Meyrueis [mɛʁɥɛs] est une commune française située dans le sud du département de la Lozère, en région Occitanie.
Meyrueis est la commune la plus méridionale du département
Avant le 1er juillet 2017, elle était aussi la commune la plus vaste de la Lozère.
Meyrueis est une commune rurale qui compte 784 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 2 199 habitants en 1836
Ses habitants sont appelés les Meyrueisiens ou Meyrueisiennes.
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Hérault, la Jonte, la Brèze, le Béthuzon et par divers autres petits cours d'eau
Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « gorges de la Jonte », « les Cévennes » et les « gorges du Tarn et de la Jonte »), un espace protégé (« la Brèze ») et douze zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Depuis la Révolution française jusqu'en 2015, elle a été le chef-lieu du canton de Meyrueis.
Géographie
Localisation
Dans le sud du département de la Lozère et limitrophe des départements de l'Aveyron et du Gard, la commune de Meyrueis est située entre les contreforts du mont Aigoual, au sud-est et le causse Méjean, au nord. Elle marque ainsi la frontière entre la zone géographique des Grands Causses : causses Noir et Méjean, séparés par les gorges de la Jonte et les vallées cévenoles. À la périphérie du parc national des Cévennes et à proximité immédiate de sa zone centrale, le territoire communal s'étire sur 104,68 Jonte et ses deux affluents : la Brèze et le Béthuzon.
L'altitude minimale, 611 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord-ouest, là où la Jonte quitte la commune et sert de limite entre celles de Hures-la-Parade et de Veyreau. L'altitude maximale avec 1 562 ou 1 565 mètres est située à l'extrême sud-est, au Portalet, sommet qui sert de limite avec les communes de Bassurels et Gatuzières.
Communes limitrophes
Meyrueis est limitrophe de sept autres communes, dont trois dans le Gard et une dans l'Aveyron.
Les limites communales de Meyrueis et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Meyrueis
Hures-la-Parade
Veyreau (Aveyron)
Gatuzières
Lanuéjols (Gard)
Saint-Sauveur-Camprieu (Gard)
Bassurels, Val-d'Aigoual (Gard)
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Occitanie et Climat de la Lozère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gatuzières à 5 vol d'oiseau, est de 9,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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↑ « le Portalet » sur Géoportail (consulté le 4 avril 2020)..
↑ Carte IGN sous Géoportail
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
↑ « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
L'étymologie la plus probable de Meyrueis provient certainement de la situation de la ville au confluent de plusieurs cours d'eau : la Jonte, le Béthuzon et la Brèze. En occitan, Meyrueis signifierait ainsi « mélange de cours d'eau », de mesclar (mélanger) + rius (cours d'eau). On trouve aussi parfois la variante latine Midiis riviis, « au milieu des ruisseaux ». D'autres versions, moins fréquentes, évoquent la nature de ses sols (Marogium, « lieu marécageux ») ou un ancien propriétaire gallo-romain (Maurus). La racine initiale "Meyr-" pourrait aussi avoir un lien avec une voie de transhumance (page linguistique développant l'étude de cette racine Meyre dans la toponymie).
En occitan, la commune porte le nom de Maruèis.
Histoire
De la Préhistoire aux Gallo-romains
Les premières traces d'un habitat permanent dans le vallon de Meyrueis remontent à la fin de la Préhistoire. La région est partagée entre différents peuples celtes : Gabales sur le causse Méjean, Rutènes vers Le Rozier et sur le causse Noir, Volques Arécomiques entre Meyrueis, le mont Aigoual et Nemausus (Nîmes). L'agglomération meyrueisienne elle-même n'apparaît qu'au début de l'ère chrétienne sur une terrasse dominant les confluents de la Jonte avec la Brèze et le Béthuzon. Une campagne de fouilles, menée dans les années 1980 au quartier du Claouset, a permis d'identifier un groupe d'habitations situé autour d'un monument public (temple ou basilique civile ?). Cet ensemble gallo-romain est datable du civitas (territoire administratif puis diocèse) de Nîmes.
La naissance d'une baronnie
À la chute de l'Empire romain, la région de Meyrueis est incluse dans le royaume des Wisigoths. Au invasion musulmane en Espagne, ce royaume disparaît ; sa partie gauloise, la Septimanie, un temps dominée par les Sarrasins, intègre l'Empire carolingien. Au famille cévenole d'Anduze, descendante des derniers comtes wisigoths de Nîmes, règne sur toute la région. Meyrueis marque alors les frontières entre le Languedoc, auquel elle appartient, face aux comtés voisins du Gévaudan et du Rouergue. Dominant la cité d'une cinquantaine de mètres, le Rocher porte la forteresse d'origine carolingienne des barons de Meyrueis, de la branche cadette de cette maison d'Anduze. Meyrueis est également le siège d'une viguerie représentant localement le pouvoir vicomtal nîmois et s'étendant depuis le causse Méjean jusqu'à la haute vallée du fleuve Hérault. Au gré des mariages et des héritages, la baronnie et le château appartiennent ensuite successivement aux Roquefeuil-Anduze (1129), aux comtes de Rodez (1230), à ceux d'Armagnac (1298), aux ducs d'Alençon avant d'échoir en 1321 à la famille d'Albret.
Une ville médiévale commerçante
Située entre Causses et Cévennes, étape sur une importante voie de commerce et de transhumance entre Auvergne et Bas-Languedoc (le camin ferrat), la cité devient, dès le siècle, un lieu d'échanges. Ses trois foires annuelles, dont celle de la « Saint-Michel » qui dure dix jours fin septembre, et son marché hebdomadaire attesté dès 1033 attirent les négociants des trois provinces. Ces foules justifieraient l'existence de nombreuses auberges (dont la maison Portalier) ainsi que la présence d'un minuscule quartier juif : la Judarié. Le négoce porte sur les céréales, la laine, les bestiaux, les chevaux et mulets employés au transport des marchandises. L'importante foire de la « Saint-Michel » marque aussi localement le terme des paiements à crédit, des contrats d'embauche des bergers et autres salariés ainsi que celui des baux de fermage.
La présence religieuse au Moyen Âge
Le camin ferrat, qui débouche au Pied de Ville après avoir franchi la Jonte sur le Pont-Vieux à dos d'âne, voit aussi passer de nombreux pèlerins, descendant du Gévaudan et du causse Méjean par la costo roumivo en direction de la grande abbaye languedocienne de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert). C'est que le tombeau de saint Guilhem et la relique de la « Sainte Croix » attirent les foules. Au début du prieuré sub-castral, de style roman et dédié à saint Pierre (v. 1034 ?). En 1042, les moines bénédictins de l'abbaye de Gellone le reçoivent en donation de Bermont de Sauve et de son frère, ) d'Anduze,. En 1058, c'est au tour du puissant monastère Saint-Victor de Marseille de s'installer dans la vallée avec l'acquisition de Saint-Martin-des-Ayres (à un kilomètre à l'est de la ville).
Les Hospitaliers
Au Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem fondent un hôpital et une église, dédiés à saint Jean. Possesseurs de grands domaines sur le causse Noir, ils créent également un moulin dans la cité auquel est adjoint le logis du commandeur. C'est aussi à cette période qu'est construit le pont de Six Liards (ce nom correspondant au montant de la redevance qui était demandée pour emprunter le pont).
Une municipalité autonome (du | ]
En 1229, les bourgeois de la ville obtiennent de leur seigneur, le comtor Raymond II de Roquefeuil, une charte de franchises qui accorde une large autonomie à la cité : un sendic-majer (« syndic-mayeur »), assisté d'un conseil de treize membres, dirige la cité. Sur une petite place, le planet, un bâtiment abrite alors la « maison commune » (puis maison des Consuls) et un four banal oblige tout citoyen à verser une taxe municipale à chaque cuisson de pain. Des remparts ceinturent la ville ; ils sont percés de portes (porte du Pied-de-ville, porte Méjeane, porte du Prieuré, etc.). Une tour porte l'horloge communale au cardeurs, tisserands et autres fileuses traitent les toisons des brebis caussenardes. À partir du milieu du , c'est par deux consuls que la municipalité est gérée. Malgré les soubresauts de la fin du Moyen Âge (croisade contre les Cathares, guerre de Cent Ans au cours de laquelle les routiers qui écument la région attaquent le château, pestes et famines, etc.), Meyrueis réussit à poursuivre son essor.
Les chapelleries et la réforme protestante ( | ]
Au chapeliers. Ils produisent des couvre-chefs à partir d'un feutre issu d'un mélange de laine fine et de « bourrette de soie » (déchets nobles du filage des cocons). En 1521, la paroisse est temporairement rattachée à l'évêché de Vabres ; elle reviendra rapidement à celui de Nîmes. Dès le milieu du siècle, la ville languedocienne est acquise à la Réforme protestante. En 1559, les consuls décrètent l'adoption de la religion calviniste. Les conflits et convulsions religieuses dureront deux siècles. Au déclenchement des troubles, les communautés religieuses catholiques sont dissoutes et les églises ruinées (prieuré Saint-Pierre). La célébration du culte catholique est interrompue de 1560 à 1620. La population, qui dépasse alors les 2 000 habitants, est entièrement protestante. Un temple est construit dans la Grand'rue avant 1580 : vaste édifice quadrangulaire entouré de deux étages de tribunes, il peut accueillir près d'un millier de fidèles. Les remparts médiévaux sont aussi renforcés (tour de l'Horloge reconstruite en 1568). La charge de viguier royal (gouverneur du château et premier juge du tribunal) est alors détenue par la famille Pagès de Pourcarès qui détiendra par ailleurs la baronnie de Roquedols. Hérail de Pagès, surnommé le « capitaine Pourcarès », s'illustre comme chef de troupes protestantes au cours des batailles locales. Il en est de même avec les Galtier opérant depuis le prieuré d'Ayres, devenu un véritable château.
La reconquête catholique ( | ]
En 1607, Henri IV, qui a hérité du château de Meyrueis de sa mère, Jeanne d'Albret, unit ses possessions au domaine de la Couronne de France. Quelques années après, Jean Gély de Costelongue, lieutenant du viguier royal, réunit tous les titres et actes officiels de la baronnie de Meyrueis et les transcrit dans un registre : le Thalamus (1620). Avec la révolte des villes protestantes de l'Ouest et du Sud de la France contre le jeune roi Louis XIII, le château connaît son dernier siège en . Le duc Henri de Rohan, chef militaire des révoltés, vient mettre le siège avec plusieurs milliers d'hommes devant le Rocher. Celui-ci, tenu par une garnison fidèle au roi, menace en effet l'insurrection de la ville. Au bout de trois semaines de blocus, les 130 soldats royaux du capitaine Régis capitulent, laissant le château aux mains du duc. Mais ce succès est de courte durée : le duc est défait en 1629. La paix d'Alès, si elle amnistie les rebelles, ordonne néanmoins la destruction de leurs fortifications. La démolition du château et des deux portes principales de la cité a lieu en 1632. Il faut cependant attendre le milieu du Anthyme-Denis Cohon, dont dépendait alors la paroisse de Meyrueis, confie la restauration du culte catholique à une communauté de jésuites. Trois prêtres sont chargés de ramener à la foi des protestants qui constituent 90 % de la population. La vaste église Saint-Pierre, avec son couvent adjacent, est ainsi consacrée en 1663. Les pères jésuites créent également un collège dans l'ancien prieuré ; ils y reçoivent les fils de bonnes familles protestantes, placés là par les autorités en vue d'obtenir leur abjuration. La révocation de l'édit de Nantes en 1685, localement matérialisée par l'érection d'une croix de la « Révocation », voit la destruction du premier temple protestant édifié vers 1580. En 1694, pour mieux encadrer les huguenots cévenols nouvellement convertis, Louis XIV créé l'évêché d'Alès. Meyrueis devient le siège d'un des archiprêtrés de ce nouveau diocèse.
Meyrueis au | ]
Tout au long du siècle, la communauté protestante de Meyrueis continue de mener une certaine résistance face aux persécutions royales (les dragonnades). De 1685 à 1791, des compagnies de dragons sont en garnison à Meyrueis où elles effectuent leurs manœuvres et exercices place du Champ de Mars (Pré Nouveau). D'ailleurs, la maison Joly de Morey rappelle l'histoire de cette famille de notables protestants issue d'un capitaine de Dragons ayant épousé Judith Vallat de Lisside qu'il était censé convertir au catholicisme. Subjugué par l'opiniâtre résistance de sa femme et de sa belle-famille, c'est finalement lui qui adopte la religion protestante : cela lui vaut la condamnation aux galères et l'exil à Genève. La guerre des Camisards affecte aussi la région entre 1702 et 1705 (prise du château d'Ayres). Une confrérie de pénitents blancs regroupe également quelques notables convertis de la cité. La prospérité économique de la ville se poursuit néanmoins grâce aux chapeliers, dont le nombre ne cesse de croître, et au négoce, notamment celui des bêtes de somme, très actif vers 1780. D'autres maisons de notables, négociants ou propriétaires terriens, marquent aussi les faubourgs de Meyrueis : la maison Maurin (ou Grande maison) de la fin du presbytère protestant est bâti en 1783.
La Révolution et la pacification religieuse (1789-1880)
La Révolution place Meyrueis-Ville – ainsi que l'éphémère municipalité de Meyrueis-Campagne (1793-1819) – dans le nouveau département de la Lozère (correspondant à l'ancienne province du Gévaudan), rompant ainsi des liens multi-séculaires avec la province du Languedoc. Elle en fait aussi un chef-lieu de district de 1790 à 1795. La paroisse dépend alors de l'évêque de Mende (concordat de 1803). En 1791, Michel Papel, curé depuis 1784 en remplacement de M. Malgloire, refuse de prêter le serment constitutionnel. Il quitte son poste en pour prendre le chemin de l'exil. Arrivé à Aigues-Mortes, il rebrousse chemin, faute d'argent ou avec le désir de revenir vers ses paroissiens, et revient se cacher avec d'autres proscrits dans une caverne des gorges du Tarn (la « grotte des proscrits », à La Malène). Dénoncé, il est conduit à Mende, condamné et fusillé dans cette ville sur la place d'Angiran le
La liberté de culte incite les protestants de la cité à reconstruire un temple dès 1797. Il est le siège d'une des cinq églises consistoriales de la Lozère. Mal bâti, il est fermé en 1829 et démoli en 1836. Le temple octogonal actuel est édifié de 1837 à 1842. Meyrueis voit également la naissance en 1805 du théologien catholique Henry Maret. Professeur de théologie en Sorbonne (1841) puis évêque malgré l'opposition du Vatican (1860), il sera l'un des penseurs du courant progressiste qui amèneront l'Église catholique à accepter le modernisme et la République. Tout au long du XIXe siècle, par les mécanismes de la démographie et grâce à l'arrivée massive d'ouvriers caussenards embauchés dans l'industrie chapelière, la communauté catholique s'accroît jusqu'à devenir numériquement majoritaire. En 1857, l'église Saint-Pierre est agrandie. Les derniers vestiges du château sont détruits en 1875 et remplacés par la chapelle Notre-Dame du Rocher.
La vie économique au | ]
Le siècle voit l'apogée dans l'industrie, avec dix-sept chapelleries, quatre filatures de laine et de bourrette de soie, plusieurs tanneries (quai du Pont-Vieux), des moulins ainsi qu'un commerce actif et une multitude de petits métiers. Les chapeliers, notamment la chapellerie Veyrier, vendent leur production dans tout le Languedoc et en Provence (les gardians de Camargue affectionneront ce type de chapeaux, ainsi que le grand poète provençal Frédéric Mistral qui en portait toujours). La famille de Thomassy, qui a assis sa fortune sur le négoce de la laine et de la soie et sur l'exploitation de ses grands domaines agricoles (Causses, Montpellier), est une des plus riches et influentes de la contrée : elle exerce des pouvoirs municipaux. Il en est de même pour le baron de Roquedols qui exploite sa forêt. Le commerce est prospère : les foires et marchés continuent d'amener des foules. On compte 25 auberges ou cafés au poids public, garants de la sincérité des transactions.
Le renouveau touristique après 1880
Pourtant, après 1880, l'isolement géographique aggravé par l'absence de voies de communication modernes (routes nationales ou chemin de fer) ainsi que le début de l'exode vers les grandes villes ont raison de ce dynamisme. Même les chapeliers sont vaincus par divers problèmes : raréfaction de la laine vers 1900 (les brebis laitières, en raison de l'essor de l'industrie du roquefort, supplantent les brebis lainières), concurrence de la casquette, absence de voies modernes. L'activité chapelière s'éteint en 1921. En 1932, avec la fermeture de la filature du moulin d'Ayres, dernière à produire des draps de cadis[Quoi ?], des couvertures et du fil à tricoter, c'est la fin de l'industrie textile dans le vallon de Meyrueis. Mais vers 1880 naît le tourisme. Sous l'impulsion d'Édouard-Alfred Martel, explorateur de la région et père de la spéléologie moderne et du Club cévenol, est créé en 1893 le syndicat d'initiative, ancêtre de l'actuel office de tourisme. L'hôtellerie et les voies de communication se développent. Le percement d'une route carrossable vers Millau par les gorges de la Jonte, commencé en 1840, est enfin achevé en 1875. Le Pont-Vieux devient alors l'entrée principale de la ville et le pont du siècle est remplacé par un ouvrage au tablier métallique (1920). Dans ce quartier, le Grand Garage Malafosse (1927) abrite durant deux hivers les préparatifs de la Croisière jaune de Citroën. Les essais se déroulent sur les Causses qui présentent de nombreuses ressemblances avec les contrées d'Asie centrale, traversées par l'expédition.
Les | ]
Les guerres du monument aux morts du sculpteur Auguste Verdier (de Millau) érigé en commun avec Gatuzières au Quai (1920) ; place Jean-Séquier, un résistant meyrueisien mort en déportation ; plaque sur la maison de Claude Noguès, membre du maquis Bir-Hakeim tombé sous les balles allemandes. Avec la complicité de ses paroissiens, le pasteur Franck Robert accueille de nombreux proscrits et un autre homme du village, Jackie Fages, l'un des rares rescapés du combat de La Parade (28 mai 1944), lui aussi membre du maquis Bir-Hakeim. Par ailleurs, de 1940 à 1944, Meyrueis accueille le chantier de jeunesse Révolution nationale ». Dans le même temps, le château de Roquedols abrite des collections de musées nationaux ainsi que les services forestiers repliés depuis l'est du pays.
Aujourd'hui, le secteur d'activité touristique constitue la ressource principale de la cité, qui est devenue la première station du département de la Lozère en termes de capacité d'accueil. Après un déclin démographique marqué, les années 1990 connaissent une relative stabilisation. Quelques entreprises, plusieurs structures d'accueil (André-Chamson et collège privé Sainte-Marie) procurent des emplois qui permettent à Meyrueis d'envisager l'avenir sous un jour plus serein.
↑ Gilbert Fages, « Meyrueis » in Jean-Luc Fiches (dir.), Les Agglomérations gallo-romaines en Languedoc-Roussillon. Projet collectif de recherche (1993-1999), Lattes, 2002, tome II, p. 905-909.
↑ Laurent Schneider, « Cité, castrum et « pays » : espaces et territoires en Gaule méditerranéenne durant le haut Moyen Âge. L'exemple de la cité de Nîmes et du pagus de Maguelone ( sur Google Livres.
↑ L. Cassan & E. Meynial, Cartulaires des abbayes d'Aniane et de Gellone, no 152, p. 130.
↑ Une trentaine d'années plus tard, les deux fils de Bermont de Sauve, Pierre et Bernard Bermont, abandonnent définitivement leur part sur ce sanctuaire (cf. L. Schneider, op. cité).
↑ Philippe Chambon (op. cité) cite la date de 1432, copie d'une lettre dans le Thalamus.
↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 25 juin 2021).
↑ Abbé Félix Remize, Lozériens connus ou à connaître.
↑ Abbé Achille Foulquier, Notes historiques sur les paroisses des Cévennes comprises dans le diocèse de Mende.
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↑ Généalogie de la famille de Thomassy
↑ Site évoquant le Grand Garage Malafosse et les préparatifs de la Croisière Jaune à Meyrueis
↑ « », notice base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 2 avril 2020.
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Héraldique
Blason
D'azur au lion d'or, lampassé et armé de gueules, tenant de sa patte senestre une lettre M onciale d'argent.
Détails
Citées pour la première fois en 1402 [acte de donation du sceau des Syndics par le comte d'Armagnac, baron de Meyrueis, in Thalamus recueil des actes de la ville de Meyrueis, 1620, archives municipales de Meyrueis], les armes de la ville de Meyrueis sont confirmées par un certificat d'authentification signé de Charles d'Hozier, garde général de l'Armorial de France en septembre 1697.
Blason approuvé par délibération du conseil municipal, à une date inconnue.
↑ Armorial de France, consulté le 1er avril 2020.
↑ Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 686.
↑ Marius Balmelle et Robert Louis, Armorial des communes du département de la Lozère : Chefs-Lieux de canton, t. 1, Mende, Georges Caussignac, 1959, 56 p., p. 41.
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