Toulouse

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Toulouse : descriptif

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Toulouse

Toulouse (Tolosa en occitan) est une commune du sud-ouest de la France, préfecture de la région Occitanie et du département de la Haute-Garonne, ainsi que siège de Toulouse Métropole

Ses habitants sont appelés les Toulousains et Toulousaines. En 2021, Toulouse est la quatrième ville la plus peuplée de France, avec 504 078 habitants (après Paris, Marseille et Lyon)

L'agglomération toulousaine compte 1 063 235 habitants en 2021, également au quatrième rang national (après Paris, Lyon et Marseille)

Enfin, son aire d'attraction est, avec 1 490 640 habitants, la cinquième du pays (après Paris, Lyon, Marseille et Lille). Riches d'une longue histoire, Toulouse et ses environs sont occupés depuis le Paléolithique puis habités par les Volques Tectosages dès le IIIe siècle av

J.-C

La cité de Tolosa est fondée au début du Ier siècle par les Romains au bord de la Garonne, à l'emplacement de la ville actuelle

Au Ve siècle, à la suite des invasions germaniques, elle est la capitale du royaume wisigoth

Réunie au royaume des Francs mérovingiens et carolingiens, elle est entre le VIIe et le IXe siècle une des capitales du royaume d'Aquitaine

Elle est ensuite le cœur d'un puissant comté conservé par les Raimondins jusqu'au milieu du XIIIe siècle

Elle devient alors une importante cité royale, capitale du Languedoc

La ville de Toulouse était également le chef-lieu de l'ancienne région Midi-Pyrénées jusqu'à sa disparition au 1er janvier 2016. Ville à l'architecture caractéristique des cités du Midi de la France, Toulouse est souvent surnommée « la ville rose » en raison de la couleur du matériau de construction traditionnel local, la brique de terre cuite

Le développement de la culture de la violette de Toulouse au XIXe siècle en fait un emblème de la ville et lui vaut le surnom de « cité des violettes »

Elle est aussi, beaucoup plus rarement, surnommée la « cité Mondine » (la Ciutat Mondina en occitan), en référence à la dynastie des comtes de la ville, souvent nommés Raymond. Reliant Toulouse à Marseillan, le canal du Midi est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1996

La basilique Saint-Sernin, plus grand édifice roman d'Europe, y est également inscrite depuis 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Toulouse est la capitale européenne de l'industrie aéronautique et spatiale avec les sites d'Airbus Commercial Aircraft et de sa maison mère Airbus. Elle compte plus de 100 000 étudiants, répartis en grande partie au sein des trois universités de la ville (Capitole, Jean-Jaurès et Paul-Sabatier). Le sport emblématique de Toulouse est le rugby à XV, son club du Stade toulousain détenant le plus riche palmarès sur le plan national comme sur le plan continental, avec vingt-trois titres de champion de France et six titres de champion d'Europe. Le cassoulet, la saucisse et la violette sont les spécialités emblématiques de la gastronomie toulousaine.

Géographie

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Toulouse est située dans le Midi de la France, au nord du département de la Haute-Garonne, sur l'axe de communication entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique. Elle est située sur un coude de la Garonne qui, provenant des Pyrénées, s’oriente au nord-est avant de changer de direction au niveau de Toulouse pour se diriger au nord-ouest vers l’océan Atlantique. Vers le sud par temps clair, la chaîne pyrénéenne est visible. C'est sur ce coude de la Garonne, carrefour naturel des voies de communication, que les premiers hommes à l'origine de Toulouse se sont implantés.

Elle est à la croisée de grands itinéraires européens, comme les axes majeurs est-ouest E80 Rome-Lisbonne, nord-sud E9 Paris-Barcelone ou le futur itinéraire de désenclavement de la diagonale continentale Saragosse-Lyon[Quoi ?].

Géographiquement, elle se situe à 122 kilomètres du pic d'Aneto (3 404 mètres) point culminant des Pyrénées, source de la Garonne dans le massif de la Maladeta (Espagne), 144 kilomètres de la mer Méditerranée à Gruissan dans l'Aude à l'est et 233 kilomètres de l'océan Atlantique à Capbreton dans les Landes à l'ouest.

La rive droite de Toulouse se trouve sur une terrasse insubmersible sur laquelle la ville romaine s'est établie. C'est aussi sur cette terrasse que la ville marchande et commerciale de Toulouse s'est formée. De l’autre côté de la Garonne, se trouve la rive gauche avec l'ancien faubourg Saint-Cyprien, longtemps quartier pauvre car construit en dehors des remparts de la ville et en zone inondable : situé en contrebas de quelques mètres par rapport à la rive droite, le quartier Saint-Cyprien a souvent été soumis à de fortes inondations. Ainsi en 1875, le quartier Saint-Cyprien fut submergé par les eaux de la Garonne et plusieurs ponts furent emportés. Cette situation basse explique l'évolution de la courbe du fleuve au fil des siècles du côté de la rive gauche, entre la rivière Touch qui se jette au nord de Purpan et l’actuelle chaussée du Bazacle.

Le canal du Midi, œuvre de Pierre-Paul Riquet, qui reprend une courbe artificielle de la Garonne vers la mer Méditerranée, remonte au sud-est la vallée de l’Hers-Mort et traverse la rive droite de la ville.

La commune de Toulouse a une superficie de 11 830 hectares, soit environ 1 300 hectares de plus que Paris et 7 000 de plus que Lyon, mais 13 000 de moins que Marseille.

Communes limitrophes

Toulouse est limitrophe de dix sept autres communes.

Communes limitrophes de Toulouse
Fenouillet,
Beauzelle (par un quadripoint),
Blagnac
Aucamville, Launaguet L'Union
Colomiers,
Tournefeuille
Toulouse[3] Balma,
Quint-Fonsegrives
Cugnaux,
Portet-sur-Garonne
Vieille-Toulouse, Pechbusque Saint-Orens-de-Gameville,
Labège,
Ramonville-Saint-Agne

Le tableau suivant présente les grands liens routiers autour de Toulouse.

Destination Voie routière Distance Temps de parcours automobile (sans pause) Temps de parcours train Distance à vol d'oiseau
Montauban A62-A20 45 km 30 minutes 30 minutes 40 km
Castelsarrasin A62 68 km 45 minutes 40 minutes 56 km
Albi A68 77 km 50 minutes 56 minutes 67 km
Auch N124 78 km h 5 aujourd'hui, 50 minutes par 2 × 2 voies en 2025 h 30 69 km
Castres A68-A680-D20-N126 78 km h 15 aujourd'hui, 50 minutes par autoroute en 2024 h 10 64 km
Foix A61-A66-N20 89 km h h 10 71 km
Carcassonne A61 96 km h 5 41 minutes 86 km
Agen A62 114 km h 15 h 94 km
Cahors A62-A20 104 km h 5 h 6 95 km
Rodez A68-N88 148 km h 10 h 15 123 km
Tarbes A64 154 km h 40 h 30 118 km
Montpellier A61-A9 245 km h 30 h 5 198 km
Narbonne A61 151 km h 20 h 15 134 km
Bordeaux A62 246 km h 25 h 211 km
Brive-la-Gaillarde A62-A20 199 km h h 20 172 km
Limoges A62-A20 290 km h 50 h 20 248 km
Angoulême A20 - A62 - N10 354 km h 58 h 7 249 km
La Rochelle A62-A10-N137 421 km h 35 h 350 km
Saint-Sébastien A64-A63-AP-8 346 km h 20 h 20 280 km
Andorre A61-A66-N20-N22 (E9) 189 km 2 h 44 123 km
Barcelone A61-A9-AP-7 395 km h h 50 254 km
Marseille A61-A9-A54-A7 405 km h h 50 320 km
Châteauroux A62-A20 408 km h h 30 356 km
Tours A62-A10 584 km h 49 h 424 km
Lyon A61-A9-A7 540 km h 10 h 6 360 km
Orléans A62-A20-A71 554 km h 15 h 479 km
Nantes A62-A10-A83-N137 585 km h 53 h 466 km
Paris A62-A20-A71-A10-A6 675 km h 30 h 10 590 km

Géologie et relief

Vue sur les Pyrénées depuis Toulouse (Balma).

Le relief toulousain est marqué par la convergence des vallées d’affluents de la Garonne. L’Ariège au sud est dominée par les coteaux pentus de Vieille-Toulouse, qui dominent la ville sur le promontoire de Pech-David. L’Hers-Mort, qui se jette dans la Garonne au nord de Toulouse, forme une vaste plaine dite de « Lalande ». Elle est séparée à l’est par une ligne formée des collines de Montaudran et de Jolimont. À l'ouest de la ville, à bonne distance du centre-ville (six à sept kilomètres en moyenne), trois terrasses s'étagent pour atteindre les coteaux de Gascogne.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Toulouse.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le canal du Midi, la Garonne, le canal de Saint-Martory, le Touch, l'Hers-Mort, la Marcaissonne, la Saune, la Sausse, le ruisseau de la Saudrune, le ruisseau de Maltemps, un bras de l'Hers, le Fossé de Larramet, et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 97 ,.

Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le .

La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur 529 océan Atlantique.

Le canal de Saint-Martory, d'une longueur totale de 71,2 Saint-Martory et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il se jette dans la Garonne sur le territoire communal, après avoir traversé 19 communes.

Le Touch, d'une longueur totale de 74,5 Lilhac et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Blagnac, après avoir traversé 29 communes.

L'Hers-Mort, d'une longueur totale de 89,3 Laurac (11) et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 40 communes.

La Marcaissonne, d'une longueur totale de 26,5 Beauville et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle se jette dans l'Hers-Mort sur le territoire communal, après avoir traversé 14 communes.

La Saune, d'une longueur totale de 31,8 Vaux et s'écoule vers le sud-est. Elle se jette dans l'Hers-Mort sur le territoire communal, après avoir traversé 18 communes.

Climat

Le Pont Saint-Pierre et le Dôme de la Grave enneigés en .

Le climat de Toulouse est tempéré-chaud, océanique dit dégradé et à tendance méditerranéenne caractérisé par un été chaud et sec, un automne bien ensoleillé, un hiver doux et un printemps humide, marqué par des pluies récurrentes, souvent orageuses et parfois accompagnées de grêle, comme en et 2009.

Ce climat peut être considéré comme un climat de transition entre le climat océanique et le climat méditerranéen même si selon les classifications climatiques, l'amalgame de ces deux climats peut placer Toulouse en situation de climat subtropical humide. Au sens de Gaussen, le mois de juillet est assez chaud et sec pour considérer le climat toulousain comme sub-méditerranéen,,. D'après la classification de Köppen, la température du mois le plus froid est comprise entre 0 climat tempéré. Les précipitations sont assez bien réparties sur l'année, il n'y a pas de saison sèche sauf deux minimums pluviométriques en février et en juillet, mais pas assez marqué pour parler de saison sèche. C'est donc un climat tempéré chaud sans saison sèche. L'été est chaud car la température moyenne du mois le plus chaud est supérieure à 22 °C (juillet et août avec 23 °C).

Le climat de Toulouse est donc classé comme Cfa dans la classification de Köppen, autrement-dit il s'agit d'un climat subtropical humide.

Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Toulouse 2 297 627 1 26 34
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78

Toulouse connaît en moyenne 38 jours de fortes chaleurs et 23,1 jours de gel par an. La température moyenne annuelle est de 14,3  le  (relevée à Saint Simon, quartier situé au sud de Toulouse, ainsi qu'à l’aéroport de Francazal), et constitue le record français jusqu'en 2003. La température la plus froide est -19,2 °C, enregistrée le .

Le jour le plus arrosé eut quant à lui une pluviométrie de 82,7 Météo-France. L'année la plus arrosée a été 1993 avec un cumul annuel de précipitations de 914,9 mm et la plus sèche 1967 avec un cumul annuel de 377,8 mm.

L'ensoleillement est supérieur à 2 200 heures par an en moyenne.

Les vents dominants sont, par ordre d'importance, le vent d'ouest (apportant généralement l'humidité de l'océan Atlantique), le vent d'autan (venant du sud-est) et le vent du nord, nettement moins fréquent et généralement froid et sec (amenant l'air de masses anticycloniques froides placées sur le nord de l'Europe). Le vent d’autan est aussi appelé « le vent qui rend fou », voire « le vent du diable » en raison de son influence supposée sur les comportements humains et animaux (irritabilité, trouble du rythme cardiaque, accroissement du nombre des accouchements...). Parfois, ce vent peut devenir très puissant comme le , où il renversa le train Toulouse-Revel.

Toulouse fut frappée par une tornade le vers 20 aéroport de Blagnac avant de continuer en direction de Toulouse pour finir sa course vers le quartier de Casselardit, près de Purpan. Cette tornade, classée F2, avec des vents de 200 .

Le est le jour le plus enneigé avec 21 neige.

Les relevés suivants ont été effectués à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Tableau climatologique de Toulouse-Blagnac (période : 1990-2020).
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,9 3 5,5 7,9 11,4 15 17 17,1 13,9 10,9 6,3 3,6 9,6
Température moyenne (°C) 6,3 7,2 10,3 12,8 16,6 20,5 22,8 23 19,4 15,3 9,9 7,1 14,3
Température maximale moyenne (°C) 9,7 11,2 15 17,6 21,4 25,7 28,2 28,5 24,8 19,7 13,5 10,4 18,8
Record de froid (°C)
date du record
−18,6
16/01/1985
−19,2
15/02/1956
−8,4
01/03/2005
−4,3
06/04/1911
−0,8
01/05/1960
4
02/06/1962
7,6
08/07/1954
5,5
30/08/1986
1,9
27/09/1972
−3
29/10/1949
−7,5
23/11/1988
−12
28/12/1962
−19,2
15/02/1956
Record de chaleur (°C)
date du record
21,2
15/01/1955
24,1
27/02/2019
27,1
21/03/1990
30
13/04/1949
33,9
11/05/1922
40,2
27/06/2019
40,2
08/07/1982
44
23/08/2023
37,5
07/09/1911
33
01/10/2023
24,3
01/11/1968
21,1
17/12/1987
44
23/08/2023
Ensoleillement (h) 82 118,6 173,6 195,1 211,1 244,1 265,3 247,2 207 160,3 100,9 91,7 2 096,9
Précipitations (mm) 52,6 37,1 45,4 65,7 74,2 64,4 39,6 44,3 45,8 54,3 55,2 48,8 627,6
Source : Météo France (en °C et mm, moyennes mensuelles 1990/2020 et records depuis 1882)
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
9,7
2,9
52,6
 
 
 
11,2
3
37,1
 
 
 
15
5,5
45,4
 
 
 
17,6
7,9
65,7
 
 
 
21,4
11,4
74,2
 
 
 
25,7
15
64,4
 
 
 
28,2
17
39,6
 
 
 
28,5
17,1
44,3
 
 
 
24,8
13,9
45,8
 
 
 
19,7
10,9
54,3
 
 
 
13,5
6,3
55,2
 
 
 
10,4
3,6
48,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
  1. Philippe Wolff, Histoire de Toulouse, 2e édition, 1961, édition Édouard Privat
  2. Histoire de Toulouse, p. 22.
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. «  » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  6. Sandre, «  »
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  9. Sandre, «  »
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  12. Sandre, «  »
  13. «  », sur fr.climate-data.org (consulté le ).
  14. Henri Gaussen et F. Bagnouls, « Les climats biologiques et leur classification », Annales de Géographie, ISSN 0003-4010, DOI 10.3406/geo.1957.18273, lire en ligne).
  15. [Massip 1906] Maurice Massip, « Les variations du climat de Toulouse », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, lire en ligne).
  16. [Massip 1907] Maurice Massip, « Les variations du climat de Toulouse (suite et fin) », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, lire en ligne).
  17. [1]
  18. (moyenne annuelle 1981-2010)
  19. «  », Météo France (consulté le ).
  20. «  », La Dépêche (consulté le ).
  21. Les données climatiques à Toulouse de 1947 à 2002
  22. Spécial météo à Toulouse, L'express, no 2948, semaine du 3 au 9 janvier 2008, Les crues les plus dévastatrices, p.III
  23. «  », Météo-France (consulté le ).


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Toponymie

Le nom Tolosa apparaît dans des écrits antiques mais pas antérieurs au Posidonios et Strabon) ; Tolosa (Cicéron, César, Pline, .

Selon une légende toponymique, Tolosa, jadis la « cité de Minerve » (Palladia Tolosa) selon l’expression de Martial, ferait référence à la Tholos des Grecs, cf. les légendes de l'Or de Delphes à Toulouse. Une autre version, tout aussi fantaisiste, fait de Tholus, petit-fils de Japhet, lui-même deuxième fils de Noé, celui qui aurait donné son nom à la cité. C'est ce mythe qui se retrouve mis en ouverture du Ramelet Mondin du poète toulousain Pèire Godolin.

Il est acquis depuis longtemps que Tolosa (ou Tolossa) représente un toponyme indigène que les auteurs antiques se sont contentés de transcrire dans leur langue. Cependant son étymologie est aujourd'hui encore incertaine,.

Ce nom de lieu étant associé à celui des Volques Tectosages, certains linguistes ont essayé de mettre en évidence le caractère celtique du toponyme. Ils se reposent notamment sur l'existence d'une racine Tol- que l'on retrouverait par exemple dans le nom de la peuplade celtique des Tolistobogii et dans celui du nom d'au moins quatre autres Toulouse en France, dont l'un Toulouse-le-Château (Jura, Montis Tolose 1090) dans le nord-est. Cet élément Tol- est possiblement le même que celui rencontré dans les Toulon, Thollon, Thulon, Montholon, Monthelon, etc. de l'hexagone et qui signifierait « colline, éminence ». Cependant, la topographie de Toulouse s'accorde mal avec le sens de « colline, éminence », car la localité est située dans une plaine.

Le nom étant difficilement explicable par le celtique, la plupart des toponymistes le considèrent comme pré-celtique, peut-être ibère ou pré-celtique d'« origine et de sens incertain ». Les hypothèses pré-celtiques, c'est-à-dire ibériques et aquitaniques ont été étudiée par Pierre Moret, ces langues sont peu ou pas documentées.

Le nom antique Tolosa est également le nom occitan de la ville, présent dans sa devise Per Tolosa totjorn mai. Il devient Tholose en français, avant de se transformer en Toulouse, probablement sous l'influence de la prononciation occitane ([]), vers la fin du XVIIe siècle.

  1. a b c d e f et g Pierre Moret, « Le nom de Toulouse », in Pallas. Revue d'études antiques, 1996, Persée) [1].
  2. Anne Le Stang, Histoire de Toulouse illustrée, avril 2006, éd. Le Pérégrinateur, (ISBN ), p. 8.
  3. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume Google Livres) [2]
  4. Histoire de Toulouse, 1974, Éditions Privat, (ISBN ), p. 11.
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 680-681.
  6. Pierre Moret, op. cit., p. 10-23

Histoire

Préhistoire, protohistoire

Hache polie du néolithique trouvée chemin des Récollets - Muséum de Toulouse

Les environs de Toulouse sont occupés dès le Paléolithique inférieur mais ce ne sont que des traces d'occupation humaine du Néolithique qui sont retrouvées sous forme de village comme à Villeneuve-Tolosane. D'autres traces d'occupations par l'homme au nécropole du quartier Saint-Roch (vers la rue du Feretra), mise au jour en 2002.

Dès le milieu du Volques Tectosages, parmi lesquels un peuple, celui des Tolosates, occupe les environs de Toulouse. Au oppidum d'une centaine d'hectares est créé à Vieille-Toulouse, à quelques kilomètres au sud de l'actuelle Toulouse. Probable capitale des Volques Tectosages, le site est urbanisé à la mode italique, sur un plan orthogonal. Les Tolosates entretiennent des liens commerciaux avec l'Espagne et l'Italie et le reste de la Gaule par l'échange de vin, de blé et de métaux. De nombreuses amphores ont été retrouvées et prouvent la vigueur de ces échanges.

Ville gallo-romaine

D'abord alliés de Rome, les Volques Tectosages se révoltent et sont défaits par les Romains en 107 Tolosa en latin) devient romaine. La ville protohistorique est alors un important centre administratif et militaire de la province Narbonnaise. Sous Auguste, vers la fin du aqueducs ainsi que de nombreux bâtiments maintenant détruits pour un grand nombre d'entre eux : un théâtre, un amphithéâtre de 14 000 places encore visible dans le quartier Purpan-Ancely, des thermes et plusieurs temples. Dès l'an 30, ils entourent la ville d'un grand mur d'enceinte fait de briques dont des pans sont encore debout de nos jours.

L'itinéraire de l'Anonyme de Bordeaux passe dans la région et mentionne ce site.

En 250, Toulouse est marquée par le supplice de Saturnin de Toulouse qui deviendra saint Sernin. Cet épisode marque l'apparition d'un culte minoritaire dans le Haut-Empire. Le basilique Saint-Sernin est construite en 403 avec l'essor du christianisme dans la région. La brique est largement utilisée comme matériau de construction.

Capitale du royaume Wisigoth

En 413, les Wisigoths envahissent la ville et choisissent Toulouse comme capitale de leur royaume. Les vestiges du palais Wisigoth de Toulouse, qui se situait sous l'actuelle place de Bologne, ont été redécouverts en 1988-1989. Sidoine Apollinaire a relaté en détail les fastes de la cour toulousaine de Théodoric II. Ayant une culture et une religion différentes, les Gallo-Romains et les Wisigoths se côtoient à Toulouse sans se mélanger jusqu'en 508 lorsque Clovis prend la ville, après avoir vaincu les Wisigoths à la bataille de Vouillé (en 507).

Le comté de Toulouse du | ]

L'entrée à Toulouse du pape Urbain Benjamin-Constant.
Plan du quartier latin.
La chambre de saint Dominique à la maison Seilhan est considérée comme le lieu de naissance de l'ordre dominicain (1215).
Du capitouls tinrent des annales municipales qui constituent une exceptionnelle collection de portraits de consuls municipaux.

Les Francs ne restent cependant pas à Toulouse et la ville, maintenant coupée de la Méditerranée, perd de son influence. Elle sert surtout de place-forte face à la Septimanie à l'est et la péninsule ibérique au sud, détenus par les Wisigoths. Elle reprend néanmoins son indépendance pour former en 629 l'éphémère royaume de Toulouse puis devient aux . En 721, la ville est assiégée par l'armée arabe, qui est finalement défaite lors de la bataille de Toulouse le , signant la fin de sa progression vers le nord. En 844, une flotte vikings remonte la Garonne et atteint Toulouse.

Au Moyen Âge, la ville reste longtemps indépendante. Les comtes de Toulouse étendent leur domaine sur la plus grande partie du Midi de la France. Témoin de la présence des comtes de Toulouse, les restes des fondations du château comtal ont été récemment mis au jour près de la porte sud de la ville médiévale à l'emplacement du palais de justice. Le christianisme s'impose à Toulouse et de nombreuses églises sont construites. En 1096, le pape se rend à Toulouse pour consacrer la basilique Saint-Sernin. La cathédrale Saint-Étienne est édifiée au .

En 1152, un conseil commun de la Cité et des Faubourgs est mis en place par le comte. C'est le « capitoulat » formé de douze capitouls qui assurent dans un premier temps un rôle judiciaire. Puis ils acquièrent du pouvoir en rendant des ordonnances, percevant des taxes, levant une milice et assurant l'ordre et la justice dans la ville. À la suite de la révolte du , le Comte ne conserve plus que le pouvoir de battre la monnaie, et de lever des troupes en cas de menace extérieure. En 1190, les capitouls acquièrent une maison commune contre les remparts à proximité de la porte nord, qui deviendra le Capitole, aujourd'hui symbole de la ville. Cette période permet l'instauration de nombreuses libertés municipales. Parallèlement émerge une des premières sociétés par actions de l'histoire, les moulins du Bazacle sur la Garonne.

À la même époque, la papauté lance la croisade des albigeois. Malgré la mort du chef des croisés Simon de Montfort et l'abandon de son fils Amaury, les hostilités aboutissent à l'entrée en dépendance du comté de Toulouse à l'égard de la royauté capétienne avec la signature du traité de Paris le . L'université de Toulouse est fondée la même année. En 1271, à la mort de Jeanne fille de Raimond VII, dernière représentante de la maison des comtes de Toulouse, le comté est intégré au domaine royal français et devient le Languedoc.

C'est précisément pour contrer l'influence de « l'hérésie cathare », particulièrement vive dans la région, que Dominique de Guzmán fonde à Toulouse, en 1215, dans la maison Seilhan, l'Ordre des frères prêcheurs (aussi appelés Dominicains). En 1365, le pape Urbain Thomas d'Aquin, dominicain célèbre, vraisemblablement pour dédommager la ville qui fut le berceau de l'ordre de n'avoir pu obtenir celles de saint Dominique lui-même. Ces reliques sont conservées à l'église des Jacobins.

Les Hospitaliers et les Templiers

Au début du Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'installent à Toulouse. Ils occupent d'abord, jusqu'en 1110, l'église de la Dalbade, qui dépend du prieur de la Daurade, mais ils en sont expulsés. C'est pourquoi ils obtiennent, entre 1116 et 1121, de l'évêque de la ville, Amelius Raymond du Puy, dont un frère, Raymond du Puy, est un futur supérieur de l'ordre, la concession de l'église Saint-Rémi. Cette petite église, qui aurait été fondée par l'évêque Germier, se trouve à l'angle des rues Saint-Rémésy et Saint-Jean,. Les hospitaliers accroissent progressivement leurs droits, tels que l'autorisation d'acquérir des biens dans tout le diocèse de Toulouse, le droit donné en 1160 par l'évêque Raimond de Lautrec d'avoir un cimetière pour les membres de leur ordre ou encore la possibilité accordée en 1175 par le comte de Toulouse Raimond V d'avoir un four. Ils reçoivent également le droit de faire construire une tour, connue comme la tour des Archives.

Les Hospitaliers entrent cependant en concurrence avec les Templiers, qui ont établi leur maison toulousaine non loin de la leur, dans la rue du Temple (actuel . Mais en 1307, le roi de France Philippe IV le Bel fait arrêter les Templiers dans tout le royaume de France et mettre leurs biens sous séquestre. Après la suppression de leur ordre par le concile de Vienne en 1311, la dévolution des biens de l'ordre du Temple sont accordées aux Hospitaliers l'année suivante. C'est Déodat de Roaix qui est chargé, à Toulouse, de surveiller le transfert des propriétés.

La grande richesse de la maison hospitalière toulousaine lui permet de recevoir en 1315 le rang de grand prieuré : elle est placée, au côté du grand prieuré de Saint-Gilles, à la tête de la langue de Provence. Les hospitaliers, devenus propriétaires de la Maison du Temple, y installent en 1408 un hôpital, appelé hôpital du Temple. Le prieur provincial fait aussi construire son logis dans la maison voisine (actuel Garonnette.

De la Renaissance à la Révolution : crises et âge d'or du pastel

L'hôtel d'Assézat, XVIe siècle.

Au royaume de France. Mais, en 1348, la ville est touchée par la peste noire qui reviendra en 1361 puis au guerre de Cent Ans et subir le brigandage. Les faubourgs sont détruits et la ville se replie derrière ses fortifications. Le Grand incendie de Toulouse, le , détruit les trois quarts de la cité et ruine plusieurs églises, couvents et autres édifices publics. La ville prospère et s'agrandit malgré cela : le , par ses lettres patentes, le roi ordonne le rétablissement du Parlement et de la Cour des aides à Toulouse, transférés auparavant à Montpellier. En 1476, Toulouse devient la quatrième ville de France à accueillir l'imprimerie.

Durant la Renaissance, de la fin du pastel. C'est l'époque de construction de grands hôtels particuliers comme l'hôtel de Bernuy ou l'hôtel d'Assézat.

En 1560, les protestants et les catholiques s'affrontent dans de sanglants combats. En 1562, des Huguenots furent ainsi massacrés et leurs maisons pillées lors de troubles à la suite d'un édit de la reine autorisant les hérétiques à pratiquer leur culte en dehors des villes. Cela mena à une conjuration contre les catholiques et à de nombreux affrontements, qui se soldèrent par la défaite des Huguenots en mai de cette même année.

Au catholicisme triomphe. Les églises sont très fréquentées et de nombreux couvents s'installent en ville. Le parti pro catholique s'oppose au pouvoir central, en particulier lors de la révolte du gouverneur du Languedoc de Montmorency exécuté en 1632 place du Capitole. Deux symboles de la ville, le Pont-Neuf et le canal du Midi, sont réalisés respectivement en 1632 et en 1682. Le Capitole est reconstruit, quant à lui, au affaire Calas : le cas d'un protestant injustement condamné provoque une célèbre intervention de Voltaire.

Toulouse entre dans la Révolution sans grand heurt. Seuls quelques pillages et quelques attaques de châteaux se produisent, le pouvoir du Parlement est respecté car il fait vivre la ville. Des conflits éclatent lorsque la suppression des provinces et des Parlements et la réforme ecclésiastique sont déclarées en 1790 et 1791. La ville est privée de son rang de capitale régionale et devient le chef-lieu de la Haute-Garonne. Les jacobins parviennent à la maintenir hors de la révolte fédéraliste (ce qui est déterminant pour éviter la jonction entre l'Ouest et le Sud Est). De même, en 1799, les républicains parviennent à faire échouer une révolte populaire dont le motif principal est le refus du service militaire obligatoire et le rejet de la politique répressive du Directoire vis-à-vis des prêtres.

Époque contemporaine

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Carte de Toulouse par Melchior Tavernier en l’an 1631.
Place de la Trinité.
Vue générale de Toulouse vers 1877.

Le , la bataille de Toulouse oppose les hispano-britanniques du maréchal Wellington aux Français du maréchal Soult, qui, bien que parvenant à résister, sont contraints de se retirer. La ville rose a donc été le théâtre de la dernière bataille franco-anglaise sur le sol français. La ville se rallie au roi et à la Restauration après la chute de . Les républicains et les légitimistes sont majoritaires à Toulouse et il est difficile aux partisans de Louis-Philippe ou de Napoléon III de lutter contre leur alliance de circonstance. Les Républicains, en particulier Armand Duportal sont très actifs ; en 1848, la République est proclamée par Henri Joly depuis le balcon du Capitole ; en 1871 une Commune échoue.

Le , Toulouse connaît sa plus forte crue. Au débit de 8 000 Empalot, le pont Saint-Pierre et le pont Saint-Michel. Seul le Pont Neuf résiste. On dénombre 208 morts, plus de 1 200 maisons détruites et 25 000 sans-abri. Le , le maréchal Mac Mahon se rend à Toulouse. À la vue du spectacle, il prononce la désormais célèbre phrase « Que d’eau, que d’eau ! ».

L'arrivée au pouvoir des radicaux, commerçants et entrepreneurs républicains soutenus par le journal La Dépêche du Midi où écrit Jean Jaurès se traduit par de grands travaux urbains avec la construction des grandes rues de type haussmannien comme la rue Alsace-Lorraine et la rue de Metz ; la ville s'agrandit progressivement du fait de l'immigration espagnole et de l'exode rural.

En 1856, l’arrivée du chemin de fer s’avère déterminante pour Toulouse. À partir des années 1870, quelques grandes artères sont percées sur le modèle parisien. Elles sont bordées de grands immeubles bourgeois et accueillent les premiers grands magasins.

Les grands magasins
Toulouse 1877, « La Maison Universelle », ou « Grand Bazar », d'Antoine Labit.
Grand Magasin 41 rue de Rémusat, par Georges Debrie.

Au Capitole, les galeries Lafayette maison actuelles, Au printemps, Au gaspillage et Les grands magasins Lapersonne sont les principales enseignes de Toulouse fin 19e, début 20e. Une concurrence acharnée se joue entre les magasins toulousains et les succursales parisiennes (« Au Capitole » a été ouvert par la société Paris-France des frères Gompel, qui ouvrent des Dames de France dans les grandes villes de province. Les Toulousains, MM. Bourgeat, Bessières et Oustalet, s'associent pour agrandir les magasins Lapersonne, qui s'ouvrent sous la nouvelle place Esquirol récemment percée.

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La rue d'Alsace-Lorraine dans les années 1930, parcourue par une rame de l'ancien tramway de Toulouse.

Dans le premier conflit mondial, un service militaire mobilise tous les hommes aptes au Front ou comme réservistes ; nombreux sont les morts. Ces pertes seront comblées par la venue d'immigrés italiens, espagnols et polonais.

Avec la Première Guerre mondiale, Toulouse entre enfin dans l'ère industrielle avec la poudrerie et l'Arsenal qui emploient à eux seuls 50 000 ouvriers en 1917 ; c'est aussi en 1917 qu'un industriel venu de Bagnères-de-Bigorre, Latécoère, qui fabriquait jusque-là des wagons de chemin de fer, obtient de l'État un important marché de construction d'avions qui marque les débuts de l'industrie aéronautique à Toulouse, alors que la ville était jusque-là restée à l'écart de la révolution industrielle. Toutefois, dès avant la Grande Guerre, la population ouvrière était nombreuse, voire majoritaire, dans cette ville sans grande industrie (à l'exception des industries d'État, manufacture des tabacs, poudrerie et Arsenal) : les multiples petites entreprises spécialisées dans l'habillement, la chaussure et autres « articles de Paris » (cf travaux de Jean-Marc Olivier) opposaient une foule d'ouvriers (socialistes) des petits indépendants (radicaux) et une population de tradition plus rurale (très catholique).

Entre 1906 et 1924, les radicaux laissent progressivement la place à un socialisme municipal que dirigent Albert Bedouce puis Étienne Billières. Sous les mandats d'Étienne Billières (1925-1935) et d'Ellen-Prévot (1935-1940), la ville est transformée par la construction de grands équipements publics, tels l'actuelle Bibliothèque municipale sise rue du Périgord, le parc des Sports, un vaste programme de rénovation ou de création d'écoles, tous marqués par un style Art déco solennel et lumineux.

Entre l'été et l'automne 1940, des exilés germanophones réorganisent à Toulouse la direction du Parti communiste d'Allemagne (KPD).

À la fin du Midi-Pyrénées. La population est plutôt présente dans le centre, où ils sont plus de 43 000, plutôt qu'en banlieue, où ils ne sont que 26 000. Les quartiers Bellefontaine, Reynerie, Bagatelle ont plus du tiers de leur population qui est immigrée, et concentrent 20 % des immigrés de la ville ; La Faourette et Papus ont chacun plus de 20 % de leur population qui est immigrée. La moitié des immigrés de Toulouse sont d'origine africaine.

Aéronautique

Pendant plus d'un siècle, des usines aéronautiques ont été créées dans la région toulousaine, marquant définitivement l'économie et l'histoire locale. Ces usines ont été construites d'abord dans la zone de Montaudran (sud), Saint-Éloi (nord-ouest) puis Toulouse-Colomiers-Blagnac, à la frontière de la ville. La ville a été choisie pour devenir l’une des métropoles d’équilibre du pays en accueillant les activités aéronautiques et spatiales lors de la décentralisation.

L'Aéropostale
Un avion des lignes aériennes Latécoère, vers 1918

Dans les années 1920, Toulouse est la ville des pionniers de l'aviation, sous l'impulsion de Pierre-Georges Latécoère, qui met en place des liaisons avec Casablanca et Dakar. En 1927, est créée l'Aéropostale, avec des figures comme Antoine de Saint-Exupéry et Jean Mermoz. Pierre-Georges Latécoère était venu dans la ville rose pour créer des wagons de chemin de fer, mais, lorsque la guerre éclate, il est chargé par le gouvernement de développer des avions sur son site industriel de Montaudran. Quand la guerre se termine, il reste passionné par l'aviation et son site initial de fabrication de wagons est désormais une chaîne de montage d’avions de guerre. C'est à ce moment qu'il imagine une ligne aérienne commerciale allant de Toulouse à l'Amérique du Sud. Avec les Lignes aériennes Latécoère, après la Première Guerre mondiale, il ira d'abord jusqu'à Dakar, puis tentera l'aventure en Argentine. Mais face à de nombreuses difficultés, en 1927, Latécoère cède la Ligne à Marcel Bouilloux-Lafont, entrepreneur français au Brésil qui poursuit l'aventure jusqu'à Santiago du Chili sous le nom de l'Aéropostale en continuant d'exploiter le site de Montaudran. Ainsi de 1920 à 1933, plus de 120 pilotes se succèdent sur les pistes de Montaudran, notamment Daurat, Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry. L'Aéropostale relie bientôt la France à l'Amérique du Sud, après que la première traversée de l'Atlantique Sud a été assurée par Mermoz. Elle développe de nombreuses autres lignes aériennes entre les villes de l'Amérique du Sud, parfois au-dessus de la cordillère des Andes. Les récits d'Antoine de Saint-Exupéry lui assureront aussi une certaine notoriété, tel le roman Vol de nuit.

Les premiers pas de l'aérospatiale seront posés par un ancien mécanicien : Émile Dewoitine qui va concevoir les premiers avions en métal avec pare-brise, et cela dès 1920. Par la suite, l'État va soutenir l'industrie aéronautique toulousaine.

Vue aérienne de la Place du Capitole en 1948.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est épargnée par les combats, mais la résistance s'y développe fortement. Les troupes d'occupation allemandes l'abandonnent le peu après le débarquement de Provence.

Au début des années 1960, de nombreux rapatriés d'Algérie viennent s'installer à Toulouse et s'ajoutent aux nombreux exilés républicains espagnols arrivés après la victoire par la force du dictateur Franco en 1939, après la Guerre d'Espagne.

Airbus
Premier décollage de l'A380 depuis l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Dans l'histoire plus récente, de nouveaux avions parfois révolutionnaires ont été conçus à Toulouse ; comme le Concorde ou l'Airbus A380. Aujourd'hui encore, Airbus reste un acteur clé de l'économie locale, dans les domaines de l'aéronautique (Airbus et ATR) comme spatiaux avec Airbus Defence and Space. En 2013 Airbus Toulouse devient le premier site industriel de France avec 13 217 salariés.

En 2016, Airbus Group va inaugurer son université située proche des usines d'assemblement de ses avions : une tour de 11 étages surplombera l'ensemble.

En 2016, Airbus Group inaugure également dans un nouveau complexe immobilier de 25 000 m2 son nouveau siège mondial précédemment partagé entre Paris et Munich.

Le développement de l'après-guerre
Parc de la Reynerie, résidence du Lac.

La ville est choisie pour devenir l'une des métropoles d'équilibre du pays en accueillant les activités aéronautiques et spatiales lors de la décentralisation. La ville devient rapidement la préfecture de la région Midi-Pyrénées. Le nombre d'habitants de la commune augmenta très rapidement, de 269 000 habitants en 1954 à 380 000 en 1968 puis 390 350 habitants en 1999 pour atteindre les 453 317 habitants fin 2012. Cet afflux démographique provoque la mise en place de grandes opérations d'urbanisme comme la construction de nouveaux quartiers : le Mirail, Empalot et Bagatelle, aujourd'hui quartiers prioritaires. Toulouse est l'une des grandes métropoles françaises les plus actives en Mai 68, avec une population étudiante qui compte de nombreux enfants de réfugiés espagnols. Mai 68 à Toulouse voit une longue grève chez Sud-Aviation et de nombreuses entreprises, et le soutien des campagnes pour ravitailler une ville en désorganisation du fait des transports arrêtés.

L'usine AZF

Le , l'usine AZF explose, traumatisant durablement les Toulousains. Cette catastrophe industrielle, la pire que la France ait connu depuis 1945, fait 30 morts, 2 500 blessés et détruit de nombreux bâtiments et logements, principalement dans les quartiers populaires du Mirail et d'Empalot. La thèse de l'accident est retenue par les enquêteurs. Le procès de la catastrophe de l'usine AZF s'est tenu en 2009 et s'est soldé par une relaxe générale. Le procès en appel a eu lieu en 2012. La société Grande Paroisse et son directeur, Serge Biechlin, ont été condamnés pour homicide involontaire, et se pourvoient en cassation. Total et son ex-PDG, pour leur part, ont été relaxés, et la thèse de l’accident chimique retenue.

Le site de l'usine a depuis été rasé et dépollué. Les terrains à proximité restent pollués, à ce jour, pollution issue à la fois de l'activité industrielle contemporaine et historique. La pollution des ballastières de Braqueville jouxtant l'ancien terrain d'AZF est notable (estimée entre 4300, 5800 et 46 000 tonnes, de nitrocellulose immergée) et a été mise en cause dans des incendies volontaires, et une explosion le d'une usine proche de l'ancien site d'AZF. Le site a été placé sous contrôle militaire après l'explosion d'AZF et la dépollution (estimée à 40 millions d'euros pour 120 000 tonnes, de vase contaminée) devrait commencer en 2022.

L'Oncopole de Toulouse a été construite à proximité du site d'AZF. Le projet impulsé par la municipalité et l'État a débuté en septembre 2006 et s'est terminé en 2014.

  1. Anne Le Stang, op. cit., p. 9.
  2. Philippe Gardes, « Toulouse avant Toulouse ? : Recherches récentes sur l'oppidum gaulois de Vieille-Toulouse », JDA, lire en ligne).
  3. Anne Le Stang, op. cit., p. 11.
  4. dont un très important : les-petites-toulousaines.com
  5. Christian Cau, Petite Histoire de Toulouse, p. 10.
  6. Anne Le Stang, op. cit., p. 20.
  7. Ib., p. 28.
  8. Cette découverte a eu lieu en 1988-1989 sur le site de l'ancien hôpital Larrey. Les vestiges archéologiques ont été détruits au profit de la réalisation d'un projet immobilier construit autour de l'actuelle place de Bologne.
  9. Ib., p. 36.
  10. Histoire de Toulouse, Éd Privat, 1974, p. 57.
  11. Suivirent plusieurs expéditions de pillage, dont la plus célèbre fut vaincue par Charles Martel lors de la bataille de Poitiers (732)
  12. Barfleur, son église : leur histoire, Les Amis de l'église de Barfleur, , 159 ISBN ), p. 15.
  13. Ib., p. 51.
  14. Jules Chalande, 1915, p. 102.
  15. a et b Jules Chalande, 1914, p. 225.
  16. Jules Chalande, 1914, p. 201.
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  18. Ce cimetière, connu comme le cimetière des Hospitaliers de Saint-Rémésy, est aménagé à l'angle de la rue Saint-Rémésy et Saint-Jean. Voir Jules Chalande, 1914, p. 201.
  19. Damien Carraz, « Les commanderies dans l’espace urbain », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, vol. 124, no 1, 2012, p. 6.
  20. Jules Chalande, 1914, p. 218.
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  23. Ib., p. 73.
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