Tarbes

Localisation

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Tarbes : descriptif

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Tarbes

Tarbes ([tàʁbə] en français méridional, [taʁb] en standard) est une commune de Gascogne, dans le Sud-Ouest de la France

C'est aussi la préfecture du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie

La ville est située sur l'axe pyrénéen, qui va de l'Atlantique à la Méditerranée, non loin de la frontière franco-espagnole. Sur le plan historique et culturel, la commune appartient à l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Adour, l'Échez, la Gespe et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour »), un espace protégé (l'« Adour et affluents ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Tarbes est une commune urbaine qui compte 43 955 habitants en 2021

Elle est comprise dans l'agglomération de Tarbes et fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes

Ses habitants sont appelés les Tarbais ou Tarbaises. Capitale historique du comté de Bigorre, cette ville pyrénéenne de tradition industrielle s’étend, à une altitude moyenne de 304 mètres, au pied du massif des Pyrénées, dont les sommets (à commencer par le pic du Midi de Bigorre) se détachent nettement dans le paysage urbain. La ville a une surface relativement réduite (15,33 km2)

Certaines petites communes voisines, qui jouxtent Tarbes, ont une surface supérieure, c'est notamment le cas pour Ibos (32,88 km2) ou Ossun (27,59 km2). Cette surface limitée explique en partie le nombre de ses habitants (42 426), appelés Tarbais et Tarbaises

En fait, Tarbes est au cœur d'une agglomération comprenant quatorze communes (notamment : Aureilhan, Séméac, Laloubère, Bordères-sur-l'Échez, Soues), constituant son unité urbaine et sa banlieue immédiate, qui représente environ 79 000 habitants

Tarbes constitue aussi la neuvième aire d'attraction urbaine de la région Occitanie (2018), avec 135 654 habitants. Tournée vers les industries de pointe, notamment dans le domaine de l’aéronautique, elle dispose d'un pôle universitaire intégré dans le réseau de l’université de Pau et des pays de l'Adour, qui comprend quatre autres villes du Bassin de l'Adour : Pau, Bayonne, Anglet et Mont-de-Marsan

Le site universitaire de Tarbes accueille aussi plusieurs formations rattachées aux universités Toulouse II Jean-Jaurès / Le Mirail et Toulouse-III-Paul Sabatier

Le campus est situé face aux Pyrénées. Célèbre pour des productions locales telles que le haricot tarbais, Tarbes est également une « ville-marché » et un pôle spécialisé dans l’industrie agroalimentaire. Elle est la pierre d'angle de la nouvelle communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, créée le 1er janvier 2017, qui comprend 86 communes réunissant environ 130 000 habitants sur une surface de 615 km2, ce qui en fait la cinquième plus grande agglomération de la région Occitanie. La ville est le siège historique d'un diocèse catholique érigé au IVe siècle (aujourd'hui « de Tarbes et Lourdes ») correspondant au département des Hautes-Pyrénées.

Géographie

Localisation

Tarbes est une ville du piémont pyrénéen (304 mètres d'altitude) sise à l'extrême sud-ouest de la région Occitanie (latitude : 43° 13' 58" nord, longitude : 00° 04' 28" est, donc très proche du Méridien de Greenwich), à la frontière sud-est de la région Nouvelle-Aquitaine. La ville est située pratiquement au centre de l'axe pyrénéen Bayonne - Toulouse, dans le département des Hautes-Pyrénées.

La situation géographique de Tarbes favorise, dans de nombreux domaines, des liens avec la région voisine de Nouvelle-Aquitaine, et notamment le département des Pyrénées-Atlantiques.

Sur le plan historique et culturel, Tarbes fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au  siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre.

Les communes les plus proches sont : Aureilhan (2,2 Séméac (2,7 Laloubère (2,9 Bordères-sur-l'Échez (3,6 Soues (3,7 Odos (4,3 Sarrouilles (4,4 Horgues (5,1 km).

Communes limitrophes de Tarbes
Bordères-sur-l'Échez Bours Aureilhan
Ibos Tarbes Séméac
Juillan,
Odos
Laloubère Soues

Hydrographie

La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Adour, l'Échez, la Gespe un bras de l'Echez et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 ,.

L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, après avoir traversé 118 communes.

L'Échez, d'une longueur totale de 64,1 Germs-sur-l'Oussouet et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Maubourguet, après avoir traversé 26 communes.

Climat

Tarbes bénéficie, grâce à sa situation privilégiée dans le bassin de l'Adour, d'un microclimat plus doux qu'à Lourdes, d'une altitude plus élevée et plus ensoleillé. Les étés y sont chauds et souvent orageux, le printemps est pluvieux et frais alors que l'automne reste doux et ensoleillé ; l'hiver quant à lui est de moins en moins rigoureux mais peut quand même réserver des surprises. Le record de froid a été enregistré en avec une température sous abri de −17,9 °C ; à l'inverse, on a enregistré +39,9 °C en .

Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Paris 1 630 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Nice 2 720 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Toulouse 2 030 h/an 656 mm/an 7 j/an 26 j/an 44 j/an
Tarbes 1 940 h/an 975 mm/an 9 j/an 29 j/an 31 j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an
Statistiques 1981-2010 et records Station TARBES-LOURDES-PYRENEES (65) Alt: 360m 43° 11′ 12″ N, 0° 00′ 00″ E
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 1,5 3,7 5,6 9,5 12,8 14,9 14,9 11,9 8,7 4,3 1,8 7,6
Température moyenne (°C) 5,6 6,4 8,9 10,7 14,5 17,8 20 20,1 17,4 13,8 9 6,4 12,6
Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,3 14,2 15,8 19,5 22,8 25,1 25,2 22,8 19 13,7 11 17,6
Record de froid (°C)
date du record
−17,9
08.1985
−14,4
11.1956
−9,8
06.1971
−3,4
13.1958
−1,8
01.1960
2,3
03.1962
5,9
08.1954
5,3
30.1956
0,7
25.2002
−3,3
25.2003
−9,6
23.1988
−13,4
28.1962
−17,9
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
23
25.2024
29,2
29.1960
29,1
17.1947
30,5
06.2024
34,1
22.2022
39,2
18.2022
38,8
18.2022
39,9
24.2023
37,3
12.2022
33,8
02.1985
27,6
23.1992
26,1
24.1983
39,9
2023
Ensoleillement (h) 118,3 129,2 169,2 170,2 189,1 197,9 204,9 206 189,8 150,6 117,5 108,7 1 951,2
Précipitations (mm) 95 81,1 87 111,7 111,6 78 56 68,1 71,6 88,1 102,5 96,7 1 047,4
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 10,6 9,4 10,2 12,5 13,1 9,5 7,1 8,5 8,6 10,6 10 10,3 120,3
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6 4,5 5,3 7,2 6,9 4,5 3,2 3,9 4,4 5,6 6,2 5,9 63,6
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 3,5 2,7 2,7 4,1 3,8 2,6 1,6 2,1 2,4 3 3,8 3,4 35,8
Source : [MétéoFrance] «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2021 dans l'état de la base


Paysages

La chaîne des Pyrénées vue de Tarbes.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie[De quoi ?]. Un espace protégé est présent sur la commune : l'« Adour et affluents », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 .

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Adour », d'une superficie de 2 694 loutre et de la Cistude d'Europe.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées et le « réseau hydrographique de l'Échez » (392 Pyrénées-Atlantiques et 23 dans les Hautes-Pyrénées et une ZNIEFF de type 2, : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 .


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  1. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 287-289.
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Toponymie

Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Tarbes.

La ville est nommée pour la première fois au Novempopulanie. Grégoire de Tours au Moyen Âge, elle fut appelée Tarbe (1214), Tursa, Tarvia (1284) ou encore Tarbia. À ne pas confondre avec les Tarbelles, dont la capitale était Dax.

Selon une carte de la Bigorre aux premiers siècles de l'occupation romaine, Tarbes se nommait Vicus Talva, posée dans le sillon du fleuve Atur (Adour).

En occitan, la commune porte le nom de Tarba.

Origine légendaire du nom

La légende veut que la reine d'Éthiopie, Tarbis, proposa son amour à Moïse et que celui-ci le refusa. Inconsolable, elle décida de quitter son trône et de cacher au loin sa déception. Après bien des pérégrinations, elle arriva en Bigorre et fit construire au bord de l'Adour sa demeure pour fonder la ville de Tarbes, et sa sœur, sur les bords du Gave, fit surgir Lourdes.

  1. La Cité de Bigorre, de Norbert Rosapelly et Xavier de Cardaillac aux éditions du Val d'Adour.

Histoire

Protohistoire

Fondation de villa antique au quartier de l’Ormeau.

Au IIIe siècle av. J.-C., les fondations de la cité tarbaise voient le jour, d'après les témoignages des vestiges exhumés du sous-sol. Par nécessité pour le commerce du sel, des marchands vraisemblablement aquitains cheminaient sur le piémont pyrénéen. Pour continuer leur route, ils devaient emprunter un gué afin de franchir l'Adour descendu de la montagne. Il était plus prudent de fractionner les charges pour franchir le gué à la suite duquel une pause était nécessaire. Le fond de la vallée était dominé par une émergence sablonneuse qui incita les hommes à s'y établir.

Antiquité

Puis, Tarba ou Turba connaît une colonisation romaine et se dote de villas antiques et de grands domaines agricoles, découverts notamment dans le quartier de l'Ormeau. L'existence d'un artisanat se vérifie par les restes d'ateliers de potiers et de tisserands. Le noyau urbain, quant à lui, assume des fonctions administratives et sera doté d'une église paléo-chrétienne dès le  siècle.

Moyen Âge

Carte des fiefs de Gascogne vers 1150.

Aux et  siècles, sous l'effet des invasions barbares qui déferlent par vagues successives, la ville se rétracte autour du castrum, dont un vestige subsiste dans la cour arrière de la préfecture.

Vers 840, les Vikings mènent un raid dévastateur à la suite duquel l'évêque de Bigorre relève la ville en commençant par la cathédrale, appelée avec originalité, la Sède.

À la fin du  siècle, le comte de Bigorre s'installe dans son château fort de Tarbes, entraînant à sa suite la cour de justice. Puis la capitale de la Bigorre reçoit une sénéchaussée royale.

Deux maisons nobles fondent au  siècle, hors les murs, l'une le couvent des cordeliers près de Carrère Longue, l'autre celui des Carmes au voisinage du Bourg Crabé.

À la fin des siècles médiévaux, la ville se compose de six bourgs fortifiés séparément, juxtaposés et alignés sur un axe ouest-est, dont le noyau primitif est ordonné autour de la cathédrale. On dénombre ainsi la Sède, Carrère Longue, Maubourguet, Bourg Vieux flanqué à l'est du château comtal, Bourg Neuf, Bourg Crabé, chacun entouré de ses propres murailles.

Durant les guerres de Religion, en 1569, les troupes de Jeanne d'Albret incendient la cathédrale, les couvents et autres églises ainsi que l'évêché. Malgré les destructions stratégiques pour tenter d'assurer la défense du Bourg Vieux, les habitants sont massacrés.

Époque moderne

Au  siècle, après la peste et les problèmes de logement des gens de guerre, Tarbes assure son renouveau avec la reconstruction du palais épiscopal en 1652 (hôtel de la préfecture aujourd'hui), la fondation d'un troisième hôpital en 1690 et de deux nouveaux couvents (capucins et ursulines). L'irrigation des terres et la force hydraulique utilisée par les artisans sont produites par le système de canaux dérivés de l'Adour.

Le  siècle annonce un essor démographique, le développement de l'agriculture, de l'artisanat et du commerce. La ville s'étend et des quartiers nouveaux apparaissent (comme l'actuelle rue Maréchal-Foch). Ensuite, l'Assemblée constituante dont fait partie Bertrand Barère de Vieuzac (député de la Bigorre aux États Généraux) décide de la réforme administrative et Tarbes en bénéficie en devenant chef-lieu du département des Hautes-Pyrénées.

| ]

Gare de Tarbes vers 1900.
Marché Brauhauban vers 1900.
Image ancienne de l'arsenal.
Prérogatives d'un chef-lieu

À partir de 1800, Tarbes devient le siège d'une préfecture (accroissement de son rôle administratif et de ses fonctions). En 1806, Napoléon haras national de Tarbes et à partir du cheval tarbais donne naissance à la race anglo-arabe. En 1859, Tarbes est reliée à Paris par voie ferrée.

Legs

Au Placide Massey lègue à la ville le jardin éponyme encore inachevé. En 1877, une donation de l'ancien maire Antoine Brauhauban est à l'origine de la construction d'une imposante halle portant son nom (ce bâtiment a cependant été détruit en 1970 pour y établir un parking aérien en dessous duquel continue à se tenir un marché animé, y compris le dimanche). La fin du Quatre vallées et les Sources de l'Amour) de la place Marcadieu, héritage de la bienfaitrice Félicitée Duvignau.

Développement industriel

Après la guerre de 1870-1871, le général Verchère de Reffye transforme l'atelier expérimental de Meudon (transféré par train à Tarbes) en atelier de construction d'artillerie (appelé Arsenal par les Tarbais). Ainsi, Tarbes devient une ville industrielle et ouvrière mais affirme également sa vocation militaire par la construction des quartiers Larrey, Soult et Reffye.

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Pendant la Première Guerre mondiale, Tarbes intensifie sa production en artillerie du fait de son positionnement géographique en arrière-pays. Le maréchal Foch, commandant-en-chef de toutes les armées alliées, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, est né à Tarbes en 1851.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le , Tarbes, située en Zone Libre, accueille l'École de cavalerie de Saumur, dénommée à l'époque "École d'application de la cavalerie et du train". C'est de cette école que sont issus les fameux "Cadets de Saumur" qui se sont illustrés par d’héroïques combats sur la Loire en , avec d'autres unités françaises. Elle se réorganisera au Quartier Soult, aujourd'hui occupé par le Régiment d'Artillerie Parachutiste, jusqu'à sa dissolution en . En effet, le , les Allemands envahissent la zone libre à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Le , l’Armée d’Armistice est démobilisée. Tarbes étant en zone libre, désormais envahie, l'École est dissoute. Durant ces deux années passées à Tarbes, elle formera de nombreux officiers qui rejoindront plus tard les Forces Françaises Libres (FFL). L'École se reconstituera à Saumur (Maine-et-Loire), en 1945, sous l'appellation d École d’application de l’arme blindée et de la cavalerie devenue, en 2009, l'École de cavalerie (de Saumur). Le choix de Tarbes, en 1940, est lié à l'important Haras national de la ville et au "cheval tarbais" (aussi appelé cheval Navarrin) qui fut traditionnellement le cheval de la cavalerie française. Ce lien avec la cavalerie se retrouve, aujourd'hui encore, avec l'implantation à Tarbes, depuis 1961, du régiment de Hussards Parachutistes, l'unique régiment français de cavalerie parachutiste, composé de blindés légers aérotransportables.

C'est aussi à Tarbes, le 2 octobre 1945, que le brigadier Mike Calvert, commandant les commandos SAS ("Special Air Service") britanniques , transfère les , le .

Mémorial des martyrs de la déportation.
Monument aux morts des Hautes-Pyrénées.

La Résistance civile fait également partie du quotidien de la ville de Tarbes, à qui la Croix de guerre a été attribuée. D'ailleurs, Maurice Trélut, maire "modéré" de Tarbes de 1935 à 1944, est mort déporté à Buchenwald pour avoir aidé de nombreux juifs, avec la complicité active des religieuses et du directeur de l'hôpital de la ville. Maurice Trélut a été reconnu " juste parmi les nations" par l'État d'Israël. Son nom est gravé sur le mur d'honneur du mémorial de Yad Vashem.

Après le retour de la paix, l'industrie est diversifiée, et on constate une expansion de la démographie, jusque dans les années 1980. L'Arsenal a progressivement disparu au fil des restructurations liées, notamment, à la disparition de l'URSS.

Cependant, Tarbes demeure une ville à fort caractère militaire avec la présence de ses deux régiments parachutistes: le RHP) et le RAP). régulièrement sollicités pour participer aux opérations extérieures (Opex).

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Aujourd'hui, Tarbes est devenue une ville universitaire dont l'activité principale relève désormais du secteur tertiaire. En effet, l'Arsenal, principale activité industrielle de la ville (3 150 salariés en 1987), a été fermé dans le cadre de la restructuration de l'industrie de défense. Le site a fait l'objet d'un réaménagement pour accueillir des activités industrielles et tertiaires. La ville a été fortement affectée, sur les plans économique et démographique, par cette fermeture non compensée par l'État.

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  5. 3e régiment de chasseurs parachutistes
  6. 2e régiment de chasseurs parachutistes
  7. Arsenal de Tarbes

Culture

Musées et salles d'exposition

Le musée Massey est situé, à l'intérieur du Jardin Massey, dans une construction caractéristique de style byzantin et mauresque, copie d'un palais du Caire, dominé par une tour observatoire sur les Pyrénées et le Pic du Midi de Bigorre. Le musée Massey est principalement connu dans le monde pour abriter le Musée International des Hussards, une collection exceptionnelle de 15 000 pièces. Il présente également une riche collection des Beaux Arts.

La salle d'exposition du Carmel lui est complémentaire. Ce lieu de sensibilisation à l'art est un ancien couvent de carmélites datant de 1870.

Le musée de la Déportation et de la Résistance, inauguré en 1989, est né de la volonté d'associations d'anciens déportés et d'anciens résistants. On peut trouver sur les allées du Général-Leclerc le Monument aux morts des Hautes-Pyrénées et juste en face depuis 1964 le Mémorial des Martyrs de la Déportation.

L'espace muséographique de la Maison du Parc national des Pyrénées évoque la faune et la flore locale.

Au Parc des haras, sont exposés des selles anciennes, des voitures d'attelage, un atelier de maréchal-ferrant...

Dans la maison natale du maréchal Foch, ont été reconstitués sa chambre, son alcôve et son bureau.. On y conserve des objets souvenirs d'origine personnelle et militaire...


Salles de spectacles
Le Théâtre des Nouveautés.
La Salle musicale de La Gespe.
Le théâtre Le Pari.
La médiathèque Louis-Aragon.

Tarbes a une vie artistique et culturelle riche. Elle accueille plusieurs structures dédiées à la scène.

Le Théâtre des Nouveautés

Le Théâtre des Nouveautés, construit en 1885, est un théâtre à l'italienne, un écrin caractérisé par une séparation distincte entre la scène classique (16 mètres de longueur et 10 de profondeur) et la salle. La fosse d’orchestre et le parterre en forme de rampe permettent une visibilité et une acoustique parfaites. Les 3 balcons en encorbellement sont en forme de fer à cheval. La capacité globale d’environ 588 places en fait une salle conviviale qui donne une proximité entre la scène et le public. La façade et la salle associent des pilastres, des colonnes, des mascarons, des guirlandes de fleurs, des frises grecques qui en font un lieu chargé d’histoire. Le plafond en voûte de la salle de spectacle et la toiture ont été entièrement restaurés en 2009. Dès lors, c’est une fresque représentant Bacchus qui vient parfaire le plafond. Le Théâtre des Nouveautés est aujourd'hui un théâtre municipal.

La Gespe

La Gespe est une salle, construite en 1961, à qui le Ministère de la culture a attribué, en 2000, le label Scène De Musiques Actuelles (SMAC). La salle de spectacle a une capacité de 1 000 personnes dont 150 places assises en balcon.

Le Pari

Le Pari est destiné exclusivement à la création contemporaine et aux spectacles vivants. Il accueille des artistes ou groupes d’artistes exprimant tous les aspects de la création (danse, musique, théâtre). Le Pari est situé en plein centre-ville et se présente comme un ensemble de trois salles (283 places, 77 places et, pour la salle de répétition, 18 places).

Le Parvis

Le Parvis, 750 places, 300 scènes nationales labellisées par le Ministère de la culture. Il est une structure pluridisciplinaire alliant musique, danse et cinéma, situé en périphérie, au cœur du centre commercial Le Méridien.

Le Méga CGR
Le Méga CGR.

Le Méga CGR de Tarbes est un cinéma comprenant onze salles « tout-numérique et 3D ». Ouvert depuis 2010, il est situé dans le nouveau quartier de l'Arsenal, à proximité du centre-ville.

Culture musicale

Tarbes a une tradition musicale ancienne.

Quelques formations rayonnent bien au-delà du département :

  • La Mandolinata, qui réunit un orchestre à plectres (mandolines, mandoles, guitares et accompagnée d'une contrebasse) et un ensemble choral à 4 voix au répertoire varié comprenant plus d'une quarantaine de membres, filles et garçons. La Mandolinata de Tarbes fêtera ses 80 ans en 2018 ;
  • Vox Bigerri, un ensemble de musique vocale originaire de Tarbes et dédié au chant polyphonique traditionnel principalement des Pyrénées et d'Occitanie ;
  • Les Chanteurs Pyrénéens de Tarbes, qui représentent la tradition du chant orphéonique qui existe à Tarbes depuis 1856 ;
  • Boulevard des airs groupe né sur les bancs du lycée de la ville. Leurs albums sont aujourd'hui certifiés plusieurs fois disque d'or et de platine. En , ils remportent lors de la 32e cérémonie des Victoires de la musique le trophée de la chanson de l'année avec leur titre Je me dis que toi aussi. Le maire leur remettra quelques jours après la médaille d'or de la ville.

Par ailleurs, différentes écoles de musique s'offrent aux tarbais : notamment le conservatoire départemental Henri Duparc, l'école de musique Jack-Le Bourgeois, l'école Kaddouch.

De nombreux orchestres et formations, de tous styles, animent la vie culturelle de la cité.

Un musée du disque vinyle, le dernier disquaire des Pyrénées situé au centre-ville dans la galerie Alhambra, 43 rue Maréchal-Foch. Une exposition permanente d’œuvres basés sur le disque vinyle, des pièces uniques à découvrir.

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Héraldique

Son blasonnement est : Écartelé d'or et de gueules.

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Tarbes dans la littérature

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4391 autres localités pour Occitanie

Vous pouvez consulter la liste des 4391 autres localités pour Occitanie sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/villes.html.

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