Éourres

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Éourres : descriptif

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Éourres

Éourres est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales, créé en 2015.

Géographie

La commune d’Éourres se situe au sud du département des Hautes-Alpes et aux confins de la Drôme et des Alpes de Haute-Provence, entre la vallée de la Méouge (affluent du Buech) et celle du Jabron (affluent de la Durance). Le village, à 980 m d’altitude, est entouré d’un cirque de montagnes avec, au nord, la montagne de Chanteduc (alt. 1 542 m) et au sud, les montagnes de Mare (1 603 m) et du Pied de Mulet (1 537 m). Outre le village d’Éourres, la commune comprend les hameaux des Damias (ou Damians), de la Beylonne, des Peyres et de Rougnouse (ce dernier étant aujourd’hui réduit en ruines).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Séderon », sur la commune de Séderon à 13 vol d'oiseau, est de 9,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Helris en 1365, Cura de Euris en 1500.

Eoras en occitan haut-alpin.

Histoire

Les premières traces d’habitation humaine sur l’actuelle commune d’Éourres, au néolithique, ont été trouvées dans une grotte située au-dessous de la Crête de Chanteduc, au nord de la commune.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, Éourres appartenait à la seigneurie de Lachau, laquelle faisait partie du fief des Mévouillon, famille qui a régné sur la région pendant quatre siècles sous la suzeraineté des comtes de Provence. Au Xe siècle, les conquêtes d’Adhémar de Monteil (Montélimar) ont amené un partage de la seigneurie. À Éourres, le seigneur des lieux fut évincé par Adhémar, dont les descendants y ont construit un important château au XIe ou XIIe siècle. On n’en trouve plus de traces aujourd’hui, mais la butte de son emplacement s’appelle « le château » encore de nos jours.

En l’an 1200, le seigneur de Lachau, Reybaud, a accordé la charte dite de Reybaud, charte accordant libertés et franchise à tous hommes placés sous sa juridiction et à leur héritiers. Cette charte fut ratifiée par le seigneur Raymond de Mévouillon.

Le , le baron Raymond de Mévouillon se reconnaît vassal du Dauphin pour toutes les terres qu’il possède, parmi lesquelles celles d’« Euris », au canton de Ribiers.

Fin de l'Ancien Régime

En 1641, la lignée des Mévouillon s’éteint. Éourres passe avec tout le Val de Barret aux Valbelle, qui en font un comté en 1711.

Une étude des registres paroissiaux faite par Gilberte et Raymond Manent de Laragne révèle qu’à la fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle, les métiers du village, outre une majorité d’agriculteurs, comprend : un tisserand, un tailleur d’habits, un cardeur de laine et un cordonnier, ainsi qu’un meunier et un maréchal à forge. Les personnalités « dominantes » (par leur fonction ou par leur argent) sont : le châtelain, le bayle, le juge, le notaire, le prêtre, puis le « régent de la jeunesse », maître d’école toujours issu d’une « bonne famille ».

Révolution française

La place du village, la fontaine, avec le paulownia en fleurs.

En 1789, les réponses de la commune aux questions posées par les Procureurs généraux révèlent que les récoltes consistaient en froment, seigle, épeautre et avoine, ainsi que les produits des pommiers, poiriers et noyers. En 1803, il y a un moulin à huile (de noix) dans un hameau aujourd’hui disparu, celui de la Confrérie de l’Auzance (ce moulin existait toujours au début du XXe siècle).

La population d’Éourres atteint son maximum avec 591 habitants en 1831, plus que celle des communes voisines de Salérans et de Barret. Victime du déclin dû à l’exode rural avec l’avènement de la révolution industrielle, sa population décroît jusqu’à 250 en 1901, et à peine 190 en 1913.

Deux guerres mondiales et l’exode rural continu laissent la commune exsangue, avec seulement 17 habitants en 1962. Cependant, deux nouveautés affectent la vie locale entre les deux guerres : l’arrivée de l’eau courante au robinet, puis l’électrification du village en 1935.

Période contemporaine

Dans les années 1960 et 1970, une communauté d’orientation New Age, Terre Nouvelle, et deux familles pratiquant le maraîchage biologique créent dans la commune une école (de pédagogie proche de Steiner). Deux studios d'enregistrement (Muance et Labora), une association culturelle (Egora) produisant le FestiVal de Méouge, des artistes (Pema Trachy, Mildup, Jean-Marie Bevort) s'installent également dans le village. D'autres artistes, mais peu, y résident encore.

En 2021, deux journalistes, Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre, dénoncent dans un livre les nombreuses dérives sectaires dans le village d'Éourres, notamment liées à l'anthroposophie,.

Lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, la commune enregistre un record en votant à 91 % pour le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, tandis que 6 candidats ne récoltent aucune voix.

Les ruines du village de Rougnouse

Habité du Moyen Âge et jusqu'aux années 1960, le village de Rougnouse a finalement été déserté, victime de l'exode rural (le dernier berger l'a quitté dans les années 1980). Il est progressivement tombé en ruines avant d'être méticuleusement démantelé (cimetière inclus) au début des années 2000 pour la récupération de matériaux de construction. Le seul moyen d'accès qui permet encore d'y parvenir est un chemin de terre qui part de Ribiers et rejoint le village d'Éourres. Par le col Saint-Pierre, il est possible également de rejoindre la vallée du Jabron.

Gentilés

Les gentilés sont appelés soit Éourriens, soit Bacalars.

En provençal, bacalar est un terme méprisant pour désigner de jeunes hommes, l'étymologie de ce terme pourrait également désigner un vassal rural d'un ordre inférieur, un jeune guerrier qui n'est pas encore chevalier, un ecclésiastique d'un degré inférieur ou un jeune célibataire.

  1. .
  2. Timothée de Rauglaudre et Jean-Loup Adénor, Le Nouveau Péril sectaire : antivax, crudivores, écoles Steiner, évangéliques radicaux..., (ISBN  et , OCLC 1292521608, lire en ligne).
  3. sur lefigaro.fr du .
  4. «  », (consulté le ).
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  7. Émile Littré ; François Gannaz (mise en forme), «  », sur littre.org (consulté le ).

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Éourres dans la littérature

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