Pamiers

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Pamiers : descriptif

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Pamiers

Pamiers (Pàmias en occitan) est une commune française située dans le nord du département de l'Ariège, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, le Crieu, le Galage, l'Estrique, le ruisseau de la Galage et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), deux espaces protégés (le « cours de l'Ariège » et le « tronçon du cours de l'Ariège ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Pamiers est une commune urbaine qui compte 16 394 habitants en 2021

Elle appartient à l'unité urbaine de Pamiers et fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers

Ses habitants sont appelés les Appaméens ou Appaméennes. Établie sur la rive droite de l'Ariège, au pied des premiers contreforts de la chaîne pyrénéenne, la ville, de tradition industrielle du fait de la présence d'une importante usine métallurgique, possède aussi un patrimoine architectural important, constitué de plusieurs bâtiments civils et religieux en brique toulousaine, principalement concentrés dans la vieille ville entourée de canaux. Pamiers est, avec Saint-Girons, une des deux sous-préfectures du département de l'Ariège, la préfecture étant Foix, située à une vingtaine de kilomètres au sud, en amont sur la rivière Ariège

Pamiers est cependant la commune la plus peuplée du département avec 16 394 habitants en 2021

Son unité urbaine compte 30 222 habitants en 2021 et son aire d'attraction 44 669 habitants en 2021.

Géographie

Localisation

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La commune dans le département
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Carte topographique
Avec les communes environnantes
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  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes

Pamiers est située dans la plaine de Basse-Ariège, au pied des collines du Terrefort ariégeois, à environ 64 kilomètres au sud de Toulouse, 20 kilomètres au nord de Foix, 70 kilomètres à l'ouest de Carcassonne et 93 kilomètres à l'est de Saint-Gaudens.

Distances kilométriques (routes/autoroutes) : Andorre-la-Vieille : 117 Barcelone : 269 Bayonne : 310 Bordeaux : 302 Carcassonne : 70 Foix : 20 Marseille : 385 km, Montpellier : 213 Paris : 725 Pau : 208 Perpignan : 220 Saint-Gaudens : 93 Saint-Girons : 53 Tarbes : 167 Toulouse : 64 km.

La Place de la République, au centre ville de Pamiers

Communes limitrophes

Pamiers est limitrophe de treize autres communes. Les communes limitrophes sont Benagues, Bézac, Bonnac, Le Carlaret, Escosse, Madière, Montaut, Saint-Bauzeil, Saint-Jean-du-Falga, Saint-Victor-Rouzaud, La Tour-du-Crieu, Verniolle et Villeneuve-du-Paréage.

Communes limitrophes de Pamiers
Bézac Bonnac Villeneuve-du-Paréage,
Montaut
Escosse,
Madière
Pamiers Le Carlaret
Saint-Victor-Rouzaud,
Saint-Bauzeil
Benagues, Saint-Jean-du-Falga La Tour-du-Crieu,
Verniolle

Géologie et relief

La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, certaines parties étant recouvertes par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège, et sa notice associée.

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 45,85 ,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 46,36 . Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 217 mètres. L'altitude du territoire varie entre 256 .

Pamiers est située sur la première terrasse de l'Ariège.

Hydrographie

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Ariège, le Crieu, la Galage, l'Estrique, le ruisseau de la Galage, un bras de l'Ariège, le ruisseau de Faurie, le ruisseau de Labayche, le ruisseau de Lafitte, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 44 ,.

L'Ariège, d'une longueur totale de 162,91 Porta et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 56 communes.

Le Crieu, d'une longueur totale de 34,8 Ventenac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Saverdun, après avoir traversé 14 communes.

La Galage, d'une longueur totale de 19,3 Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 6 communes.

L'Estrique, d'une longueur totale de 16,5 Saint-Victor-Rouzaud et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Bézac, après avoir traversé 5 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montaut », sur la commune de Montaut à 8 vol d'oiseau, est de 13,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records MONTAUT (09) - alt : 295m, lat : 43°11'31"N, lon : 1°38'36"E
Records établis sur la période du 01-05-2002 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,6 2,5 5 7,8 10,7 14,5 16,4 16,2 13,5 10,5 6,2 3,3 9,1
Température moyenne (°C) 5,9 6,4 9,5 12,5 15,5 19,8 21,9 21,9 18,9 15 9,8 6,8 13,7
Température maximale moyenne (°C) 9,2 10,3 13,9 17,2 20,2 25 27,4 27,5 24,3 19,5 13,5 10,3 18,2
Record de froid (°C)
date du record
−7,4
11.01.10
−11,7
09.02.12
−8,7
01.03.05
−1,4
05.04.22
0,4
04.05.10
5,9
01.06.06
9,7
03.07.02
7,6
31.08.10
4,7
25.09.02
−1,4
25.10.03
−5,2
18.11.07
−8,1
23.12.05
−11,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
20,8
18.01.07
24,1
27.02.19
23,4
20.03.05
28,1
09.04.11
31,4
18.05.22
38,6
17.06.22
38,9
17.07.22
41,1
23.08.23
33,7
05.09.06
31,2
01.10.23
25,1
14.11.23
20,1
31.12.21
41,1
2023
Ensoleillement (h) 100,1 128,8 170,3 195,4 210,2 237,7 259,5 241,7 212 170,7 118,7 113,2 2 158,2
Précipitations (mm) 67,8 45,2 55,9 68,4 78,8 54,4 46 43,1 42,3 55,6 63,4 56,2 677,1
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
9,2
2,6
67,8
 
 
 
10,3
2,5
45,2
 
 
 
13,9
5
55,9
 
 
 
17,2
7,8
68,4
 
 
 
20,2
10,7
78,8
 
 
 
25
14,5
54,4
 
 
 
27,4
16,4
46
 
 
 
27,5
16,2
43,1
 
 
 
24,3
13,5
42,3
 
 
 
19,5
10,5
55,6
 
 
 
13,5
6,2
63,4
 
 
 
10,3
3,3
56,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Carte géologique de Pamiers » sur Géoportail (consulté le 22 avril 2022).
  3. a et b «  », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le ).
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  13. Sandre, «  »
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Toponymie

L'origine du nom de Pamiers est sujet à controverses.

D'aucuns pensent que ce nom viendrait de pam, unité de mesure usitée en ces contrées. Les nouveaux habitants de la cité bénéficiaient en effet de terres gratuites mesurées en pams, ou a pamez.

Néanmoins, l'explication la plus répandue fait intervenir de Foix, revenant de la première croisade, plus précisément de la région d'Apamée en Syrie. Comme il est parfois coutume à l'époque pour un chevalier rentrant de croisade, il nomme le château et ses dépendances du nom de ses faits d'armes : Castrum Appamiae. Progressivement, ce nom aurait été donné à la ville. Cette hypothèse paraît appuyée par le gentilé des habitants de la ville (Appaméens).

Auparavant, elle portait le nom de Frédélas, de Frédéric, fils du roi wisigoth , mort en 463.

Histoire

Fondation de la cité

La présence romaine est attestée notamment par la découverte de monnaies (sur la place du Mercadal où se situe la cathédrale) et d’une statuette en bronze de Mercure remarquablement conservée sur le site du cimetière Saint-Jean. Ainsi on peut, de source sûre, faire remonter la présence romaine au Le , on découvre, sur la butte du calvaire, un puits funéraire daté de -50 à -30 ans av. J.-C.,.

Sarcophage (Ve – VIe siècle) découvert au Mas Vieux.

Certains pensent à une fondation beaucoup plus ancienne. La situation géographique, idéale pour la surveillance (le site est facile à défendre), les communications (point de passage entre l'Atlantique et la Méditerranée) et la culture agraire (terre fertile et eau disponible en quantité), semble conforter ces assertions.

La découverte d'un sarcophage paléochrétien, daté de la fin  siècle ou du  siècle, au lieu-dit du Mas Saint-Antonin, permet de voir que le christianisme s'est d'ores et déjà implanté dans la région. Celle-ci est alors sous le contrôle des Wisigoths, et plus précisément de Frédéric, fils du roi Wisigoth de Toulouse . Le premier nom de l'agglomération, Frédélas, viendrai d'ailleurs de son dirigeant d'alors.

Charlemagne a créé le royaume d'Aquitaine qu'il a confié à son fils Louis. Le pays de Foix est alors confié au premier comte de Toulouse, Chorson. En 871, le Chauve, étant venu en Aquitaine, confie le comté de Carcassonne et le comté de Razès à Bernard, fils de de Toulouse, mais il meurt en 872. lui succède comme comte de Carcassonne et de Razès, puis Bencio et son frère , ensuite sa fille Arsinde qui s'est mariée avec , auxquels succède leur fils le Vieux comme comte de Carcassonne, de Couserans, de Comminges et seigneur du pays de Foix, en 957.

L’histoire de la ville se confond avec celle de saint Antonin

Saint Antonin, fils de Frédéric et converti au catholicisme, évangélise la région. Il est martyrisé en 506 par les Wisigoths restés ariens. Dans Histoire générale de Languedoc, il est indiqué qu'il a été, à tort, assimilé avec saint Antonin d'Apamée.

Un sanctuaire (le "Mas Vieux" à environ 1 Ariège au lieu-dit Cailloup) est élevé pour abriter les reliques du saint. Ce lieu est antérieur à 961, date du testament de Raymond, comte de Rouergue, qui donne l'alleu de Carlat à le Vieux, avec substitution après sa mort en faveur de l'abbaye de Saint-Antonin de Frédelas, première citation dont nous disposons sur l'histoire de la ville. De cette donation, on en a déduit que le sanctuaire a été construit par Roger 987, à cause du danger d'inondations, comme l'indique un document.

L'origine de la ville est le château de Pamiers et l'abbaye de Saint-Antonin fondé à Frédelas. Le comte le Vieux, fils d'Arnaud, a partagé ses possessions entre ses trois fils par son testament de 1002. L'aîné Raymond Roger a reçu le comté et la ville de Carcassonne, son deuxièmle fils, Bernard Roger a eu le pays de Foix, le comté de Couserans, la moitié du pays de Volvestre, les pays de Dalmazan, de Podaguez, d'Arganaguez, avec la moitié de la forêt de Boulbonne entre l'Ariège et l'Hers, son dernier fils, Pierre Roger de Carcassonne, abbé de La Grasse, plus tard évêque de Gérone, a obtenu les abbayes du comté de Carcassonne. Il a donné à sa femme Adélaïde la jouissance du château et la terre de Foix,. Roger comté de Couserans. Il a été créé comte de Foix après que son frère aîné, Raymond Roger, lui ait pris le diocèse de Couserans et une partie de ce comté qui a été réduit en vicomté. La création du titre de comte de Foix est discutée par Pierre de Marca dans Histoire de Béarn, mais elle est critiquée dans Histoire générale de Languedoc. , 2e comte de Foix, lui succède.

En 1063, de Toulouse, suzerain des comtes de Foix, accepte la donation de l'abbaye de Saint-Antonin faite en 1049 à saint Hugues par Roger ,,. Roger Pierre Bernard de Foix, comte de Couserans, qui meurt vers 1074. Son fils, de Foix, lui succède. Par le traité du , Roger Pierre Raymond de Carcassonne sans héritier mâle, au profit d'Ermengarde et les Trencavel qui lui versent une somme importante lui permettant de financer son départ à la Croisade et prennent le titre de vicomte de Carcassonne. Il part faire la Première croisade mais arrive en Terre sainte après la prise de Jérusalem. Il revient à Foix en 1105, probablement après avoir participé au siège de Tripoli et la mort de Raymond de Saint-Gilles.

En , le comte de Foix a restitué à l'abbaye de Saint-Antonin de Frédelas les domaines que son oncle paternel, Roger évêque de Toulouse Amelius Raymond du Puy, et de l'évêque de Barbastro ancien chanoine de l'abbaye, Raymond de Durban, a donné au comte la garde du château de Pamiers avec l'avouerie de l'abbaye. Le château de Pamiers a été construit par le comte Roger première croisade, du nom de la ville syrienne, Apamée. C'est la première mention de Pamiers. Une église est également construite au pied de ce château (Notre-Dame du Mercadal) où se dresse aujourd'hui la cathédrale.

Aux | ]

Au catharisme. Pamiers est alors un fief de l’orthodoxie. En 1207, au château de Pamiers (aujourd'hui rasé), se déroule le colloque de Pamiers, dernière rencontre entre les cathares et l'Église catholique avant la croisade des albigeois.

Le pape récompense la fidélité de la ville en érigeant Pamiers en évêché en 1295 et en créant un studium generale. Il nomme Bernard Saisset, alors abbé de Saint-Antonin, évêque. Celui-ci devient son principal intermédiaire auprès de le Bel lors du conflit de 1296, et l'abbatiale est élevée au rang de cathédrale.

Dès lors, la ville s’enrichit et rayonne grâce à la religion. De nombreux ordres (on en comptera jusqu'à quinze différents) s’implantent à Pamiers. Ces ordres religieux, outre leur mission évangélique, développent aussi l'enseignement, en particulier les Dominicains, mais aussi les Franciscains et les Carmélites.

Pamiers accueille un nombre important de couvents au XIIIe et XIVe siècles,

  • Les Dominicains

La première mention des Dominicains, ou Frères prêcheurs date du . Leur couvent était situé sur l'emplacement de l'actuelle maison des œuvres du diocèse, rue des Jacobins, anciennement appelée « carrera dels predicadores » (rue des Prêcheurs), signe de leur présence.

  • Les Franciscains

Les Franciscains, (aussi appelé Frères mineurs ou Cordeliers), s'installèrent en 1269 au quartier de Lestang. La Tour des Cordeliers en atteste.

  • Ordre du Carmel

Les Carmes s'établirent en 1311 sur les bords du canal, rue des Escoussières, et les carmélites fondèrent un couvent en 1648. Ce couvent et la chapelle qui en dépend sont toujours debout aujourd'hui, mais les sœurs carmélites, trop peu nombreuses, ont quitté Pamiers en automne 2008. Il s'agissait du dernier ordre religieux présent à Pamiers.

  • Les Augustins

En 1315, les Augustins sont présents au quartier de Loumet. De leur bâtiment ne reste que la tour des Augustins, très ruinée, trace sans doute du mur d’enceinte du couvent.

  • Les Clarisses

Les Clarisses (Minorettes), placées sous l'obédience de Saint-François, habitaient dès 1328 rue Major (actuellement rue Gabriel-Péri), à côté de la rue Sainte-Claire.

  • Les autres ordres religieux

D'autres ordres religieux sont présents à Pamiers comme les Béguins (1358) et les Béguines (1327), les Hospitaliers, les Jésuites, etc.

Le rayonnement de Pamiers au | ]

Au cours du pastel nécessaire pour teindre correctement les draps. La ville joue rôle dans la culture du pastel méridional.

Les coutumes de la ville de Pamiers: l'exemple de la question de la liberté à travers le procès d'Antoine Simon

C'est au cours de ce . Antoine Simon est un esclave originaire d'Afrique appartenant à Pons Ferrer, un riche marchand barcelonais, au 1228. En 1446, un procès a lieu contre Antoine Simon dans la ville de Pamiers, comté de Foix. Pons Ferrer attaque Antoine Simon en justice car il avait acheté selon lui Antoine Simon fort cher (100 florins d'Aragon). Mais Antoine Simon est déclaré libre et citoyen de la ville de Pamiers le .

Les tourmentes du | ]

Au XVIe siècle, la ville de Pamiers doit faire face aux maladies et aux guerres.

En 1521, une épidémie de peste s'abat sur la ville. Elle perdurera trois ans. Les deux tiers des habitants quittent Pamiers, et la population qui demeure se cloître en fermant les barrières de chaque quartier. On abandonne aux pestiférés les églises placées hors de la ville et l'économie est au point mort. En 1527 et en 1528, les pluies continuelles détruisent les récoltes de blé, et une épidémie se développe à nouveau. Une nouvelle épidémie de peste fait plus de 3 000 morts en 1563.

Mais le plus grand fléau de ce siècle fut sans aucun doute les guerres de religion. Elles furent dévastatrices, et la ville en souffrit beaucoup. En , les différentes églises sont rasées (hormis les clochers qui servent de tour de défense), et l'abbaye ne s'en relèvera pas. Les reliques de saint Antonin restées à Pamiers sont également brûlées. En , le prince de Condé aidé des paysans des environs prend et ravage la ville, à la suite de la prise d’armes des Protestants, qui avaient appelé en renfort de Rohan. Les 200 principaux chefs huguenots furent pendus ou envoyés aux galères;les habitants eurent la vie sauve, mais leurs biens étaient mis à la disposition du prince de Condé.

Néanmoins, les lueurs de la Renaissance parviennent jusqu'à Pamiers, notamment grâce à ses évêques. Bernard de Lordat (ca 1453-1547) fait imprimer un livre à Pamiers en 1522, réunion de deux textes dus à Baptiste de Mantoue. De plus, 1526 voit l'institution de l'Université de Pamiers par de Navarre.

La reconstruction de la ville aux | ]

Henri de Sponde, grand humaniste, tente malgré le peu de moyens dont il dispose de rehausser la qualité culturelle de son diocèse. Il fait reconstruire les édifices religieux et favorise le retour des congrégations religieuses. Puis, sous la direction des grands évêques que sont François de Caulet au  siècle, Jean-Baptiste de Verthamon au  siècle et François de Camps de 1685 à 1693, d’importants chantiers sont ouverts (églises, palais épiscopal (actuelle mairie), présidial (actuel palais de justice), séminaires (actuels lycées du Castella et des Jacobins).

La Révolution

Porte de l'Agasse, vers 1840 à Pamiers par Eugène de Malbos.

En 1789, c'est à Pamiers que se tiennent les assemblées du clergé, de la noblesse, et du tiers état, pour élire les représentants de la sénéchaussée aux États généraux de 1789. En avril sont élus quatre députés : pour le clergé Jean Bernard Font chanoine de la cathédral, pour la noblesse Mathieu Louis Armand d'Usson et pour le tiers état Georges Bergasse de Laziroules, maire de Saurat, et Marc-Guillaume-Alexis Vadier, de Pamiers.

Lors de la Révolution, Pamiers est un lieu de tensions extrêmes. En effet, l'ardeur révolutionnaire des Appaméens ne va pas de plein accord avec le siège épiscopal de la ville. Elle va perdre ce siège, tout comme son présidial. Du reste, ce présidial, l'actuel palais de justice, verra les fleurs de lys de son fronton effacées. La Révolution met également fin au culte voué à saint Antonin.

Un nouveau moyen d’essor économique : la métallurgie

Au  siècle, l’industrie naissante sera le principal facteur de développement. En 1817 est créée l’usine métallurgique de Pamiers, qui devient alors le moteur de la ville. Encore aujourd'hui, l'entreprise fait vivre nombre d'Appaméens et d'Ariégeois.

Pamiers à l'ère post-industrielle

La ville, « porte d'entrée de l'Ariège », est aujourd'hui en pleine expansion. Cette « renaissance » est due notamment à l'ouverture en 2002 de l'autoroute A66, à la croissance économique (zones industrielles et commerciales en construction), à la proximité relative de Toulouse et au cadre de vie : campagne et montagne proche, mais également, proximité des services.

  1. Max et Denise Dejean, Découvrir l'Ariège, Éd. Horwath, p. 10
  2. Danielle Moran, Le puits funéraire de Pamiers et son importance dans l'histoire et l'archéologie de la région, in Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, no XXVII (1972), p. 23-84
  3. Ce sarcophage, représentant des scènes de l'ancien et du nouveau testament a été découvert en 1824 et est conservé au musée du Louvre à Paris
  4. "Le sarcophage chrétien du Mas Saint-Antonin" in Bulletin périodique de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, second volume 1886-1888, Réédit. Soula, 1984, p. 97-100 et planche hors-texte p. 104
  5. Devic-4 1872, p. 428
  6. Jules de Lahondès, Annales de Pamiers, ).
  7. Un acte indique qu'il y a eu une translation des reliques de saint Antonin en 887. Cet acte a été critiqué dans Histoire générale de Languedoc, tome IV, note III, )
  8. [Devic-4 1872] Claude Devic, Joseph Vaissète et Ernest Roschach, « Église de Pamiers », dans Histoire générale de Languedoc, lire en ligne), p. 428
  9. Jules de Lahondès, Annales de Pamiers, )
  10. [Pezet 1840] Pezet, Histoire du pays de Foix par un prêtre du diocèse de Pamiers, Paris, Debécourt libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 34-35
  11. Pezet 1840, p. 39.
  12. Pierre de Marca, Histoire de Béarn, chapitre X, )
  13. [Devic-3 1872] Claude Devic, Joseph Vaissète et Ernest Roschach, « Livre XIV -LI-Lettre de Roger I, comte de Foix, à S. Hugues, abbé de Cluny », dans Histoire générale de Languedoc, lire en ligne), p. 230
  14. Pezet 1840, p. 64-65
  15. [Devic-3 1872] Claude Devic, Joseph Vaissète et Ernest Roschach, « Livre XIV -LI-Lettre de Roger I, comte de Foix, à S. Hugues, abbé de Cluny », dans Histoire générale de Languedoc, lire en ligne), p. 343-344
  16. Medieval Lands : Comtes de Foix (comtes de Carcassonne)
  17. Devic-3 1872, p. 344
  18. [Devic-3 1872] Claude Devic, Joseph Vaissète et Ernest Roschach, « Livre XVI -XXVII-Le comte de Foix restitue à l'abbaye de Frédelas les biens usurpés-Origine de la ville de Pamiers », dans Histoire générale de Languedoc, lire en ligne), p. 596-597
  19. Marcel Fournier, « Studium de Pamiers : lire en ligne), p. 743
  20. « Pamiers. Les carmélites partiront le 18 novembre », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  21. Hélène Débax, « 1446, un esclave noir à Pamiers », dans Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions du Seuil, (BNF 45213917, lire en ligne). publié dans Patrick Boucheron, Histoire mondiale de la France (œuvre écrite), Éditions du Seuil, Paris, ..
  22. 1886 - Jules de Lahondès et Société archéologique du Midi de la France (BNF 34125656, lire en ligne).
  23. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 433
  24. Arnaud 1904, p. 71.

Héraldique

Blason
Coupé d'un et parti de deux : au gueules au lion d'or, au 2e d'azur à une fleur de lys d'or, au 3e d'or à trois fasces de gueules, au 4e de gueules à l'aigle bicéphale d'or surmontée d'une couronne du même, au 5e de gueules à une tour crénelée de cinq pièces d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au 6e d'or à un ormeau arraché de sinople.
Détails
Le blason représente les six quartiers de la ville :
  • Le Mercadal (autour de la cathédrale), représenté par le lion qui se trouvait dans les armes d'Arnaud de Villemur, évêque de Pamiers au XIVe siècle ;
  • Villeneuve (autour de la place de la République) qui, par sa fleur de lys, symbolise le paréage avec Philippe le Bel en 1308 ;
  • Les Trois Barris, représenté par la tour (du boulevard de la Libération jusqu’au marché au bois) ;
  • Roumengous (du parc municipal jusqu’à l’école de Lestang). Ce quartier est représenté par l’aigle bicéphale, armes des religieux de Saint-Antoine du Viennois, qui fondèrent un hôpital dans le quartier ;
  • Le Camp (autour de l’église Notre-Dame-du-Camp) est représenté par trois fasces, symbolisant les barrières des champs clos ;
  • Loumet (seul quartier à l’extérieur des canaux), représenté par un ormeau (« l’olmet » en occitan).
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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