Sansa
Localisation
Sansa : descriptif
- Sansa
Sansa (en catalan Censà) est une commune française, située dans l'ouest du département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la rivière de Cabrils et par deux autres cours d'eau
Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « massif du Madres-Coronat » et le « massif de Madres-Coronat ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Sansa est une commune rurale qui compte 27 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 253 habitants en 1793
Ses habitants sont appelés les Sansanais ou Sansanaises.
Géographie
Sansa est un village montagnard du Haut Conflent, situé à 1444 mètres d’altitude, dans la petite région naturelle des Garrotxes, laquelle comprend également Caudiès-de-Conflent, Railleu, Ayguatébia et Oreilla.
Localisation
La commune de Sansa se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Elle se situe à 60 Perpignan, préfecture du département, et à 20 , sous-préfecture.
Les communes les plus proches sont : Railleu (1,9 Ayguatébia-Talau (3,4 Caudiès-de-Conflent (4,0 Réal (4,5 Matemale (4,8 Formiguères (6,0 Puyvalador (6,6 Fontrabiouse (7,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Sansa fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon.
Géologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne.
Hydrographie
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Formiguères à 6 vol d'oiseau, est de 7,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne,.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats.
- le « massif de Madres-Coronat », d'une superficie de 21 363 Pin sylvestre ou à Pin à crochet, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à Genêt purgatif ou à Rhododendron, ou encore des pelouses alpines et au titre de la directive oiseaux
- le « massif du Madres-Coronat », d'une superficie de 21 396 Gypaète barbu.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- la « Coume de Ponteils » (558 ;
- « Llabanère, Lloumet et serre de Palme » (1 443 ;
- les « Pics de la Pelade et d'Escoutou » (578 ;
- les « Pla des gourgs et Clos Rodon » (215 ;
et deux ZNIEFF de type 2, :
- le « massif du Madres » (8 031 Aude et six dans les Pyrénées-Orientales ;
- le « versant sud du massif du Madres » (27 267 .
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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- Carte IGN sous Géoportail
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Censà.
- lire en ligne).
Histoire
La première trace écrite de Sansa date de 1189 et concerne l'église. Il s'agit de l’acte de vente d'un mas au prieur de Corneilla, Bérenger pour en faire une église. Les vendeurs sont Arnaud et Guillaume, de Llugols. Dédiée à Jean-Baptiste, l’église est petite, avec une voûte en berceau brisé. La nef est rallongée plus tard, lors du remplacement de la voûte de bois par une voûte en pierre. En 1866, une seconde église sera construite, mais le village conservera l'église initiale. Le retable actuel du maître-autel date du 18e siècle. Il présente Jean Baptiste accompagné de Saints Pierre et Paul, surmontés d'une vierge à l'enfant.
En 1263, Sansa est connu sous la forme "Villa de Censiano", désignation utilisée par le roi d'Aragon qui reconnaît sa possession via le prieur de Corneilla. En 1304 les hautes et basses justices sont accordées au prieur Raymond puis à ses successeurs. Toutes la seigneurie de Sansa est, dès lors, sous la coupe du prieur, qui tire aussi la moitié de ses revenus du pasquier de Conflent qu'il partage avec le roi, les pasquiers étant propriété royale.
Au 1438, Sansa est touché de plein fouet par la peste, comme à peu près tout le Conflent. Puis les protestants, fuyant les exactions faites à leurs encontres en France, viennent dans les Garrotxes piller les villages. Sansa est complètement détruit, y compris le château et l'église, comme l’est également Caudiès-de-Conflent.
Abandonné, le village reste ainsi jusqu'au 25 septembre 1562, jour où le prieur de Corneilla, Baudire Agullana, propose à quelques habitants des villages alentour de le repeupler. Certains acceptent les conditions proposées : Paul Noliach, prêtre, Gui Fondéra, Raymond Vergès, Jean Salvat, major, Jean Salvat, minor, Jacques Salvat, Barthelemi Teixidor, tous de Matemale, et Jean Pidell et Gaspard Deulofeu d'Eyne s’installent.
Le prieur leur cède les terres pour une censive de 70 livres pour les herbes et 100 livres pour les fruits, et ils leur inféodent les herms et bois communs à l'exception des pasquiers royaux. Il leur donne également possibilité de construire un moulin à farine, un autre à scie contre une rente annuelle de 100 livres. Le curé reçoit 3 journaux de terre (surface équivalent à 3 journées de travail de la terre), même si l'église n’est toujours pas reconstruite. Les nouveaux habitants promettent de reconstruire le château en guise de protection. Par ailleurs ils récupèrent l’ensemble du territoire d'avant l'abandon du village, y compris les pasquiers dont ils partageaient l'usage avec les habitants de Réal et Villeneuve de Formiguères.
Les revenus de Sansa montent jusqu'à 35 doubles d'or en 1677, et sa part de la rente des pasquiers royaux atteint de 100 à 125 écus de France en 1683 et 1687.
On a une autre trace du village en 1767 où André Cases, d'Olette, afferme les revenus de Sansa pour 450 livres et 3 mesures de seigle.
Le .
Au .
La commune adhère à la Communauté de communes Capcir Haut-Conflent par arrêté préfectoral du .
- « », sur les-pyrenees-orientales.com (consulté le ).
- Claude Gendre, Aperçu historique sur le village du XIe siècle au XVIIIe siècle, dans Contribution à l'étude de l'héritage architectural d'un village du haut Conflent : Sansa, Études et recherches d'architecture vernaculaire, CERAV (Paris) et Çensa Vell (Sansa), No 3, 1983, pp. 3-4.
- Site officiel, section Statuts
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Sansa dans la littérature
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