Brignoles
Localisation
Brignoles : descriptif
- Brignoles
Brignoles est une commune française du Territoire Provence Verte en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Située dans le département du Var, elle en est la deuxième sous-préfecture avec Draguignan
Ses habitants sont appelés les Brignolais.
Géographie
Brignoles est la « capitale de la Provence Verte » après avoir été la cité des comtes de Provence.
Elle fait partie des 39 communes du Pays de la Provence Verte labellisé Pays d’art et d’histoire et de la communauté d'agglomération de la Provence Verte qui compte 28 communes membres.
Géologie et relief
Brignoles se situe dans la riche plaine parcourue par la rivière du Caramy, affluent de l’Argens.
Elle est sur un ancien bassin minier d'extraction de bauxite.
Sismicité
La commune est en zone de sismicité 2 (faible).
Hydrographie et eaux souterraines
La commune dispose d'un plan de prévention des risques (P.P.R.).
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
- rivière Le Caramy ;
- rivière le Val de Camps ;
- ruisseau de l'Escarelle, de Vaubelle, de Cologne ;
- vallons de Roudaï, de Fontlade.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montfort-sur-Argens_sapc », sur la commune de Montfort-sur-Argens à 9 vol d'oiseau, est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 789,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 1,2 | 3,5 | 6,2 | 10 | 13,4 | 15,5 | 15,4 | 11,9 | 9 | 5,1 | 2 | 7,9 |
Température moyenne (°C) | 6,9 | 7,5 | 10,5 | 13,2 | 17,3 | 21,2 | 23,8 | 23,7 | 19,3 | 15,3 | 10,6 | 7,4 | 14,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 12,5 | 13,9 | 17,5 | 20,3 | 24,6 | 29 | 32,1 | 32 | 26,8 | 21,7 | 16 | 12,7 | 21,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−11 08.01.1985 |
−9,8 12.02.12 |
−10,6 02.03.05 |
−4,9 08.04.21 |
1 07.05.1981 |
3,6 01.06.1986 |
6,6 17.07.00 |
5 28.08.1985 |
2,6 21.09.17 |
−4 30.10.1997 |
−8 25.11.1988 |
−9,3 30.12.1980 |
−11 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,7 28.01.08 |
24,8 03.02.20 |
28,6 31.03.12 |
30,3 09.04.11 |
35,2 28.05.1997 |
42,5 28.06.19 |
41 21.07.1983 |
41,2 23.08.23 |
35,6 04.09.16 |
33,7 08.10.23 |
24,8 06.11.1992 |
23,6 30.12.21 |
42,5 2019 |
Précipitations (mm) | 65,3 | 45,8 | 43,2 | 68,8 | 63,6 | 51,2 | 25,4 | 31 | 85,6 | 114,4 | 122,7 | 72,3 | 789,3 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
12,5 1,3 65,3 | 13,9 1,2 45,8 | 17,5 3,5 43,2 | 20,3 6,2 68,8 | 24,6 10 63,6 | 29 13,4 51,2 | 32,1 15,5 25,4 | 32 15,4 31 | 26,8 11,9 85,6 | 21,7 9 114,4 | 16 5,1 122,7 | 12,7 2 72,3 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communications et transports
Voies routières
Brignoles jouit d'une bonne position stratégique, la ville étant desservie par deux axes majeurs, l'autoroute A8 (sortie route nationale 7. La ville est située à moins d'une heure de route de Marseille (66 Aix-en-Provence (57 Toulon (48 Nice (130 km).
La rocade, construite en 2005, d'une longueur d'environ 4 km permet d'éviter le centre-ville en contournant la ville par le nord.
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Transports routiers
- Réseau Départemental des Transports Varois : Zou !.
Lignes SNCF
- Lignes Express Régionales (LER).
- Les gares SNCF les plus proches sont :
- la gare de Carnoules (TER).
- la gare d'Aix-en-Provence (TER).
- La gare de Marseille-Saint-Charles (TER/Intercités/TGV).
- La gare des Arcs - Draguignan (TER/Intercités/TGV).
- La Gare de Toulon (TER/Intercités/TGV);
Aéroport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
En particulier :
- Aéroport de Marseille Provence,
- Aéroport de Toulon-Hyères.
- Aéroport de Nice-Côte d'Azur,
Ports en Provence-Alpes-Côte d'Azur
En particulier :
- La rade de Toulon,
- Le port de Marseille,
- Port Hercule (port de Monaco),
- Port Lympia (port de Nice).
Communes limitrophes
- Villes et Pays d’art et d’histoire, "Le pays de la Provence Verte" : Brignoles
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- L'eau dans la commune
- Plan de prévention des risques d'inondation
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « », sur meteofrance.com, (consulté le )
- Transports publics
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Toponymie
Brignoles s'écrit en provençal Brignolo [bʀiˈɲɔlɔ] selon la norme mistralienne et Brinhòla [bʀiˈɲɔlɔ] selon la norme classique.
L'origine des diverses appellations anciennes pourrait être l'évolution complexe de deux dénominations. La première dénomination serait d'origine celto-ligure : elle serait formée sur la racine celtique brig, signifiant la hauteur. Mais ce seraient les légionnaires des armées consulaires de Rome qui auraient de manière précoce latinisé en briginum" ou mieux briginonium (diminutif pratique pour ne pas le confondre avec d'autres sites homonymes) le lieu d'installation de ce modeste castrum surveillant une voie de passage stratégique, la future via Aurelia. Le toponyme aurait été généralisé en bri(gi)nonia pour désigner la contrée environnante, colonisée et cadastrée.
La seconde serait intégralement celto-ligure, divers groupes celto-ligures, le plus souvent semi-nomades, continuent de fréquenter les collines en hiver et de repeupler les parages parfois ravagés par les épidémies et les levées militaires romaines, et finissent par désigner dans leur langue rauque la petite entité urbaine qui s'est développée entre de vastes murs-remparts dans la vallée de la rivière Caramy par la dénomination-concaténation de brigg/ni/ola, soit "le lieu remarquable ("ola") sous ("ni" archaïque ou "neder" plus récent) la hauteur (brig rappelant l'ancienne briginum)". Les autorités locales, subissant ou acceptant de bon gré cette influence, aurait fini par accepter ce doublon celto-ligure, entre le siècle et le siècle. On admettra que cette explication est quelque peu alambiquée.
S'appuyant sur la forme termino Broniolacense datée de 558, E. Nègre émet l'hypothèse d'un toponyme issu du préceltique *borna, « source », passé à *bron par métathèse, accompagné du suffixe roman -eolas, mais la première attestation du nom de Brignoles, prétendue du VIè siècle, terminio Broniolacinse, repose en réalité sur un faux rédigé dans le dernier quart du Xè siècle et montre donc l'état du nom au Xè siècle. Elle est suivie en 1015 par Brignola, forme qui ne variera plus. Il s'agit d'une formation du haut Moyen Âge sur le gotique brunna, « source » (à rapprocher du préceltique *borna ) muni du suffixe diminutif féminin latin -eola. La lettre finale -s, apparue au XVIè siècle, est non étymologique et superfétatoire ; en provençal, le nom reste fidèle au singulier : Brignollo en 1537 puis Brignolo en 1878.
- Sang et or, p. 56, Rémi Venture, Observatoire de la langue et de la culture provençales, 2014
- Langue provençale
- Mégalithes du Monde : Brignoles
- Les puissants Suelteri de la basse vallée de l'Argens ont sans doute exercé leur emprise dans le monde celto-ligure ancien des hautes vallées latérales, mais il semble que les Comones (Cummani ou Commani) se soient associés aux militaires romains de façon précoce. Des Tritolli ou Tricollii ont pu être déplacés plus tardivement par les autorités romaines dans les plaines d'Aix et de Brignoles. La population celto-ligure n'est probablement pas homogène.
- Dans le jargon militaire des mercenaires du nord de l'Italie et d'Illyrie, "briginum" signifierait simplement une petite hauteur aménagée.
- Brigoles au fil de l’histoire
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. I, Genève, Librairie Droz S.A., (ISBN ), page1383, §1375
- Pierre-Henri Billy, Dictionnaire des noms de lieux de France, éditions Errance, (ISBN ), p. 143
Histoire
L'édification des dolmens des Adrets et de celui de l'Amarron atteste d'une occupation humaine sur le territoire de la commune dès le Néolithique. La plaine de Brignoles n'était alors qu'un vaste marécage en bordure du Caramy, dont le lit non resserré changeait souvent de place.
Antiquité
Le territoire de Brignoles fut occupé par les Suelteri qui établirent de nombreux oppida au sommet des collines. Les Romains assainirent les terres et construisirent de nombreuses villæ en bordure de la via Aurelia. Restaurée sous Néron (58 ...
Moyen Âge
Brignoles est citée pour la première fois en 558 dans la charte du roi Childebert concernant La Celle. Le « castrum brinoniae », près du quartier Saint-Pierre sert de refuge aux habitants pendant les raids sarrasins.
En 1056, les seigneurs de Brignoles donnent à Saint-Victor de Marseille, l'église Saint-Jean des Vignes construite par un riche tenancier, Baronus.
Plusieurs seigneurs se partagent au siècle la ville et son territoire. Deux grandes familles celles de Gualdrade (Geofroy de Rians, son gendre, Sciocia sa fille, Guillaume et Pons ses petits-fils) et celle d'Ingilran, évêque de Cavaillon, donnent de nombreuses terres, situées sur le territoire de Brignoles aux moines marseillais. Pons de Garde cède à son tour les terres de Louvière et de la Chautarde situées près de la Gayolle. Pons Coixard, en 1056, reconstruit l'église paroissiale Sainte-Marie, consacrée par Guillaume, évêque de la ville de Toulon. Les moines bénédictins disposent ainsi d’un vaste temporel avec des églises sur Brignoles, des biens sur plusieurs communes avoisinantes (La Roque-Brussanne, Garéoult, Camps, Cabasse, Candumy, Rougiers, Flassans, Bras...). L’abbaye Saint-Victor va alors fonder un prieuré féminin, le monastère Sainte-Perpétue, actuellement connue sous le nom d’abbaye de La Celle. Au siècle, la commune de La Celle va prendre son autonomie par rapport à Brignoles.
En 1116, , comte de Barcelone et de Provence, vient à Brignoles pour juger un différend survenu entre les moines de Saint-Victor et quelques seigneurs à propos de Nans et de Solliès. Le procès se déroule dans la cour comtale « in curia comitis, apud castrum briniolam ».
Brignoles est au siècle une ville consulaire, jusqu'à la cession du consulat par les nobles de la ville en 1222 à Raimond Béranger V. La comtesse douairière Béatrice de Savoie demeure jusqu'à sa mort maîtresse de la ville par suite d'un accord avec son gendre.
Les comtes de Provence, seigneurs de Brignoles, y possèdent de nombreuses terres et une demeure. C'est là que viennent accoucher les comtesses, d'où le nom donné à Brignoles de « nourrice et demeure des enfants de la couronne ».
Les comtes catalans résident dans la maison dite « de la feue Lombarde », siège de la cour comtale accolée à l'église Saint-Sauveur près de laquelle les chevaliers édifient leur demeure (actuelle rue des Lanciers).
Vers le milieu du siècle, Charles II de Naples et son épouse Marie de Hongrie établissent leur résidence dans l'ancien château fort (du siècle) qu'ils aménagent plus confortablement. C'est dans ce château que naît en 1274 leur fils aîné Saint-Louis de Brignoles et d'Anjou, évêque de Toulouse. Il meurt à l'âge de 23 ans, le 19 août 1297, en présence de toute la cour et de son ancien précepteur, Jacques Duèze, futur pape du nom de Jean XXII. Saint Louis devient le saint patron de la ville, célébré le 19 août.
Le 5 février 1321, le roi Robert le Sage accorde aux habitants le droit de choisir chaque année douze conseillers pour s'occuper des affaires de la communauté.
De 1339 à 1343, Jean de Mora fut châtelain de Brignoles.
En 1357, la reine Jeanne et le roi Louis cèdent Brignoles au comte d'Armagnac, mais quelques mois plus tard la déclarent de nouveau aliénable comme appartenant au domaine comtal.
La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. La communauté soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Louis II. Le 2 mars 1386, la reine Marie, régente et tutrice du jeune Louis II d'Anjou, accorde des lettres de grâce et octroie à la ville de nombreux privilèges.
En 1403, Louis II d'Anjou et la reine Yolande d'Aragon exemptent les habitants des droits de gabelle, péage, passage, leydes dans toute la Provence et confirment les anciens privilèges de la ville qui les reçoit dans ses murs avec les plus grands honneurs : « le jour de l'arrivée, tout travail cessera dans la ville et au-dehors. La reine sera reçue sous dais, avec le manteau royal et en procession ; ceux qui ont des chevaux de selle iront au-devant du roi et de la reine ; tous les hommes seront rangés en haie et comme pour une procession, et toutes les fammes seront sur la place devant le couvent des frères mineurs ; les enfants, avec des rameaux aux mains, marcheront sous les ordres de maître François Fabry, notaire, et de Gabrielle Calverie, désignés pour les conduire. »
En 1449, une foire annuelle est accordée à Brignoles, le jour de la Saint-Antoine, le 17 janvier.
De 1450 à 1452, Brignoles subit une épidémie de peste. La peste réapparaît en 1491, 1494, 1498, 1507, 1545, et 1587.
En 1453, le roi René aliène ses droits et redevances sur la ville à Benoît de Auria, malgré la contestation des syndics. Cependant, la reine Jeanne de Laval conserve jusqu'à sa mort en 1499, l'usufruit de Brignoles.
Sous le royaume de France
Le 28 novembre 1502, la première assemblée du Parlement de Provence se tient dans le palais des comtes à Brignoles, Aix ayant refusé de la recevoir. Le 22 février 1506, les membres du Parlement aixois viennent s'établir à Brignoles à cause de la peste.
Le 31 mai 1523, le chevalier Bayard, en route pour l'Italie, passe à Brignoles qui est assiégée un an plus tard par les troupes du connétable de Bourbon.
En 1533, la ville envoie à , de passage à Marseille, vingt boîtes de ses fameuses prunes, pesant soixante-dix livres, douze chapons et douze perdrix.
Le 15 juillet 1536, Charles Quint, avec ses cinquante mille hommes, passe le Var et livre Brignoles au pillage. Il change son nom en Nicopolis, la ville de la Victoire, et cède le duché au comte de Horne. Cependant en 1537, aliène en faveur de Jean de Pontevès, seigneur de Carcès et de Cotignac, la juridiction royale et immédiate que le roi a eue de tout temps en la ville. François 1538.
Le 28 août 1563, les huguenots envahirent la ville comme l'indique l'inscription sur une pierre au n°5 rue Poissonnerie.
Le 1589, Hubert de Vins, livre Brignoles au pillage avant de lui vendre tous ses biens qu'il possède dans son terroir (qui a été détruit en 1579 car il ne payait pas ses impôts) pour la somme de 50 000 écus. Ce furent les années sanglantes connues sous le nom des étrennes de Brignoles.
En 1666, des religieuses du couvent des Ursulines de Brignoles s'établissent à Aix en créant le couvent des Andrettes.
Révolution française
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute causée par la crise frumentaire se produit à Brignoles les 26 et 27 mars, mais elle déborde rapidement cette origine : des paysans, des femmes, des ouvriers tanneurs se regroupent, parcourent les maisons des possédants pour exiger des remises de dette, et finissent par piller la maison particulière du régisseur percevant les droits sur les cuirs. Fait exceptionnel : un notable, l’avocat Joseph Magnan, s’est joint à l’émeute, voire a joué un rôle dans son déclenchement. L’émeute parvient aussi à obtenir la suppression d’un impôt, le piquet. Dans un premier temps, la réaction consiste dans l’envoi d’un détachement de l’armée. Une garde bourgeoise est aussi constituée pour parer à une nouvelle insurrection. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais la plupart des condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août. Un Brignolais est pendu avant l’été.
Du 17 mai au 19 mai 1790, trois cents villes et villages de Provence envoient à Brignoles leurs représentants afin de conclure un pacte fédératif d'aide mutuelle, par les armes si nécessaire.
Bonaparte y est reçu pendant les guerres d'Italie et lors du siège de Toulon.
Préfecture provisoire du département sous la Révolution française, puis sous-préfecture jusqu'en 1926, Brignoles accueille deux fois dans ses murs le pape Pie VII.
Lorsque la nouvelle du coup d'État du 2 décembre 1851, perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte, arrive en Provence, Brignoles s’insurge et participe à la révolte des communes du Var, réprimée le 8 décembre à Aups. Les troubles de Brignoles voient les paysans encercler le préfet, il faut y voir le résultat d'une mauvaise communication plutôt que la volonté de défendre véritablement la République.
| ]
Depuis 1921, la foire-exposition des vins de Provence se déroule chaque année vers la deuxième semaine d'avril et accueille régulièrement environ cinq cents exposants et près de cinquante-mille visiteurs.
À nouveau sous-préfecture depuis 1975, Brignoles est, malgré la fermeture des centres d'exploitation et d'expédition de la bauxite (mines épuisées et non rentables), en pleine expansion, due notamment à l'attrait du soleil pour de nombreux retraités, à la qualité de vie, à des prix de l'immobilier moins élevés que sur la côte varoise.
- Daniel Thiery, « », sur archeoprovence, (consulté le ).
- PM83000133, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche au musée du pays Brignolais
- AD du 13, série B1786f358, B1758f569, B1789f188
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes p. 417-418 et p. 419.
- Jean-Noël Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays européens et méditerranéens, ISBN ), « Annexe IV », p. 380-385..
- Chapelle des Andrettes, Chapelle du lycée Mignet
- Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, lire en ligne).
- Cubells 1986, p. 310 et 312.
- Cubells 1986, p. 313-314 et 316.
- Cubells 1986, p. 315.
- Cubells 1986, p. 320.
- Cubells 1986, p. 322.
- Cubells 1986, p. 323.
Héraldique
Blasonnement :
Écartelé: au gueules ; aux Malte-Brun, in la France illustrée, tomme V, 1884.
Commentaires : Le blason de Brignoles est généralement surmonté d'une couronne comtale, le Comte de Provence ayant construit un palais dans cette ville. On trouve encore en ville des blasons de Brignoles avec un C en lieu et place du B. Reprenant peut-être l'initiale d'une grande famille de la commune ou encore du fait de l'appellation de celle-ci « Cité des Comtes de Provence ».
|
- Comté de Provence : Brignoles, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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