Richerenches

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Richerenches : descriptif

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Richerenches

Richerenches est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans l'enclave de Valréas. Ses habitants sont appelés les Richerenchois.

Géographie

Situation de l'enclave des papes dans le département Vaucluse.
Communes limitrophes de Richerenches
Colonzelle
(Drôme)
Grillon Valréas
Montségur-sur-Lauzon
(Drôme)
Richerenches
La Baume-de-Transit
(Drôme)
Visan

Avec les trois autres communes du canton (Grillon, Valréas et Visan), Richerenches constitue une enclave du département de Vaucluse dans celui de la Drôme et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans la région Rhône-Alpes (surnommée enclave des papes). La commune de Richerenches est située à l'ouest de celle-ci.

Accès et transport

Les routes départementales 18, 20 et 142 passent sur la commune.

L'accès depuis le TGV se fait depuis Avignon (gare TGV ou gare du centre-ville), Orange ou Montélimar.

Relief

Plaine agricole, le territoire de la commune de Richerenches est relativement plat avec une différence de dénivelé de 59 mètres seulement.

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments.

Hydrographie

La Coronne à Richerenches.

La Coronne traverse la commune sur un axe est-ouest au sud du bourg, tandis que l'Aulière et le canal du Moulin arrivent depuis la commune de Valréas. Un affluent du Lez, le Talobre, cours d'eau de 10,50 Visan.

La communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan a dans ses compétences la gestion de l'hydraulique, c'est-à-dire des ouvrages hydrauliques, cours d'eau, etc.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Visan », sur la commune de Visan à 6 vol d'oiseau, est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées RB335
  3. iche du Talobre sur le site du SANDRE
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le premier site habité fut celui de Bolboton Il n'en reste aujourd'hui qu'une ferme qui porte ce nom. Ce toponyme venant d'un thème pré-celtique *borb désignant des sources ou des rivières, indique une occupation dès l'antiquité. Mais aucun vestige n'a été encore découvert à proximité.

Moyen Âge

Le fief de Bolboton fit partie des biens donnés par le prieur de Saint-Saturnin-du-Port, en 954, à l’abbaye de Cluny. Cette donation fut confirmée, entre 963 et 1066, par Conrad, roi de Bourgogne. En 1251, Alphonse de Poitiers, gendre de Raymond VII de Toulouse et héritier de ses domaines, ayant fait dresser l’état de ses biens dans le Livre Rouge, il y est noté que les terres de Bolboton dépendaient alors du prieuré clunisien de Saint-Pierre de Colonzelle.

En , 5 000 gens d'armes, sous la conduite de Guichard de Poitiers-Valentinois et de son cousin Hugues Adhémar, descendirent ravager le Haut Comtat. Ils s'en prirent particulièrement au siège de l'ancienne préceptoriale qu'ils pillèrent et incendièrent. Seul resta intact et habité le castellas de Bolboton, perché, à 400 mètres d’altitude sur la colline voisine de ce lieu qui désormais eut pour nom les « Vieilles Richerenches ».

En 1389, après s'être attaqué à Visan, Raimond de Turenne se dirigea vers les Richerenches, fief de Dieudonné d’Estaing, évêque du Tricastin, et le castellas de Bolboton. Il prit d'assaut ce dernier, détruisit le village de Montaigu qui se trouvait à proximité sur le territoire de Valréas et fit fuir les Richérenchais.

Les Templiers et les Hospitaliers

Ferme templière (mas de Bourbouton) du seigneur Hugues de Bolboton, actuellement Gîtes de France.

La commanderie de Richerenches fut fondée en 1136 par le frère Templier Arnaud de Bedos, chargé de prospecter en Provence à la recherche de terrains et de recrues. Le lieu-dit Ricarensis (qui donna le nom de Richerenches) lui fut donné par Hugues de Bolboton, à l'initiative de l'évêque Pons de Grillon.

Encouragé, il fit venir les frères Guichard et Hugues de Parnac, deux autres chevaliers du Temple. Leur arrivée amplifia le mouvement de donation. Cette même année ce furent 18 seigneurs du Tricastin qui cédèrent aux Templiers les biens qu'ils possédaient entre le ruisseau de l'Essonne et l'étang du Grenouillet avec droit de chauffage et droit de pâture.

L'ordre du Temple y fit construire une ferme fortifiée ainsi qu'une chapelle achevée en 1147. L'ordre fit également assécher les marais environnants. En 1138, la « commanderie de Richerenches » devint une préceptorie avec sous ses ordres de nombreuses autres maisons de Provence. Elle exerça des droits suzerains sur les commanderies de Visan, Grillon, Valréas, Buisson, Bouchet, Sainte-Cécile et Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Pierre où apparait le nom de Hugues de Bolboton.

L'activité de cette commanderie était orientée sur la culture du blé et de la vigne ainsi que sur l'élevage de chevaux et de moutons. Richerenches était alors réputée pour la qualité de ses chevaux, tous destriers de guerre (appelés aussi turkoman), solides physiquement, dont la quasi-totalité était envoyée en Terre sainte. En 1139 Le seigneur Hugues de Bolboton se fit Templier, céda à l'Ordre tous ses biens et terrains et fut nommé commandeur de Richerenches cette même année.

En 1230, un conflit s'éleva entre le précepteur Bertrand de la Roche et Geoffroy, l'évêque du Tricastin. La discorde avait comme motif la jouissance des pâturages de la Baume-de-Transit. Il fallut l'arbitrage de Jean des Baux, dit de Baussan, évêque de Toulon, pour réconcilier les deux parties.

Guigues Adhémar, Grand Maître de la Milice de Provence, en présence de Guillaume Hugolin, précepteur du Temple de Richerenches, et de tous les commandeurs, rendit hommage, en 1290, au pape de tous les biens templiers entre les mains de Philippe de Bernisson, nouveau recteur du Comtat Venaissin. Lors de la dissolution de l'ordre du Temple, au concile de Vienne, en 1308, ces terres furent données aux Hospitaliers puis au pape Jean XXII en .

Renaissance

Le castellas de Bolboton, en 1409, était encore considéré comme une place forte. Il fut démantelé en 1411. C’est à cette date que les Valréassiens obtinrent le droit de récupérer les ruines des remparts des « Vieilles Richerenches » et des maisons détruites de Bolboton. Claude Faure, un historien du Comtat Venaissin, explique :

« Les habitants de Valréas avaient supplié le cardinal de Thurey de leur accorder l’autorisation de prendre les pierres des maisons écroulées et depuis longtemps inhabitées et de s’en servir pour réparer leurs murailles. Ils demandèrent aussi le droit de pâture sur le territoire. Le cardinal avait accordé cette autorisation mais ses ordres n’avaient pas été exécutés. À sa mort, François de Conzié manda son trésorier pour s’assurer si les pierres demandées appartenaient au pape ou à des particuliers : dans le premier cas, les habitants de Valréas pouvaient les prendre ; mais ils devaient s’en servir seulement pour réparer et fortifier les murs de clôture de leur ville. »

Le beffroi (1747) et son horloge.

La Révérende Chambre Apostolique - le ministère des finances pontificales - en tant que Dame foncière de ces deux fiefs, les octroya au seigneur de Baume-de-Transit. En 1476, comme ces lieux étaient toujours inhabités, la ville d’Avignon les racheta pour le compte du cardinal-légat Julien de la Rovère, le futur pape Jules II. Celui-ci tenta de repeupler le village. Mais en 1487, les nouveaux habitants en butte aux exigences financières de Guillaume Adhémar de Monteil, l'évêque du Tricastin, préférèrent quitter les lieux. Il fallut les interventions des frères Antoine et Pierre Allard, Jean et Vincent Néalme, conseillers de la ville de Valréas, pour que le prélat acceptât de baisser ses dîmes du 1/12e au 1/18e.

Julien de la Rovère les rétrocéda, le , au Collège du Roure, ex Collège Saint-Nicolas d'Annecy, qui passa un acte d’habitation pour les repeupler. Seules, après 177 ans d’abandon, les « Autres Richerenches » le furent et donnèrent naissance à l’actuel village qui porte ce nom. Bolbotonn resta désert et aujourd’hui ce site est uniquement signalé par une ferme portant cette dénomination située au confluent du Lez et de l’Aulière.

En 1562, les « Autres Richerenches » furent attaquées, en pleine guerres de Religion, par le baron des Adrets. Le village, à nouveau déserté, ne retrouva que peu à peu ses activités. Le , la Révérende Chambre Apostolique, redevenue Dame foncière, ne retira que sept florins de son fief grâce à la dérivation pour l'eau du moulin.

Période moderne

Le beffroi fut édifié au cours des années 1746 et 1747. Sur sa façade méridionale fut installée une horloge. Quant à la façade de l'église, elle fut entièrement refaite selon les plans de l'architecte Jean-Baptiste Franque, en 1765.

Possessions pontificales, Avignon et le Comtat Venaissin furent rattachés à la France le . Le , ces territoires formèrent deux nouveaux districts, Avignon dans les Bouches-du-Rhône et Carpentras dans la Drôme.

Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

En 1800, il y eut modification des limites départementales, Suze-la-Rousse étant rattachée à la Drôme, ce qui eut pour conséquence l'enclavement du canton vauclusien de Valréas, devenu dès lors l'enclave des papes.

Période contemporaine

Dans le premier quart du .

Au début des années 1950, l'archevêque d'Avignon nomme un nouveau curé dans la paroisse de Richerenches, l'abbé Henri Michel-Reyne, originaire de Jonquières. Ce fut à son initiative que fut instituée, en 1952, la « messe aux truffes » en l'honneur de saint Antoine et du diamant noir.

Toponymie

Les formes les plus anciennes attestées sont Ricarensis, en 1138, et Richernsis, en 1143. Ces deux toponymes indiquent une origine liée au nom d'un homme germain, Richari, auquel a été accolé le suffixe germain -ing puis croisé avec le suffixe pré-latin -incum.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'argent au chêne de sinople, fruité de sable.

Ce sont les armes de Julien de la Rovère, futur pape Jules II, Rovère désignant le chêne rouvre, nommé roure en provençal.

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1713.
  2. a b c et d Ripert de´ Monclar, Le Cartulaire de la Commanderie de Richerenches de l’Ordre du Temple, Avignon – Paris, 1907
  3. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées RB335
  4. Dieudonné d’Estaing, simple doyen de Laon, était devenu évêque de Saint-Paul-les-Trois-Châteaux le 23 décembre 1388. Son oncle était le cardinal Pierre d'Estaing
  5. a b c et d Jules Courtet, op. cit., p. 271.
  6. Claude Faure, Études sur l’administration et l’histoire du Comtat Venaissin du XIIIe au XIVe siècle (1229–1417), Paris-Avignon, 1909.
  7. a et b Jules Courtet, op. cit., p. 273.
  8. a et b Robert Bailly, op. cit., p. 336.
  9. Base Mérimée
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1895.
  11. Armorial du Comtat Venaissin

Toponymie

Les formes les plus anciennes attestées sont Ricarensis, en 1138, et Richernsis, en 1143. Ces deux toponymes indiquent une origine liée au nom d'un homme germain, Richari, auquel a été accolé le suffixe germain -ing puis croisé avec le suffixe pré-latin -incum.

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1895.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'argent au chêne de sinople, fruité de sable.

Ce sont les armes de Julien de la Rovère, futur pape Jules II, Rovère désignant le chêne rouvre, nommé roure en provençal.

  1. Armorial du Comtat Venaissin

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Richerenches dans la littérature

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