit de cavalcade impose au seigneur du lieu, l’ordre des Hospitaliers, de fournir 5 chevaliers et 50 fantassins au comte de Provence 40 jours par an. C’est à la communauté qu’il revient de fournir les 50 hommes à pied, ce qui s’ajoute à la milice devant défendre les murs et permet le classement des armes individuelles dans les biens insaisissables en cas de faillite personnelle, comme les chevaux de guerre et les animaux de labour.

Après 1319, Hélion de Villeneuve, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, a géré les biens matériels qui ont été confiés à la commanderie de Manosque et en faire l'établissement le plus important de la langue de Provence. Le commandeur de Manosque est nommé par le grand maître de l'Ordre, choisi parmi les chevaliers de l'Ordre de la langue de Provence. Après la donation de 1209 il s'est installé dans le palais des comtes de Forcalquier. Il a ajouté à son titre celui de châtelain pendant une vingtaine d'années. Plus tard, il s'est aussi donné le titre de seigneur des différentes possessions de la commanderie, Limaye, La Cavalerie, Volx, etc.

La commanderie de Manosque est devenue bailli capitulaire faisant du commandeur un grand croix de l'Ordre et l'obligeant à participer au chapitre général. Le commandeur de Manosque a pu être prieur comme Guillaume de Reillane et Jean-Ferdinand de Hérédia, et grand maître avec Hélion de Villeneuve. Seigneur de Manosque, il devait jurer à son entrée en charge d'observer les privilèges de la ville, pourvoir à la défense de la ville, publier des règlements, rendre la justice et avait son siège avec ses armes dans l'église Saint-Sauveur.

À la Révolution, le château de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, déclaré bien national, est vendu aux enchères, puis démoli, créant une vaste place en ville, la place du Terreau.

Temps modernes

En 1509, un tremblement de terre secoue la ville.

Lors du passage de en 1516, la fille du consul, chargée de présenter les clés de la ville au roi, lui fait un compliment. Le regard admiratif du prince s’arrête sur elle et alarment sa pudeur. Pour faire disparaître la fraîcheur de son teint et les charmes que la nature lui a prodigués, elle expose son visage à des vapeurs de soufre. Le roi, fort ému, comble de faveurs et de libéralités la jeune fille et sa famille. C’est depuis lors que Manosque a pris le surnom de « la Pudique » souhaitée].

En 1521, la peste sévit en Basse-Provence et pousse le Parlement d’Aix à s’installer à Manosque, avant de se replier encore plus à l’intérieur des terres, à Sisteron.

La Réforme protestante connaît un certain succès à Manosque, et une partie des habitants se convertit. Malgré les guerres de religion, une communauté protestante se maintient au édit de Nantes (1598). Entretemps, les guerres de religion n’épargnent pas la ville : en 1561, Notre-Dame-de-la-Consolation et la chapelle de Toutes-Aures sont saccagées (statues brisées, tableaux déchirés, etc.). Les huguenots de Manosque sont autorisés à bâtir un temple, mais à l’écart de la ville . En 1592, le marquis d’Oraison profite de la mort du capitaine Baratte, gouverneur de la ville, pour s’en emparer.

La révocation de l'édit de Nantes, ou édit de Fontainebleau (1688), est fatal à la communauté protestante de la ville, qui disparaît, ses membres émigrant ou étant convertis de force. Lors d’un procès, les Manosquins ont la réputation de faire des faux témoignages. Ils remplacent saint Sébastien, le saint patron de la ville, par saint Pancrace, saint de la « bonne foi ».

Une foire s’y tenait au et un bureau de la poste royale installé à la fin de l’Ancien Régime attestent du rayonnement du bourg. À cette époque, la vieille ville s’agrandit vers l’est pour prendre ses dimensions actuelles.[réf. nécessaire] En raison de sa situation de lieu de passage, la ville est fortement touchée par les différentes épidémies qui ravagent la Provence, la peste en 1720 et le choléra en 1834. Cette dernière épidémie est évoquée par Jean Giono qui place à Manosque une partie de l’action de son roman Le Hussard sur le toit.

Avant la Révolution, Manosque, comme toutes les villes de cette époque, est soumise à des révoltes épisodiques mais violentes. Ainsi, en 1707, la ville s’agite à propos d’un jeune berger des environs qui aurait été enrôlé de force par des sergents recruteurs. Les consuls de la ville interviennent, sans obtenir la renonciation des sergents, mais dans la confusion provoquée par la foule, le berger s’enfuit. Mais la concordance de vues entre la municipalité et le peuple est rare. Dans les années 1760, les membres de la municipalité sont même attaqués lorsqu’ils distribuent les billets de logement (destinés à procurer un logement d’office aux soldats d’un régiment de passage), le peuple jugeant que certains ont bénéficié d’exemptions indues . Le piquet décidé par le conseil municipal pour percevoir les droits d’octroi sur les biens entrant en ville provoque une forte contestation, et en , le peuple se réunit en assemblée extraordinaire pour délibérer contre cette taxation .

Révolution française

Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Manosque le , un peu avant le gros des émeutes. L’évêque de Sisteron, De Suffren, de passage dans la ville, est lapidé car il est soupçonné d’accaparement par une foule de paysans et de femmes,,,,. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande Peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août.

Au début de la Révolution française, Manosque est une des villes les plus touchées par la fièvre révolutionnaire. Le couvent des Bernardines est détruit en 1791. La société des Amis de la Constitution est créée fin 1791. Le , le club doit payer une forte amende au club de Marseille, car son représentant Isoard a été attaqué à Manosque, et les clubistes marseillais menaçaient d’opérer une descente en armes sur Manosque. Épurée, elle devient ensuite les Antipolitiques. En 1792-1793, la section est contrôlée par les fédéralistes. En relations avec la section de Marseille, elle diffuse les idées des Girondins, jusqu’à leur proscription le et l’écrasement de l’insurrection fédéraliste en juillet.

Robespierre le Jeune, en mission auprès de l’armée d'Italie, est attaqué par des réactionnaires venus de Provence le . Chassé de la ville, il se réfugie à Forcalquier, et revient en force le , s’appuyant sur les républicains manosquins, pour chasser la réaction. Il en profite pour rétablir la société populaire, qui est à nouveau épurée le  (5 frimaire an représentant en mission Gauthier.

De nouveaux troubles éclatent en 1797.

| ]

Place Saint-Sauveur au début du  siècle
Carte de la ville en 1921

Lors du Coup d'État du , le maire Joseph Buisson prend la tête de la résistance provençale et installe un gouvernement provisoire de la République à Digne. Bien que peu ouvrière (226 ouvriers recensés en 1848), la population de la ville suit en masse son maire.

Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 223 Manosquins sont traduits devant la commission mixte (la majorité condamnés à la déportation en Algérie), soit plus de 13 % des Bas-Alpins poursuivis.

En 1884, la commune est touchée par une épidémie de choléra, qui cause 12 morts du au .

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La coopérative oléicole est fondée en 1928.

Durant la Seconde Guerre mondiale, un atelier détaché du camp des Milles est implanté à Manosque. De l’autre côté, les couples Rose et Paul Astier et Alphonsine et David Chauvin, sauvent des Juifs de la déportation, et ont été pour cette raison distingués comme Justes parmi les Nations. Sophie Dol, sa fille Jeanne Regnier et sa cousine Alix Raybaud, sont distinguées de la même manière. Néanmoins, 10 juifs sont arrêtés à Manosque et déportés.

Pour préparer le débarquement de Provence, deux équipes Jedburgh sont parachutées les et afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment sur les voies de communication. Coordonnant 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui remonte la vallée de la Durance de Manosque à Veynes. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le de Vidauban, franchit la Durance le au sud de Mirabeau. Le .

Après la Libération, les armes et explosifs parachutés dans la région par les Alliés sont rassemblés et stockés dans les caves de la coopérative oléicole de Manosque. Le , une explosion accidentelle provoque sa destruction : des parpaings sont projetés à plus d'une centaine de mètres. Les quatre Résistants du maquis de Montaigu qui assuraient la surveillance du dépôt sont tués dans l'explosion.

Les mines de Gaude, qui employaient 350 ouvriers, ferment en 1965. Grosse bourgade au début du XXe siècle limitée à la vieille ville et ses faubourgs, la ville s’agrandit considérablement des années 1950 aux années 1970, quadruplant sa population en trente ans.

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  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bac
  6. André Gouron, «  siècles », Bibliothèque de l'école des chartes, 1963, tome 121. p. 49.
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  47. Pierre Girardot, « Diversité, unité et prolongement de la Révolution dans les Basses-Alpes », p. 150.
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  49. Henri Joannet et Jean-Pierre Pinatel, 1851-Pour mémoire, Les Mées, Les Amis des Mées, , p.120.
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  51. Pierre Colomb, « L’épidémie de choléra de 1884 », Annales de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique et littéraire de Haute-Provence, no 320, 3e trimestre 1992, p. 207–208.
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  53. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées internement
  54. Negre (Paul, Joseph), personne morte en déportation
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  59. « Quand la coopérative a explosé en 1944 », La Provence, 3 décembre 2013, p. 12.

Culture

Créé à Manosque, la ville a accueilli dès 2002, l'organisation du festival Blues & Polar qui se déroule généralement au mois d'août. Ce festival a remis de nombreux prix dénommés "coup de coeur" à de nombreux écrivains auteurs de romans policiers dont Olivier Norek, Cloé Mehdi et Gérard Saryan. En 2012, pour son dixième anniversaire, le festival a organisé plusieurs points de rencontre dont un au parc de la Rochette à Manosque.

  1. Site c.ledauphine.com, article de Jean-François Mutzig "Blues et polar se mettent au parfum".

Héraldique

Blasonnement :

Écartelé d’azur et de gueules à quatre mains appaumées d’argent,.
La ville a pour devise : « Omnia in manu Dei sunt » (« Tout est dans la main de Dieu »).

On ne connaît pas vraiment l’origine des armoiries de Manosque. Cependant, plusieurs auteurs, dont Damase Arbaud et Louis de Bresc, ont avancé diverses hypothèses.

  • La main représenterait avec ses cinq doigts les cinq anciens villages qui se sont regroupés pour former le bourg au XIVe siècle. Les quatre mains représenteraient les quatre quartiers et les quatre portes de la ville médiévale.
  • Peut-être s’agit-il d’armes parlantes : les Manosquins auraient pris la main pour emblème croyant que le nom de leur ville (manuesca dans les chartes du Moyen Âge) dérivait du mot latin manus désignant la main.

Selon Claude-François Achard, la ville de Manosque avait pour devise, avant celle figurant ci-dessus, « Urbs Florida » (« La ville fleurie »), en souvenir du passage de la reine Jeanne à Manosque en 1370 au moment où tous les amandiers étaient en fleurs. À cette occasion, elle avait appelé cette ville « Manosque la fleurie ».

  1. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM,  (1re éd. 1866).
  2. Dominique Cureau, «  », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
  3. Damase Arbaud, Études historiques sur la ville de Manosque au Moyen Âge (Digne, 1847) et Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence (1866).
  4. Claude Achard, Sur la géographie de Provence, Aix, 1788.

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