Sourribes
Localisation
Sourribes : descriptif
- Sourribes
Sourribes est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
La commune est traversée par le Vançon. Le village est situé à 490 mètres d’altitude, à environ 6 kilomètres de Volonne.
Géologie
Le territoire se situe à l’est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre deux formations géologiques majeures des Alpes :
- la nappe de Digne à l'est, au niveau du lobe de Valavoire : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
- la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée.
Au nord-ouest, la crête de Saint-Martin/Le Grépon est constituée d'un calcaire gris. Alors qu'au sud-est, le versant marneux de Vaumuse s'appuie sur des molasses rouges.
Le Vançon a creusé les gorges de Charenches dans les couches géologiques dont celles du Cénomanien.[réf. nécessaire]
Relief
La vallée est orientée nord-est/sud-ouest. Le point le plus bas est près du confluent du Vançon avec la Durance à près de 467 Vançon.
Le plan de Saint-Roman, au sud du village, est la surface plane la plus notable de la commune.
Plus en amont, sur le territoire de l'ancienne commune de Beaudument, le relief est très accidenté.
Hydrographie
La commune est parcourue par le Vançon selon une orientation nord-est/sud-ouest. Il est un torrent ayant un régime nival. Depuis que l'ONF a fait planter des arbres en amont des gorges de Charenches, les crues sont moins hautes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 6 vol d'oiseau, est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Environnement
La commune compte 1 321 .
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Sourribes est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Sourribes est également exposée à trois autres risques naturels :
- feu de forêt ;
- inondation (dans la vallée du Vançon, notamment) ;
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort.
La commune de Sourribes n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune ; le Dicrim existe depuis 2011.
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- Maurice Gidon, Les chaînons de Digne.
- Carte géologique de la France au 1:1 000 000
- Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 739 (Subtusripas), se rapporte à sa position au pied d’un rocher.
- , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne)., § 5368, p. 329
Histoire
Antiquité
Des ruines romaines sont présentes à Beaudument. Plusieurs découvertes de monnaies romaines ont eu lieu sur la commune.
Moyen Âge
Sourribes
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 739, lorsqu'une colonge est donnée par le patrice Abbon à l’abbaye de Novalaise. La communauté de Sourribes relevait de la baillie de Sisteron.
Une abbaye de sœurs bénédictines est fondée avant 1160, et y reste jusqu’en 1464 et son regroupement avec l’abbaye Saint-Claire de Sisteron. L’abbaye reste seigneur du lieu,. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine , Jame Gombert, seigneur de Beaudument et Dromon, soutient Charles de Duras contre d'Anjou. Le ralliement de Sisteron à la cause angevine, en 1386, entraîne son changement d’engagement, et il prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II, le .
Beaudument
La communauté médiévale de Beaudument est citée en 1040, quand Bérald fait don de son église à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Son château est cité par Gervais de Tilbury dans son livre Les Divertissements pour un empereur, qui fait référence à la pierre rouge merveilleuse qui y était conservé, capable de brûler et d'éclairer sans se consumer. Difficile à reconnaître, cette pierre rouge peut être identifiée à une escarboucle, ou encore à l'abseste (nom médiéval de l'amiante, courante dans la région), ou encore mieux au pseudo-abseste ou abseste ligniforme. Il est aussi possible que ce ne soit qu'une légende, fondée sur le blason de Saint-Victor de Marseille, qui est orné d'une escarboucle à huit rais. Le village, établi à l'actuel lieu-dit de Vière près du château, comptait 24 feux au dénombrement de 1315, mais était inhabitée en 1471. La communauté se reconstitue au siècle, l’habitat s’installant plus loin dans la vallée du Vançon. Le village et son église Saint-Jean-Baptiste sont abandonnés au cours du siècle suivant, l’habitat se déplaçant au hameau de Vigoureux, aussitôt doté d’une chapelle Saint-Pierre, qui devient l’église paroissiale. En 1765, Beaudument avait 68 habitants.
Période contemporaine
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 3 habitants de Sourribes, et un de Beaudument, sont traduits devant la commission mixte.
Comme de nombreuses communes du département, Sourribes et Baudument sont chacune dotées d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, une école dispense une instruction primaire aux garçons dans chacun des deux villages. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne les concernent pas,.
La commune de Beaudument est rattachée à Sourribes en 1909, alors qu’elle était trois fois plus grande mais en voie d’être désertée (1528 hectares contre 446).
Un maquis est créé à Sourribes au printemps 1943 ; il était en partie constitué de paysans qui continuaient à avoir une vie normale, mais qui étaient mobilisables dans les deux heures. Il sert au début à abriter les réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Bien situé dans la vallée de la Durance, ce maquis devient un relais pour les résistants ou étrangers de passage, vers Sisteron notamment. Il a aussi accueilli une dizaine de déserteurs de la Wehrmacht, qui étaient des Luxembourgeois incorporés de force.
Le , les Allemands lancent une opération de ratissage pour détruire ce maquis. Leur tentative est un échec partiel : aucun maquisard n'est fait prisonnier (même s'il y a quelques blessés), mais le maquis est dissous et ses membres se répartissent entre les maquis de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Cruis et Fort-de-France à Barrême. Ce maquis n'a jamais été reconnu par l'administration,.
Jusqu’au milieu du vigne était cultivée à Sourribes. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée.
- , La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 36.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 201
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- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 422.
- Céline Viguier, « Gervais de Tilbury. Les merveilles en Haute-Provence : l'escarboucle », Chroniques de Haute-Provence, 2009, no 362, p. 55.
- Céline Viguier, op. cit., p. 51.
- Céline Viguier, op. cit., p. 57.
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
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- Fernand Tardy, Bonsoir petite princesse bleue - Secteur de Digne de l'Armée secrète, sous-secteur de Thoard, Terradou, 1990, (ISBN ), p. 32-34.
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- « » (consulté le ).
- Modèle:Les chemins de la Liberté, p. 68.
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Héraldique
Blason | De gueules à une crosse contournée dont le pied est entortillé de la lettre S, adextrée d'une étoile et senestrée d'une lune en décours et un soleil placé à dextre et en chef le tout d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
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