Bargème
Localisation
Bargème : descriptif
- Bargème
Bargème est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Bargémois.
Géographie
À 1 097 Var.
Après avoir été rattachée à la communauté de communes Artuby Verdon, la commune a rejoint la Communauté d'agglomération dracénoise devenue Dracénie Provence Verdon agglomération.
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune de Bargème est accessible par la route départementale RD 21, entre Comps-sur-Artuby et La Bastide et La Roque-Esclapon.
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les transports urbains sont gérés par la communauté d'agglomération dracénoise (TED Bus). Les collectivités territoriales ont mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou !.
Les lignes interurbaines :
- Lignes de transports Zou ! La Région Sud est la collectivité compétente en matière de transports non urbains, en application de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République).
Lieux-dits et hameaux
En dehors du village, la commune compte huit hameaux :
- l’Estang,
- Barlet,
- la Graou,
- le Plan D’Aups,
- le Collet,
- le Collet de Leinette,
- le Plan Cousset,
- Saint-Laurent.
Communes limitrophes
Intercommunalité
Bargème fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-Communauté d'Agglomération Dracénoise) de 110 019 habitants en 2019, créée le 31 octobre 2000. Les communes composant la communauté d'agglomération en 2019 sont (par ordre alphabétique) :
- Communes fondatrices
- Draguignan ; Châteaudouble ; Figanières ; La Motte ; Les Arcs ; Lorgues ; Taradeau ; Trans-en-Provence
- Communes ayant adhéré ultérieurement
- Ampus ; Bargemon ; Bargème ; Callas ; Claviers ; Comps-sur-Artuby ; Flayosc ; La Bastide ; La Roque-Esclapon ; Le Muy ; Montferrat ; Saint-Antonin-du-Var ; Salernes ; Sillans-la-Cascade ; Vidauban
Relief, géologie, espaces naturels, faune et flore
Bargème est membre du parc naturel régional du Verdon.
La protection des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique de la commune témoigne de la qualité de l’environnement :
- ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique)
- ZNIEFF terrestres de type I
- ZNIEFF terrestres de type II
- Zones spéciales de conservation (ZSC)
Le périmètre de protection autour de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence a été étendu au territoire des communes de Bargème, Le Bourguet, Châteauvieux, Comps-sur-Artuby, La Martre et Trigance (Var).
- Protections au titre des sites :
- Site classé : le village de Bargème
- Sites inscrits : parcelles du village de Bargème
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval :
- rivières l'Artuby, la Bruyère (Artuby),
- vallons de Cuiros, de Don, Saint-Laurent, de la Clue, des Termines, de la Planquette,
- ruisseau la Rébeiroune.
Sismicité
Il existe trois zones de sismicité dans le Var :
- Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
- Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel.
- Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune de Bargème est en zone sismique de faible risque Ib.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Comps-sur-Artuby », sur la commune de Comps-sur-Artuby à 6 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 010,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- À Bargème, cheminez sur le toit du Var, Balades dans les Alpes-Maritimes et le Var, Nice-matin / Var-matin juin 2012, p. 18 à 20
- Rattachement de la commune à la CAD
- Réseau régional de transports en commun
- Bargème en Dracénie
- Les Comptes des Groupements à Fiscalité Propre (GFP) : CA Dracénoise – Var
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
- Arrêté préfectoral n°89-527 du 15 mars 1989
- L'eau dans la commune
- sismicité du Var sur le site de la préfecture
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
La mention du nom la plus ancienne, Bergemulu, semble venir de la composition de deux racines anciennes d'origine indo-européenne.
- Berg qui se rapporte à une hauteur présentant une position sécuritaire, propice à mettre un fort,
- Mol/mul qui se rapporte à la forme d'une grosse pierre, ou à un tas de pierre.
Ces racines se retrouvent dans plusieurs langues de peuples pouvant avoir donné le nom du lieu. Il est donc difficile de dire la langue d'origine. Par exemple celtique : *berg-o + *mello; ou grec ancien : *byrgos/pyrgos + molos.
Mais le sens devait être « grosse bosse de terrain fortifiable, ou fortifiée ». Ce nom désignait donc probablement la forme du promontoire où est le château actuel et où une première installation défensive importante a pu être installée. Donc soit à l'époque des Celtes (siècles aux environs de l'an -1000), soit à l'époque des Grecs venus s'installer autour de Nice vers l'an -600.
Selon une autre hypothèse, le nom de Bargème serait identique à celui du mons Berigiema, dans la région de Gênes, mentionné dans une inscription latine de l'an 117 avant notre ère, et où l'on reconnaît un composé indo-européen (ligure ou celtique) signifiant littéralement « porte-neige », allusion à sa position géographique.
Bargème s'écrit Bergemulu en 814, Bargema en provençal selon la norme classique (attesté depuis 1024) et Bargemo selon la norme mistralienne.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, 2e édition, Paris: Errance, 2003, p. 178.
- Bargème village des Préalpes de Grasse
- Bargème, un village, une Histoire à découvrir
Histoire
Le château est construit au siècle par les Pontevès.
La seigneurie de Bargème appartient à la famille de Pontevès depuis 1220, lors du mariage de Douceline de Fouques avec Isnard II d'Agoult. Foulques de Pontevès (?-av.1337), lieutenant du sénéchal (1317), viguier d'Avignon (1333), chevalier, conseiller et chambellan du roi Robert, fut seigneur de Cotignac, de Carcès, de Bargême, etc. Fils de Foulquet II de Pontevès et Marguerite des Porcellets, il épousa de Galburge d'Agoult de Sault. Il fut le père de Jean et de Fouquet V.
En 1342, la communauté de Bargème est rattachée à la viguerie de Castellane (actuel département des Alpes-de-Haute-Provence) par le comte de Provence.
Pendant les guerres de Religion, le château est occupé par Jean-Baptiste de Pontevès (1505-1579), lieutenant pour le roi en Provence, seigneur du lieu, un vieillard tyrannique n'hésitant pas à s'approprier les biens de ses sujets. En 1578, il est en procès avec les habitants de Callas, et risquait d'avoir un jugement en sa défaveur. Il fit alors appel à son cousin, le chef ligueur Hubert de Garde de Vins, pour se venger. Le bourg de Callas fut pillé par les hommes de Vins, plusieurs habitants ont été rançonnés ou égorgés. Jean-Baptiste de Pontevès et son fils menacèrent d'exterminer la population si le village ne se désistait pas au procès. Un accord fut signé sous cette contrainte par les habitants reconnaissant comme légitimes les spoliations du seigneur.
En avril 1579, les habitants de Callas, aidés par Jacques Sossy, lieutenant d'une compagnie de huguenots, pénétrèrent dans le château grâce à des complices et tuèrent Pierre de Pontevès, firent prisonnier Jean-Baptiste de Pontevès, sa femme et son fils Balthazar. Puis ils assassinèrent le 24 mai Jean-Baptiste de Pontevès. Quelques mois plus tard, deux fils, Joseph et Jean-Baptiste, sont égorgés à Bargème au cours d'un guet-apens. Deux ans plus tard, c'est Balthazar de Pontevès, nouveau seigneur du lieu après la mort de Joseph, qui est assassiné à Bargème. Le petit-fils, Antoine de Pontevès, est tué au cours d'une messe en 1595.
Les biens passent à un fils cadet, Foulques ou Fouquet VII de Pontevès-Bargème. Il a d'abord été accusé d'avoir été l'inspirateur du crime de son neveu et condamné à mort par sentence du grand sénéchal avant d'être absous par le Conseil privé du roi. L'entreprise de démolition du château est commencée pendant ces évènements.
Le , le parlement du Dauphiné a condamné par contumace trois des auteurs au supplice de la roue, d'autres au bannissement et la commune de Callas à perdre tous ses droits et à édifier une chapelle près du château pour y faire célébrer une messe basse tous les jours de l'année et une messe haute avec office des morts à laquelle devaient participer les consuls tous les 24 mai et à payer les frais de reconstruction du château et de ses dépendances.
Le château est resté abandonné tout en continuant à appartenir aux Sabran-Pontevès.
- Histoire de Bargème
- Cortez, les grands officiers, p. 116.
- Baratier, Atlas, p. 130.
- Ibid, p. 130.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Histoire de la Sous-Préfecture de Castellane », Préfecture des Alpes de Haute-Provence, consulté le 22 juin 2012
- Duchesse de Sabran-Pontevès, Bon sang ne peut mentir, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, , 311 Pontevès contre un droit de promenade dans l’enceinte la municipalité entretiendra les vestiges de la forteresse. En revanche à Bargème que désertent ses habitants, la charge sera plus lourde.
Héraldique
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Les armes de Bargème se blasonnent ainsi : |
- Artuby Verdon : Bargème, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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