La Tour-du-Crieu

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La Tour-du-Crieu : descriptif

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La Tour-du-Crieu

La Tour-du-Crieu est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie,

Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Crieu, l'Estaut, le ruisseau de la Galage, le ruisseau de l'Egassier et par deux autres cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La Tour-du-Crieu est une commune urbaine qui compte 3 246 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975

Elle appartient à l'unité urbaine de La Tour-du-Crieu et fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers

Ses habitants sont appelés les Critouriens ou Critouriennes.

Géographie

Localisation

La commune de La Tour-du-Crieu se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Sur le plan historique et culturel, La Tour-du-Crieu fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun.

Elle se situe à 16 Foix, préfecture du département, et à 4 , sous-préfecture.

Les communes les plus proches sont : Verniolle (2,5 Saint-Jean-du-Falga (2,9 Pamiers (3,8 Benagues (4,6 Coussa (4,9 Ludiès (5,2 Le Carlaret (5,3 Les Pujols (5,5 km).

La Tour-du-Crieu est limitrophe de cinq autres communes.

Communes limitrophes de La Tour-du-Crieu
Le Carlaret
Pamiers La Tour-du-Crieu Saint-Amadou
Verniolle Les Pujols

Géologie et relief

La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège, et sa notice associée.

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 10,28 ,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,39 . Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 44 mètres. L'altitude du territoire varie entre 297 .

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de la Tour-du-Crieu.

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le Crieu, l'Estaut, le ruisseau de la Galage, le ruisseau de l'Egassier, le ruisseau de las garros et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 ,.

Le Crieu, d'une longueur totale de 34,8 Ventenac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Saverdun, après avoir traversé 14 communes.

L'Estaut, d'une longueur totale de 19,5 Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Belpech, après avoir traversé 11 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montaut à 9 vol d'oiseau, est de 13,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : les « bosquets de Las Garros à La Pradasse et aérodrome de Pamiers-les-Pujols » (174  et une ZNIEFF de type 2, : les « basse plaine de l'Ariège et de l'Hers » (7 048 Ariège et 1 dans la Haute-Garonne.


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Toponymie

Histoire

L'ancien nom du village

Le nom actuel du village a été donné par décret le  (sous Raymond Poincaré), après délibération du conseil municipal du , en remplacement du nom Les Allemans. Ce changement opéré en pleine Première Guerre mondiale s'inscrit dans le vif ressentiment à l'égard de l'ennemi voisin. Sur l'origine de ce nom, bien qu'aucun texte ne semble justifier cette version, on[Qui ?] raconte que Simon IV de Montfort, lors de la croisade des Albigeois, comptait dans ses troupes des mercenaires allemands. Ceux-ci, vers 1209, vinrent s'installer près du Crieu et y fondèrent une communauté appelée « Alamani ».

Selon une autre explication, manquant également de confirmation écrite, il s'agirait de commerçants allemands qui s'étaient établis non loin de Pamiers afin de faire le commerce du fer.[réf. nécessaire]

La Tour-du-Crieu s’est aussi appelé « Saint-Paul du Crieu », saint Paul étant le saint patron du village.

Une fondation liée à l'abbaye Saint-Antonin de Pamiers

La première mention du village des Allemans est faite dans la liste des possessions de l'abbaye de Saint-Antonin de Pamiers, en 1249 (sous le pape Grégoire IX). La mention des Allemans n'étant pas faite dans le même type de liste en 1215 (sous Innocent III), on peut aisément dater la fondation officielle du village entre ces deux dates.

En 1295, Pamiers est érigé en évêché. Les Allemans devient alors propriété de l'abbaye Saint-Antonin (tout comme Villeneuve-du-Paréage et Saint-Amadou). Après le siège de Pamiers (aux alentours de 1250), un château fort est érigé, prenant le nom de palais épiscopal.

Une possession disputée

Les Allemans et les territoires alentour font l'objet de contestations pendant près de quatre siècles de la création du paréage des Allemans en 1308 jusqu'à l'établissement du cadastre par .

Le est conclu un paréage entre le roi Philippe IV et Bernard Saisset, alors évêque de Pamiers. Ce paréage, appelé "pariage des Allemans" ("Alamanis" dans le texte latin) forme une viguerie royale qui comprend une bonne quantité de villages alentour. Ainsi, le château et le village sont en Languedoc et dépendent de la sénéchaussée de Carcassonne (dépendance encore attestée en 1443). On établit le siège de la justice dans le village des Allemans.

Les bois de Boulbonne qui entourent Les Allemans sont en copropriété entre le comte de Foix, la ville et l'évêque de Pamiers, les abbés de Saint-Antonin et de Boulbonne. On notera la présence des forêts et des terres agricoles de Boulbonne dans le livre terrier de 1776.

La commune de La Tour-du-Crieu faisait partie de l’arrondissement de Pamiers en 1801, puis passe à celui de Foix en 1926, enfin dans celui de Pamiers en 1942.

L'Inquisition

Le pape Benoît XII, ancien évêque de Pamiers

Le fait le plus marquant de l'histoire des Allemans est la présence en ses murs du tribunal d'Inquisition contre les hérétiques cathares. Entre 1318 et 1325, au moins 34 interventions de ce tribunal dans la prison du château épiscopal de Jacques Fournier (futur Benoît XII), alors évêque de Pamiers et Seigneur des Allemans de 1317 à 1326. Quelques noms sont parvenus jusqu'à nous : Pèire Maury, berger de Montaillou et hérétique, y fut emprisonné, ainsi qu'Arnaud de Verniolles, sous-diacre apostat ; Pierre Clerc de Montaillou, Armand Tiseyre de Lordat, Jean Roques de la Salvetat, Pierre de Tignac... sont morts dans cette prison.

Aujourd'hui encore, quelques noms de rues rappellent ce passé : "rue du Pal", "rue de l'Inquisition", "rue du Bûcher"...

Les guerres de Religion

Comme à Pamiers, Les Allemans fut le lieu d'affrontement lors des guerres de Religion. Ainsi, en 1621, le juge des Allemans (un Huguenot nommé Jean de Lacvivier) fait brûler l'église du village après y avoir fait donner 15 ou 16 canonnades.

Si l'église des Allemans a été brûlée par l'inquisition huguenote, c’est en raison de la forte opposition catholique locale contre l'instauration de l'édit de Nantes : le rattachement du comté au domaine royal, en tant que province de France, impose dans les villages la fidélité absolue au roi, mais permet aux seigneurs locaux de lutter brutalement contre toutes les formes d’hérésies pour imposer une seule religion (l'hérésie cathare dans le passé, mais cette fois celle de la religion catholique, non dominante dans ce comté huguenot désormais fidèle au roi, alors que Les Allemans était pourtant majoritairement catholique mais en rébellion contre le comté).

Les Allemans deviennent à cette date officiellement un village français, par ce nouvel écu qui impose par la force dans le comté, devenu province, l’ordre royal indépendamment de la religion. Cela ne se fera pas sans heurts dans le village, jusqu'à la révocation de l’édit puis la restauration du catholicisme d'État dans le royaume.

Un lieu de résistance

Durant la Seconde Guerre mondiale, le domaine du château de Bonrepaux, qui avait appartenu à l'abbaye de Boulbonne, servit de caches et de boîtes à lettres pour la Résistance.

  1. Compte-rendu de délibération : http://www.la-tour-du-crieu.fr/IMG/pdf/delib_chang_nom.pdf

Héraldique

Blason
(à compléter).
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

C’est le plus ancien blason de La Tour-du-Crieu (alors appelé Saint-Paul-du-Crieu, puis Les Allemans), était aux couleurs de l’ancien Comté de Foix avant son rattachement au domaine royal français en 1607, après les guerres de religion contre les rébellions cathares puis huguenotes (avant l'instauration de l’édit de Nantes qui instaure le pouvoir royal partout en France, en échange d'une coexistence religieuse limitée et d'une autonomie politique et militaire pour certaines provinces).

Blason
De gueules à un château sommé de deux tours d’or, maçonné, ouvert et ajouré de sable à dextre, et à un arbre au naturel à senestre, le tout posé sur une terrasse de sinople chargée d’un ruisseau en filet en barre d'argent ; au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Les lys symbolisent ici le domaine royal français auquel est rattaché, en 1607, à la suite de la promulgation de l’édit de Nantes, l’ancien comté de Foix (alors encore huguenot mais favorable à l'édit royal) dont faisaient partie le château et le village des Allemans.

En 1621, les catholiques des Allemans accepteront alors l'autorité royale avec ce nouveau blason, rebâtiront leur église sous l'autorité de l’évêché catholique de Pamiers, et rejetteront l'ancien blason du comté huguenot, devenu à son tour hérétique.

Ce n'est qu'avec la liberté religieuse à partir de l'Empire que les deux blasons pourront coexister culturellement. Mais aucun des deux n'a aujourd'hui de statut officiel depuis l'abolition des provinces et des religions d'État. Le premier symbolise aujourd'hui davantage la culture traditionnelle occitane, le second la culture et l'ordre français. Aucun des deux ne symbolise plus une religion plutôt qu'une autre mais ils rappellent chacun l'histoire tourmentée et les ravages des guerres de religion et de l'intolérance.

  1. «  », sur La Tour-du-Crieu (consulté le ).

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