Rabastens

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Rabastens : descriptif

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Rabastens

Rabastens [ʁabastɛ̃s] est une commune française située dans l'ouest du département du Tarn, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Gaillacois, un pays qui doit sa notoriété à la qualité de ses vins. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de Passe, le ruisseau d'Avignon, le ruisseau de Grouse, le ruisseau de la Saudrone, le ruisseau de Marguestal et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Rabastens est une commune urbaine qui compte 5 775 habitants en 2021

Elle est dans l'agglomération de Rabastens et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse

Ses habitants sont appelés les Rabastinois ou Rabastinoises.

Géographie

Localisation

Commune située sur le Tarn, entre Lisle-sur-Tarn et Saint-Sulpice-la-Pointe. Elle est la ville-centre d'une unité urbaine de l'aire d'attraction de Toulouse. Localisée dans le sud-ouest du département du Tarn, elle se situe à 36 Toulouse et à 34 km au sud-ouest d'Albi.

Communes limitrophes

Rabastens est limitrophe de sept autres communes. Les communes limitrophes sont Salvagnac, Coufouleux, Grazac, Lisle-sur-Tarn, Loupiac, Mézens et Saint-Sulpice-la-Pointe.

Communes limitrophes de Rabastens
Salvagnac Lisle-sur-Tarn
Grazac Rabastens Loupiac
Mézens Saint-Sulpice-la-Pointe Coufouleux

Géologie et relief

La superficie de la commune (6 629 hectares) en fait l'une des plus grandes du département. En 1834, le territoire est d'ailleurs amputé du hameau de Grazac qui est érigé en commune distincte.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Rabastens.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de Passe, le ruisseau d'Avignon, le ruisseau de Grouse, le ruisseau de la Saudrone, le ruisseau de Marguestal, le ruisseau de Fournié, le ruisseau de Gaillagol, le ruisseau de Goutalès, le ruisseau de la Fargue, le ruisseau de la Tremège, le ruisseau de la Vidalès, le ruisseau de Mascale, le ruisseau de Paillas, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 77 ,.

Le Tarn, d'une longueur totale de 380 mont Lozère, dans le nord de la commune du Pont de Montvert - Sud Mont Lozère en Lozère, et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Tarn-et-Garonne.

Le ruisseau de Passe, d'une longueur totale de 11,7 Mézens et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 3 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 amplitude thermique annuelle de 16,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lavaur », sur la commune de Lavaur à 16 vol d'oiseau, est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 701,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou », d'une superficie de 17 144 Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte de la ZNIEFF de type 2 localisée sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Une ZNIEFF de type 2 est recensée sur la commune : la « basse vallée du Tarn » (3 623 Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne.

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  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Attestée sous les formes Rabastens en 1109, Rabastengcz en 1185. Il s'agit d'un anthroponyme germanique Ratgast (les Wisigoths occupaient la région au Ve siècle) suivi du suffixe d'appartenance -ing.

Histoire

Des origines antiques

Mosaïque de la villa gallo-romaine de Las Peyras, Rabastens, musée du Pays rabastinois.

Dès l'Antiquité, les coteaux de Rabastens sont peuplés comme en témoignent les vestiges (découverts à 1 Gustave de Clausade livre une mosaïque et des tambours de colonnes en marbre sculptés de scènes hippiques (ceux-ci sont actuellement exposés au Musée Saint-Raymond de Toulouse). Une deuxième campagne de fouilles dans les années 1970 livre une splendide mosaïque exposée depuis au musée du pays Rabastinois. Les noms en « ens », dans la toponymie, laissent supposer une origine et une consonance germanique, et même wisigothique. L'hypothèse la plus vraisemblable sur la naissance de Rabastens est la suivante : les habitants de la villa gallo-romaine se seraient réfugiés sur l'éperon rocheux constitué par le ruisseau appelé depuis le Rotavolp et le Tarn au moment de l'arrivée des Wisigoths et la destruction de la villa. Le refuge constitue petit à petit le premier castrum, quartier appelé aujourd'hui le Château. Le castrum permet de contrôler un gué sur la route de Toulouse-Lyon.

La croisade des Albigeois

Au début du comtes de Toulouse : Raymond de Rabastens est évêque de Toulouse de 1200 à 1205 et Pierre Raymond fait partie du conseil de Raymond VI.

En 1210, les co-seigneurs abandonnent leurs droits de justice au comte de Toulouse qui protège les habitants. Il leur attribue libertés et privilèges.

Situé à proximité du Lauragais, épicentre du catharisme, Rabastens a la réputation d’être un « nid d’hérétiques ».

La fidélité de Rabastens envers les comtes de Toulouse, surtout de Pelfort de Rabastens, va lui coûter cher. En application du traité de Paris de 1229, la cité est contrainte de détruire ses fortifications à la suite de la Croisade des albigeois. La cité devient un consulat au cours de cette période.

La prospérité

Rond-point du centre-ville de Rabastens avec des tonneaux, hommage au vignoble de Gaillac.

La paix revenue, Rabastens connaît une fin du  siècle prospère grâce à son vignoble, alors le plus vaste du Gaillacois. La qualité du vin de Rabastens est estimée. Les gabares, bateaux à fond plat, descendent le Tarn avec des tonneaux de Rabastens jusqu'à Bordeaux. À cette époque, l'urbanisme se développe selon le plan des « bastides ». La cité de Rabastens s'organise donc autour du Borg Meja (Bourg Moyen).

L'église Notre-Dame du Bourg est édifiée entre 1230 et 1260 à l'initiative des moines bénédictins de Moissac, présents au prieuré au Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle, l'église va s'embellir.

La ville de Rabastens était une ville étape pour les pèlerins comme en témoignent l'hôpital Saint-Jacques et le patrimoine jacquaire de la ville.

La guerre de Cent Ans

Quelques années avant le début de la guerre de Cent Ans (1337), les pastoureaux s'en prennent aux communautés juives.

En 1381, plusieurs milliers d'hommes sont massacrés dans les murs de Rabastens par Gaston Febus, comte de Foix et du Béarn. C'est cette vision qui aurait déclenché les révélations de Constance de Rabastens. Les ravages de la peste noire en 1348 vont s'ajouter à la guerre.

La Renaissance ( | ]

En 1450, c'est la fin de la guerre de Cent Ans. La culture du pastel, plante tinctoriale, permettant d'obtenir des bleus très stables, fait la prospérité de l'Albigeois et du Lauragais. Le pastel fait l'objet d'un commerce important en Europe et fait la fortune des négociants albigeois qui se font construire de beaux hôtels particuliers.

L'indigo, plus économique, le remplace au XVIe siècle.

En 1561, lors de la première guerre de religion, les protestants s'emparent de Rabastens et tuent plusieurs franciscains. En juillet 1570, les troupes de Blaise de Montluc massacrent la garnison protestante. Le massacre de la Saint-Barthélemy ( à Paris) se répète à Rabastens bien après le et des protestants sont massacrés le .

Une épidémie de peste affaiblit la population en 1631. Pour isoler la ville, les pestiférés sont logés dans le faubourg de Murel, ou quartier des pestiférés.

Au cours des siècles, les riches marchands ont gravi l'échelle sociale. Aux Parlement de Toulouse et parfois capitouls. Ils sont anoblis et entretiennent ou construisent de riches demeures à Rabastens.

Au début du XIXe siècle, Rabastens prend son aspect actuel : les fossés sont comblés progressivement pour constituer la promenade des Lices, un pont suspendu est construit sur le Tarn en 1835 et la façade de Notre-Dame du Bourg est achevée avec l'adjonction d'une deuxième tour.

La tradition artisanale demeure avec les tisserands et cordonniers du Moyen Âge. Ils cèdent la place aux ébénistes et fabricants de meubles.

La cave coopérative créée en 1953 dynamise l'économie de Rabastens.

Époque contemporaine

Un camp de rassemblement situé à 1 ou 2 kilomètres au nord de la ville a abrité des réfugiés polonais déportés de la Pologne en Alsace par les Allemands après la Libération. Plus de 270 personnes dont 150 enfants étaient logés dans une douzaine de baraques,,.

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  2. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 287.
  3. Archives départementales du Tarn, 318w84.
  4. American Friends Service Committee Records Relating to Humanitarian Work in France, 1933-1950. Séries II TOULOUSE OFFICE. Sub-series: REPORTS Box 26 Folder 16-29. American Friends Service Committee 1501 Cherry Street Philadelphia, PA 19102
  5. bastas.assoc.pagespro-orange.fr.

Héraldique

Les armes de Rabastens se blasonnent ainsi : Tiercé en fasce : au premier d'azur à trois fleurs de lys d'or, au deuxième de gueules à la croix cléchée vidée et pommetée de douze pièces d'or, au troisième de sable à trois raves d'argent.

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Rabastens dans la littérature

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